San Sébastien, To do list, Sophie Juby

Que Faire à San Sébastien ? Flâner, chiller, se laisser porter par les good vibes de la ville Basque. Food, fun and sun, ne pas passer à côtés des bonnes choses. Voici en 6 points mes incontournables, my to do list et en bonus, un aperçu des alentours, des idées pour prolonger le week-end.

Les jardins du Palais Miramar

Profiter de la plage à toute heure.

San Sébatien est connue pour son site d’une beauté incroyable. La Bahia de la Concha offre un vaste terrain de jeu, la plage au cœur de la cité. Running le matin, kayak dans la journée, baignade, la baie bien abritée de la houle permet de pratiquer les sports nautiques sans danger. Une balnéothérapie un peu désuète mais si charmante permet de lâcher prise pour quelques heures.

La Concha invite aussi à une marche les pieds dans l’eau, tôt le matin, pour goûter à la magie des lieux rendus à la seule nature. Le soir, elle devient romantique pour une balade main dans la main au coucher du soleil. La Bahia de la Concha est si belle qu’on peut aussi ne rien y faire, paresser au soleil juste pour le plaisir d’être là. 

Côté plage, je n’oublie pas l’autre spot, celui des surfeurs, la plage de Zurriola. Située à l’est de la Bahia de la Concha, on la rejoint en traversant le fleuve.

Marcher le long des quais de l’Uruméa

Passer d’une rive à l’autre, traverser le fleuve et déambuler le long des quais, voilà un second objectif pour tout visiteur qui s’intéresse à l’architecture de la ville. L’histoire se comprend en empruntant les ponts qui enjambent le fleuve. Chacun est tout à fait représentatif de son époque. J’ai un faible pour le Pont Maria Cristina (1905) et ses obélisques monumentaux, une fantaisie stylistique riche et gourmande comme une crème fouettée. Gros coup de cœur aussi pour le Pont de la Zurriola ( 1921) avec ses magnifiques lampadaires Art Déco.

Monter en haut du Castillo de la Moto

Depuis la vieille ville, on suit le chemin qui serpente le long du Mont Urgull. On s’arrête souvent pour les points de vue sur les baies. Au sommet, séance photos. On profite aussi du petit musée – gratuit- et surtout de sa terrasse avec vue.

Nombreux spots pour faire une pause. Je suggère d’y monter avec le picnic.

Visiter la ville, admirer les façades.

Station balnéaire royale depuis le XIX siècle, la ville possède de nombreux immeubles richement sculptés. La Reine Maria Christina en fit un lieu de villégiature de luxe dotée de thermes, de palaces et de jardins somptueux. Certains monuments se visitent. 

Faire du Shopping

La mode espagnole a envahi nos villes, ici elle est reine. Les fans trouveront un mégastore ZARA, des créateurs comme Adolfo Dominguez mais aussi des magasins d’indépendants pour acheter des fringues et des shoes à prix modérés. Attention à l’overdose, on est plus dans la fast fashion que dans la mode durable. Si veux soutenir l’économie locale, réserve tes achats au pays basque français où l’on trouve plus facilement des marques de région.

Comer y beber : manger et boire à San Sébastien

Destination Food par excellence, Donostia a tout pour plaire aux touristes. Entre les étoilés pour les amateurs d’adresses Michelin et les bars à pintxos (tartines de pain recouvertes d’une garniture fixée par un pic en bois) pour les potes en virée, le choix est vaste. Il faut absolument passer une soirée à déambuler à l’espagnole, de bar en bar et de verre en verre. On ne va pas se mentir, il y a beaucoup de clinquants et d’adresses surfaites. Il y a cependant de bons spots à prix doux. Je recommande ceux où l’on commande au comptoir, des petits plats appelés rations servi en portion mini, demi ou large. Les recettes : risotto, poulpe, joue de bœuf et foie gras chaud font partie des incontournables. On les accompagne d’un verre de vin rouge, d’une bière ou du vin blanc local : le Txakoli produit autour de Getaria. Pétillant, frais et sympathique malgré l’acidité, le plaisir c’est de le voir le barman verser à la manière Basque, comme pour le cidre, en prenant de la hauteur. Fun assuré. 

Une bonne adresse de bar à tapas: Borda Berri, Fermin Calbeton 12 dans la vieille ville. Portions entre 5 et 10€ – foie gras chaud, risotto, verre de Txakolina, 2,6 €. Bien aussi La Cuchara de San Telmo.

Entre les tapas et le gastro, il y a aussi de bons bistros. Pour les trouver, je suggère le bouche à oreille. Demandez dans les coffee bars. Les baristas souvent fans de food sauront vous aider à trouver des endroits un peu cachés.

Un bon bistro rive droite La Bodega Donostiarra : joli choix de pintxos dont la classique Gilda, anchois mariné surmonté de piments verts d’Ibarra. carte de spécialités locales . Salades entre 7 et 11€ , plats 15 à 25€.

Itturoz en face de la cathédrale : une bonne adresse pour grignoter le midi à l’espagnole, un cocktail et un pintxos et même se faire plaisir avec une assiette de produits locaux, friture de calamar ou de crevette. simple et bon.

pour gourmandiser en journée :

  • La Issla, Manterola Kalea, 11 : coffee bar ouvert 7/7 pour un petit déjeuner tardif avec tartine ibérique au jambon cru ou végétarienne tomate et avocat. salades le midi.
  • Pâtisserie Otaegui, en face Cathédrale. le bon spot pour un café en terrasse accompagné de mini gâteau sec.

 

Bons plans de Sophie Juby à San Sébatien

Les alentours de San Sébastien :

San Sébastien, cité balnéaire chic s’inscrit dans une région magnifique qu’il serait dommage de ne pas explorer. Les routes côtières nord et sud méritent le coup d’oeil. On en profite pour s’arrêter dans les villages et pour les randonneurs, on fait un bout du GR 121 ,14km entre Zumaia et Deba, un itinéraire suivi par les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Au passage, on découvre les spectaculaires falaises de Flysch. On peut aussi faire un tour côté mer et suivre une balade en bateau organisée par le Géoparc de la côte Basque au départ de Zumaia. on a testé la version rapide de 45 minutes, c’est bien cool.

Sortir de San Sébastien permet aussi d’aller à la rencontre de la cuisine basque traditionnelle. Recettes simples, à base de produits bien sourcés, les chefs locaux ont a coeur de partager leurs passions. J’ai eu la chance de rencontrer des membres du collectif Jakitea, une association pour la promotion de la cuisine basque espagnole. Leur prestation dans les locaux de l’Umih Bordeaux m’a vraiment envie d’aller les visiter. Je te donne quelques adresses au cas où tu irais par la-bas:

Restaurant Urgain à Deba

chef Xabier Osa –

on adore son merlu, petits pois et coques. Fraicheur et cuisson parfaite.

  • Restaurant Kattalin – Beasain (Gipuzkoa) www.kattalin.com. La chef Arantxa Arrizabalaga propose une côte de boeuf à la cuisson parfaite. A la coupe, la viande présente trois couleur : une belle croûte dorée, une fine couche bien cuite et un coeur saignant. Le bonheur des amateurs des carnivores.
  • Javi Penas – Restaurant : Restaurant Herriko Etxea – Lasarte-Oria (Gipuzkoa)
  • . Iñaki Azkue – Restaurant EL VASKITO –www.elvaskito.com
  • Xavier Zabaleta. Resturante Aratz
Les chefs du collectif Jakitea, ambassadeurs de la cuisine Basque Espagnole, invités au nouveau centre de formation de l’UMIH à Bordeaux.

 Tu l’as compris, je n’ai pas encore testé les adresses des chefs du collectif Jakitea. J’ai vraiment hâte de retourner à San Seb. Ma to do list est prête. Du coup, si cela te tente, on pourrait s’organiser une escapade.

Michelin 2024 : pourquoi le Guide snobe notre Sud-Ouest ?

Ma chronique à écouter sur France Bleu Gironde, c’est ici

Palmarès Michelin 2024

Ce lundi 18 mars, j’étais devant mon écran, en direct avec le Michelin pour la remise des étoiles 2024. Cela faisait maintenant 10 jours que les équipes du guide nous faisaient saliver avec leurs annonces. J’avais hâte de connaître le palmarès. 

En attendant que la fête commence, j’ai mis le champagne au frais et imaginé une distribution Sophie Juby.

  • En premier, une jolie troisième à Nicolas Masse pour sa cuisine délicate à la Grand’Vigne.
  • Une seconde pour David Charrier à Toplong-Mondot, un endroit que j’adore, une autre seconde pour Tanguy Laviale et Vivien Durand, qui incarnent la Nouvelle Cuisine Bordelaise. 
  • Et pour terminer, une jolie première à Oxana Cretu, Alexandre Bru et Camille Brouillard.

J’avais des doutes sur les résultats mais cela me faisait plaisir d’écrire mon palmarès. J’ai bien fait de me réjouir en avance car le Michelin en Gironde, ohlala, la déception ! Je suis restée 2h devant mon écran et au final, tout pour Paris et le Sud Est et nous en Aquitaine, le Michelin 2024 : Rien, Nada, Kedal.

Oups pardon j’oublie deux jolies lumières qui s’installent l’une chez Nacre, à Arès sur le bassin d’Arcachon et l’autre à Saint Léon sur Vézère. Deux adresses à découvrir assurément. Mais quand même, deux petites récompenses pour la région, c’est carrément du vol. Mon cœur de naturalisée Bordelaise saigne. J’ai pleuré devant tant de méchanceté.

Comment peut-on nous faire ça, à nous, les foodistas du Sud-Ouest. Comment a-t-on pu à ce point nous snober ?

J’ai bien réfléchi au sujet et trouvé la réponse. Cela vous intéresse ? Vous voulez savoir pourquoi le Michelin nous puni et nous prive de la distinction suprême ? C’est très simple. Les Michelin nous jalousent. Je ne suis pas mytho, c’est complètement vrai et même si c’est très moche, il faut les comprendre. Né dans les pneus, au centre de la France, le guide nous envie :

  • Notre joie de vivre, notre truculence, notre cuisine gourmande et généreuse
  • Notre Dune du Pyla, notre bassin d’Arcachon, notre Pays Basque et notre Bordeaux comme un Paris en plus joli.

Du coup, ils nous évitent, ils nous ignorent préférant se concentrer sur leurs copains parisiens qui eux vivent la grisaille au quotidien. J’dis pas qu’à Paris y’a pas de talents. Je suis certaine de la pertinence des choix du Michelin et d’ailleurs la carte des étoilés du Sud- Ouest reste très belle avec ses tables bien installées dans le paysage gastronomique. Si on veut être positif, on peut souligner qu’en 2024, le Bibendum ne nous a pas fracassé, tous les restaurants du Sud-Ouest conservent leurs étoiles 2023. Bon point pour nous.

Alors comme ici, à Bordeaux, nous sommes beaux joueurs, nous allons leur donner une  chance de regagner notre amitié gastronomique.  Pour une jolie troisième, la récompense ultime arrêté en 1977 à Michel Guérard, on va patienter encore un peu.

Y’a des nouveaux talents qui poussent fort. On va garder un œil sur Jérôme Schilling à Lafaurie Peyraguey, sur Sébastien Faramond à la Table de Pavie, sur Bertrand Noeureuil au Gabriel, trois espoirs pour la Gironde qui devraient faire parler d’eux dans les prochaines années. 

Attention, un palmarès quasi inchangé ne change rien au mérite de ceux qui sont récompensés. Bravo à tous les lauréats dont je déroule la liste ci-après.

Les étoiles vertes en Gironde, palmarès 2024.

L’étoile verte a fait son apparition en 2020. Le guide Michelin en parle comme :

une distinction annuelle qui met en avant les restaurants en pointe en matière de pratiques durables. Proposant de vivre une expérience table qui conjugue excellence et éco-responsabilité, ces établissements dessinent un modèle de gastronomie alternatif et particulièrement vertueux.

Le Guide Michelin

Dans la galaxie food, on l’a d’abord négligée avant de comprendre que la distinction, plus rare qu’une première, en devient plus attractive. En 2022, tout bascule, le concept de gastronomie durable est repris par l’ensemble de la profession qui ne parle que de produits locaux et de lutte contre le gaspillage. Les bonnes pratiques se multiplient et s’affichent comme marqueur d’un vrai engagement. Pour autant, le Michelin ne distribue pas des étoiles vertes à tout va. En 2022, malgré les efforts des uns et des autres, ils ne sont que 4 à recevoir l’étoile verte. En 2023 et 2024, le Michelin confirme mais n’ouvre pas la liste. Aucun promu parmi les candidats potentiels de la région. Petite déception.

