Château Prieuré Marquet, Hôtel de Charme proche de Bordeaux

Bordeaux, Saint Emilion, le bassin d’Arcachon, tout cela mérite un voyage. Il y a tant de lieux à découvrir. Pour visiter ces lieux magiques, on peut séjourner ici et là, changer d’hôtel chaque jour. J’imagine autre chose, comme poser ses valises dans un endroit unique fait pour le voyage immobile et la détente.

J’ai envie de vous parler du Château Prieuré Marquet, un hébergement de charme à moins d’une heure de Bordeaux.

La cour d’honneur du Château Prieuré Marquet

Les 5 chambres d’hôtes du Château Prieuré Marquet

Nous sommes dans un domaine viticole construit au XV siècle. Autrefois entouré de 100 hectares de vignes, la propriété n’en comptait plus qu’ 1,5 quand Bernard Canonne rachète la chartreuse en 2004. Tombé en amour pour ce lieu d’exception, il se lance dans d’importants travaux de rénovation. Le coeur devient maison d’hôtes avec 5 chambres. Les bâtiments techniques sont aménagés pour vinifier sur place.

Que faire au Château Prieuré Marquet ?

Vivre une nuit de princesse, se réveiller au matin face aux vignes, c’est certainement la meilleure des aventures au château. Mais il y a bien d’autres façons de vivre le domaine. On peut ne rien faire, se poser en terrasse, à la piscine et se laisser aller. On peut visiter le domaine viticole, le magnifique chai à la charpente XV et goûter les vins. On peut commander un brunch ou un diner à thème. Julien le régisseur répond à toutes les demandes. On peut même privatiser l’ensemble.

le brunch selon Château Prieuré Marquet

Si l’aventure vous tente, si vous cherchez une idée pour un week-end en amoureux autour de Bordeaux, je vous recommande le Château Prieuré Marquet. Moi, si mon homme m’invite dans cette maison de charme, je sais déjà quelle chambre je choisirai. En attendant je vous encourage à vous promener sur le site du domaine, vous y trouverez toutes les informations sur les chambres et les types de visite possible.

Château Prieuré Marquet

33910 Saint Martin Du Bois

☎️ : 05 57 49 41 70

Site : https://www.prieure-marquet.com

Nouveau chai écologique au Château d’Arche, Sauternes.

Château D’Arche, Grand Cru Classé de Sauternes, inaugurait hier son nouveau chai. Avec ses 2500 m2 dédié à la vinification, au stockage et  à l’oenotourisme, le bâtiment impressionne. Pour autant, sa modernité, sa monumentalité ne choquent pas tant l’architecte a pris soin d’inscrire son projet dans son environnement.

Château d’Arche, Sauternes, le nouveau chai de vinification

Ici, tout a été conçu dans le respect du territoire, du paysage et des hommes. Missionné par Jean-Louis Couffinhal, chef du projet château d’Arche 2020, Benoit Sacaze a travaillé en collaboration avec les bâtiments de France. Leur objectif commun fut de limiter l’impact visuel et environnemental du nouveau chai. Il est semi-enterré et sa hauteur ne dépasse pas celle de l’ancien bâtiment de travail qui lui fait face de l’autre côte de la route. La construction en métal et verre est habillée de longues branches d’acacia ( rappel des piquets de vigne). La vaste terrasse posée sur le coteau qui domine Sauternes est en béton couleur ocre comme la terre environnante. La même couleur est reprise pour le parking d’accueil. Ce parti pris esthétique se double de solutions innovantes pour le côté technique. Château d’Arche a construit un chai éco-conçu. J’ai retenu quelques bonnes pratiques.

L’ Eco-conception appliquée au chai de vinification

  • Toit végétalisé qui permet d’absorber une partie des variations de températures et de donc de limiter l’usage de la climatisation
  • Utilisation de cuve en inox micro-poli pour réduire l’adhérence, faciliter le nettoyage et donc la consommation d’eau et de détergents.
  • Idem pour les sols en béton très lisses.
  • Recyclage des eaux au delà des obligations légales.
Château d’Arche, le chai de vieillissement semi-enterré

Le résultat est à la hauteur des efforts consentis. On ne peut que saluer l’alliance du beau et du vertueux. Les amateurs d’architecture moderne vont adorer les volumes, les monochromes, le côté industriel, le contraste entre l’opulence du vin et la sobriété de l’écrin.

