Oenotourisme à Bordeaux: Visite du Château de La Dauphine.

le Green Tour du Château de La Dauphine.

Certifié bio depuis 2015 et engagé dans une démarche de culture en biodynamie, le Château de la Dauphine rend accessible ce courant de pensée par le biais d’une visite simple et ludique. A l’aide d’un parcours didactique et d’un Ipad, l’équipe oenotourisme lève le mystère sur les pratiques autarciques et biologiques de la conduite de la vigne imaginées par Rudolf Steiner au XIX siècle. Marion Merker, responsable du réceptif pour le château, ne perd pas son auditoire dans la vision christique et philosophique de l’univers du courant anthroposophique. Elle ne parle pas de forces cosmiques, de contemplation spirituelle de la nature, de puissances créatrices, de cercle magique, de gnomes (petits nains des racines) et d’ondines qui habitent les terres et les textes de Steiner. Elle a choisi une approche empirique des pratiques actuelles et d’abord celles des traitements des sols et de la vigne. Le Green Tour nous initie aux préparats et à l’homéopathie appliquée à l’agriculture.

La Façade du Château de la Dauphine

Le parcours ouvert au public en juin 2017 commence comme toutes les visites à la Dauphine par un retour dans le prestigieux passé du Château dont l’histoire remonte au XVII siècle. Nous apprendrons que le domaine doit son nom à La Dauphine de France, épouse du fils de Louis XV qui y aurait séjourné. A l’époque, les vins de Fronsac jouissent d’une belle réputation et sont invités à la table des rois. La propriété gardera au cours des siècles sa vocation viticole mais perdra un peu de sa superbe jusqu’à son rachat en 2000 par monsieur Jean Halley. Celui-ci investira dix millions d’euros pour rénover entièrement le château, construire des bâtiments techniques modernes et replanter 1/3 de la vigne.

Et puisque nous parlons de vin, nous quittons les escaliers du Château pour gagner le parc aux arbres remarquables et les vignes alentour. La propriété compte 53 hectares en AOC Fronsac plantés à 85% en merlot et 15% en cabernet franc, les deux cépages emblématiques de la rive droite de Bordeaux.

Depuis 2012, la vigne est conduite en bio sans intrant chimique et pesticide de synthèse. Michel Rolland, l’œnologue conseil de la maison, y pratique une vinification douce et économe en sulfitages. Le domaine a obtenu la certification en agriculture biologique en 2015. La démarche de la biodynamie a suivi très naturellement. Cette pratique suppose d’appréhender l’exploitation agricole dans sa globalité, dans son milieu. Il préconise la recherche d’une autonomie totale. L’agriculteur doit trouver sur son domaine les ressources pour produire en complète autarcie. Château de la Dauphine développe donc un potager en permaculture, installe des ruches et soigne ses vignes avec les fameux préparats mis au point par Steiner. Au cours de la visite, nous ferons halte à l’atelier où sont stockées les plantes utilisées dans les solutions homéopathiques. On y voit un réchauffeur qui sert à préparer les tisanes de plante et deux dynamiseurs où sont brassées les préparations. En biodynamie, la mise en mouvement avant utilisation libère les principes actifs des végétaux et augmente le pouvoir énergisant des solutions.

Nous parlerons naturellement de la préparation 500 à base de bouse de vache utilisée pour stimuler la germination des graines et la croissance du système racinaire. Voici la recette pour mémoire.

  • Recueille la bouse d’une vache gestante
  • Remplis une corne de vache de cette bouse
  • Enterre la corne sur la propriété
  • Un an plus tard, mets à jour ton trésor
  • Récupère la bouse décomposée, dilue dans de l’eau de pluie
  • Pulvérise le mélange sur tes terres.

La visite se poursuit par celle des bâtiments techniques, là où tout se joue après les vendanges. A la Dauphine, des équipement ultra moderne donnent au maître de chai les moyens de l’excellence. En 2000, les Halley on construit un cuvier circulaire à gestion gravitaire comportant 26 cuves inox de 50 hl pour une vinification parcellaire.