Les étoiles vertes en Gironde
RestaurantChefVille20232024
Les Belles Perdrix de Troplong MondotDavid CharrierSaint Emilion☘️☘️
Le Prince NoirVivien DurandLormont☘️☘️
Le Skiff club, de l’Hôtel HaïtzaStéphane CarradeArcachon☘️☘️

Un restaurant trois étoiles en Gironde.

Le guide Michelin aurait oublié le Sud-Ouest depuis 1977 date à laquelle il a décerné trois étoiles au génial Michel Guérard, l’inventeur de la Nouvelle Cuisine.

Les restaurants deux étoiles en Gironde, palmarès 2024

Les restaurants deux étoiles Guide Michelin Gironde 2024
RestaurantChefVille20232024
La Grand’Vigne, les sources de CaudaleNicolas MasseMartillac⭐️⭐️⭐️⭐️
Lalique – Lafaurie PeyragueyJérome SchillingBommes⭐️⭐️⭐️⭐️
Le Pressoir d’argentGordon Ramsay – Alexandre KoaBordeaux⭐️⭐️⭐️⭐️
Le Skiff Club, Hôtel HaïtzaStéphane CarradeArcachon⭐️⭐️⭐️⭐️
La Table de PavieYannick Alléno – Sébastien FaramondSaint Emilion⭐️⭐️⭐️⭐️

Les restaurants une étoile en Gironde, guide Michelin 2024

le mercato en cuisine : Mathis Jonquet à la maison Darroze, Thibaut Gamba au logis de la Cadène et Bertrand Noeureuil au Gabriel, trois restaurants une étoile ont changé de chef en 2023. Voilà un bon prétexte pour les foodies de revisiter ces adresses. Je vous ai devancé pour Bertrand Noeureuil, n’hésitez pas à faire un tour sur ma chronique qui vous fait vivre un diner au Gabriel où l’ancien bras droit d’Arnaud Donckele trois étoiles  à Cheval Blanc Paris installe sa cuisine.

liste des restaurant une étoile en Gironde 2024
RestaurantChefVille20232024
NacreMarc Antoine Lepage et Adeline LesageArès⭐️
Les Belles Perdrix de Troplong MondotDavid CharrierSaint Emilion⭐️⭐️
Maison Claude DarrozeMathis JonquetLangon⭐️⭐️
Le Logis de la CadèneThibaut GambaSaint Emilion⭐️⭐️
Maison NouvellePhilippe EtchebestBordeaux⭐️⭐️
L’Observatoire du GabrielBertrand NoeureuilBordeaux⭐️⭐️
L’Oiseau BleuFrançois SauvêtreBordeaux⭐️⭐️
Le PatioThierry RenouArcachon⭐️⭐️
Le Pavillon des BoulevardsThomas MorelBordeaux⭐️⭐️
Le Prince NoirVivien DurandLormont⭐️⭐️
RessourcesTanguy LavialeBordeaux⭐️⭐️
La Table d’Hôtes – Le Quatrième MurPhilippe EtchebestBordeaux⭐️⭐️
Le Saint-James Mathieu MartinBouliac⭐️⭐️
Le SolenaVictor OztronzecBordeaux⭐️⭐️
TentazioniGiovanni PiredduBordeaux⭐️⭐️

Déjeuner à la Grand’Vigne, chef Nicolas Masse. 

Le déjeuner à la Grand’Vigne comme une invitation à découvrir l’univers poétique et végétal du chef Nicolas Masse.

En 2022, je profitais de la fermeture pour embellissement du restaurant des Sources de Caudalie pour aller à la rencontre du Chef Masse. Dans un entretien en liberté, nous avons évoqué son parcours, sa philosophie cuisine et son cheminement vers un menu au plus près du terroir et du végétal.

Cette année, à l’occasion d’un déjeuner de presse, j’ai eu la chance de tester le menu Terre de Vignes de printemps. Je partage ici mes émotions et mon émerveillement devant la délicatesse, la créativité des présentations et la subtilité des goûts. 

Nicolas Masse, chef du restaurant la Grand’Vigne, Martillac en Gironde.

Légumes et Fleurs comestibles, stars des assiettes de Nicolas Masse.

Dans la salle à manger entièrement redécorée en 2022, le chef sublime son terroir tout au long d’un menu qui de la tisane d’accueil au dessert fait la part belle aux produits du potager du domaine et de ses fournisseurs locaux. Ici les légumes et les fleurs comestibles sont les vraies stars des recettes et tiennent le devant de la scène. 

A titre d’exemple, je prendrais le premier plat, le caviar végétal. Le chef propose une tartelette de petit pois du jardin qui cache en son intérieur une base de caviar Osciètre qui apparait seulement lors de la coupe. Un vrai renversement de valeurs doublé d’un tsunami de saveurs. Un pur délice. 

La suite est au diapason, les vins sont en accord grâce au travail d’Aurélien Farrouil sommelier à Caudalie depuis presque vingt ans. Notre déjeuner nous a donné l’occasion de faire un joli tour de France des vins blancs, Bourgogne, Alsace, Loire et le Blanc de Smith Haut Lafitte pour conclure avec le rouge du domaine. 

Last but not least, l’expérience Caudalie comprend une partie sucrée de qualité avec les desserts d’Anthony Chenoz, de sublimes compositions éphémères à l’équilibre entre puissance et légèreté.

Les desserts de la Grand’Vigne : des créations éphémères délicates et peu sucrées.

Le pâtissier des Sources de Caudalie travaille ses assiettes avec une même envie de mixer son terroir, les produits du jardin avec des recettes et des techniques acquises aux côtés des meilleurs. Ce natif d’Aquitaine que j’ai connu à Cordeillan Bages a considérablement évolué. Il nous a bluffé avec ses Notes Aromatiques :  un blanc vapeur parfumé au gin, garni avec un cœur de riz au lait auquel pour le croquant, le chef a ajouté du riz soufflé. On Top, pour balancer vers le végétal il a placé un sorbet livèche. 

Ce nuage à croquer ravi l’œil et comble les papilles, c’est frais, léger et peu sucré. On adore cette nouvelle cuisine qui part d’une glace, d’un sorbet et nous raconte une jolie histoire. 

Je te joins l’assiette du Pré-dessert

– Jardin Sucré : Fraises du lot, sorbet baie roses, émulsion d’agastache. Sigalas Rabaud, Sauternes 2018. 

Ceux qui cuisinent devraient retenir l’idée du sorbet baies roses, une vraie claque gustative.

Parvenus au bout de notre voyage sensoriel, il nous fut difficile de quitter Caudalie. L’expérience fut si intense, si riche d’émotions gourmandes qu’on aurait bien prolongé le séjour à l’instar des happy few résidents de l’hôtel de charme. L’heure fut pourtant venue de nous dire au revoir et de remercier Alice Tourbier, notre hôte et propriétaire avec son mari Jérôme de ce lieu enchanteur. Nous sommes partis à regret mais tellement riches de belles images et de souvenirs gourmands de cet incroyable déjeuner à la Grand’Vigne, la table du chef Nicolas Masse. 

Recette Chouquettes salées.

Le chou en version salée donne un air de fête à nos apéros gourmands. Hyper facile à réaliser, je te donne ma recette de chouquettes salées.

Côté garniture, j’aime assez le côté crème légère qui vient balancer la sécheresse relative de la pâte. Mousse foie gras, houmous maison, c’est hyper bon. Là, je suis partie sur ma garniture favorite : chantilly pamplemousse et truite fumée que j’utilise aussi pour mes rouleaux de printemps.

Pâte à choux au robot

La pâte à choux se fait simplement à la casserole mais si tu as un robot chauffant, c’est encore plus cool. J’ai suivi à la lettre les indications de mon Kenwwod sur les températures et les temps de cuisson. Le résultat est top.

Ingrédients pâte à choux pour 18 chouquettes
50 gr de beurre
60 gr d’eau
65 gr de lait
5 gr de sel, 5 gr de sucre
90 gr de farine
2 oeufs
facultatif : graines variées pour le décor
Faire une pâte à choux
  • Installe le batteur souple
  • Verse l’eau et le lait dans le bol du robot. Ajoute le beurre et porte à ébullition. température 102°
  • Température sur 75°, ajoute la farine et fais tourner 3 minutes, vitesse 1.
  • Température Off, laisse tourner 3 minutes vitesse 2.
  • Ajoute les oeufs, un par un en laissant tourner.
  • La pâte est prête à l’emploi.
  • Perso, je fais mes chouquettes avec deux petites cuillères (pas besoin de poche à douille) sur une plaque type Téfal (pas besoin de papier cuisson).
  • Si tu as, dépose on top des graines de tournesol, sésame ou même du cumin.
  • La cuisson se fait dans un four chaud. Thermostat 180°. 20 minutes en prenant soin de ne pas ouvrir le four dans les 10 premières minutes.- Sinon les choux retombent …

Sans robot, à la casserole, on suit le même pas à pas. Mais là, on compte 3 minutes sur le feu pour dessécher la pâte après ajout de farine. ensuite on termine avec les 2 oeufs.

Chantilly pamplemousse à la truite fumée

Légère et parfumée, cette crème apporte du moelleux aux chouquettes.

Les ingrédients : 

Chantilly pamplemousse et truite fumée pour 4 pers
50 gr de mascarpone – à défaut ne mettre que de la crème liquide.
50 gr de crème fraîche liquide – ou 100 gr si pas de mascarpone.
1/4 de pamplemousse rose, Un peu de zeste rapé
Sel, poivre
herbes fraîches : ciboulette, coriandre ou persil selon le goût
150 gr de truite fumée.
  • Monte la crème en chantilly, ajoute le mascarpone détendu.
  • prélève le zeste du pamplemousse et ajoute à la préparation 10 gr de zeste très finement haché.
  • Ajoute 2 quartiers sans la peau (suprême) coupés en tout petits cube.
  • Prélève une petite tranche de truite, taille en fines lanières et mélange avec la préparation.
  • Termine avec une pointe de sel, de poivre et des herbes fraîches hachées.

Le montage : on coupe les chouquettes en 2 au milieu. On pose un petit carré de truite fumée sur la base, une cuillère à café de crème on top et on remet le chapeau.

Naturellement le chou se décline aussi en version terre type crème au fois gras (chantilly + foie gras tiédi + raisins secs) et si on a rien de tout cela, un peu de gruyère râpé – 50gr- mélangé à la pâte fera une très bonne option. Les chouquettes salées, c’est facile et c’est trop bon.

Pourquoi manger de la bûche à Noël ?

Si je vous dis Noël, avez-vous des images, des odeurs qui vous viennent spontanément à l’esprit ? De mon côté à ce mot, j’associe des tables garnies de volaille farcie et de bûche gourmande. Il me suffit d’y penser et il me vient des envies de vin chaud et d’épices, de douceurs et de chocolat.

Ce qui est amusant, c’est de voir que nous partageons souvent ces mêmes visions. Noël est un sujet qui rassemble comme le football français quand il gagne. À la veille de la demi-finale, on est tous derrière les bleus. Pour revenir à nos rituels de Noël, connaissez-vous leurs origines ? Savante depuis peu, je vous livre ici le résultat de mon enquête.

L’origine de la bûche de Noël. Pourquoi offrir des cadeaux à noël ? Quel menu pour le réveillon ? Je vous raconte Noël, ses traditions, ses origines.

Pourquoi fête-t-on Noël le 25 décembre ?

 On pourrait croire que Noël arrive avec la chrétienté. En réalité, cette célébration remonte à l’antiquité avec Les saturnales romaines – fêtes à l’honneur de Saturne à l’occasion du solstice d’hiver – lorsque l’un des pôles de la Terre atteint son inclinaison maximale par rapport au soleilLes jours diminuaient jusque-là, personne n’était sûr de revoir le soleil.

Les romains célébraient l’espoir du retour de la lumière quelque part entre le 17 et 24 décembre.  C’était au tour des maîtres de servir les esclaves ; on s’amusait, on recevait des cadeaux, on offrait des figurines aux enfants…

Les Chrétiens vont reprendre la fête au 4ième siècle avec le choix du 25 décembre pour la naissance du Christ par le pape Libère. (avant, la naissance du christ semblait avoir été en automne

Noël, tel qu’on le fête aujourd’hui est une invention relativement moderne puisque les usages se sont majoritairement installés au milieu du XIX siècle avec le sapin, les décorations de Noël et le repas de fête. 

le sapin de Noël trouve son origine dans  l’histoire sainte. 

