Que faire en Algarve ?

L’Algarve selon Sophie Juby : des plages sublimes, des villes préservées et des pauses gourmandes

A l’extrême Sud du Portugal, dotée d’un climat doux toute l’année, de paysages spectaculaires et de plages magnifiques, l’Algarve est une de mes destinations favorites. A deux heures d’avion de Bordeaux, et malgré le tourisme de masse, elle reste pour moi, une région pleine de charmes. En choisissant ses spots avec soin, on peut éviter la foule. 

Si vous aimez l’authentique, les villes préservées et les tables gourmandes, voici mes conseils pour une escapade réussie.

Faro, la porte de l’Algarve

Ville d’arrivée, Faro est le point d’entrée de tout séjour en Algarve. Si l’on dispose de peu de temps, je conseille d’oublier la petite cité et de filer plein ouest. Mais, pour ceux qui voyagent cool, la vieille ville de Faro ne manque pas d’attrait. Flâner le long du port, déambuler dans les rues piétonnes pavées de noir et blanc met dans l’ambiance du pays. Et puisque vous êtes là, montez en haut du clocher de la cathédrale et profitez de l’incroyable vue à 180°, Le paysage de marais et de lagune, les toits en tuile si caractéristiques de la région.

Le Sud-Ouest, la côte, les plages instagrammables

L’Algarve en version carte postale. Des plages bordées de falaises torturées, découpées par l’érosion marine. Des paysages tellement instagrammables qu’on en oublie les monstrueux immeubles construits tout le long du littoral. L’hyper urbanisation a massacré un des plus bel endroit de la planète. Et en plus cela continue. Les grues sont en place, rien ne semble arrêter la frénésie des promoteurs immobiliers. Cela fait le bonheur des européens du nord avides de soleil et de bières fraîches. Moi j’en pleure.

Heureusement, il reste des petites plages sympa avec des mini spots pour boire un jus d’orange fraichement pressée. C’est un des petits bonheurs quotidiens en Algarve. 3€ le maxi verre, y’a pas de raison de s’en priver. 

Ne manquez pas la Praia da Rocha, une des plages emblématiques. Il faut prendre le temps d’une balade les pieds dans l’eau, d’une baignade en saison. Allez-y le matin, vous aurez le plaisir d’une relative solitude. Vous ne croiserez que des retraités en pleine séance running. Ils sont minces et bronzés à la Californienne. 

Dans quelques jours je retourne en Algarve et j’ai prévu deux jours à Carvoeiro pour visiter le coin. De là, j’ai repéré des balades géniales sur des sentiers côtiers aménagés. Les photos à suivre…

Lagos

Lagos et son joli centre tout en rues pavées. Une ville toute mignonne . On la visite en 1h30.

Lagos, Algarve

Le Sud-Est de l’Algarve

Olhão, Tavira, Castro Marim, l’Algarve en mode slow

Ici, la côté est formée par une longue plage de sable blond séparée du continent par une lagune. Pas de falaise ni de grotte à découvrir mais un écosystème unique protégé par le classement de la zone en parc naturel. Autrefois la région vivait de la pêche, des conserveries de poisson et du sel marin. On trouve des vestiges de ses activités, des friches industrielles, des longs bâtiments de travail à l’abandon et des marais sans activité. Il reste toutefois une ville du sel à l’extrême Est du pays, Castro Marim. Je vous conseille d’y aller, le paysage est de toute beauté. 

Tout prêt de Faro, si vous avez deux heures, faites halte à Olhao. Ancien port de pêche  à la sardine et au thon. Belle architecture. Un petit centre aux maisons cubiques. Joli front de mer entièrement rénové. Superbe halle couverte. Et belle balade le long des quais. On peut y diner en terrasse avec une belle vue sur le port de plaisance. 

En Algarve, les azulejos racontent l’histoire. Ici la pêche. dossier d’un banc public sur la promenade des quais, Olhao

Tavira, mon spot préféré.