Les actuels propriétaires, la Famille Labrune continuent la démarche innovante de leurs prédécesseurs. Dans les chais, on teste de nouvelles pratiques comme la vinification en amphore italienne en cours d’expérimentation pour le millésime 2016. Il nous tarde de voir le résultat. On peut penser que sans le goût boisé donné par l’élevage en barrique, le vin reviendra au fruit, au terroir.

Toutes ces démarches s’inscrivent dans une gestion du domaine, une politique globale de bonnes pratiques environnementales et sociales qu’il serait trop long à énumérer dans ce blog. Pour ceux qui veulent aller plus loin, tout est dit dans la page la Dauphine du blog du CIVB dont voici le lien http://www.bordeauxvignobleengage.com/page.php?page=7&c=1&fam=1&pdt=160

Pour conclure, je parlerai du vin, la vrai star de la Dauphine. En réalité, il y trois vins: Château de la Dauphine, un AOP Fronsac à majorité de Merlot, Château de la Dauphine rosé, une nouveauté 2016 et Delphis de la Dauphine le second vin.Pour les puristes, je glisse la fiche technique du premier vin.

Pour les épicuriens, j’ajoute quelques photos du délicieux déjeuner pris au bord de la piscine. Pour notre groupe de blogueurs culinaires, l’équipe oenotourisme avait imaginé un déjeuner gastronomique avec le concours de Félix Clerc, chef du restaurant Symbiose à Bordeaux. Le mariage a super bien fonctionné entre les meilleurs mixologues de bordeaux et Château la Dauphine. Du cocktail à base de La Dauphine Rosé et shrub au gingembre noir aux assiettes sublimant les rouges de la Dauphine, ce dimanche fut parfait. J’ai adoré le Château la Dauphine 2010 tout en élégance et en finesse.

Info Pratiques : Le Green Tour en résumé –

Désormais appelé visite nature, le Green tour version 2020 s’enrichit de la découverte de nouvelles activités : l’aquaponie, le potager en permaculture et le jardin des arômes.

  • Château de la Dauphine, rue Poitevine 33126 Fronsac
  • 05 57 74 06 61
  • Visite et découverte du Parc, du vignoble, des ateliers Biodynamie et des Bâtiments techniques.
  • Dégustation de 3 vins, du miel de la propriété et d’une gelée de Merlot maison.
  • Tarif individuel: 15.00€ TTC/personne Durée 1h30. tarif 2020.
  • L’équipe oenotourisme propose d’autres formules susceptibles d’inclure un pique-nique et même un déjeuner au bord de la piscine. Le mieux est de consulter leur site https://www.chateau-dauphine.com/oenotourisme/

Le restaurant de Julien Cruège pour dîner en duo.

Si tu cherches une adresse pour un RDV à deux, emmène ton amoureux (se) chez Julien Cruège. Garde l’adresse secrète, joue l’effet de surprise, il (elle) va adorer le mélange entre l’élégante sobriété des assiettes et la fantaisie du décor.

Dès l’entrée, dans la cour où l’on dine en été, tu entres dans une ambiance ludique et décalée comme la maison d’un copain fan de design. J’utilise le mot maison, un nom qui prend tout son sens ici. Le quartier résidentiel, la géographie des lieux appartiennent à l’univers de la maison particulière, loin de l’ambiance bois brut et mobilier scandinave dupliquée à l’infini dans les fashion bistros de Paris à Berlin.

Pour ce moment unique, tu peux choisir de privatiser une des deux salles cachées. Moi je craque pour celle du fond, carrément rock and roll, avec ses spots colorés comme dans les soirées disco. J’adore aussi la vaste salle à manger avec ses chaises en plastiques moulées dépareillées, sa bibliothèque et sa collection kitschy de boule à neige, souvenirs des voyages du chef. L’effet détente est immédiat. Tu sais que tu vas passer une bonne soirée à la table de Julien Cruège. Le Chef a cassé les codes de la table gastronomique à papa triste et engoncée dans un service figé dans ses traditions. Pour autant, tous les éléments d’un grand restaurant gastronomique sont réuni, une salle à manger spacieuse, des tables bien éloignées pour préserver ton intimité, deux menus, une vraie carte pour construire toi même le diner idéal et une offre de vins qui balaie toutes les régions de France. Très habilement, le chef l’a rendue accessible avec des appellations village plus abordables que des grands ou premiers crus.