A la fin du VII siècle, Saint Boniface, moine évangélisateur du moyen-âge en voulant convaincre des prêtres germains que le chêne n’était pas un arbre sacré, a fait abattre un vieux chêne. Celui-ci, en tombant, a écrasé tout sur son passage… sauf un jeune sapin. À la suite de ce miracle, le moine a nommé l’épicéa l’«arbre de l’enfant Jésus»

Son apparition est assez récente en France, il serait arrivé par l’Alsace Lorraine en 1521. En effet, des parchemins d’époque ont été retrouvés, attestant que les autorités surveillaient les sapins de la forêt de la commune de Sélestat (Bas-Rhin) pour que les habitants n’en abattent pas trop. Deux siècles plus tard, en 1738, Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, plante le premier sapin à Versailles.

La tradition du sapin décoré de bougies et de cadeaux viendra encore plus tardivement. Elle ne se répand en France qu’au XIX siècle portée par la famille royale britannique qui partage des images du  prince Albert et de la reine Victoria devant un magnifique sapin.  

Des boules, des guirlandes et une étoile ?

D’après l’anthropologue Abdu Gnaba, «les boules et les guirlandes symbolisent les constellations, le cosmos et le retour à la lumière». Tout en haut du sapin, trône l’étoile de Bethléem, celle qui guida les rois mages jusqu’à Bethléem.

Les boules de Noël ont une autre signification : le sapin représente également «l’Arbre de la connaissance du bien et du mal, du jardin d’Eden, dont la pomme a été mangée par Adam et Eve», continue l’anthropologue. C’est pourquoi, pendant longtemps, le sapin de Noël était décoré de fruits, notamment de pommes. On raconte que celles-ci furent remplacées par des boules, par un artisan verrier, en 1858, à la suite d’une très mauvaise récolte.

 l’origine du Père Noël ?

Notre bonhomme en habit rouge est un personnage migrant, qui a pris un peu de tous les pays où il est passé pour finir rhabillé en rouge et blanc, les couleurs de Coca-cola. 

Il était arrivé sur le continent américain avec les migrants au début du 17e siècle. Les Hollandais nouvellement installés aux États-Unis ont continué de célébrer la Saint-Nicolas, un évêque de Myre en Turquie, martyr des débuts de la chrétienté au 4e siècle. Sinter Klaas, le saint patron des enfants, devint alors Santa Claus.

Saint Nicolas, est fêté dans toute l’Europe de l’Est le 6 décembre. Patron des écoliers, on le célèbre particulièrement en Allemagne. Il descend du ciel en compagnie de son âne et de son double maléfique, le Père Fouettard, pour distribuer des cadeaux aux enfants, dans la nuit du 5 au 6 décembre. 

En 1822, Le pasteur américain Clement Clarke Moore imagine un conte pour enfants où il décrit Saint-Nicolas arrivant sur un traîneau mené par des rennes. L’histoire est reprise par le dessinateur Thomas Nast, qui dessine dans un journal new-yorkais, le «Harper’s Illustrated weekly», un vieux monsieur vêtu d’un costume en fourrure blanche tout droit venu du Pôle Nord. Ce n’est qu’en 1931 que la firme Coca-Cola le vêtit de blanc et de rouge, la couleur emblématique de l’entreprise. Cette incarnation du Père Noël s’exporte dans le monde entier. En France, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle se substitue peu à peu à la figure du Christ naissant le soir de Noël. 

«Saint-Nicolas», «Sinterklaas», «Santa Claus» ou «Père Noël»… Le 24 au soir ou le 25 au matin, ce vieux bonhomme bienveillant est toujours autant attendu des enfants. Tous les ans, ils cherchent à percer un mystère encore jamais découvert: comment sa large panse passe-t-elle par un si petit trou de cheminée?

 l’origine des cadeaux de Noël ?

Les cadeaux qui trônent au pied du sapin ont leur origine dans l’antiquité. Durant les saturnales, au moment du solstice d’hiver, il était coutume d’offrir des présents. Les cadeaux seront ensuite rattachés à la nativité, en référence aux présents offerts par les rois mages à Jésus, dans le récit de la Nativité.

Aujourd’hui, les cadeaux créent un lien avec une personne, d’après l’anthropologue : «C’est un peu comme si l’on prouvait les liens d’amour que l’on a avec les uns et les autres. Nous souhaitons montrer que l’on connaît l’autre, et pour cela, il faut anticiper son désir. C’est pourquoi l’on demande aux enfants d’écrire leur lettre au Père Noël.

L’histoire du réveillon

L’origine du réveillon tient aux pratiques religieuses. Le 24 décembre, les chrétiens se rendaient, souvent à pied, à la Messe de minuit après avoir fait un repas maigre. Puis à l’issue, on partageait un repas gras, le réveillon

Ce repas avait sa raison d’être par suite du jeûne de la veille, de la privation de sommeil, de la longueur des offices de la nuit, qui souvent duraient plusieurs heures – la grand’messe de minuit était précédée des trois Nocturnes des Matines et suivie des Laudes.  

Le menu

Longtemps le menu de Noël fut régional et adapté aux richesses des familles. Le porc constituait le plus souvent la base carnée du repas. Ainsi en Alsace, le réveillon se fait avec des saucisses, des jambons, des boudins arrosés de vin blanc. C’est le Kuttelschrnauss. Dans les milieux aisés, on consomme de l’oie, une volaille née au printemps et qui est juste à point pour la fin de l’année. Elle sera remplacée par la dinde rapportée du nouveau monde par les conquistadors. 

Au XIX siècle, les pratiques s’uniformisent, la dinde s’impose. On l’aime farcie et accompagnée de châtaigne, de pomme et de chou rouge. 

Les autres mets de Noël huîtres, foie gras et chocolat ont des origines incertaines. On pense que la consommation de fruits de mer s’est installée en hiver pour des questions de conservation des denrées. Il était plus facile de transporter ces produits fragiles les mois les plus froids. 

Le chocolat, produit de luxe à l’origine trouvait naturellement sa place dans les moments festifs et donc à Noël. 

Pourquoi manger de la bûche à Noël ?

L’origine de la bûche de Noël remonte au XVIe siècle. La tradition voulait qu’à la veille de Noël, une souche, une grosse bûche de chêne ou de bois fruitier soit coupée et ramenée dans chaque foyer. Le lendemain, on l’allumait pour la laisser se consumer lentement. Elle devait brûler jusqu’au nouvel an ou au moins trois jours durant. Les cendres recueillies étaient censées protéger la maison selon des croyances qui une fois encore remontent aux rituels païens du solstice d’hiver. 

Les flammes possèdent des vertus protectrices : si les étincelles sont nombreuses, la moisson sera bonne ; si des ombres bizarres sont projetées par la lueur du brasier sur le mur, un décès dans la famille est à prévoir ; les cendres protègent des maladies…

Au XIXe siècle, les grandes cheminées se faisant plus rares, la tradition évolue et la bûche en bois est remplacée par une plus petite bûche à déposer sur la table. Ce serait à cette époque que la bûche en bois est devenue une pâtisserie. Un pâtissier parisien, M Quillet, invente dans les années 1870 la crème au beurre utilisée dans une recette de bûche au chocolat. 

Noël chez nos voisins

Du Nord au Sud de L’Europe, on se retrouve sur un socle de traditions communes dont Noël pourraient être le socle. Pour autant, les habitudes culinaires sont diverses. Voici quelques exemples.

Le Christmas des anglais

Comme en France, les familles se réunissent autour d’un copieux repas dont le plat principal est une dinde rôtie. Mais c’est surtout le Christmas pudding qui est caractéristique du repas de noël.
Le plus pudding se prépare à l’avance car, d’après les Anglais, il se bonifie avec le temps… La recette, extrêmement compliquée, se compose de nombreux ingrédients aussi variés que des zestes d’orange, des raisins de Corinthe, des cerises confites, de la graisse de rognon de bœuf haché, de la soupe de brandy… Chaque convive reçoit une part afin d’avoir la chance de découvrir un des 6 objets qui ont été cachés dans le gâteau : 2 bagues qui apportent l’amour, la pièce de six pences, symbole de prospérité, le boutons de culotte pour le vieux garçon, le dé pour la vieille fille, et le petit cochon qui détermine celui qui es le plus gourmand.

Chez nos amis d’outre-manche, la fête ne se résume pas au 25. On peut dire qu’ils vivent au rythme de Noël tout le mois de décembre. C’est le prétexte de confectionner toutes sortes de gourmandises de petits biscuits tels que les célèbres mince pies ou tartelettes garnies de fruits secs.

Weihnachten en Allemagne

De l’autre côté du Rhin, Weihnachten commence avec l’installation des marchés de Noël, ou kristkindlesmarkt qui existent depuis le moyen-âge. Marché généraliste à l’origine, ils se transforment petit à petit en marché dédié aux fêtes. On y achète des décorations de Noël tout en se réchauffant d’un vin chaud parfumé.

Autre coutume : la couronne de l’avent. Confectionnée dans chaque famille le premier dimanche de l’avent, cette couronne symbole d’espérance se compose de branches de sapin ou de houx liées et surmontées de quatre bougies. Ces dernières seront allumées chacune à leur tour tous les dimanches de l’avent.

Cet avant sera ponctué de retrouvailles en famille et de grands moments de cuisine pour confectionner les traditionnels biscuits de Noël ou Weihnachtsplätzchen. Ce sont les mêmes délicieux petits gâteaux secs que l’on retrouve en Alsace, les étoiles à la cannelle, les sablés à la vanille sans oublier le pain d’épices et les spéculos.

recette de biscuit de Noël
Les biscuits de Noël

La veille de Noël est consacré aux derniers préparatifs et sera ponctué d’un repas généreux à base de salade de pomme de terre et saucisses. Ce n’est que le 25 décembre que la table sera vraiment plus recherchée. L’oie rôtie trônera au milieu de la table accompagnée de chou rouge et de pommes. En dessert, on se régalera d’un Christstollen, une sorte de pain brioché généreusement garni de fruits secs, d’amandes et de noisettes. Il se présente recouvert d’une belle couche de sucre glace.

Portugal : morue au four et pomme de terre

Au Portugal, la tradition ne parle pas de volaille farcie. Ici, le poisson emblématique du pays, la morue se déguste aussi à Noël. Ce jour-là, la mère de famille en fera un plat généreux. Le poisson est rôti au four sera servi accompagné de chou vert et de pommes de terre grenaille.

Je termine ici mon voyage au pays de Noël. Maintenant, nous savons tous pourquoi on mange de la bûche à Noël. Il ne nous reste plus qu’à nous plonger dans nos livres de recettes pour choisir celle qui fera le bonheur de nos convives. Traditionnelle à la crème au beurre, contemporaine en mousse fantaisie ou glacée pour plus de légèreté, la bûche se plie à toutes nos fantaisies. Pour un noël réussi, je vous la souhaite maison, gourmande et pleine d’amour.

Restaurant les Belles Perdrix, Saint Emilion

Depuis sa réouverture, Le restaurant les Belles Perdrix, Saint Emilion, fait l’actualité gastronomique de la région. Les récompenses arrivent très vite. En 2022, La cuisine de David Charrier est doublement récompensée par une étoile et une étoile verte au guide Michelin. La seconde, distribuée avec beaucoup de parcimonie (seulement 4 tables vertes en Aquitaine) salue les efforts du restaurant en matière d’écologie et de pratiques durables. Il n’en fallait pas plus pour susciter ma curiosité. J’aimais déjà le restaurant avant sa rénovation, la version relookée des Belles Perdrix ne m’a pas déçue; ce fut un grand moment gastronomique. J’ai adoré le lieu, le décor et les recettes. Je vous partage en images et en commentaires mon coup de coeur pour cette adresse unique, pépite gastronomique et cadre de rêve.

Une salle à manger posée face au vignoble.

Depuis la reprise du Château Troplong Mondot par la société SCOR, un vent nouveau souffle sur le domaine. Côté restaurant, tout a changé sauf le chef. Pour avoir connue, l’ancienne organisation, nous avons mesuré l’ampleur des travaux réalisés dès l’instant où nous avons pénétré dans la propriété.

En premier, le fléchage nous guide vers un parking souterrain où nous abandonnons notre voiture pour cheminer vers le restaurant. Et là, l’effet waouh commence, nous découvrons la salle à manger de l’extérieur et sa belle façade vitrée posée face aux vignes. Elle est prolongée d’une terrasse avec vue sur la campagne, vignoble à perte de vue et jolies bâtisses aux toits de tuile.