Voilà une jolie réponse à ceux qui doutent de l’avenir des vins de Bordeaux. Comme nombre de ses voisins, Château d’Arche s’est engagé dans la voie du développement durable. Il a d’ailleurs obtenu en 2019 le Niveau 3 de la certification HVE ( Haute Valeur Environnementale).

l’investissement – 5 millions € – témoigne de la volonté des propriétaires de donner un nouvel élan au Château d’Arche. Le Chai est la face visible d’un grand projet oenotouristique qui sera totalement finalisé en 2021 avec l’ouverture d’un hôtel de luxe. En attendant, le site est ouvert à la visite sur réservation.

Château d’Arche

site : chateau-arche.fr

Visite sur réservation : 05 56 76 66 55

53 hectares en production, AOC Sauternes.

Encépagement : 90% sémillon, 9% Sauvignon, 1% muscadelle

Château Palmer, Grand Cru classé, certifié en biodynamie en 2018.

En 2018, Château Palmer, Troisième Grand cru Classé 1855, certifie son vignoble en bio et biodynamie, label Demeter. Une des plus prestigieuses propriétés du Médoc rejoint l’agriculture durable. Cela fait une belle occasion de visite. Voici en quelques mots et en images le récit d’une matinée dans les vignes et dans les chais. 

Château Palmer, c’est déjà une silhouette, une architecture remarquable, une construction de style Renaissance et ses iconiques tourelles. Les lieux figurent parmi les incontournables de la D2, la mythique route des Vins du Médoc. Comme nombre de ses illustres voisins, la propriété viticole existe depuis le XVII siècle. Elle a changé de mains de nombreuses fois au gré des aléas de l’histoire et des mauvaises météos si redoutables pour la vigne. Elle doit son nom à Charles Palmer, un Major Général de l’armée Britannique propriétaire en 1814. Elle doit son emblématique Château aux frères Pereire, riches industriels et acquéreur du domaine en 1853. 

Château Palmer, c’est surtout 66 hectares d’appellation Margaux, un terroir d’exception tourné vers le fleuve, un sol alluvionnaire du quaternaire. Le domaine est travaillé par des femmes et des hommes de passion. Ils connaissent parfaitement leur métier, ils suivent la vigne au quotidien pour qu’elle donne le meilleur. Lors de notre passage, nous étions en pleine taille hivernale. Ici elle se pratique en double Guyot. A partir du tronc du cep, l’ouvrier viticole conserve seulement deux jeunes rameaux appelés astres qui porteront le raisin l’année suivante. La forme donnée par les coupes permet de conserver l’alignement des plans, conditions nécessaires au passage ultérieur des engins dans les inter-rangs. Cet alignement prend toute son importance quand on sait que Château Palmer est cultivé en biodynamie. Cette forme avancée de conduite en bio demande des soins constants et de nombreux passages dans les rangs.

Pour mémoire, je rappelle que la biodynamie est une philosophie de la culture née des travaux du philosophe Allemand Rudolphe Steiner. Cette pratique suppose d’appréhender l’exploitation agricole dans sa globalité, dans son milieu. Steiner préconise la recherche d’une autonomie totale. L’agriculteur doit trouver sur son domaine les ressources pour produire en complète autarcie. L’utilisation des engrais chimiques et des pesticides est bannie. Pour enrichir la terre, pour protéger la vigne des maladies, on utilise des préparations à base d’ingrédients d’origines naturelles. J’aime parler d’homéopathie pour une méthode qui protège par des tisanes dynamisées. Les plantes infusées sont mises en mouvement avant d’être pulvérisées sur les vignes. En biodynamie, la mise en mouvement avant utilisation libère les principes actifs des végétaux et augmente le pouvoir énergisant des solutions.

A Palmer, la conversion fut progressive. Thomas Duroux, le directeur du domaine l’a très bien expliqué lors de son intervention au Bordeaux Tasting 2018. Entré en fonction en 2004, il ne connaît alors que l’agriculture conventionnelle. Il se donne pour premier objectif de comprendre Palmer. Dans une approche faite d’humilité, il s’approprie d’abord le terroir et sa diversité. La lecture de l’ouvrage Nicolas Joly sur la biodynamie va  changer son regard. Dès 2008, il commence un essai sur un hectare de Merlot. Avec Sabrina Pernet, la directrice technique, il partage la parcelle pour moitié entre agriculture conventionnelle et pour moitié en biodynamie. La belle récolte montre que l’expérience peut se poursuivre. En 2011 une parcelle de vieux Cabernet-Sauvignon est à son tour cultivée en bio. Les résultats sont étonnants, le vin est plus lisible, plus identitaire. Thomas Duroux trouve alors les mots pour convaincre les 80 actionnaires de choisir le Bio. 