Trop heureux de pouvoir choisir, nous avons délaissé le menu gastronomique. Nous sommes partis sur un tout poisson accompagné d’un joli Bourgogne Auxey Duresses de chez Agnès Paquet, un chardonnay aromatique et minéral issu de l’agriculture raisonnée. Aucun regret, perfect choice. Jolies assiettes, présentations nettes, cuissons parfaites et saveurs subtiles pour sublimer le produit de saison. J’ai adoré. Les photos pour illustrer.

 

Julien Cruège

  • 245 rue de Turenne, près des boulevards et de la Barrière
  • 05 56 81 97 86
  • Du lundi au vendredi midi et soir.
  • Menu 21€ le midi, le soir à partir de 32€

En savoir plus sur les les meilleurs restaurants de Bordeaux, cliquez ici.

Salade de Petit Epeautre aux fruits secs

Pour 8 personnes

  • 500 gr de petit épeautre bio
  • 2 cuillères à soupe de cranberries séchées
  • 2 cuillères à soupe de raisins secs
  • 3 cuillères à soupe de noix du brésil (+ économiques), à défaut noix de cajou ou noisettes
  • ½ citron
  • 4 cuillères d’huile d’olive
  • 2 cuillères de vinaigre de cidre
  • Ciboulette
  • 3 branches de céleri
  • belle poignée de roquette
  • 300 gr de légumes du moment ( facultatif)

 

Le petit épeautre (en grain) est une céréale rustique cultivée dans le sud de la France. Il est riche en magnésium, phosphore et calcium. Facile à cuisiner, il s’utilise froid ou chaud comme le riz. Céréale oubliée de l’agro-business en raison de ses faibles rendements, il n’a pas ou peu été modifié par une lourde sélection variétale comme l’est le blé moderne. De ce fait, il contient du gluten mais reste plus digeste que le blé. On le trouve au rayon biologique de toutes les grandes surfaces.

La Recette

  • Fais cuire le petit épeautre 2O minutes dans de l’eau salée. Surveille la cuisson, il doit rester croquant. Pour une cuisson plus rapide, tu fais tremper, la veille, les graines dans de l’eau froide.
  • Egoutte et laisse refroidir
  • Fais chauffer une poêle à blanc. Torréfie les noix à sec. Remue bien et enlève de la poêle dès que les noix ont une belle couleur dorée. Hache en gros morceaux. Réserve
  • Mélange dans un saladier les céréales, les fruits secs et la moitié des noix.
  • Prépare une vinaigrette avec l’huile, le vinaigre et le jus du demi citron, sel et poivre. Verse sur le saladier. Mélange bien
  • Ajoute la ciboulette hachée fin. Réserve
  • Au moment de servir, ajoute la roquette
  • Dispose le reste des noix on the top

 

Variante :

  • A la recette de base, tu peux ajouter une poignée de légumes du moment
  • Au printemps petits pois, fèves ou tête d’asperge ou cœur d’artichaut
  • En été Haricot vert, fenouil ou poivron
  • En automne carotte
  • En hiver, chou blanc ou chou rouge

 

 

 

 

Atelier de dégustation « Thé Détox » à la boutique Origines Tea & Coffee

On prête au thé vert des superpouvoirs, Excellent !  Le thé c’est ma came, ma drogue au quotidien. Sauf que je ne bois que du thé noir, bien corsé. Mon coach intérieur me supplie de changer mes habitudes si je veux rester fit et vieillir sans me rider comme une pomme fatiguée. C’est le printemps, un chouette timing pour faire le ménage interne et se reconnecter avec son corps. Il me fallait un tuto, pour me lancer dans l’aventure du thé vert, j’ai choisi les ateliers de la marque Origines Tea & Coffee, une start-up Bordelaise crée en 2013.

Je ne regrette pas, nous avons passé un super moment avec Léa, la responsable de la boutique des Chartrons. Sophrologue de métier, Léa a su nous transmettre sa passion thé. Elle nous a reçues comme au salon, dans l’espace cosy de l’arrière boutique. Elle a déroulé le programme avec tellement d’enthousiasme qu’on est toutes reparties hyper détendues et motivées pour mettre le thé vert au menu de chaque jour.