A l’intérieur, les décorateurs, le duo Moinard Bétaillé, ont joué de sobriété en imaginant une atmosphère de luxe contemporain porté par l’espace et les belles matières.

Le restaurant aux Belles Perdrix, Troplong Mondot

Le Déjeuner au Belles Perdrix

Confortablement installés à notre table, nous prenons le temps de consulter le menu. Le midi, David Charrier nous propose un moment suspendu en trois plat ou une formule plus gastronomique avec deux entrées, un plat et un dessert. Sans hésitation, nous optons pour l’Aile ou la cuisse, la version gourmande. On va l’accompagner d’un verre de Bordeaux Blanc, un choix dicté par la température extérieure. Nous reviendrons pour tester le rouge du domaine, un premier Grand Cru classé de Saint Emilion qui lui aussi a bien évolué avec l’arrivée d’un nouveau directeur Aymeric de Gironde.

Menu les Belles Perdrix, Troplong Mondot. Photos Sophie Juby

La cuisine du chef David Charrier : bel équilibre entre le végétal et l’animal

Dès les amuse-bouches, le ton est donné, le chef David Charrier met en valeur le légume sans nous priver de nos envies carnivores. Il sublime le persil dans une crème servie en tube cigarette, la carotte dans une exquise tartellette, sorte de jaune d’oeuf en trompe-l’oeil et nous fait découvrir les subtilités du lieu fumé servi en barquette croquante.

On continue avec une entrée à base d’asperges et un lapin en trois façons. Deux belles assiettes à la présentation originale et délicate dont la dégustation nous ravit. On termine par une recette à base de rhubarbe, le fruit en coque cristalline et en sorbet acidulé.

Équilibrée entre le végétal et le carné, la cuisine de David Charrier nous séduit par sa précision, sa modernité tranquille et son engagement pour le local. On comprend mieux l’étoile verte quand on questionne sur les approvisionnements, tous en région et sur le développement du potager qui fournit déjà herbes et une partie des légumes du restaurant.

Le lapin en trois façons par David Charrier, chef du restaurant les Belles Perdrix, Saint Emilion

Et en final, le café sous les arbres

L’expérience Belles Perdrix se termine par un café en terrasse, mignardises et fruits de saison que l’on savoure dans les salons de jardin, face aux vignes. Surtout ne zappez pas. Prenez le temps d’une pause méditation en pleine nature. Le service enjoué et discret du restaurant vous permet de profitez jusqu’au bout de la magie des lieux.

On est si bien que déjà l’on se prend à programmer une nouvelle date. Et là, je vous recommande de réservez longtemps à l’avance. Le restaurant les Belles Perdrix de Troplong Mondot affiche complet à chaque service.

Les Belles Perdrix, mode d’emploi :

Réservation indispensable 3 semaines à l’avance

tel 05 57 55 38 28

site du restaurant pour les infos

Menu : 82 ou 145 € , le midi 48€

ouvert du mardi au samedi

10 choses à faire au Pays Basque

Frontière naturelle, terre de caractère, le pays Basque offre aux visiteurs un panel de paysages uniques. Mer, montagne, campagne tout est possible, et tout se dédouble puisque le brouillard s’invite souvent au matin, apportant une touche de mystère aux lieux. On peut commencer sa journée par une balade en altitude et finir par un plouf dans l’Atlantique. Quelle autre territoire peut offrir autant de diversité ? 

Pour vous guider et vous faire profiter de mes expériences, je vous propose 10 activités à faire au Pays Basque, 5 à pratiquer sur la côte et 5 idées pour s’imprégner de l’arrière-pays
 
Pause bien-être au Pays Basque.

1 – Visiter les cités balnéaires

Mythiques cités, Saint Jean de Luz et Biarritz méritent chacune le voyage. Saint Jean, c’est la ville ancienne centrée sur son port de pêche. Biarritz, elle, a des airs de princesse, avec son Casino et ses villas Grand Siècle.

Saint Jean de Luz et Biarritz, deux facettes du Pays Basque

2 – Vivre la vie des bobos parisiens à Guethary

Guethary, the place to be. Avec Le Cap Ferret et l’île de Ré, voici un des hot spots des parisiens en vacances. La petite station balnéaire fait le bonheur des magazines de décoration, j’ai voulu savoir pourquoi.

C’est très simple, Guethary, c’est un village de résidences secondaires à la belle architecture Basque. C’est aussi une mini place de village bordée de restaurants et de bars à vins. C’est enfin une plage au calme surplombée par un superbe hôtel des années trente transformé en résidence. Le tout animé de bars avec terrasse où l’on vient bruncher, déjeuner et boire un verre en soirée.

Les parisiens ont bon goût, j’ai adoré ce village. Aucune rupture esthétique dans le paysage, les maisons ont gardé le charme de la station du XIX siècle. La plage offre deux visages, une partie avec mer calme pour se baigner et une autre avec de jolies vagues pour les surfeurs. Les bistrots de la place offrent une cuisine simple mais gouteuse. Je me suis fait un plan thon frais de Saint Jean de Luz, en tartare, à la plancha, c’est divin.

Je résume : Guéthary : jolies villas du siècle passé , plage à surfer, jolie clientèle et bars à la mode. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un lieu pour happy few.

3 – Faire de son séjour un gastro-trip

Le pays Basque est le paradis des foodies. Avec douze  étoilés au Michelin, on peut se faire plaisir. Et je ne compte pas les Bistrots, les petites tables gastronomiques qui méritent elles aussi une visite. Pour les collectionneurs d’adresses, voici la liste des Stars :

  • Ithurria à Ainhoa
  • Le Moulin d’Altoz à Arcangues
  • l’impertinent à Biarritz
  • Les Rosiers à Biarritz
  • La Rotonde à Biarritz
  • La table des Frères Ibarboure à Bidart
  • Ekaitza à Ciboure
  • le Choko Ona à Espelette
  • Briketenia à Guéthary
  • La table de Pierre à Hasparren
  • Le Kaiku à Saint Jean de Luz
  • L’Océan à Saint Jean de Luz
  • L’Auberge Basque à Saint Pée sur Nivelle
  • Durant mon gastro-trip, j’ai eu la chance de tester quelques adresses. De ce séjour, je retiens quatre tables à faire en priorité.

Les Frères Ibarboure , 1*, Bidart.

Adresse emblématique de la côte Basque, la table des Frères Ibarboure, c’est un grand moment gastronomique. Cuisine technique, délicate et raffinée, le dîner fut une suite de surprises et de bonheurs gustatifs. Le service drivé par madame Ibarboure sympathique et professionnel. 

 

L’impertinent, 1*, Biarritz.

 Voici un étoilé chic et tendance. Dès l’accueil, on comprend qu’on est à Biarritz, ville Glamour du pays Basque. Le personnel en salle, de jolies femmes toutes habillées de noir nous met de suite dans l’ambiance. Ici, c’est la ville du Casino, des Russes et des vieilles fortunes.

Le diner, un pur bonheur. 

Ekaitza à Ciboure

Ici, on retrouve le chef Guillaume Roget (anciennement le Brouillarta à Saint Jean de Luz) en grande forme. Installé sur le port de Ciboure, il s’est offert un écrin contemporain pour sa cuisine de produit et de saison. 

On a adoré sa cuisine gourmande et précise, son foie gras chaud sauce homardine et son pigeon en deux façon, condiment figue et raviole de pied de cochon. Le tout arrive en salle présenté dans une vaisselle de céramique artisanale qui met en valeur les recettes et ajoute au plaisir de la dégustation. Le chef a soigné les arts de la table, couteau du pays basque et  objets décoratifs.

Le soir, menu dégustation 89€

Instincts, Saint Jean de Luz.

Partie pour déjeuner d’une salade ou d’un buddha bowl, j’ai craqué pour Instincts découvert en marchant au hasard. C’est une pépite, une adresse gastronomique loin des nombreuses tables attrape-touristes. Dans un sobre décor de briques, de bois et de décorations végétales, le chef et sa femme en salle offrent une cuisine du marché boostée par des assiettes élégantes et des justes associations. On y mange du vrai poisson ( c.a.d de la pêche locale et non d’importation). Je me suis régalée de thon et de merlu de Saint Jean de Luz. Mon homme a pris la pintade et caviar d’aubergine, avec le légume légèrement brulé, un bonheur. Le vacherin revisité en dessert fut lui aussi exquis.

Entrée + plat 40€  – ouvert le dimanche midi. 

4 – Acheter des spécialités locales

Artisanat et gastronomie sont au programme de notre séjour. Je suis venue avec un grand panier pour faire le plein de produits locaux. Au final, je suis repartie avec 4 paires d’espadrilles, des classiques à rayures et des jolies compensées, des nappes, du linge de maison et un pot de confiture de cerises. J’aurais aussi pu remplir mon panier de charcuterie, de jambon et d’Irouléguy. J’avoue ne pas avoir eu le temps de bien sélectionner. Car il faut de la perspicacité pour acheter Basque. J’aime bien acheter français alors j’ai dû reposer pas mal d’articles, du linge made in Portugal ou même de pays indéfini, de la vaisselle venu de ?? et je pense même que ma confiture ne contenait pas de cerises du Pays Basque. Malheureusement, ici comme ailleurs, on fait venir de la matière première de l’étranger  que l’on transforme sur place avant de tatouer les emballages de logo identitaires, Croix Basque et drapeau. A quand un étiquetage qui nous donnerait la provenance des ingrédients principaux ?

Mes espadrilles, elles, sont bien Basques mais d’origine Espagnole. La continuité géographique et culturelle se traduit par une intense coopération économique à travers la frontière.

Dans mon panier, il manque le gâteau Basque, la délicieuse galette fourrée cerise ou amande. J’y reviendrai une prochaine fois. Il y a trop à tester pour un week-end.

Je n’oublie pas le fameux piment d’Espelette, produit certifié et donc protégé par une AOP, mais de cela on en parle plus loin. 

 5 – Se faire un vague, une surf session

Sport mythique de la côte Basque, le surf français a démarré ici, à Biarritz. Les spots sont nombreux, réputés et fréquentés.

Si t’es pas surfeur, tu peux aussi t’amuser dans les vagues, sauter, rouler et te faire chahuter. Et si t’aimes pas les vagues, il te reste les rivières. Y’a moyen de se faire plaisir avec un tour de kayak sur la Nivelle. Location facile partout.

Surf à Guéthary

6- Visiter les villages typiques

Le Pays Basque, avec ses traditions, sa langue à l’écriture mystérieuse et son habitat si caractéristique nous emporte dans un ailleurs. Les fans d’architecture prendront plaisir à rouler de village en village et se plairont à contempler les belles constructions en pan de bois aux volets colorés de rouge ou vert.

Durant votre séjour, prévoyez de vous arrêter à

  • Ainhoa. Classé parmi le plus beaux villages de France, Ainhoa séduit par sa rue principale bordée de maisons pimpantes dans le plus pur style Basque. Sur la place, deux hôtels typiques dont un étoilé Michelin la Maison Ithurria. Jolie aussi, la Maison Oppoca.
  • Espelette, la ville du fameux piment. Pour faire le plein de la spécialité. Je conseille la purée au piment d’Espelette, un condiment qui met de la force dans vos recettes et remplace la Harissa dans la cuisine du monde. 
  • Saint Etienne de Baïgorry
  • Saint Jean Pied de Port. Étape mythique sur la route de Saint Jacques de Compostelle. Parcours classique de la Porte d’Espagne à la porte Notre-Dame ou plus bucolique faire le tour par l’avenue du Fronton qui débouche sur la Nive, traverser et revenir par la Porte Notre Dame. 

7 – Prendre de la hauteur

Nous, on est monté à pied au sommet de la Rhune sur un sentier pas toujours cool. 2h 15 de montée. On traverse forêt et pâturages. On rencontre les petits chevaux sauvages. A l’arrivée, incroyable vue à 180° .

En bonus, on s’est offert le sentier côtier de Guéthary à Saint Jean de Luz, 5 km de marche facile. C’est pas aussi joli qu’à Belle-île. Le sentier s’interrompt souvent et nous fait rejoindre la route. Mais la balade permet de découvrir de joli point de vue sur les plages en contrebas. On arrive à Saint Jean par l’extrémité Nord de la Baie. On en fait le tour avant de repiquer vers le centre et pour nous la gare routière pour prendre un bus retour vers Guéthary.