Le point d’intérêt principal de la côte Est reste Tavira, une ville encore préservée du tourisme de masse

Que faire à Tavira, Algarve

A Tavira, il faut :

Se perdre dans la ville, aller au hasard. Ruelles pavées, placettes ombragées où l’on s’assoit sur les bancs rouges. Eglises d’une grande sobriété architecturale aux chapelles intérieures décorées de magnifiques retables en bois sculpté. Visiter les vestiges du château maure, quelques murailles avec une jolie vue et le jardin de curé aux parterres entretenus avec soin.

Flâner le long des quais du rio Gilao, visiter l’ancien marché.

S’embrasser sur le pont et le marquer d’un voeu

Compléter sa collection d’Azulejos. Ici, les maisons cubiques sont laissées nature, chaulées en blanc, juste souligné de jaune ou de bleu autour des ouvertures. Elles alternent avec celles aux façades recouvertes de carreaux de faïence. il est facile de découvrir les bleues. Le challenge c’est d’enrichir sa collection de nouvelles couleurs, du vert, du marron et parfois des fantaisies bicolores.

Chiller sur l’île de Tavira. Le week-end, on prend la navette qui fait traverser le fleuve pour rejoindre la plage de sable fin

Goûter à la cuisine locale. Ne pas manquer les Pastelerias. Véritables espaces de socialisation, c’est le lieu préféré des locaux pour un café + pâtisserie à toute heure de la journée. C’est le spot pour un pastel de nata servi tiède. On y déjeune d’un sandwich au thon et d’un jus d’orange frais. Souvent très bon et bon marché.

Aller au restaurant. La cuisine reste simple, poisson grillé et viande en ragoût accompagnés de pommes de terre bouillies font le quotidien des locaux. On sert dans les restaurant de quartier un plat du jour entre 6 et 8€. On peut se régaler de dorades, bars et poulpes de la pêche locale, un peu plus cher, mais tellement abordable comparé à la France. Fritures, grillades et salades pour le poulpe, les trois façons sont à tester. Il y aussi les coquillages de Tavira, huîtres, palourdes et couteaux. Pour accompagner, toujours les pommes de terre nature et une salade tomate, concombre. 

En semi-gastronomique, on trouve des tables modernes à la cuisine contemporaine, uniquement fréquenté par les touristes. Je recommande Come Na Gaveta, une super adresse pour les amateurs de plats à partager. On y dine de portions 9€, petit plat à 13€. Le tartare de thon est à tomber. 

Vila Real de San Antonio

A priori, la ville n’a rien de remarquable. Pas de site historique ni point de vue incroyable. Et c’est tant mieux. la voilà préservées de la surexploitation touristique. La cité toute en rues commerçantes pavées offre une délicieuse escapade rétro avec ses magasins aux devantures gentiment démodées. C’est la destination week-end des espagnols qui viennent faire le plein de linge de maison et manger en terrasse. Beau choix de nappes et torchons, quelques spots intéressants pour la vaisselle et même un magasin qui déstocke à bas prix. 

Tapas à la portugaise

En bonus , la balade sur les quais du rio Guadana, frontière naturelle avec l’Espagne. Le fleuve est bordé d’immeubles remarquables et la promenade récemment aménagée est toute jolie. Son sol est pavé de motifs maritimes et ses trottoirs plantés d’exotiques palmiers. Et pour terminer l’incontournable déjeuner de tapas ou de poisson grillé. j’ai trouvé un mini spot où nous avons mangé des assiettes de tapas, salade de poulpe, de thon et de tomate. Mais il y avait aussi de la morue en différentes façons, des crevettes, des coquillages.

Les salines de Castro Marim

Ici, on ramasse encore le sel comme autrefois dans une zone de marais mitoyenne du fleuve. J’ai fait une chouette rencontre avec le petit monsieur de la photo- oups, j’ai oublié son nom- mais de cela je vous parlerai plus longuement une autre fois. J’ai tellement de photos.

Allez à la rencontre des sauniers de Castro Marim

Alors, qu’en dites-vous ? Envie de tenter l’expérience ? Moi j’aime tellement qu’en 2019, j’ai fait trois courts séjours et je ne m’en lasse pas. En amoureux avec mon homme ou en famille avec les garçons, j’ai adoré.