 Léa a commencé par l’historique de la société Origines Tea & Coffee. L’entreprise commercialise au travers de trois boutiques Bordelaises une sélection de café et de thé issue de l’agriculture biologique. Ils privilégient la relation directe avec les producteurs, un circuit court qui leur permet de proposer un produit de qualité à prix accessibles. Leurs thés sont garantis sans OGM, sans additifs chimiques, sans conservateurs, sans colorants et sans exhausteurs de goût.

 Une fois les présentations terminées, nous sommes entrées dans le cœur du sujet. Avec un diaporama et quelques jolies photos, Léa nous a emmenées en voyage de la Chine à l’Inde, les principaux pays producteurs.  Le Théier ou Camelia Sinensis est un arbuste à feuilles persistances dont on cueille les feuilles terminales tout au long de l’année. Situé à l’extrémité de la tige, le bourgeon et les feuilles proches sont les plus délicats. Ils entrent dans la composition des meilleurs thés. Après cueillette, le thé est oxydé et non pas fermenté, ici aucun micro organisme n’intervient dans le processus. Lorsque la feuille a atteint le degré d’oxydation souhaitée, le phénomène est stoppé par une exposition à la chaleur. On classe les thés selon leur degré d’oxydation

  • Thé vert – pas d’oxydation
  • Thé blanc
  • Thé noir- oxydation complète

 Pour les adeptes des boissons DETOX, il est important de savoir que les vertus prêtées au thé ne concernent que le thé vert. On le dit boisson homéopathique, tonifiante, antioxydante et brûle graisse. Il est admis que deux tasses de thé vert équivalent à 1 verre de vin rouge ou 7 verres de jus d’orange. Pour en retirer tous les bienfaits, tu suivras la recette suivante :

  • Infusion de 3 minutes dans une eau peu minéralisée, chauffée idéalement à 60°.
  • Attente de 10 minutes avant de déguster.

 Une fois les bases posées, nous sommes passés aux travaux pratiques, deux ateliers multi-sensoriels pour regarder, sentir, toucher et déguster. Le plus fun : Le smoothie au thé matcha à consommer tout l’été dont je te donne juste les ingrédients. La recette tient en une phrase : mixer l’ensemble dans un blender et servie immédiatement.

 Atelier 2- La dégustation comme des vrais professionnels : du vert au noir. Sous nos yeux, Léa prépare la dégustation et présente le thé sous trois aspects : les feuilles sèche, la feuille infusée et la boisson. Nous sommes invitées à tremper notre cuillère dans chacune des préparations, à comparer les arômes, les couleurs, les saveurs. Le rituel ressemble en tous points à une dégustation de vin avec un vocabulaire commun. On parle de bouquet, de nez, de finesse, de rondeur, de longueur en bouche. On utilise les mêmes qualificatifs, aromatique, complexe, corsée, franc et même tannique pour les thés noirs.

A l’issue de ce tasting, ma préférence va au Gyokuro, délicat et raffiné, un thé japonais d’exception issu des feuilles les plus tendres. Il me suffit de fermer les yeux et les souvenirs du Japon me reviennent. Merci à Léa pour ce voyage immobile.

L’île d’Oléron à vélo, les incontournables.

J’ai un faible pour les îles de la Côte Ouest. De Ouessant la sauvage à Oléron la nature, elles ont tout ce qui fait un week-end réussi : la mer toujours proche, les belles plages, les petits ports de pêche, les cabanes de pêcheurs et les bistros où l’on mange du vrai poisson sauvage entre copains et sans chichi. Le vent fait souvent parti du package, à l’ouest, on ne voyage pas sans un pull dans sa valise. Qu’importe la fraîcheur des températures, toujours je préférerai l’Atlantique. La météo changeante a du bon, elle offre une occasion supplémentaire de se réchauffer dans les bras de son homme.

Oléron se visite toute l’année, mais j’ai choisi le printemps, une période où la foule des touristes n’a pas encore envahi l’île. Les courtes distances entre les bons spots sont faibles alors on se fait plaisir, on laisse la voiture au parking de l’hôtel et on se balade en vélo. Tu trouves toujours un bon loueur sur place ou mieux, tu emportes ton vélo pliant. Je roule en Brompton, une bonne machine, le plus petit de sa catégorie.

Voici en quelques lignes et en quelques photos mes coups de cœur, mes bonnes adresses.