Prendre le petit train de la Rhune

  • Train à crémaillère allant du Col de Saint Ignace au sommet de la Rhune
  • inauguré en 1924
  • 4, 2 km de trajet pour 35 minutes de balade
  • Tarif 2023 : 22€ AR adulte et 15€ < à 12 ans
  • réservation conseillée : https://www.rhune.com/fr/achat-en-ligne/

On a fait juste la descente pour le plaisir de voyager comme pépé dans des wagons en bois vernis. Trop sympa de dévaler la montagne le nez à la fenêtre. Attention pas de réservation pour les marcheurs. En haute saison, c’est chaud pour avoir une place. Pour sécuriser, on peut acheter l’AR. Retour seul 20€ , la différence est minime.

8 – Randonner en pleine nature

Je conseille aux amoureux de la nature de se poser dans une auberge de village et de randonner aux alentours. J’ai testé la formule en octobre quand la fougère qui recouvre une bonne partie des terres d’altitude prend ses couleurs de fauve et de feu. Magique.

En automne, le touriste se fait rare sur les pentes de l’artzamendi ou du Mondarrain. il ne reste que les animaux, les petits chevaux en liberté, les fameux pottok (on prononce pottiok). C’est un vrai bonheur de les voir gambader gentiment. 

Et que dire des vols de vautours ? un spectacle fascinant mais presque inquiétant tant ils sont nombreux dans ces montagnes. 

9 – Aller à la rencontre des artisans et des producteurs.

Le Pays Basque possède un écosystème artisanal de grande qualité. On y trouve des productions traditionnelles dans de nombreux domaines, arts de la table, linge de maison , travail du cuir ….

Certains ateliers se visitent,, profitez-en. 

poterie Goicoechea à Ossès

Ainciart bergera, bâton basque ou Makhila, Larressore

et naturellement, les produits de la ferme dont le fameux fromage Basque. 

Je vous recommande 

La ferme Enautenea à Saint Etienne de Baigory. Michel et Guillaume Tambourin y élèvent 280 brebis en méthode traditionnelle dans le respect des saisons. Leurs filles sont au pré toute l’année, nourries à l’herbe et au mais en complément l’hiver. L’hiver, elles restent autour de la ferme et sont rentrées pour la nuit. L’été, une fois la période de lactation terminée, elles montent en alpage.  

Les tambourin fabriquent 100 kilos de fromage par semaine en sachant qu’il faut 6 litres pour 1 kilo et que chaque brebis donne 1litre/jour. 

La production est vendue à 50% sur place. 

 

10 – Aller faire un tour en Espagne

Quand on parle Pays Basque, on pense très vite à jouer à saute frontière. L’histoire et la politique ont partagé le territoire mais l’identité Basque est une. En montagne, on traverse presque sans s’en apercevoir quand en bas, on va chercher en Espagne bons plans et dépaysement. Côté shopping, c’est intéressant pour l’alcool, les cigarettes (même si la quantité autorisée à l’importation a chuté à 1 seule cartouche /pers depuis juillet 2020) et tous les produits espagnols. 

L’aventure se tente aussi pour le simple plaisir d’aller manger chez les voisins et surtout pour une soirée tapas à San Sébastien. 

Le Pays Basque, il me reste tant à vous dire

Voilà, c’était dix choses à faire absolument mais j’aurais pu en mettre dix de plus. J’aurais pu parler traditions, chants, danses, coutumes et costumes. Le Pays Basque est multiple, il ne tient pas tout entier dans un article. Je reviendrai sur le sujet. il me reste beaucoup à vous dire. Déjà avec cette liste, vous avez une base. A vous d’y ajouter des variantes pour en faire votre hit-list.

Bon voyage

Pays Basque pratique :

  • y aller : train hyper facile . Bordeaux – Biarritz  en 2H.
  • Se déplacer : De ville en ville train ou bus. pas besoin de voiture
  • hébergement, offre importante : hôtels , location chez les particuliers, campings … mais attention la disponibilité est quasi nulle en saison.  Pensez à réservez au moins 1 mois à l’avance. 
  • restauration : ici, on mange bien, même très bien à prix raisonnables. 

Restaurant les Sources de Caudalie, un déjeuner d’automne.

Déjeuner d’automne à Caudalie, Voyage au pays du chef Nicolas Masse

Le décor : un jardin d’hiver avec vue sur le domaine viticole

A Caudalie, la salle à manger telle un jardin d’hiver fait face au parc avec la vigne en toile de fond, l’eau sous forme d’un étang et la cabane typée bassin d’Arcachon, trois éléments clés inscrits dans l’ADN du domaine niché au coeur de l’appellation Pessac-Leognan. (Pour en savoir + sur les lieux, c’est ici)

La pièce entièrement vitrée permet de vivre son repas en immersion dans la nature qui offre en cette fin d’automne le spectacle apaisant de ses non-couleurs. Les murs anthracite, la moquette imprimée noir et blanc, les chaises tapissées de beige, la nappe blanc immaculé et le bouquet de fleurs séchées dialoguent avec les extérieurs, ciel et étang gris tourterelle, terrasse bois et vignes nues. Nous y étions un jour de tempête et le vent s’est amusé à jouer avec les nuages, nous ménageant des plages de ciel clair où le soleil venait allumer le feu sur notre table créant ici et là des ombres portées tel un éclairagiste de théâtre. Intervention divine ou simple phénomène climatique, nous avons goûté l’instant comme un cadeau supplémentaire. 

Ambiance maison de campagne chic 

Invités à entrer par le nouveau directeur Louis Morin, nous avons pris place face au parc. Sur notre table, un couteau sur son support, une assiette à pain et deux douelles, le tout en céramique et créés pour le restaurant par l’artiste Bordelaise Désirode. Cette jeune femme d’origine Equatorienne façonne des poteries culinaires au design épuré dans les coloris de beige et chocolat. Son travail va accompagner chaque recette du chef avec des assiettes et d’adorables petit pot à sauces faits d’argiles françaises mêlées aux cendres des sarments de vigne et cheminées de foyers de Bordeaux. 

Une fois le décor posé, l’ambiance d’un restaurant doit beaucoup à l’équipe de salle et à la Grand ‘Vigne, le service est à la hauteur du cadre chic mais sans chichi. La brigade combine la fraicheur de jeunes recrues, l’enthousiasme de la jeunesse et le sérieux de la maturité avec Aurélien Farrouil, sommelier depuis dix-neuf ans à Caudalie. Sa constance répond à celle du chef Nicolas Masse, arrivé à Bordeaux en 2009 et qui n’a plus quitté l’écosystème de Martillac. 

Le convive sera donc pris en charge par un duo complice qui travaille en symbiose dans l’idée de nous faire voyager en Terre de Vignes. 

Les vins du domaine, les tisanes d’herbes fraîches du jardin et les bouillons corsés, exhausteurs de goût naturels et indispensables compagnons de la cuisine du Chef Masse.

Le Chef Nicolas Masse

Visuel, texture et goût, les recettes du chef Nicolas Masse surprennent de justesse et de subtilité. Sans artifice, sans maquillage mais travaillé avec respect comme un trésor de la nature, le produit vient à nous dans toute sa naturalité. Un vrai bonheur pour nos palais heureux de retrouver le vrai goût. (Si tu veux en savoir plus sur le Chef Masse et sa philosophie cuisine, notre entretien de 2022 t’en dira plus

Nicolas Masse, chef de la Grand’Vigne, table gastronomique des Sources de Caudalie. Deux étoiles Michelin.

Pour comprendre sa cuisine, je prendrais l’exemple de l’assiette Coquille et Tuber Melanosporum, une petite merveille qui combine mes ingrédients favoris: la Saint Jacques de plongée et la truffe noire. 

Le chef nous propose la noix simplement snackée mais taillée, tel le diamant de la mer, et garnie de minuscule lamelle de truffe. Le tout servi dans sa coquille sur un lit de risotto de céleri truffé et accompagné d’un beurre blanc parfumé aux bardes. 

Pour présenter le plat, Nicolas Masse a imaginé une composition de mousse, de lierre et de pin comme un jardin miniature au centre duquel repose la Saint Jacques. L’assiette est si jolie qu’on hésite à la déconstruire, à couper dans le coquillage sculpté. Et puis, on se lance, on accepte le principe d’un art éphémère, on porte à la bouche et l’on savoure. La mâche est parfaite, les parfums bien présents et en harmonie.  Un délice ! On adore. 

Pour accompagner, Aurélien Farrouil nous a suggéré le blanc du domaine les Hauts de Smith 2022, un très bel accord où le millésime solaire, opulent vient câliner les papilles en résonance, beurre blanc, truffe et sauvignon. 

Cet échange entre le plat et le vin, il reviendra tout au long de notre repas car à Caudalie tout naît et nous ramène au raisin et à la vigne. On les trouve sous forme de cep et de bouchons trompe-l’œil en amuse-bouche. Ils parfument le beurre de leur verjus. Le vin se glisse dans les sauces et vient même pocher la poire du dessert, moment où le chef Masse cède la place au fougueux Anthony Chenoz.

Pour suivre, Merlu de ligne de Saint Jean de Luz, courge doubeurre et caviar d’aquitaine – Dos de chevreuil, chou rouge et foie gras.

Le Chef Pâtissier Anthony Chenoz, audace et créativité

Conclure un repas est un exercice difficile que le chef Anthony Chenoz aborde avec enthousiasme. Son parti pris audacieux de servir le champignon au dessert nous a bluffé. Nous avons adoré sa cueillette automnale, une création à base de champignons et de gavotte. Sa morille des pins associe un crémeux de champignons bruns, un praliné de cèpes déshydratés, une glace champignon, le tout enfermé dans une cage de gavotte finement découpée et parsemée d’Enoki en pickles. En salle, le service vient ajouter un jus réduit de champignon. La recette bouscule notre référentiel mais convainc nos papilles trop contentes de découvrir de nouvelles sensations, un goût à la frontière entre le sucré et le salé, une nouvelle dimension culinaire. Bravo chef. 

Les créations du chef Anthony Chenoz : raviole guimauve aux herbes fraîches, poire william en cage, glace au miel et fausse morille des pins.

Nous terminerons ce déjeuner d’automne par des mignardises autour du miel, glace au miel saupoudrée de pollen frais. On ne saura rien de ce choix mais on imagine un clin d’œil aux abeilles, amies de l’agriculture qui maintiennent la biodiversité du domaine. Si vous passez à Caudalie, pensez à poser la question aux chefs. J’imagine que la réponse existe car à la Grand’Vigne, tout est pensé dans les moindres détails et imaginé en communion avec la nature environnante. 

L’expérience Caudalie, au pays du chef Nicolas Masse nous laissera riches de merveilleux souvenirs. On se souviendra de sa maîtrise technique, de la poésie de ses assiettes, de la subtilité de ses recettes et de son art de rester en retrait, de laisser la vedette au produit. Il pourrait se vanter de servir les stars et les têtes couronnées, lui qui a accueilli Charles III en visite à Bordeaux et Beyoncé, Jay-Z et Rihanna au printemps 2024. Mais la fanfaronnade n’est pas son style, ni le show off, ni le petit écran. Lui il consacre son énergie à sa cuisine et travaille chaque jour à la recherche de l’excellence et cette troisième étoile qu’on aimerait bien voir accrochée à sa table. 

Merci Chef pour ce voyage en Terre de Vignes. 

Restaurant French House, la nouvelle formule

Deux ans après son ouverture le restaurant French House lance une nouvelle formule. En journée, on reste sur la carte originelle (salade, croque, tarte flambée et planches à partager)  et le soir on bascule en mode bistronomique avec des recettes élaborées par le chef Tanguy Laviale du restaurant Ressources. On  a testé la collab et du coup, on vous dit pourquoi on ajoute French House à notre eat list du moment. 

Restaurant French House le concept 

Une adresse ouverte 7/7 au cœur du Triangle D’or

French House accueille le client de dix heures à minuit pour un petit déjeuner le matin, un break à midi et un diner en soirée. Avec son emplacement stratégique entre le Cours de l’Intendance, la rue Porte Dijeaux et la rue Sainte Catherine, on imagine bien le restaurant devenir le hotspot des touristes et des shoppers en goguette. 

Pour les Bordelais, l’adresse sauvera bien des sorties. Quand réserver un restaurant ressemble à une chasse au trésor où le butin final, une table un samedi soir est aussi difficile à obtenir qu’un pingouin à taches sur la banquise, avec French House, relax, le restaurant est ouvert 7/7. Deux étages et une terrasse extérieure, y’aura toujours moyen de trouver une place. 

Le décor

Deux vastes plateaux bien éclairés par d’immense fenêtres et aménagées en îlots qui cassent le côté monumental de l’immeuble. Un mélange d’ambiances cosmopolites, un mix de mobilier, de luminaires où le rétro, les années soixante-dix et une modernité tranquille se côtoient en bons amis. Le tout permet à chacun de trouver un espace qui lui ressemble pour s’installer autour d’une table façon tradi ou version apéro dans de confortables fauteuils club. 

