Le reblochon fermier, tout sur la fabrication

En vacances au pays de mes souvenirs d’enfance, j’ai pris le temps entre balades et farniente de visiter une exploitation dédiée à la fabrication du reblochon fermier.

Voici le récit de cette chouette expérience. 

Je t’emmène à la Ferme de l’Aulp, route de Sous l’Aiguille à Manigod. Ferme les yeux et imagine une vallée perdue dans les Aravis, pas très loin d’Annecy. On rejoint l’exploitation par une route de montagne qui serpente au milieu des prés et des chalets. Ici l’habitat a conservé son caractère authentique. Les chalets en bois bruni sont souvent regroupés par trois ou quatre. Ils sont tous dotés d’un mazot, petite construction en madriers de bois utilisée comme grenier à céréales ou cabane à outils. Souvent une chapelle vient compléter le tableau. Les maisons sont parfaitement entretenues, les balcons fleuris de géraniums rouge et les prés tondus de frais. On se croirait dans un décor de film américain ou dans les montagnes suisses et pourtant rien d’artificiel ici. C’est l’agriculture de montagne, l’élevage des vaches laitières qui permet de conserver ce fabuleux patrimoine et de faire de la nature un jardin à la Française.

Ici, on vit du reblochon depuis des générations.

La région de production

Ne rentre dans l’AOP (appelation d’origine protégée) que les fromages produits en Haute-Savoie et au Val d’Arly en Savoie.

Reblochon de la Ferme de l’Aulp

Les étapes de la fabrication du reblochon fermier :

Avant de finir rôti sur un lit de pomme de terre comme ingrédient principal de nos tartiflettes, le reblochon fermier aura subi un process très codifié. En voici les principales :

  • Le lait est transformé après chaque traite. Il est d’abord ensemencé avec des ferments et de la pressure
  • 45 minutes plus tard, il a déjà pris la consistance d’un yaourt. C’est le caillé qui est découpé en petits cubes à l’aide d’une guitare. Il est ensuite séparé du petit lait.
  • Le caillé sous forme de petits morceaux est versé sur une table garnie de moules recouverts d’un linge en lin.
  • A l’aide d’un égaliseur et à la main, le producteur charge les moules, complète chacun pour obtenir le poids désiré puis retourne chaque fromage. Ensuite, on dépose une pastille avec le numéro identitaire du fabricant. La pastille du reblochon fermier est verte (rouge pour le laitier)
  • Chaque fromage est recouvert d’un poids de 2kg pour accélerer l’égouttage et enlever l’excédent de petit lait. Les fromages reposent 12h sur la table. 
  • A l’issue trempage 2h dans un bain d’eau salé.
  • Au sortir du salage, les reblochons sont stockés à la ferme pendant 4 jours pour commencer le vieillissement.
  • L’affinage en cave se fait à la coopérative de Thônes. Il dure 4 semaines. Là-bas, ils seront retournés chaque jour.
  • Le reblochon est prêt, il revient à la ferme pour être commercialisé ou sera vendu par la coopérative.

Dans le laboratoire d’Aurore Paccard, productrice de Reblochon fermier à Manigod

En fromagerie artisanale, toutes ces opérations sont automatisées. Par exemple, le décaillage est fait par un appareil fixé sur un bras mobile qui tourne dans la cuve de caillé. 

A la ferme, l’agricultrice travaille sur de plus petits volumes et avec des outils très simples. 

La ferme de l’Aulp

Chez les Paccard, on est agriculteurs de père en fils depuis des générations. Aurore et Alexandre travaillent sur deux exploitations. En hiver, ils sont basés à Manigod. A la belle saison ( mai à octobre) ils se déplacent en alpage à la ferme de l’Aulp suivant en cela une tradition séculaire.

La ferme possède 45 vaches laitières, des Abondance à la robe acajou tachetée de blanc et aux beaux yeux maquillés marron glacé et des Tarines couleur tabac.