Les pistes cyclables

Pas moins de 160 km relient les principaux villages sur un tracé Nord-Sud et Est-Ouest. Nous avons souvent pris les chemins de traverse au milieu des marais. Les sublimes lumières du printemps donnent à la balade un charme fou. J’ai adoré le vert des herbes folles dans toutes ses déclinaisons, la majesté des grands chênes, dans la forêt des Saumonards, le bleu du ciel et des marais et le blanc doré du chemin. Parfois il faut mettre pied à terre de peur de crever un pneu sur les appareillages en coquilles d’huître. Sur les chemins privés, veillons à ne pas laisser de trace de notre passage et ne gardons en souvenir que les photos sur nos iphones.

La carte des pistes se télécharge sur le site de l’office du Tourisme

https://www.ile-oleron-marennes.com/sites/default/files/fichier/piste-oleron-oleron-marennes-2016.pdf

Une idée de balade : Départ la Cotinière, Saint Pierre D’oléron-Boyardville-Dolus par les marais et enfin Saint Trojan pour un dîner sur le port ostréïcole

Les Villages

Saint Pierre d’Oléron, la capitale administrative et commerciale. Prévoir une heure pour visiter le centre piéton. Arrêt obligatoire  à la pâtisserie Boudon spécialisée dans le puits d’amour, pâte à choux et crème fouettée caramélisée, un dessert comme chez mémé.

Tout proche, un joli marchand avec un choix de folie: Saveurs et épices

Boyardville, la plage avec vue. Station balnéaire dotée d’une superbe plage de sable blond. Depuis la jetée qui borde le chenal de la Perrotine, vue à 180° sur  l’iconique Fort Boyard.

La Cotinière, le port de pêche Premier port de pêche artisanale de Charente Maritime. Ses poissons se retrouvent à la carte des meilleurs restaurants de la région. Les chefs bordelais apprécient le label. Sympa de se balader sur les quais où les filets sèchent au soleil

Le Château D’Oléron, le village à instagramer. Le meilleur spot pour faire le plein d’images entre la citadelle Vauban et le quartier des cabanes ostréicoles transformées en atelier d’artisan.

Les Plages

L’île est bordée de sublimes plages de sable blond. J’ai adoré la balade au petit matin, les pieds dans l’eau glacée sans autre limite que l’appel du petit déjeuner. Le soir, sors l’appareil photo pour les magnifiques couchers de soleil.

Un peu de gastronomie

 Les Huîtres

Au pays des Marennes, il faut absolument tester les vertes, spécimens élevées en mer et affinées en claires. Dans les fameux marais, au contact d’une algue, la navicule bleue, l’huître va prendre sa belle couleur verte. On les mange natures ou gratinées comme au Relais des Salines, un pur délice.

 Deux bonnes adresses :

 Les Poissons Rouges – 05 46 76 00 04

  • 1 Quai Raoul Coulon – 17370  Saint Trojean les Bains
  • ouvert du mercredi au dimanche, midi et soir
  • Menu Entrée+ plat+dessert 22€ le midi 32€ le soir

Une cabane sur le port. Décor de bistro à la papa, carrelage-mosaïque et mobilier en bois rustique. Cuisine de produits locaux et de saison. Belles assiettes, présentation soignée et ambiance sans chichi. Simple et bon.

Le Relais des Salines – 05 46 75 82 42

Au guide Michelin, Trois cabanes façon maison de pêcheur posées sur le marais. Elles sont peintes dans un dégradé de vert et bleu . A l’intérieur décor brocante du pêcheur, tables en bois brut ou aux couleurs de la cabane. Menu à l’ardoise centré sur les produits de la mer. Huîtres de Marennes, coquillages et poissons de pêche locale. Amusante carte de vins bios présentée dans un cahier d’écolier avec son protège-cahier en plastique comme au CP ; J’adore.

Entrée 9,50€ + Plat 18,50€ + dessert

Se loger

Sur le site de l’office du tourisme, tu trouves toutes sortes d’hébergement. De la chambre chez l’habitant au décor kitchy à la cosy chambre d’hôte. L’offre reste limitée, pense à réserver. Idem pour l’hôtellerie.