Menu French House & Tanguy Laviale . Recettes de saison.
La cuisine en journée : du snacking de luxe
La cuisine en soirée : française et contemporaine avec le soutien du chef étoilé Tanguy Laviale.

Depuis 2024, le chef étoilé Tanguy Laviale et French House ont démarré une collaboration qui vise à mettre en place une carte bistronomique en soirée. Connu pour sa cuisine contemporaine, créative et bien sourcée, le chef Laviale ne se contente pas de signer la carte. Il intervient en tant que coach auprès du chef de French House Kévin Devilleneuve et des équipes cuisine et salle. 

La carte d’automne se compose de quatre entrées, cinq plats et quatre desserts, tous bien inscrits dans le local et la saison. Les recettes empruntent au bistro les bases et à la cuisine d’auteur les épices, les sauces et autres toppings. 

  • Prenons l’exemple du tartare de truite des Pyrénées. Le tartare appartient complètement au registre du bistro. Ici il se singularise avec la truite des Pyrénées (un poisson mieux élevé que le saumon), le jaune d’œuf on top est confit (soit cuit lentement au four et non pas cru comme au bistro de papa). Il est accompagné de pommes paille et non de frites, un détail sympa et croquant. 

Le reste de la carte est dans le même esprit, une base classique mis au goût du jour par un travail de modernisation.

Les recettes bien troussées, les portions généreuses, la carte des vins accessible et le service souriant feront le bonheur des convives. On ne manquera pas de noter qu’il est possible de se contenter d’un cocktail et d’une planche même en soirée, ce qui fait l’intérêt de l’adresse. On y mange tous les jours, à toute heure et selon son humeur. C’est suffisamment rare pour le souligner. French House, restaurant ouvert en 7/7 est à mettre dans notre eatlist. 

French House

7 Place Puy Paulin
33000 Bordeaux
Téléphone : 05 57 77 14 15
Horaires : de 10h à minuit, 7 jours sur 7 

Chateau Mazeyres, un Pomerol en biodynamie

Ma rencontre, lors d’un Bordeaux Tasting, avec le Château Mazeyres, propriété de vingt-cinq hectares en appellation Pomerol, m’avait donné l’envie d’aller plus loin dans la découverte du domaine. J’ai donc pris la route pour Libourne à cinquante kilomètres de Bordeaux pour une matinée d’échange suivie d’une dégustation. 

Château Mazeyres, une propriété aux portes de Libourne

Située en bordure ouest de l’appellation Pomerol, le château Mazeyres se découvre une fois franchie l’allée de majestueux platanes. Le visiteur fait face au château d’habitation bien installé au cœur des onze hectares du domaine originel. Il est flanqué des bâtiments techniques : hangar, chais de vinification et de vieillissement. 

Le domaine a grandi au fil des acquisitions dont la plus récente en 2010, quatre hectares pris sur l’ancien hippodrome de Libourne partagé lors d’une vente orchestrée par la Safer entre plusieurs domaines limitrophes. 

Aujourd’hui, Château Mazeyres se compose de trois entités bien distinctes, trois terroirs représentatifs de l’appellation et qui par la magie de l’assemblage font la force des Pomerol. Graves fines argileuses, Argiles gravelo-sableuses et sables argileux ou sabloneux, cette diversité permet de sélectionner les meilleures parcelles pour le premier vin et de réserver les autres à un second appelé Seuil-de-Mazeyres. 

Carte des terroirs Château Mazeyres, Pomerol.

Depuis presque quinze ans, Château Mazeyres s’est transformé pour s’adapter à son environnement naturel et sociétal. Ces dernières années, la nature a bousculé l’homme avec la répétition de phénomènes climatiques extrêmes, des épisodes de gel, de canicule et des attaques redoutables de maladies cryptogamiques. Côté marché, les dernières années ont été rudes pour le vin de bordeaux qui doit affronter une concurrence affutée et une appétence des consommateurs pour des vins plus fruités et moins boisés. 

Ces contraintes, à la vigne et au chai, ont pesé fortement pesé sur la stratégie du château. Les réponses apportées par l’équipe d’Alain Moueix en font un exemple pour ceux qui se passionnent pour les vins de Bordeaux.

Le cheminement vers la biodynamie 

Le Château, acquis par la SOGECAP (filiale de la Société Générale) en 1988 a été revendu en 2020 à la famille Guillard. Il bénéficie toujours des conseils avisés d’Alain Moueix, consultant à demeure après avoir été directeur entre 1992 et 2021.  

Alain Moueix, pionnier de la biodynamie en Bordelais, a transposé au château Mazeyres les pratiques de son expérience réussie de conversion bio au Château Fonroque (certifié en biodyvin en 2005)

  • Dès 2012, il lance le process de conversion bio. 
  • En 2014,   il enrichit son assemblage des premiers raisins de Petit Verdot récoltés sur une parcelle plantée à l’ancien hippodrome. Ce cépage accessoire est intéressant pour son pouvoir colorant et structurant. 
  • 2015   marque l’arrivée de la certification bio
  • 2018   année de la certification en biodynamie

Au château Mazeyres, la vigne est donc conduite en biodynamie, une pratique culturale née des travaux d’un philosophe allemand Rudolph Steiner. Très schématiquement, je dirais que la méthode vise à pratiquer une agriculture autarcique en s’aidant de recettes venues des anciens (sorte de bon sens paysan), du calendrier lunaire et de la phytothérapie. Celle-ci sera utilisée tout au long du cycle de la plante par le biais de préparations dynamisées. L’originalité de la méthode réside dans l’idée d’une sorte d’homéopathie appliquée au végétal puisque les « remèdes » sont dilués avant utilisation. 

Au Château Mazeyres, on suit le cahier des charges du label Biodyvin qui oblige à épandre chaque année, a minima, trois préparations à base de matières minérales, végétales et organiques qui vont enrichir les sols et aider la croissance et la résistance de la vigne :

  • La 500 à base de bouse de corne pour aider la vie du sol
  • La Maria Thun, compost de bouse pour une meilleure qualité du système racinaire
  • La 501, silice de corne qui aide au développement de la vigne, des feuilles et des fruits.

La biodynamie, quintessence de la bio est une pratique exigeante, gourmande en hommes et en équipement. Le suivi du calendrier lunaire et l’usage de traitements antifongiques de surface obligent à travailler certains week-end, qui en conséquence induisent un surcoût important à la production. On comprend donc que le cheminement vers la biodynamie répond à une volonté forte de produire dans le respect des travailleurs du domaine, de la biodiversité et du consommateur qui au final se fera plaisir avec un breuvage plus naturel.

De la barrique à l’amphore, moins de bois et plus de fruit

Dans la continuité du travail à la vigne, Alain Moueix et Thomas Cézac, maître de chai modifient les pratiques de vinification pour aller vers la fraîcheur, le fruit et gagner en précision dans les assemblages. Ainsi, ils diminuent la taille des cuves de fermentation pour s’approcher du parcellaire. 

Depuis 2015, ils expérimentent l’usage de nouveaux contenants en phase d’élevage pour diminuer la part des barriques. 

En 2017, la part des contenants hors bois atteint 30%. Pour continuer à produire un de vin léger, frais et gourmand dans une année marquée par le grand gel (57% du domaine impacté), il a fallu faire des choix tactiques. Pour garder le fruit, Alain Moueix choisit les œufs béton dont la part passe de 6 à 30 à % dans les contenants d’élevage de ce millésime atypique. Les années suivantes ont bénéficié d’une même approche empirique pour coller à la spécificité de chaque vendange. Le foudre apparait en 2019 et l’amphore en 2020. 

Le chai de vieillissement de Château Mazeyres : barriques, foudres, amphores et oeufs béton

Le millésime 2023 présente le nouveau visage du vin avec l’assemblage à 88% de Merlot, 10% de Cabernet Franc et 4% de petit verdot et pour l’élevage une part de 41% aux contenants hors bois.

Barriques neuves 1 vin Cuves FoudresŒufs bétonAmphores
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Si l’image des nouveaux vins n’étonnera pas les amoureux du Bordeaux, elle montre à ceux qui ont oublié le vignoble à quel point les propriétés ont évolué ces deux dernières décennies. Elle donne terriblement envie de retourner tester ces vins qui n’ont plus rien à voir avec ceux des années Parker. 

Et à la dégustation ?

Avec Stéphany Lesaint, directrice commerciale du domaine et mon guide pour la matinée, nous nous sommes penchées sur le 2019 et sur le 2020. Le nez séduit, la bouche est puissante, structurée et reste bien présente. On imagine ces vins autour de notre déjeuner du dimanche rôti de bœuf et frites maison. Les amateurs de rouge à l’apéro devront patienter pour apprécier ces millésimes qui méritent qu’on les laisse vieillir un peu. Pour la tendresse en bouche, on préfère le 2016, un vin soyeux, à croquer en grignotant des tapas maison.  

Château Mazeyres

56 av Georges Pompidou, 33500 Libourne

visite sur RDV : 0557510048

Le Petit Parc, café associatif et cantine.

J’ai découvert le Petit Parc, café associatif et cantine grâce au Festival Bon de Bordeaux, une semaine dédiée au bien manger qui invite à cuisiner, jardiner et végétaliser nos pratiques alimentaires.

Avec mon copain Louis, nous avons participé à un programme de co-cuisine au sein du Petit Parc, lieu de vie et cantine inclusive au Grand Parc. L’association est installée dans les murs de la salle des fêtes du Grand Parc qui a réouvert en 2022 après des années de fermeture.

Grâce à l’accueil bienveillant du chef Julien Renard, nous avons rapidement trouvé notre place dans la brigade du jour. L’objectif de la matinée était de préparer le repas végétarien du midi pour la cantine, une entrée, un plat et un dessert sous le signe de l’Amérique Latine, le thème de la semaine Bon. 

On a cuisiné des papas à la Huancaïna (pommes de terre vapeur accompagnées d’une sauce fromage frais, piment et crackers), un Chili sin carne et des Alfajores (biscuit fourré à la confiture de lait). 

A l’issue, on s’est installée dans la salle à manger à la chouette déco brocante seconde main pour déguster notre cuisine. Trop sympa. Et le meilleur, c’est que mon Louis qui aime trop la viande a adoré le chili végétarien. Du coup, tu te dis que le végétal c’est surtout une affaire de recette. 

Le chili du chef bien assaisonné nous a bluffé. Sans dévoiler les secrets de cuisine, je dirais que la base, c’est un hachis de carottes, panais et noix cuit au four avec un peu d’huile d’olive et des épices comme le paprika fumé. A cela, tu ajoutes des haricots rouges et du mais déjà cuits et une bonne sauce tomate maison. 

Pour accompagner un mix riz brun, riz blanc et c’est gagné.

Trop miam. 

déjeuner au restaurant associatif le Petit Parc

Pour info, la cuisine participative du Petit Parc ( 39 cours de Luze à Bordeaux) c’est toute la semaine sur inscription par mail (lepetitparc.asso@gmail.com) et sinon pour cantiner, déjeuner c’est 9€ le plat et 4€ entrée ou dessert. 

Et pour ceux qui habitent le quartier Grand Parc, je vous invite à aller faire un tour au Petit Parc en journée. Ses co-fondatrices, Pauline Berlioz et Pauline Amiot-Nava font de ce tiers lieu un espace très ouvert qui en plus de la cantine propose de nombreuses activités dont la programmation est à suivre sur leurs comptes Instagram et Facebook. Entre les ateliers d’écriture créative, les séances bricolage et les moments d’échange, y’a moyen de créer du lien dans le quartier.

Coup de coeur pour Ma Table Libanaise

Retour du chaos, images d’immeubles effondrés, le Liban fait la une pour des faits de guerre. La violence s’installe. Quel gâchis ! Je souffre pour un pays que j’ai dans le cœur, sans y être jamais allée.  

J’adorerais visiter le pays du cèdre, découvrir ses paysages magnifiques et son peuple toujours prêt à faire la fête et à se mettre à table autour de mini plats colorés, les fameux mezzés.  J’imagine des rencontres autour d’assiettes savoureuses, des préparations souvent végétales dont les recettes se sont installées tout autour de la méditerranée. 