En 2013, le tournant de la biodynamie est amorcé pour l’ensemble de la propriété. On tourne le dos à des années de productivisme pour revenir à des pratiques plus respectueuses de la nature. On abandonne tout produit de synthèse, engrais ou pesticide. Les moutons viennent paître sur le domaine en hiver. Ils désherbent et fument la terre. Un petit troupeau de vache apporte le complément le reste de l’année. Des décoctions d’orties ou de prêle sont pulvérisées pour lutter contre les maladies cryptogamiques. 

En 2018, Château Palmer devient le troisième Grand Cru Classé 1855 certifié en Biodynamie (label Demeter) avec Château Pontet-Canet et Château Latour. C’est une belle avancée pour le bio en terres bordelaises. 

La vinification se fait en parcellaire et en cuve inox thermorégulées
Le second chai de vieillissement à l’image de Palmer . Elégance et sobriété. Superbe charpente dont la forme arrondie rappelle celle du tonneau

Tous ces soins, ces bonnes pratiques font de Palmer un vin unique, un modèle d’équilibre et d’élégance qu’une belle dégustation nous fait découvrir. Le Château dispose d’une salle de dégustation à la fois sobre et raffinée. Elle est installée dans l’un des nombreux bâtiments annexes qui constituent un hameau au pied de la demeure de maître. 

En décembre, nous aurons la chance de découvrir le Château Palmer 2008. En pays de Cabernet-Sauvignon, Palmer se singularise par son assemblage à 51% de Merlot. Il en résulte un vin bien balancé entre structure et rondeur avec des tanins soyeux. Un vin à l’équilibre. 

Nous avons aussi testé l’Alter Ego, plus frais, plus fruité mais tout aussi intéressant et surtout pas un second vin mais une autre facette de la propriété.

J’ajoute à cette dégustation une pépite le Blanc de Palmer. Un ami m’a fait la gentillesse de partager une bouteille de sa cave. Le Blanc est issu d’une parcelle de 1 hectare, principalement plantée en muscadelle 50% et en Lozet 35%. Une bonne année on produit 2000 bouteilles et seulement 600 en 2017, année de gel en Médoc. Le 2017, c’est de la pureté, de la finesse et de la longueur en bouche, un vin diamant. J’adore.

Notre visite est terminée. Merci à notre guide Mélodie Petit. 

Château Palmer

  • 33460 Margaux
  • Tel : 05 57 88 72 72
  • Propriétaires : Famille Mähler-Besse et Sichel depuis 1938
  • 66 hectares plantés en Cabernet Sauvignon, Merlot et Petit Verdot
  • Vignes conduites en biodynamie
  • Vendanges manuelles
  • Visite sur Rendez-vous avec Mélodie Petit, hospitality manager

Visite du Château Fourcas Hosten, appellation Listrac-Médoc

Que l’on soit amateur éclairé ou simple néophyte, il est toujours passionnant d’aller à la rencontre des hommes du vin, de compléter ses connaissances et de se construire un référentiel personnel. Mais l’offre de visite en terre médocaine est tellement vaste qu’il est parfois difficile d’organiser son programme. A côté des stars, des châteaux aux chais signés des plus grands architectes, il existe des pépites, des propriétés bijoux qu’il est urgent de découvrir. Je vous propose de me suivre au château Fourcas Hosten à Listrac, un domaine composé d’un vignoble de 47 hectares, d’une belle chartreuse XVIIIème et d’un parc arboré de trois hectares.

Suivez-moi dans un visite extraordinaire de Château Fourcas Hosten

En septembre 2018, j’ai eu la chance d’être conviée à un instameet (rencontre d’instagrameurs). Voici le récit d’une journée extraordinaire qui nous a toutes enchantées. Nous étions les premières à tester l’offre oeno-touristique : les accords exceptionnels de Fourcas Hosten. Blanc et caviar.