Hâ restaurant, l’adresse gastronomique de Grégoire Rousseau

Grégoire Rousseau a rejoint la Maison Duler, Domaine de Saint Géry.

On ne va pas par hasard rue du Hâ mais bien pour découvrir une cuisine de chef passé par l’école des meilleures tables gastronomiques françaises (le Saint James de Jean-Marie Amat, le Plaza Athénée de Jean-François Piège ou La Bastide de Moustiers d’Alain Ducasse).

Grégoire Rousseau a imaginé un lieu en accord avec sa cuisine, contemporain, lisible, du goût mais de la sobriété. Tables en bois brut, parquet, carreaux de ciment et papier peint géométrique très années soixante dix, les belles matières apportent de la chaleur au décor épuré. La petite salle tout en longueur laisse voir la cuisine ouverte et le chef en action.

L’enfant du Périgord nous livre dans un menu unique sa version de la cuisine contemporaine axée sur la qualité des produits, la précision des cuissons et l’élégance des assiettes. Pas de chi-chi dans sa mise en scène, les plats sont nets et lisibles. Pour accompagner sa cuisine, le chef propose une carte des vins courte mais avec des adresses de vignerons comme le Domaine Combier en Crozes ou le Domaine Marcel Deiss pour l’Alsace.

Alsace de Marcel Deiss, vin aromatique né de la complantation chère à Jean-Michel Deiss, un grand monsieur de la Biodynamie

Une fois le vin choisi, le diner peut commencer avec les délicates amuse-bouches, les deux entrées, le poisson et le dessert. Aucun faux pas dans le déroulé, les vingt convives se régalent. L’adresse mérite amplement son joli succès.

Langoustine sur fenouils confits et chlorophylle d’ortie

Risotto d’Epautre, févettes, celtus, chorizo et jus à l’aillet

Dos de maigre, asperges vertes et blanches, écume d’hibiscus, estragon

Dessert choco

Hâ Restaurant

  • 05 57 83 77 10
  • 50 rue du Hâ , proche de la Mairie de Bordeaux
  • Menu unique le midi menu complet 29€ ou Entrée + plat 23€
  • Le soir 42, quatre plats ou 52 €, six plats
  • A l’étage une table d’hôtes privatisable à partir de six personnes.

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Symbiose, bar à cocktail et restaurant

Association de quatre copains venus de Paris et du monde de la mixologie, Symbiose casse les codes du restaurant traditionnel. Emmené par le chef Félix Clerc, l’équipe propose le midi un menu à 18€ avec des produits simples. Le soir, ils passent en mode Bar à cocktail, leur spécialité, sauf le mardi, jour du dîner gastronomique.

Dès l’ouverture, les bordelais ont adoré la cuisine de saison axée sur les légumes et le poisson et surtout la note punchy apporté par les spiritueux. C’est toute l’originalité de l’adresse d’associer alcool fort et cuisine pour des accords nouveaux. Naturellement le cadre et la mise en scène des plats participent au plaisir des convives. On est bien dans le Bordeaux trendy tout en pierres blondes et bois brut. Les assiettes sont servies dans une vaisselle d’artiste en grès brut qui renforce le côté cuisine simple du produit. Le menu unique à 45€ comprend deux entrées, un poisson, une viande et un dessert. Les cuissons sont justes, les accords originaux, les parfums bien dosés.

Toute l’originalité de Symbiose dans cette entrée où le jaune d’oeuf a mariné dans l’Akvavit. Du chou rave l’accompagne ainsi qu’un crumble de sarrasin.

Le dessert chocolat et caramel beurre salé. clin d’oeil à la Bretagne, le pays du chef.

En dehors du mardi, le restaurant est plongé dans une semi-obscurité. La partie se joue en coulisse façon speakeasy. Une seconde salle à l’entrée masquée par une grosse comtoise donne un côté bar clandestin comme un club pour initié only. En plus du décor trop stylé, on y vient pour l’originalité de la carte des cocktails aux noms improbables et aux ingrédients étonnants. Mon favori du mois le Zombie Lankais mélange de sirop de passion massalé, de jus de citron vert, de Byrrrh, de Chartreuse jaune, de thé noir, de rhum Plantation dark, de Ceylon Arrack et d’Absinthe Pernod.