Hélàs, ne rêvons pas, le voyage à Beyrouth s’éloigne et je nous vois bien tanqués à Bordeaux pour de long mois. Mais vous me connaissez, je suis trop gourmande pour renoncer et me contenter du totémique taboulé ou de l’incontournable houmous, la tartinade préféré des végétariens. J’ai décidé d’enrichir mon répertoire et d’apprendre de nouveaux modes de préparation, de nouvelles saveurs.

Pour progresser d’une façon simple et ludique, j’ai repéré le livre de Carla Rebeitz : Ma Table Libanaise aux Editions Marabout.

J’adore le sous-titre « pour une cuisine joyeuse, simple et généreuse ». Carla remplit sa promesse de nous donner des idées de recettes accessibles qui demandent plus un bon tiroir à épices qu’un savoir-faire de chef étoilé. Une fois votre marché oriental dévalisé de sumac, zaatar et autre tahini, vous voilà prêt pour tester les recettes

Tenez ce week-end j’ai ouvert le livre page 88, ça a matché direct : chou-fleur au tahini. Une recette express où le légume bien arrosé d’huile d’olive et parsemé d’ail haché et de curcuma est cuit au four trente minutes. On le sert avec une sauce tahini, des raisins secs et en bonus des graines de Grenade.

Trop trop bon. Même mes garçons se sont régalés. 

Si vous préférez manger au restaurant que cuisiner à la maison, j’ai adresses de cuisine méditerranéenne à Bordeaux à vous indiquer :

Le premier, un coup de cœur pour 961 Beyrouth. 

Là-bas, j’ai rencontré Tony et Cosette qui ont lâché leur restaurant du port pour cuisiner ici et à quatre mains les classiques du répertoire libanais. Taboulé, Houmous, Moutabal (caviar d’aubergines) et Kebbé (boulette de viande). Chez eux, tout est maison, frais et cuit minute. Mes photos, mes vidéos (à regarder sur Instagram) en témoignent. 

Si vous aimez les falafels, alors là, bingo, ceux de Tony sont les meilleurs que j’ai jamais mangés. Imaginez, une belle bille blond doré qui croque gentiment dans la bouche avant de révéler son cœur tendre. Une dinguerie. Le chef les fait minute, à la commande. C’est hyper bon. 

Dans un autre registre, j’ai testé Halva entre Saint Genès et Mériadeck.

Alice et Marion ont ouvert en septembre un café-cantine de cuisine méditerranéenne dans l’idée d’en faire un lieu pour les habitants du quartier qui peuvent venir dès le matin au café, déjeuner à midi puis tout au long de la journée grignoter un cookie. 

Le gros plus de Halva, c’est la terrasse place Amédée Larrieu dont le centre est occupé par une fontaine monumentale, allégorie de l’eau et du vin, œuvre du sculpteur Raoul Verlet. A son sommet trône une femme dodue et peu vêtue qui pioche le raisin dans la hotte d’un chérubin vendangeur. Un vrai chef d’œuvre du XIX. 

La fontaine, l’eau et les platanes en bordure de place en font un havre de fraîcheur idéal pour déjeuner dehors quand le temps le permet. Je m’égare un peu, revenons chez halva, on découvre une cantine partagée entre l’espace cuisine et la salle à manger meublée vintage seconde main. On s’y attable en solo au comptoir du fond, entre copains sur la grande table ou en duo dans les petits coins. 

J’y ai déjeuné d’un sandwich Kefta, généreux, savoureux et bien sourcé. Les filles ont axé leur projet sur le bien manger local et de saison. Le pain brioché extra moelleux vient de chez bun’s baker, le fournisseur de buns des pros, les légumes de la région et les sauces sont toutes maison. Mention spéciale pour le tahini vert, une sauce tahini enrichie d’un mélange d’herbes fraîches hachées coriandre, ciboulette et aneth. 

Je n’ai pas goûté les desserts, juste le halva servi au café et là, je vais plagier Marcel. 

« Mais à l’instant même où la gorgée mêlée des miettes du gâteau toucha mon palais, je tressaillis, attentif à ce qui se passait d’extraordinaire en moi. Un plaisir délicieux m’avait envahi, isolé, sans la notion de sa cause » ….

« D’où avait pu me venir cette puissante joie? Je sentais qu’elle était liée au goût du thé et du gâteau, mais qu’elle le dépassait infiniment, ne devait pas être de même nature. D’où venait- elle? Que signifiait-elle? Où l’appréhender? (…)

Et tout d’un coup le souvenir m’est apparu. »

Et là, j’abandonne Proust pour mes propres souvenirs. Le halva, c’est vacances, la Grèce, Rhodes, la Crète, des lieux magiques que l’on retrouve sans quitter Bordeaux. Petit bonheur d’une journée.

Mes adresses, cuisine du levant :

  • 961 Beyrouth, 24 rue des Augustins. Street food à côté de la place de la Victoire. 
    • La promesse, Tony et Cosette proposent de nous recevoir comme en famille. 
  • Halva, 63 rue de Pessac

Goûter de chefs au Grand Hôtel de Bordeaux

Goûter de chefs au Grand Hôtel de Bordeaux, un quatre mains pâtissier proposé par Anthony Chenoz, La Grand’Vigne – les Sources de Caudalie à Martillac et Gaëtan Fiard, le Pressoir d’Argent, Bordeaux.

Lundi nous étions invités à l’Intercontinental de Bordeaux pour un goûter de chefs très chocolat initié par la maison Valrhona. Autour du buffet cacao, chefs pâtissiers venus en copains et autrices culinaires, tous trop heureux de se retrouver pour un intermède chocolat sous les plafonds dorés et les lustres en cristal du Grand Hôtel.

Les chefs Anthony Chenoz et Gaëtan Fiard nous ont régalés de leurs créations sucrées, un bel échantillon de classiques de la pâtisserie française et une création éphémère tout en élégance et subtilité, le bois flotté aux parfums de criste marine. A la table du goûter des chefs, il y avait des tartelettes poire au safran, des religieuses ganache montée vanille café et mon préféré, une dinguerie de flan chocolat.

Les chefs pâtissiers Anthony Chenoz de la Grand’Vigne à Martillac et Gaëtan Fiard du Pressoir d’Argent.

Famille dessert tradi, on adore

le flan chocolat

  • visuel impeccable
  • pâte sucrée croquante
  • appareil crème chocolat coussin moelleux
  • En bouche, une dinguerie.

Famille dessert éphémère, on craque pour :

le bois flotté chocolat et parfums de criste marine. signé Anthony Chenoz

  • l’idée d’un millefeuille glacé
  • un trompe l’oeil en feuilleté au grué de cacao
  • un coeur glacé chocolat et notes iodées de criste marine
  • sauce chocolat et yuzu des Sources de Caudalie

Inutile de vous dire qu’on a croqué dans ce bois flotté avec délectation et qu’on aurait bien abandonné les bonnes manières pour mettre les doigts dans la sauce chocolat.

Amicis, déjà classé dans les meilleurs restaurants bordelais

Ouverte en avril 2024, Amicis, la table d’Alexandre Baumard déjà dans le best des restaurants gastronomiques Bordelais.

Alexandre Baumard et la brigade d’Amicis, restaurant gastronomique à Bordeaux

Le chef étoilé en 2021 pour L’Observatoire du Gabriel n’a pas perdu de temps depuis son départ de la place de la Bourse en juillet 2023.

En moins d’une année, il rénove le 19 rue Mably que nous avions connu en auberge Corse et ouvre son premier restaurant de chef propriétaire dans lequel il synthétise ses expériences passées. Chez Amicis, Alexandre Baumard combine gastronomie accessible, cuisine très poisson et offre à choix multiples. Et là, bingo, le chef joue gagnant et place Amicis direct dans les meilleurs restaurants Bordelais.

Un décor apaisé, bistro chic et couleurs soft.

L’adresse, entièrement redécorée dans une palette très soft de beige, combine trois propositions sur deux niveaux. Au rez-de-chaussée on choisit entre le bar pour un repas sans manière (le bon spot pour venir en solo) où l’on s’installe dans la partie bistro, tables en marbres et chaises en rotin. On y déjeune du menu du jour, une formule en trois plats à 32€ et le soir on pioche dans la carte gastronomique. 

Le déjeuner chez Amicis , menu du jour gourmand et de saison.

A l’étage, on s’installe confortablement dans un cadre plus codifié, tables espacées, nappes blanches impeccables et vue sur la cuisine ouverte. Dans une ambiance de salle à manger chic mais sans paillette, on prend le temps de découvrir la cuisine du chef autour du menu dégustation en sept plats.  

La salle à manger selon Alexandre Baumard, confort et couleurs soft.

Quel que soit la formule choisie, on se sent bien, mis à l’aise par le chef qui prend plaisir à sortir de sa cuisine pour aller en salle échanger avec ses clients, raconter ses assiettes. Et quand le service prend le relais, c’est avec professionnalisme et sourire. 

Alexandre Baumard nous régale de sa cuisine française contemporaine

Le chef travaille le produit de région avec élégance et modernité. On aime ses sauces généreuses, ses associations gentiment audacieuses et ses présentations actuelles. 

Alexandre Baumard, chef – propriétaire du restaurant Amicis à Bordeaux.

En octobre, il nous a séduit avec son bar délicatement fumé et taillé en brunoise associé au chou-fleur en crème et en râpé cru, mini croutons on top. Dans cette entrée, on retrouvait du goût, de la mache, de l’onctuosité et du crunchy, les quatre indispensables d’une bonne assiette et le truc en plus pour en faire une recette de haute volée : la sauce, ici une crème de caviar Sturia servie en salle. OMG, cette entrée, elle cogne tes papilles, non elle caresse et taquine. C’est tellement bon qu’on essuierait bien l’assiette avec son doigt juste pour le plaisir de croquer les mini billes de caviar rebelles à la fourchette. 

Le duo bar fumé et chou-fleur – la photo est prise avant que le service ajoute la crème caviar.

Sans dérouler le menu, je citerais dans les best  la lotte à la royale, une création où le poisson en sauce vin rouge, s’enroule autour de son foie et se pare de lamelles de truffe fraîche. Et pour ceux qui partent sur la dégustation, le plat signature d’Alexandre Baumard, l’oignon rôti entier qui cache sous son apparente simplicité un met raffiné, parfumé et savoureux. le chef a fait appel à ses souvenirs d’enfance. Il s’est rappelé les week-end en famille, les déjeuners interminables, les après-midi à jouer et les longues soirées qui finissaient au matin autour d’une soupe à l’oignon, la seule spécialité de son grand-père. Il a gardé la base l’oignon, a choisi une variété douce et gouteuse, l’oignon des cévennes et l’accompagne d’esturgeon.

Au dessert, le chef Damien Amilien prend le relais dans la continuité. En octobre, on s’est fait plaisir avec son assiette autour de la figue. Fleur de crêpe dentelle, glace laitière et figue en fines tranches et en jus parfumé. 

Notre repas fut accompagné de vin au verre proposé par le nouveau sommelier Marc Grégoire. Ses propositions bien accordées avec les mets nous ont fait quitter Bordeaux pour la Bourgogne, Chablis, Mercurey et la Loire avec du Sancerre. Fans. Ceux qui préfèrent aller vers la carte auront un joli choix. 

Au final, on est séduit par l’expérience Amicis. On ne peut qu’aimer la table d’Alexandre Baumard, son emplacement au cœur du triangle d’or, son décor de salle manger contemporaine, sa cuisine gastronomique accessible et lisible et son service fluide et enjoué. 

Seul bémol, l’adresse se mérite, pas de table sans réservation huit jours à l’avance. Et l’étoile n’est pas encore accrochée, imagine 2025 …. la folie.

Amicis, pratique :

Festival Bon Bordeaux, mon programme

Aujourd’hui, je vous parle d’une initiative autour du bien manger portée par la mairie de Bordeaux : le Festival Bon qui aura lieu du 7 au 13  octobre. 

Bien manger, on est d’accord mais cela veut dire quoi et comment fêter cela ? 

J’ai posé la question à Eve Demange, notre adjointe à la résilience alimentaire et voilà sa réponse :

 « Nous avons imaginé un évènement joyeux qui pourrait rassembler les habitants autour de cette question essentielle : que mettre de bon dans notre assiette, pour prendre soin de nous, des producteurs et de la planète ? « 

Puisque « le premier levier pour améliorer notre empreinte écologique et notre santé, c’est manger plus végétal. Alors voyons comment faire ensemble. Cela a donné le premier festival Bon ! en 2023. « 

la première édition fut un succès, du coup, la mairie remet le couvert et nous propose du 7 au 13 octobre 90 animations qui visent à changer nos habitudes alimentaires. 

Festival Bon, que feront nous cette semaine-là ? 