 L’invitation me mettait en joie, la journée m’a comblée. Je vous recommande cette visite. Ce fut un émerveillement pour les yeux et les papilles. Nous avons eu le privilège d’être reçu par  Renaud Mommeja co-propriétaire avec son frère Renaud. Ensemble nous avons visité le domaine, les chais et écouté Caroline Artaud, la responsable technique, nous présenter la vigne et les vins. Puis nous sommes passés à la dégustation Blanc et caviar commentée par Caroline Artaud et Laurent Deverlanges, créateur du domaine de Neuvic. A l’heure du déjeuner, nous avons rejoint la chartreuse où nous attendait Martine, la cuisinière de la table privée. Après un repas exquis et un café au salon d’apparat, nous avons suivi Renaud Mommeja dans la visite de la maison. Et pour terminer, nous sommes allés marcher dans les vignes.

Dans le cuvier de Fourcas Hosten

La visite de la chartreuse n’est possible qu’en présence du maître de maison. Elle est ouverte à la réservation par le biais d’une agence de voyage spécialisée. Je vous parlerai donc en premier de l’offre Blanc et caviar, accessible très simplement en prenant rendez-vous directement au 05 56 58 01 15.

Les accords exceptionnels de Fourcas Hosten, Caviar et blanc

Au château Fourcas Hosten, on produit du blanc depuis 2014. Ce sont les frères Mommeja, propriétaires depuis 2006, qui ont fait planter 2,2 hectares en Sauvignon blanc, Sauvignon gris et Sémillon. Dès l’origine, ils ont choisi de produire le blanc en bio, démarche qu’ils ont ensuite étendue à l’ensemble de la propriété. La demande de certification en bio est en cours et se fera à l’horizon 2021.

A Fourcas Hosten, le Blanc bénéficie d’un traitement haute couture. Conseillée par l’œnologue Athanase Fakorellis, Caroline Artaud travaille la vigne dans le plus grand respect de l’environnement. Depuis 2010, le désherbage a été abandonné. L’usage de produits CMR a été remplacé par des techniques alternatives respectueuses de l’environnement. Ainsi on lutte contre le vers de grappe en posant des diffuseurs de Tricholine, des micro-insectes qui viennent parasiter les œufs du ravageur.

traitement bio de la vigne

Caroline Artaud suit ses parcelles avec la plus grande précision. En septembre, elle organise la vendange des blancs quand les deux maturités, technologique (teneur en sucre, taux d’acidité, suivi par analyse) et maturité aromatique sont à l’apogée. En marchant dans les vignes, en goûtant le raisin chaque jour, elle décide de lancer la coupe. Elle s’autorise même à ramasser une parcelle en plusieurs fois. Les coupeurs travaillent uniquement en début de matinée avant dix heures. Les cagettes de raisin sont refroidies à 5° pendant vingt-quatre heures. Cette pratique évite l’oxydation (et donc le recours massif au souffre pour protéger), elle permet aux baies de macérer et renforce l’apport aromatique. Le raisin est pressé en grappe entière (non éraflé) dans une presse verticale pendant six heures. Ce pressurage doux permet d’extraire un maximum de jus, de préserver les arômes variétals sans pour autant atteindre le suc végétal des rafles et des pépins aux saveurs amères. Lors de notre visite, le pressoir fonctionnait. Nous avons goûté le jus au sortir, un bonheur sucré, du fruit, du fruit, que du fruit.

Nous avons continué notre visite par le chai de vinification. Elle se fait comme pour les grands blancs en grosses barriques de chêne de 300 ou 400 litres. Celles-ci ont bénéficié d’une chauffe légère pour ne pas donner trop de boisé. Certaines barriques ont une face vitrée qui permet de voir les levures au travail. Fascinante métamorphose. Et je ne parle pas des odeurs. Le chai de vinification embaume la poire. La fermentation terminée, le vin est élevé sur lies pendant six mois. Ces petites particules, résidus de levures, vont donner au jus de la complexité. Le vin sera plus gras, plus opulent. Le moment est venu de le vérifier par la dégustation. Celle-ci se déroule dans une belle et lumineuse salle dédiée.