L’iconique comtoise de chez Symbiose. Le bar clandestin se cache derrière.

Exemple de tapas

On y vient aussi pour le spectacle. Derrière le comptoir, le bartender fait le show. Il joue avec les verres et les shakers avec une dextérité folle. Symbiose ou tu connais déjà ou tu vas adorer.

Symbiose 

  • 05 56 23 67 15
  • 4 quai des Chartrons
  • déjeuner  du lundi au vendredi. diner le mardi
  • Bar à cocktail du mardi au samedi

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Les Primeurs 2016 au Château la Dominique, Saint Emilion Grand Cru.

Bordeaux is back. Vignerons, journalistes et critiques sont unanimes, le 2016 sera un excellent millésime en Bordeaux. L’été très sec a effacé les inquiétudes nées d’un printemps pluvieux. Les pluies de septembre ont permis au raisin de finir sa maturation. Si on ajoute les pratiques modernes de tri et une bonne vinification, on obtient de superbes vins comparables à la très bonne année 2015.

Pour tester ce joli millésime, les châteaux ont redoublé d’inventivité. La Dominique a joué la carte de la gastronomie et de l’innovation avec un événement à la hauteur du millésime. Fidèle à l’oenologue Michel Rolland, le château accueille Les Clés de Châteaux et ses deux cent vins offerts à la dégustation. Le bonus de cette édition : un chef étoilé chaque jour aux commandes des cuisines du restaurant La Terrasse Rouge pour la pause déjeuner.


Premier super-chef invité, Jean-François Piège (le Grand Restaurant, Paris) avait le privilège de recevoir les Clés du Château par Michel Rolland
. Amateur de vin, Le chef a d’abord pris le temps de faire un tour dans la salle de dégustation. Il s’est ensuite arrêté pour un moment d’échange avec les bloggeurs invités de la journée. Il a parlé vin et plaisir de la table avec passion et simplicité. Pour lui, pas de grand repas sans un joli cérémonial, une vaisselle raffinée et une belle bouteille. On vient chez lui pour fêter un moment de vie, un anniversaire. Ses clients ont le choix de vieux millésimes pour accompagner dignement leur menu.

Le chef s’est ensuite prêté au jeu des photos avant de rejoindre la cuisine pour suivre la préparation de son plat signature, un riz de veau mijoté sur coques de noix.

Les bloggeurs ont gagné leur table pour un déjeuner gastronomique accompagné des vins de la propriété. Le 2005 servi au dessert restera un merveilleux souvenir.

Les primeurs continuent jusqu’au 6 avril.

  • Aujourd’hui mardi, c’est Pierre Gagnaire qui régalera les convives
  • Demain mercredi 5 Avril Cyril Lignac
  • Jeudi 6 avril Alain Dutournier
  • Il reste quelques places.
  • Renseignements et réservations
  • Château La Dominique Saint –Emilion 05 57 51 31 36
  • La Terrasse rouge – la table du Château la Dominique 05 57 24 47 05

 

Une journée à la Ciotat.

Moins touristique que sa voisine Cassis, la Ciotat, mérite un joli détour. L’autre porte d’entrée du parc marin des Calanques offre le visage authentique et identitaire d’une cité du sud épargnée par la fièvre de la construction. Sur le front de mer, aucun immeuble ne dépasse les quatre étages. Ici l’affreuse modernité des années soixante dix ne s’est pas exprimée. La cité de la construction navale a gardé son image cosmopolite et populaire malgré sa transformation en hot spot de l’entretien des superboats. Située en plein centre du triangle d’or du yatching mondial, la ville a vu revenir les entreprises de refiting dans les anciens chantiers de la Normed.

Pourtant, la vieille ville est restée intacte avec ses ruelles aux façades colorées d’ocre et de rose. Elle a conservé un habitat populaire avec le linge qui sèche aux fenêtres comme à Naples et les petites boutiques de quartier, brocante, coiffeur à l’ancienne et même une cave à vin comme autrefois où l’on vient chercher son rosé de petit producteur en vrac, à la tireuse. Shopping limité donc mais peut être d’heureuses surprises à l’avenir comme cette boutique de barbier nouvellement installé dont le côté hipster détonne dans la ville des métallos.