Le menu se trouve sur le site de la Mairie de Bordeaux dans l’agenda culture et loisirs. Tapez simplement Festival Bon Bordeaux dans votre moteur de recherche et toutes les informations utiles apparaitront. 

Au programme : cours de cuisine, repas partagés, jardinage & compostage, conférences & tables rondes, jeux & spectacles et une grande journée festive à la Victoire le samedi 12 octobre avec un panel de chefs engagés pour le bien manger. Les activités sont gratuites à l’exception de celles qui comprennent un repas facturé à un prix  modeste. Attention, il faut souvent réserver sa place, soyez prévoyant.

Parmi toutes les propositions, j’ai repéré pour vous des cours de cuisine avec partage de repas à l’issue. 

Avec mon copain Louis, on va aller au Grand Parc s’initier à la cuisine latino-Américaine. Nous nous sommes inscrits via instagram à @lepetitparc_bdx pour une matinée de co cuisine suivie d’un déjeuner en commun le mardi 8. Sympa, non ? Prix cours gratuit ensuite repas 9€ le plat et 4€ entrée ou dessert

L’après-midi, je compte aller à 15H30 à l’atelier jardinage proposé par l’épicerie solidaire des Capucins. On va apprendre à jardiner sur un balcon. Trop cool. Gratuit. 

Le programme est si riche que je n’ai pas encore bloqué tous mes créneaux. Il nous reste encore quelques jours pour le faire.

Un parrain engagé pour une cuisine inclusive, Thierry Marx

Je pense vous avoir dit l’essentiel à propos de Bon à Bordeaux 2024. J’ajoute simplement que la semaine est placée sous le parrainage bienveillant du chef Thierry Marx connu pour ses actions en faveur d’une cuisine d’insertion. Il sera présent le vendredi 11 octobre au banquet de rue organisé par les femmes cheffes réfugiées qui cuisinent au restaurant solidaire Marie Curry  à la ManuCo. 30€ le diner. Et là aussi, je me répète, pensez à réserver. J’imagine que pour 30€ , un diner en compagnie du chef Thierry Marx, les places vont s’envoler. 

Bonne semaine à tous et profitez bien de Bon, ce «  festival gourmand qui part des quartiers, met les bordelais autour de la table et travaille à équilibrer nos assiettes en faveur du végétal « 

les participants à cette 2ème édition de BON ! festival gourmand.

  • Action Contre La Faim Alter Echo
  • Alternative Urbaine Artilus
  • Association Capable
  • Astrolab’ Belcier
  • AVA (Apprendre à Vivre Autrement)
  • AVF (Association Végétarienne de France) Bordeaux Ecole Numérique
  • Bordeaux Food Club
  • Capperi
  • Casa Gaïa
  • CCFD (Comité Catholique contre la Faim et pour le Développement) – Terre solidaire
  • Chocolaterie Origines
  • Confitures Solidaires
  • En Place
  • Entr-Autres
  • EPPPN (École Professionnelle de Pizza et de Panification Naturelle)
  • FIPC (Festival International de la Photographie Culinaire)
  • Générations Tauzin
  • GP INTEN6T
  • L’Alchimiste Torréfacteur
  • L’Atelier des Bains Douches
  • L’Ecole Comestible
  • L’Epicerie Solidaire Des Capus
  • L’Institut du Goût de Nouvelle-Aquitaine
  • L’Union Saint-Jean
  • La Bastide Compost’
  • La Cabane Eclairée
  • La Cité du Vin
  • La Compagnie du Si
  • La Fresque Agri’Alim
  • La Halle des Douves
  • La Maison Écocitoyenne
  • La ManuCo
  • La MIAM (Maison Interculturelle de l’Alimentation Bordeaux)
  • La Pâtisserie Jouvence
  • Le Garage Moderne
  • Le Green Market
  • Le Jardin de Bacchus
  • Le Kfé des Familles
  • Le MIN de Bordeaux Brienne (Marché d’intérêt national)
  • Le Petit Grain
  • Le Petit Parc
  • Les Ateliers Santé de la Ville de Bordeaux
  • Les Fûts de Tauzin
  • Les Gratuits Gironde Solidarité
  • Les Mains pour le dire
  • Les Nouvelles Fermes
  • Les Petites Cantines
  • Les Petits Débrouillards
  • Les Récoltants
  • LIA (Laboratoire Initiative Alimentaire)
  • Local Attitude
  • Margot Brasseur
  • Marie Curry
  • Matsa Caffè
  • Place Aux Jardins
  • Platau / Pôle Local d’Animations et Transitions par l’Agriculture Urbaine
  • Refugee Food Festival Bordeaux
  • Réseau GALAS
  • Sacré Français, Sélectionneur d’épices
  • Saveurs quotidiennes
  • VRAC
  • Yakafaucon

Visite de la Banque Alimentaire de Bordeaux

Ce matin, on a visité la Banque Alimentaire de Bordeaux en compagnie des chefs du collectif Egregore qui préparent une collab gourmande et solidaire avec l’un des acteurs majeurs de l’aide alimentaire en Gironde. Valérie Bolze, présidente, nous a accueillis sur le seuil des entrepôts de la BABG du boulevard Alfred Daney et nous a proposé en guise de présentation de suivre le parcours des denrées collectées par la banque. 

Valérie Bolze, présidente de la Banque Alimentaire De Gironde

Visite de la Banque Alimentaire de Bordeaux

On a commencé par le quai de déchargement où arrivent chaque matin les sept camions chargés de la ramasse dans les hypermarchés de la métropole ainsi que les arrivages en direct de producteurs ou industriels. 

Chaque lot, dument étiqueté du nom de son donateur est examiné par l’équipe de tri qui va mettre en distribution les produits et écarter les non consommables qui seront valorisés au près d’éleveurs de la région. 

Les produits frais sont ensuite distribués chaque jour auprès des 125 associations partenaires, qui viennent à raison d’une fois par semaine faire leur choix de fruits et légumes sur la place de marché centrale. On ajoute à cette sélection une dotation en produits laitiers et en viande proportionnelle au nombre de bénéficiaire de l’association. Les produits secs sont eux stockés et distribués tout au long de l’année suivant un menu établi par la BABG. 

L’espace tri et le marché en libre service de produits frais de la Banque Alimentaire de Bordeaux

En plus de dons en nature, la BABG dispose de fonds européens et locaux pour compléter son panier de marchandise dans lequel le lait occupe une place d’importance puisqu’elle distribue environ 1 litre de lait/ bénéficiaire/ semaine. 

La visite permet à chacun de mesurer l’importance de la BABG, association d’aide qui joue le rôle de grossiste auprès des associations de proximité (CCAS, Croix-Rouge, Saint-Vincent de Paul) et autres épiceries solidaires qui sont, elles, en contact direct avec les bénéficiaires. 

Cette belle machine suscite l’admiration de tous et en particuliers de nos chefs qui depuis deux ans se mobilisent pour une bonne action, un diner solidaire, Mercès Héra au profit de la BABG .

Mercès Héra, un dîner gourmand et solidaire au profit de la BABG

En 2024, Mercès Héra (merci beaucoup en gascon) aura lieu le vendredi 18 octobre à partir de 19h30 dans les salons de la Mairie de Bordeaux.

15 Chefs Bordelais et 13 vignerons vous donnent rendez-vous pour une soirée gourmande, conviviale et solidaire. 

Vous pouvez réservez votre place sur Hello asso. Participation de 190€ avec déduction fiscale de 66%. 

Ce sera une belle occasion de goûter la cuisine de :

 Stéphane Carrade (deux étoiles Michelin-Haaitza), Jean-Christophe Martinez, Nick Honeyman (une étoile Michelin-Le Petit Léon), Matthieu Goguet (La Fine Bouche), Satomi & Stanley Chan (Pâtisserie S), Joshua Lagardère (Le Bec Fin), Camille Brouillard et Soufiane Assarrar (L’huitrier Pie), Pascal & Cathy Cholet-Lombard (Avenue Carnot), Valentin Dannepond & Daniel Dersigny (Boulangeries Qu4tre-Qu4rts), Franck Audu (La Tupina), Chef Jésus, Gabriel Gette (Café Lavinal) & Kilian Boudard (Joki)

Aux côtés des chefs se tiendront des vignerons engagés, eux aussi embarqués dans l’aventure d’Egregore et de la promotion de la cuisine régionale. Vous pourrez dégustez les vins de :

Châteaux Montus Bouscassé, Château de Rouillac, Château de Malherbes, Château Brûlesécaille, Château Malartic, Château Le Coteau, Château Coutet, Le Grand Verdus, Château Loustauneuf, Château Cissac, Château Pontoise Cabarus, Château Agassac et Château Grand Peyruchet.

Cette très très belle affiche sera complétée d’animations musicales et d’une vente d’œuvres d’art. 

Mercès Héra 2023, première édition du dîner solidaire du collectif Egregore.

Je vous ai tout dit alors à vous de jouer. Pour faire votre BA, pensez à réserver votre passeport gourmand sur Hello Asso. 

Et pour mieux situer la BABG, les chiffres clés :

La Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde :

  • 4100 tonnes de denrées distribuées / an équivalentes à 8,2 Millions de repas. 
  • 390 tonnes collectés lors de la campagne annuelle de novembre
  • 127 associations partenaires qui redistribuent auprès de 22800 bénéficiaires
  • 500 étudiants soutenus
  • 14 salariés, 250 bénévoles, 5 mécénats de compétence, 5 services civiques.

Latécoère, Hôtel restaurant les pieds dans l’eau à Biscarosse

Hôtel latécoère, nouveau restaurant les pieds dans l’eau sur le lac de Biscarosse

Une adresse mythique, Avenue Pierre Georges Latécoère

L’adresse ne demandait qu’à revivre, le ponton d’hydroland rebaptisé hôtel Latécoère, un spot incroyable posé sur la plage du lac de Biscarosse a réouvert en juin 2024.

Les amateurs d’aventure et d’aviation connaissent l’endroit où se sont joués les débuts de l’aviation commerciale portés par des pilotes de légende, Mermoz et Saint Exupéry. 

Yann Bourgeois et Alexandre Maloubier, deux professionnels de la restauration, tombés en amour pour ce petit coin de paradis ont repris le site avec l’ambition d’en faire le Hot Spot de Biscarosse une fois les chambres relookées. 

Invitée à tester avec une bande de foodistas, j’ai passé une chouette soirée entre le beach bar et le restaurant. En même temps, c’est pas difficile d’aimer. Regarde un peu le pitch de l’Hôtel Latécoère, tu as: 

Un site nature, paisible et sauvage

Imagine, un coin de nature complètement préservé, un lac aux rives peu construites puisque toute la partie ouest est incluse dans un site militaire. L’Hôtel Latécoère se situe tout au nord du lac avec pour seuls voisins le centre nautique Biscarosse olympique et un petit port de plaisance. 

The perfect place au coucher de soleil à Biscarosse.

L’hôtel, est prolongé d’une belle terrasse couverte et d’une plage privée équipée de canapés d’extérieur. 

L’expérience ultime, c’est de siroter son mojito framboise (une spécialité de l’Hôtel Latécoère) les pieds dans le sable, face au lac en regardant le soleil se coucher sur le ponton. Tu y ajoutes un plateau de petites assiettes de fruits de mer et c’est pas loin d’être the perfect place pour chiller à Bisca. 

Apéritif les pieds dans l'eau à l'Hôtel Latécoère, Biscarosse. Photo Sophie Juby

Côté cuisine, du simple et bon

A L’Hôtel Latécoère, on vient déjeuner et diner sans façon autour de la cuisine de Christophe Dumont, un vrai pro qui a bien navigué avant de poser à Biscarosse. Au menu, les incontournables foie gras de canard des landes, saumon fumé maison en entrée, tomate burrata en surprise en saison. Pour suivre magret de canard, entrecôte et côte de porc fermière et pour chaque plat une sauce originale qui donne du caractère à l’assiette. En dessert, c’est simple et bon moelleux chocolat, riz au lait et baba au rhum. Trop miam. 

Et si tu veux prolonger la soirée, y’a moyen de s’installer sur le sable autour d’un brasero et de se laisser porter par l’ambiance de coolitude absolue. 

Si tu veux toi aussi, te faire un restaurant les pieds dans l’eau à Biscarosse

Les infos pratiques, c’est ici :

  • L’Hôtel Latécoère 1355, avenue Pierre Georges Latécoère, 40600, Biscarrosse
  • Formule déjeuner à partir de 21 euros et à la carte autour de 60 euros / personne. 
  • Carte Bar à Tapas : autour de 25 euros / personne.