L’accord Blanc et Caviar se découvre d’abord par la vue. Nous admirons les fascinantes boîtes blanches aux perles noires sur leur socle de glace. Laurent Deverlanges nous présente De Neuvic, société fondée en 2011. Il explique son process de fabrication, un élevage en eau courante sur la rivière L’Isle, une alimentation bio et une faible densité d’esturgeon dans les bassins. Le poisson, de race sibérienne, atteint sa maturité au bout de sept à huit ans. Son élevage demande patience et soins. Luxe absolu, produit rare et précieux, le caviar est un met que l’on doit attendre.

Les accords exceptionnels de Fourcas Hosten, Blanc et caviar.

Intimidées par la délicatesse du produit, nous nous lançons avec retenue dans la dégustation. Nos sens sont tout émus, nos papilles bouleversées. Le Blanc de Forucas Hosten et le Baeari signature de Neuvic s’associent dans un moment plaisir. Le blanc se distingue par son élégance, son nez de fleurs blanches et sa fraîcheur. Le Caviar révèle ses saveurs iodées, beurrées et cette magnifique longueur en bouche. Quelle somptueuse association. Gorgeous !

J’en garde un merveilleux souvenir.

La Chartreuse

Notre instameet s’est prolongé par un déjeuner à la Chartreuse. Avant de passer à table nous avons pris l’apéritif dans le jardin attenant. Ce fut l’occasion de découvrir les spécialités à base de caviar de la Maison Neuvic comme le beurre de caviar, un gourmandise accessible (25€/ les 50gr) qui contient 28% de caviar et en possède le parfum. Le champagne était servi dans les sublissimes flûtes en cristal taillé de chez Saint Louis. Il faut ici rappeler que Laurent et Renaud Mommeja en dignes héritiers de la famille Hermès ont le souci du détail. L’art de vivre à la Française est inscrit dans leurs gênes. Alors quand nous passons à table, la vue de la salle à manger nous fait pousser des cris d’admiration. La pièce est somptueuse, une sorte de cabinet de porcelaine, gorgeous comme diraient les américains. Aux murs sont installés des panneaux décoratifs en tissu venus d’un hôtel particulier parisien. Ils représentent un jardin imaginaire peuplé d’oiseaux et de papillons colorés.

Détail de la salle à manger de Château Fourcas Hosten

Les meubles ont été chinés chez Drouot. Une collection d’oiseaux exotiquex en porcelaine habille le mur du fond, les rideaux sont en tissu précieux et la table … L’argenterie vient de chez Puiforcat, elle est aux armes de Fourcas Hosten, les serviettes en coton damassés sont chiffrés aux initiales de la maison. La mise en scène est parfaite, le repas gastronomique peut débuter.

Nous déjeunons d’une assiette de trois caviars, carpaccio de langoustine et écrasé de pomme de terre. C’est l’occasion de tester trois produits phares de la maison Neuvic : le Baeri signature, l’osciètre signature et le Beluga. Le Baeri et L’osciètre (plus cuivré et très iodé) sont des produits du domaine de Neuvic. Le Beluga est élevé en Bulgarie pour le compte de Caviar de Neuvic et selon ses critères de production. Le Beluga, c’est la star des caviars, des grains plus gros, plus ronds issus d’un esturgeon agé d’au moins dix-huit ans. Nous le dégusterons en dernier pour apprécier sa puissance.

Trilogie de caviar, carpaccio de langoustine et écrasé de pomme de terre

Nous continuons par une canette et ses figues rôties, belle occasion de découvrir le rouge du domaine sur les millésimes 2011 et 2012. Ma préférence va au 2012, plus gourmand avec sa majorité de Merlot, une des caractéristiques de l’appellation Listrac-Médoc.

Le dessert, Alaska aux mûres, comme une bombe glacée fait ressortir le côté fruits noirs du vin, un bonheur.

Nous terminons cette journée incroyable par une marche dans le vignoble. Le chef de culture nous rejoint pour parler vigne et travail des sols. A l’écouter, nous prenons conscience de la fragilité de la vigne, de sa totale dépendance à une météo bienveillante. Et quand il nous montre les séquelles des orages de mai, les blessures, les cicatrices sur les jeunes rameaux, nous prenons la mesure de la force de l’attaque. Cependant la vigne a bien résisté à Listrac, quand ailleurs la récolte a été perdue. Le magnifique mois de septembre promet une vendange de grande qualité et la pluie attendue pour demain viendra apporter l’eau à la plante. 2018 sera un très beau millésime pour Château Fourcas Hosten.