Les vaches donnent en moyenne 10 litres par traite. Cela permet de fabriquer 180 fromages/jour*. Les reblochons sont vendus 6,50€ sur site. Cette production valorise le lait et permet à Aurore et son mari de se rémunérer correctement (à contrario de ceux qui ne font que le lait dont le prix trop peu élevé ne permet pas de vivre à un couple). Ils aiment leur métier mais ne voient pas la relève . La traite quotidienne demande une présence continue sur l’exploitation et ne donne pas de repos. Aurore craint que les jeunes ne veuillent plus sacrifier leurs week-ends à ce métier de passion.

* Ex: le 30 juillet sur les 45 vaches, 36 ont donné 735 litres de lait.

Les exigences du cahier des charges de l’ AOP

Extrait du site de l’INAO :

L’Appellation d’origine protégée (AOP) désigne un produit dont toutes les étapes de production sont réalisées selon un savoir-faire reconnu dans une même aire géographique, qui donne ses caractéristiques au produit. C’est un signe européen qui protège le nom du produit dans toute l’Union européenne.

C’est la notion de terroir qui fonde le concept des Appellations d’origine.

Un terroir est une zone géographique particulière où une production tire son originalité directement des spécificités de son aire de production. Espace délimité dans lequel une communauté humaine construit au cours de son histoire un savoir-faire collectif de production, le terroir est fondé sur un système d’interactions entre un milieu physique et biologique, et un ensemble de facteurs humains. Là se trouvent l’originalité et la typicité du produit.

Les règles d’élaboration d’une AOP sont inscrites dans un cahier des charges et font l’objet de procédures de contrôle, mises en œuvre par un organisme indépendant agréé par l’INAO.

L’AOP Reblochon fermier vous garantit un produit d’exception. Du cahier des charges, j’ai relevé l’essentiel :

  • race autorisée : Abondance, Montbéliarde ou Tarentaise.
  • alimentation contrôlée : Les animaux sont nourris à l’herbe en été, au foin, aux fourrages l’hiver avec des compléments en céréales sans OGM.
  • taille, poids et aspect du fromage normés : diamètre 14cm, poids 450 à 550 grammes, croute jaune orangée. 45% mat grasse sur masse sèche.
  • Traçabilité : registre journalier à tenir sur l’alimentation donnée, les quantité de lait et de fromages produits.

5.6.3 Dispositions spécifiques à la fabrication fermière

Pour pouvoir bénéficier de la mention « fabrication fermière » ou de toute autre indication laissant entendre une origine fermière du fromage, les exploitations doivent répondre aux conditions suivantes:
– la transformation doit être effectuée sur le lieu de l’exploitation principale ou sur le lieu de l’exploitation d’alpage ;
– la fabrication des fromages doit intervenir deux fois par jour, aussitôt après la traite, sans qu’aucune réfrigération ne soit appliquée au lait mis en œuvre ;
-la production totale du lait produit sur l’exploitation doit être inférieure à 500000 litres par an.

Au cours du processus de fabrication du « Reblochon » ou « Reblochon de Savoie » fermier, un certain nombre d’opérations doivent être effectuées manuellement et ne peuvent être mécanisées :
– ledécoupage du caillé;
– le moulage du fromage qui doit se faire avec une toile végétale (lin ou coton) positionnée sur l’ensemble des moules ;
– le retournement du fromage qui doit être individualisé.

INAO

Fabrication manuelle et cahier des charges exigeant font du reblochon fermier un produit d’excellence. On le trouve à la table des grands chefs et dans les bonnes fromageries. La ferme de l’Aulp compte le restaurant la table de mon père de l’iconique Marc Veyrat dans ses clients.

Alors si vous passez dans les Aravis, faites vos plaisir, mettez au menu du jour, ce fromage digne des plus grands étoilés .

Il se déguste nature avec un verre de vin blanc de Savoie mais je le voie aussi très bien avec un Chablis. il faut de l’acidité, de la minéralité pour compenser le gras de la pâte.