Un chouette coucher de soleil à Olhao avant de reprendre l’avion
Informations pratiques, Comment se déplacer en Algarve :
  • En voiture, location à l’aéroport de Faro. C’est le moyen le plus confortable.
  • En train : On rejoint la gare de Faro par une ligne de bus. Ensuite le train dessert toutes les villes de la côte de Lagos à Vila real de San Antonio. Pour les horaires, les tarifs, les informations sont sur le site Comboios Portugal : https://www.cp.pt/sites/passageiros/pt/consultar-horarios/horarios-resultado

Dans les villes : Tout peut se faire à pied. En hors saison, il est facile de se garer en limite de l’hyper centre. 

Mon Carnet d’adresses :

  • Pastelaria Paderia Venezuela – Rua Alvaro Campos – Tavira
  • Come Na Gavata – Avanida Dr Mateus Teixeira de Azevedo – Tavira
  • Taberna Moleiro – R Dr Sousa Martins – Vila Real de Santo Antonio

La Sardaigne, Nouvelle destination au départ de Bordeaux

Volotea ouvre une liaison directe avec la Sardaigne

En 2019, Volotea continue sa politique d’ouverture de ligne au départ de Bordeaux. Après Lanzarote, Pula et Vienne , voici donc la Sardaigne à 1h40 de Bordeaux.

A nous, les plages magnifiques, les déambulations dans Caligliari et les balades dans une île qui a beaucoup à montrer. Grande comme deux fois la Corse, ce petit territoire est riche d’une longue histoire. Terre d’invasion, elle a gardé de nombreux vestiges de son passé.

Le chef sarde raconte une cuisine du terroir

Je n’ai encore eu la chance de tester la destination. Cependant, j’ai été convié par Volotea et l’office du tourisme pour un déjeuner Sarde chez Tentazioni. Pour l’occasion, le chef avait laissé son piano à Pierluigi Fais, restaurant Josto de Cagliari, venu nous faire découvrir les spécialités de son île.

Voici quelques images d’un menu très terroir, d’une cuisine simple centrée sur les produits locaux, le thon, la brebis et quelques herbes aromatiques.

Je ne peux en dire plus pour le moment. Mais ce déjeuner a éveillé ma curiosité. Je note l’idée pour une escapade automnale.

Vol Direct Bordeaux- la Sardaigne, info Volotea :
  • Bordeaux – Cagliari, tous les jeudi d’avril à fin octobre
  • Bordeaux – Olbia , tous les vendredi d’Avril à fin octobre
  • Ex de tarif : 180 € AR fin août mais seulement 71€ mi-septembre
  • les prix varient énormément selon le calendrier. super plan possible pour ceux qui partent hors saison.

San Sébastien, To do list, Sophie Juby

Que Faire à San Sébastien ? Flâner, chiller, se laisser porter par les good vibes de la ville Basque. Food, fun and sun, ne pas passer à côtés des bonnes choses. Voici en 6 points mes incontournables, my to do list.

Les jardins du Palais Miramar

Profiter de la plage à toute heure.

San Sébatien est connue pour son site d’une beauté incroyable. La Bahia de la Concha offre un vaste terrain de jeu, la plage au cœur de la cité. Running le matin, kayak dans la journée, baignade, la baie bien abritée de la houle permet de pratiquer les sports nautiques sans danger.

Elle invite aussi à une marche les pieds dans l’eau, tôt le matin, pour goûter à la magie des lieux rendus à la seule nature. Le soir, elle devient romantique pour une balade main dans la main au coucher du soleil. La Bahia de la Concha est si belle qu’on peut aussi ne rien y faire, paresser au soleil juste pour le plaisir d’être là. 

Côté plage, je n’oublie pas l’autre spot, celui des surfeurs, la plage de Zurriola. Située à l’est de la Bahia de la Concha, on la rejoint en traversant le fleuve.

Marcher le long des quais de l’Uruméa

Passer d’une rive à l’autre, traverser le fleuve et déambuler le long des quais, voilà un second objectif pour tout visiteur qui s’intéresse à l’architecture de la ville. L’histoire se comprend en empruntant les ponts qui enjambent le fleuve. Chacun est tout à fait représentatif de son époque. J’ai un faible pour le Pont Maria Cristina (1905) et ses obélisques monumentaux, une fantaisie stylistique riche et gourmande comme une crème fouettée. Gros coup de cœur aussi pour le Pont de la Zurriola ( 1921) avec ses magnifiques lampadaires Art Déco.