 

 

 

La nouvelle image de la ville, Le phare, barber shop

Vaisselle régionale chez Laure de Noves, brocante.

 

Aujourd’hui entre tourisme local et entretien des bateaux de luxe, la ville renaît et attire comme en témoigne le projet d’Hôtel Marriot en front de mer à la place de l’ancienne gendarmerie. La vieille ville, les ports, le front de mer et les plages se découvrent en une petite journée. Les calanques et les balades demandent une après-midi supplémentaire. Une offre d’hôtel de propriétaires à prix modérés retiendra ceux qui veulent aller plus loin.Si tu aimes la photo, tu vas adorer les couleurs des façades, le vieux port et ses dizaines de bateaux anciens soigneusement entretenus.

Ne quitte pas la ville sans un détour par la Calanque de Figuerolles, accessible par des escaliers de pierre. L’endroit est magnifique mais doit se partager avec une foule de touristes qui viennent comme toi admirer un des plus beaux spot de la région. Pour les balades, je te recommande Le Cap canaille par la Ciotat, une randonnée sur le chemin côtier dont tu trouveras l’itinéraire et un excellent topo sur le site altirando : https://www.altituderando.com/Le-cap-Canaille-par-La-Ciotat.

Côté restaurant, Je n’ai rien trouvé de sympa sur le port à par un bar à vin. Dans la vieille ville l’adresse à retenir c’est Kitch and Cook et en sortie de ville, tu as Rochebelle plus tradi mais bien cuisiné et bonne carte des vins.

Kitch and Cook dans la vieille ville

Avant de partir, les amoureux et les contemplatifs prendront la route des crêtes en direction de Cassis. Arrêt obligatoire à l’un des nombreux belvédères pour admirer la vue. Grand moment de zénitude au coucher du soleil. J’adore !

 

 

Château la Dominique invite quatre superchefs à la table des primeurs 2016

Célèbre cru de Saint Emilion, propriété de la famille Fayat, Château de la Dominique n’en finit pas de nous surprendre et de porter plus haut la semaine des Primeurs.

Pour le visiteur, il y a d’abord les magnifiques bâtiments conçus par l’architecte Jean Nouvel avec leurs façades en inox rouge dans lesquelles se reflètent vignes et campagne.

Ensuite, il y a la superbe sélection de 200 vins proposés Michel Roland, le plus célèbre des winemakers bordelais. On déguste en avant première Château la Dominique, les vins de prestigieux voisins en Pomerol, Saint Emilion et ces appellations satellites mais aussi des Pessac Léognan, des Médoc sans oublier les vins d’Amérique du sud. Enfin l’édition 2017 verra l’alliance des grands vins et de la Haute Gastronomie française. Cette année, quatre super chefs animeront les déjeuners de la Terrasse Rouge, le restaurant du château. Jean-François Piège (le Grand Restaurant **, Paris), Pierre Gagnaire (La Grande Maison**, Bordeaux), Cyril Lignac ( Le Quinzième*, Paris) et Alain Dutournier ( Le Carré des Feuillants,Paris) se succéderont du lundi 3 avril au Jeudi 6 avril . Chaque midi, les critiques et acheteurs de vin du monde entier pourront accompagner leurs vins d’exception d’un menu étoilé. Bonne nouvelle pour les food lovers, les réservations leur restent ouvertes. Alors si comme moi tu es fan des chefs attendus, n’attends plus pour réserver une table. Le menu reste à 50€, presque une affaire.

On sera très loin de la première édition organisée par Michel Rolland pour Robert Parker. En 1983, les deux dégustateurs et futurs complices finirent par un sandwich à la Renaissance, brasserie libournaise. En 2017, Robert Parker n’est plus là pour donner la tendance. Restent les vins conseillés par la team Rolland et un millésime que l’on dit prometteur. Après un superbe 2015, le 2016 sera vraisemblablement très bon. La météorologie lui a été favorable. Au printemps pluvieux a succédé un été sec et un bel été indien en finale. Volume et qualité sont au rendez-vous.

Renseignements & Informations :

  • Château La Dominique – Saint-Emilion : 05.57.51.31.36 – contact@vignobles.fayat.com
  • La Terrasse Rouge, la table du Château La Dominique : 05.40.12.92.18 – contact@laterrasserouge.com