Merci Aurore d’avoir pris le temps de m’accueillir au sein du laboratoire de la ferme de l’Aulp. Je garderai un merveilleux souvenir de mon passage Sous l’Aiguille et du goût incroyable du lait frais. Il y a un monde entre le produit aseptisé, édulcoré vendu en grande surface et l’or blanc des montagnes de Manigod. Le lait frais a le goût des dimanches chez mémé, il est doux comme une caresse et se boit comme une gourmandise.

Apifilm, emballage alimentaire zéro déchet

Le bon déchet: celui qui n’existe pas

Trier nos déchets, ne rien jeter dans la nature, jeter plastiques et cartons dans le bac de recyclage, cela nous a longtemps semblé une bonne solution. Pour les papiers et cartons, on est d’accord. Ce sont des matières qui peuvent être réutilisées facilement.

Le plastique malheureusement n’est pas un matériau aussi simple. Il est multiple. Aujourd’hui, le recyclage est limité à certains types. Seule une partie est traitée. Le reste est incinéré ou enfoui. Ainsi on recycle seulement 10% des sur emballage de type film utilisé pour les bouteilles et légumes.

Pour le film à usage ménager, il n’y a pas de retraitement. Limiter son utilisation est la seule alternative aujourd’hui.

Apifilm, un emballage naturel et zéro déchet

On peut conserver les aliments en bocaux de verre, en boîte réutilisable. c’est une solution facile. On peut aussi emballer dans un torchon. C’est bien pour le pain ou tout produit sec. Cela ne permet pas de conserver un produit humide ni de de couvrir un plat.

Apifilm répond à ce besoin. C’est :

  • un tissu de coton biologique enduit d’une préparation à base de cire d’abeille, de résine de pin des landes et d’huile de tournesol.
  • tous les composants de la préparation sont issus de l’agriculture biologique française.
  • les carrés Apifilm sont lavables et donc réutilisables une année.

J’ai testé Apifilm

Apifilm est vendu dans une enveloppe cartonnée contenant trois carrés de même taille ou assortis – prix moyen de 16,90 €

Apifilm, emballage éco-conçu réutilisable

Neufs, les carrés ont un côté rigide même si ils se plient facilement. Au premier usage, ils n’épousent pas les contours du produit à emballer. Ensuite, Apifilm gagne en souplesse et devient vraiment intéressant.

Côté entretien, pas de problème. On lave le tissu sous le robinet à l’eau froide.

Mon avis : Apifilm est parfait pour couvrir un bol, un plat à ranger au frigo. Il peut complètement remplacer le film alimentaire pour emballer un sandwich. C’est donc bien une vraie solution. Pour une famille de 4, conseille d’acheter 1 kit M et 1 kit L. Cela devrait suffire pour vos besoins pour toute une année. C’est bien ça.

Juste pour info. Attention aux denrées trop humides comme le chèvre frais. L’emballage n’est pas très respirant.

Où trouver Apifilm sur Bordeaux

Apifilm s’achète en ligne sur le site de la marque. https://www.lateliermieldedelphine.com/boutique/apifilm/

En Gironde, on le trouve chez :

  • TOC, rue des trois Conils – Bordeaux
  • Gaston et Alice, 13 rue de Cissac – Blanquefort

Cadiot-Badie, chocolatier bordelais

Cadiot-Badie, les chiffres clés :

  • Une histoire qui commence en 1825
  • 3 adresses dans l’agglomération Bordelaise :
    • 26 Allées de Tourny
    • Rue Eugène Chevreul à Pessac
    • 181 cours du Général de Gaulle, Gradignan
  • 18 employés dont 10 personnes à la production
  • un atelier de fabrication de 300 m2
  • 12 tonnes de bonbons de chocolat fabriqués à Noël
  • une gamme de 80 spécialités

L’histoire de la Chocolaterie Cadiot-Badie

C’est au XIXième qu’une boutique de cadeaux en porcelaine de saxe, de parfums, de fruits confits et de chocolats s’installe au 26 Allées de Tourny à Bordeaux. Propriété des frères Vernes, elle reste dans cette famille jusqu’en 1903, date à laquelle elle est cédée à Antoinette Badie. L’histoire continue. Et un nouveau changement de nom arrive avec le rachat par un certain Roger Cadiot en 1939. L’enseigne Cadiot-Badie évolue avec le temps mais traverse les époques. Son nouveau propriétaire Serge Michaud a repris l’affaire en 1997 en association puis en son nom seul depuis 2007.