Monter en haut du Castillo de la Moto

Depuis la vieille ville, on suit le chemin qui serpente le long du Mont Urgull. On s’arrête souvent pour les points de vue sur les baies. Au sommet, séance photos. On profite aussi du petit musée – gratuit- et surtout de sa terrasse avec vue.

Nombreux spots pour faire une pause. Je suggère d’y monter avec le picnic.

Visiter la ville, admirer les façades.

Station balnéaire royale depuis le XIX siècle, la ville possède de nombreux immeubles richement sculptés. La Reine Maria Christina en fit un lieu de villégiature de luxe dotée de thermes, de palaces et de jardins somptueux. Certains monuments se visitent. 

Faire du Shopping

La mode espagnole a envahi nos villes, ici elle est reine. Les fans trouveront un mégastore ZARA, des créateurs comme Adolfo Dominguez mais aussi des magasins d’indépendants pour acheter des fringues et des shoes à prix modérés. 

Eat and Drink

C’est le point fort de la ville. Entre les étoilés pour les gastronomes et les bars à pintxos pour les potes en virée, le choix est vaste. Il faut absolument passer une soirée à déambuler à l’espagnole, de bar en bar de verre en verre. On ne va pas se leurrer, il y a beaucoup de clinquants et d’adresses surfaites. Il y a cependant de bons spots à prix très doux. Je recommande ceux où l’on commande au comptoir. On est servi de petits plats en cinq minutes. Les recettes : risotto, poulpe, joue de bœuf et foie gras chaud font partie des incontournables. On les accompagne d’un verre de vin rouge, d’une bière ou du vin blanc pétillant local : le Txakoli. C’est pétillant, frais et parfois réussi. Le plaisir c’est de le voir verser. Le barman ajoute un bouchon et verse à la manière Basque comme pour le cidre en prenant de la hauteur. Fun assuré. 

Une bonne adresse: Borda Berri, Fermin Calbeton 12 dans la vieille ville. Portions entre 3 et 4€ verre de Crianza, le rouge local 2€. Bien aussi La Cuchara de San Telmo.

Entre les tapas et le gastro, il y a aussi de bons bistros. Pour les trouver, je suggère le bouche à oreille. Demandez dans les coffee bars. Les baristas souvent fans de food sauront vous aider à trouver des endroits un peu cachés.

Un bon bistro rive droite La Bodega Donostiarra

Mes bons plans à San Sébatien

What to do in San Sébastian ? Voilà, vous savez tout ou presque des incontournables de San Sebastian, enjoy.

Le vin de Glace made in Québec: visite du domaine Isle de Bacchus

De la vigne au Québec ? Malgré une situation géographique équivalente à celle de la Bourgogne et la proximité du Saint Laurent, j’avais peine à y croire. Et pourtant quelques passionnés se sont lancés dans l’aventure à la fin du XX siècle. Aujourd’hui, la production au Québec atteint 2,2 millions de bouteilles (soit 1% de la consommation de la région) avec une surface en vignes de 660 hectares pour environ 125 vignobles.

Sur l’Ile d’Orléans, en face de la ville de Québec, la famille Roy-Bouchard plante les premières vignes du Québec en 1982 sur un site en pente douce proche du Saint Laurent. Le domaine est baptisé L’Isle de Bacchus, le nom donné à l’île par son découvreur Jacques Cartier en raison de la présence de nombreuses vignes sauvages sur le territoire.

En attendant le vrai réchauffement climatique, les Roy-Bouchard oublient le pinot noir pour des hybrides à maturité rapide, bien adaptés aux gels hivernaux. Ils choisissent pas moins de 15 cépages, hybrides rustiques, qui permettent d’élaborer une gamme complète de vins : blanc, rosé, rouge, vendanges tardives et icewine. Donald Bouchard développe un savoir-faire original comme butter par de la terre les pieds de vigne pour les protéger du gel. Puis en mars 2017, il passe la main et cède le domaine à Steve Boyer, un entrepreneur de Montréal, prix de la transaction autour de 1,9 M$ . Sans abandonner son affaire de travaux publics, Steve entend faire de la propriété un fleuron de la viticulture Québécoise.