Je remercie infiniment toute l’équipe du château, Adelia et Laurent Deverlanges du domaine de Neuvic et tout particulièrement Renaud Mommeja, maître de maison, pour nous avoir ouvert les portes de sa magnifique demeure.

Château Fourcas Hosten , horaires de visite : 

  • 5 rue Odile Redon, 33480 Listrac-Médoc
  • 05 56 58 01 15
  • site : https://www.fourcas-hosten.com
  • Visite du lundi au vendredi sur rendez-vous
  • Ouvert toute l’année à l’exclusion de la semaine de Noël et des 15 premiers jours d’août
  • Durée entre 1h et 1h30
  • 6 formules différentes allant de 8€/ personne à 20€/pers

Les accords exceptionnels de Fourcas Hosten Blanc et caviar

  • Découverte de la propriété
  • Processus de vinification
  • Dégustation du Blanc de Fourcas Hosten
  • Dégustation du Caviar Signature de Neuvic
  • 35€/personne

Soirée des Best Of Wine Tourism ou les oscars de l’oenotourisme.

Superbe soirée hier au Palais de la Bourse pour fêter les 21 lauréats 2018

des Best Of Wine Tourism.

Coiffure à la Elvis, smoking lie de vin, chaussures vernis, nœud papillon et sourire XXl, le maître de cérémonie Xavier Viton a parfaitement réussi la mise en scène de la soirée de gala du concours mis en place il y a déjà 15 ans par la CCI de Bordeaux. Il a accueilli, félicité et amusé les nominés, distingués comme site remarquable en matière d’oenotourisme. Il a su maintenir le suspense des Best Of d’Or ainsi que le passage de relais entre les lauréats 2017 et les nouveaux promus assurant ainsi la cohésion future du club des Best Of Wine. Le public a adoré et applaudi avec chaleur aussi bien les heureux gagnants que les intermèdes artistiques. Nathy Faray, chanteuse et la troupe de théâtre d’improvisation Mis en Bouteille ont assuré avec brio la partie spectacle du programme.

Pour la quinzième édition, 95 candidats avaient monté un dossier mettant en avant leurs toutes dernières réalisations en matière d’oenotourisme. Le cru 2018 sera très bon avec un niveau de compétiteurs en forte progression. Dans le sillage de Bordeaux, les vignobles d’Aquitaine font montre de créativité, d’originalité et d’enthousiasme pour mettre en avant leur patrimoine et leur savoir-faire.

Le Chai signé Jean Nouvel de la Dominique

Je partage le palmarès 2018 comme une shortlist de belles adresses pour tous ceux qui cherchent des idées de sorties autour de Bordeaux. J’ai eu le plaisir de faire la visite du Green Tour de Château la Dauphine et je le recommande. Le domaine a su d’une façon très simple et ludique expliquer la biodynamie, un mode de culture complexe et encore peu développé en Bordelais. Avec des ateliers et un parcours balisé, ils ont mis à la porté de tous les travaux quelques peu ésotériques du philosophe Rudolph Steiner. L’idée d’une homéopathie de la culture est lumineuse et ravira tous les  bio-curieux.

Château la Dauphine

lien pour mon post sur la visite http://lemeilleurdebordeaux.fr/oenotourisme-vert-le-green-tour-du-chateau-de-la-dauphine/

Les autres Châteaux méritent tous eux aussi une visite. Nous allons juste manquer de samedi.

Best Of Wine Tourism 2018, les Lauréats.

 

ARCHITECTURE ET PAYSAGES

  • Château La Dominique (or)
  • Château Pédesclaux
  • Château Prieuré Marquet
  • Château Malescasse

 ART ET CULTURE

  • Château Castera (or)
  • Château de La Rivière
  • Château La Tour Carnet

 DECOUVERTE & INNOVATION

  • Château de Reignac (or)
  • Château Kirwan
  • Château de Rayne Vigneau

HEBERGEMENT

  • Château Le Pape (or)
  • Château Beauregard
  • Château Pape Clément

 VALORISATION DES PRATIQUES ENVIRONNEMENTALES

  • Château de La Dauphine (or)
  • Château Boutinet
  • Château du Tertre

SERVICES OENOTOURISTIQUES

  • Château Lamothe-Bergeron (or)
  • Bordeaux River Cruise
  • Bordeaux Saveurs
  • Château Lafitte

 COUP DE CŒUR DU JURY :

  • Domaine de la Grave