C’est un résumé d’une longue épopée, une histoire assez unique d’une enseigne qui fait de Cadiot-Badie une des plus anciennes Chocolaterie de Bordeaux, sinon la plus ancienne.

La boutique phare a gardé de son passé un décor d’époque, façade de bois brun, comptoirs de bois peint et doré, plafonds moulurés et peints. Franchir la porte nous plonge dans un monde délicieusement rétro. Les murs sont chargés d’histoire.

Pour autant, la société ne vit pas confinée dans le passé. Serge Michaud maintient le juste équilibre entre tradition et innovation. Côté outil de fabrication, il a ré-organisé le travail en déplaçant les chocolatiers à Pessac.

Le laboratoire de Pessac

Gregory, Benoit, Stéphanie, responsable de fabrication et Audrey, chocolatiers
chez Cadiot-Badie

En 2005, Serge Michaud installe la fabrication de ses chocolats à Pessac. il se donne un espace de 300m2 où les chocolatiers vont pouvoir travailler à leurs aises. Il adjoint à l’atelier une boutique de vente juste séparée par un mur entièrement vitré. Cela offre aux clients une vue sur le travail du chocolat. Une partie du mystère de la fabrication des bonbons est dévoilée.

J’ai eu le plaisir de visiter l’atelier en compagnie de Mona-lisa, aide-chocolatière et guide pour l’occasion. Ensemble nous avons suivi le parcours du chocolat depuis sa réception jusqu’au conditionnement.

Comme nombre de chocolatier, Cadiot-Badie, travaille à partir de pistoles de chocolat sourcées chez Barry Callebaut, un des trois principaux transformateurs de fèves au monde.

les pastilles sont fondues à 47°. Juste avant utilisation le mélange subira un refroidissement à 27° puis un retour vers les 30° pour être travaillé. ce process appelé tempérage permet une bonne cristallisation des différents composants du chocolat. Ainsi les bonbons seront bien brillants et les sujets facile à démouler. la préparation sera utilisé principalement de deux façons:

  • coulé directement en moule . il s’agit des tablettes, des petits sujets à croquer ou des napolitains.
  • utilisé pour enrober, en couverture des ganaches, rochés et autres pralinés.

La fabrication est semi-automatisé. Une machine appelé enrobeuse peut recouvrir les bonbons carrés. Par contre toutes les spécialités de forme arrondies sont boulées ( formées) manuellement et enrobées une à une par trempage dans un bain à l’aide d’un anneau ou d’une fourchette. On imagine donc bien le temps nécéssaire à la fabrication des rochers pralinés.

Diamant noir, Cabosse et Coco, les exquises gourmandises

La chocolaterie est connue pour ses spécialités, truffe de Bordeaux, guinette, créole, ses pralinés et autres ganaches aromatisées.

il y a des recettes de toujours et des créations très récentes. C’est une des force de la maison de toujours savoir se renouveler. Quand il a repris l’affaire Serge Michaud a beaucoup crée. C’est lui qui a inventé les chocolats au thé, le Bergamote, le jasmin en souvenir des bouquets de bienvenus offerts à Bali et bien d’autres encore comme la créole, une guinette où le rhum remplace le kirsch.