Steve Boyer devant la ferme du XVIII siège du domaine Isle de Bacchus

Il a conservé l’équipe en place et suit toujours les conseils de l’oenologue d’origine italienne Mattéo Maglioli. Il n’entend pas changer les fondamentaux du domaine, la culture en mode raisonnée, la vinification en cuve inox thermorégulée et le vieillissement en fût de chêne américain pour les rouges (6 mois la cuvée Village d’Entre-Côtes et 18 mois pour la Réserve, l’Isle de Bacchus).

Nous avons eu le plaisir de faire la visite du domaine et la dégustation par le maître des lieux. Il a su nous parler à merveille de ses vins et nous faire découvrir le mythique Icewine ou eiswein pour parler à l’allemande, pays d’origine de la méthode de production. Ce sera le point final de notre dégustation et l’unique objet de mon reportage. J’avoue une immédiate passion coupable, un véritable coup de foudre pour ce vin incroyable né de raisins ayant gelé sur pied.

Le véritable vin de glace canadien est certifié VQA, Vintners Quality Alliance et doit pour cela être produit, récolté et vinifié selon des normes très strictes. Les règles conçues pour l’Ontario (90% de la production de vin du Canada- 850 000 L/an) ont été légèrement modifiées pour permettre une production au Québec où la neige abondante en hiver complique la récolte.

Si le label impose une vendange manuelle, ultra-tardive, après les premiers gels dépassant -8°C, au Québec, le raisin est coupé, mi novembre puis placé dans des filets situés en haut des vignes afin de ne pas être enfoui dans la neige en attendant décembre. Cette astuce permet aussi de mettre le raisin à l’abri des prédateurs. On attend au minimum trois jours de gel intense (sans dépasser les -12°) et un taux de sucre de 35 Brix (unité de mesure du sucre) pour récolter. On presse immédiatement les grappes entières sans érafler et en plein air, les raisins ne doivent pas dégeler. Le rendement est très faible, inférieur de 85% à celui du raisin normal. Le jus est hyper concentré et très sucré, l’eau sous forme de cristaux de glace reste dans le pressoir avec la pulpe (cryoextraction). Le sucre résiduel du vin doit être au minimum de 125 grammes par litre, aucun ajout n’est autorisé. Cette forte concentration en sucre n’est pas sans conséquence sur la vinification. Le milieu hostile aux levures gêne la fermentation et limite le taux d’alcool final. La maturation est lente, elle donne un vin sucré très riche en arômes.

Dégustation

Un vin de rêve, intense, somptueux, bien balancé entre le sucre et l’acidité. Je te le conseille seul comme une gourmandise à savourer doucement. Ne le partage pas mais réserve le pour une dégustation à deux, une mise en bouche câline. Prends le temps d’apprécier sa jolie robe dorée, de t’imprégner de ses arômes subtils. Laisse le se réchauffer doucement en bouche et ne viens pas perturber sa longueur par l’ajout de mets.

Si vraiment tu veux l’associer avec un repas, propose le à l’apéritif, seul ou avec un fromage persillé comme du brebis basque. Pitié, épargne-nous l’accord dessert et vin liquoreux sucre + sucre = overdose.

Et le prix ?

Oups, le seul mauvais point de cette petite merveille. Imagine : rendements extra faible, vendanges manuelles et souvent nocturnes + conditions météo délicates et tu obtiens un produit rare et cher, un nectar pour initiés. Au Canada, il faut compter un minimum de 60$ la bouteille de 375ml, en France avec les taxes, les prix grimpent. A ce problème de coût s’ajoute une forte concurrence des vins de l’Ontario plus anciens et plus connus qui mettent à mal la rentabilité des vins du Québec.

 

Vignoble Isle de Bacchus

  • 1335 Chemin Royal, Saint-Pierre, Ile d’Orléans
  • 11 hectares de Vignes, 35 000 pieds
  • 40 000 bouteilles produites/an tous vins confondus