Cliente du magasin avant ma visite, j’étais fan des pralinés, du Turinois ( un cube aux noisettes surmonté d’un fruit entier) et de l’Opéra (un praliné amande-cannelle noisette entière enrobée. Avec Mona-Lisa, j’ai testé nombreux bonbons et ma short list a changé. Voici en partage mes trois bonbons préférés :

En premier, il y a le Diamant Noir, une friandise à base de raisins macérés trois jours dans de la Fine de Bordeaux puis travaillés comme une truffe avec une finition de sucre bleu. Best-seller de la maison depuis de nombreuses années, cette bouchées séduit par son originalité et sa délicate note liquorée. Les raisins sont bien égoutés. L’alcool ne prend pas le pas sur le chocolat.

Le Diamant noir, le Best-seller . Gourmandise à base de raisins macérés à la Fine de Bordeaux

Ensuite il y a les derniers-nés, Cabosse et coco

Cabosse a la forme d’un demi fruit de cacaotier. C’est un coeur coulis-passion sous une enveloppe croquante. Une explosion en bouche, fruité et chocolaté à la fois. Un délice.

Cabosse, gourmandise choco et coulis passion

Coco, la toute nouvelle création d’Alexandre Diaz-Garcia sublime la noix de coco. Celle-ci est rapée, caramélisée et mélangée avec un praliné maison. La pâte refroidie est boulée, puis enrobée de chocolat au lait et saupoudré de coco. Exotique, original et bien équilibré, ce bonbon a tout pour entrer la liste des produits phare de la maison.

Les secrets de la Maison Cadiot-Badie

Avant de quitter la chocolaterie, j’ai demandé à Serge Michaud de partager ses secrets. Je voulais savoir ce qui donnait à ses bonbons un supplément d’âme. Voici sa réponse:

La passion Chocolat depuis l’enfance. Ma grand-mère faisait du chocolat pour la famille, pour ses amis. Mes souvenirs heureux parlent de guinette, de ganache et de friandises de chocolat. Ma grand-mère me gâtait beaucoup. J’ai appris le chocolat avec elle.

L’autre secret, c’est la qualité. Chez Cadiot-Badie, nous utilisons les meilleurs ingrédients, la vanille de Tahiti, le sucre de Cannes, le cacao premier Cru acheté à de petits fournisseurs et chez le N°1 mondial.

Serge Michaud, propriétaire de la Maison Cadiot-Badie

Quatre top pâtisseries à Bordeaux pour une Saint Valentin calins-sucrés

Mes quatre meilleures pâtisseries de Bordeaux en cadeau pour la Saint Valentin.

Je ne change pas d’avis sur la Saint Valentin. Le 14 février est inscrit sur mon love calendrier. Plus j’avance et plus je pense que nous sommes fait pour être deux. Avoir du temps pour soi,  se réaliser en solo, c’est bon pour l’égo. Mais partager ses passions, ses émotions, se soutenir, croire en l’autre et l’aider à trouver sa voie, sentir son corps vibrer sous nos doigts, aimer, c’est se sentir vivant, c’est exister.

Je ne voudrais pas faire de la peine à ceux qui ne sont qu’un. Je leur souhaite juste de trouver leur complice, leur partner, leur ami(e), leur amant(e).

Et comme c’est incroyablement bon d’être deux, il faut savoir lui dire. Il faut savoir le (la) remercier et l’aimer.

C’est de tout cela qu’il est question dans ma Saint Valentin. 

En 2019, une Saint Valentin en mode Hygge

Vous en êtes déjà persuadé ? Vous avez tout organisé comme je vous le proposais dans un précédent article. http://lemeilleurdebordeaux.fr/la-saint-valentin-une-belle-occasion-de-se-faire-du-bien-en-duo/

Quel sera votre programme pour le 14 ? Un scénario coquin, une nuit à l’Hôtel ou un sage dîner au restaurant ? Racontez-moi, j’adore les histoires d’amour.

Oups, vous  avez zappé la date, vous n’avez rien prévu. Surtout, ne vous contenter pas d’espérer une bonne surprise.  Il est encore temps d’agir. Surtout prenez les choses en main.

Il y a tellement de bonnes façons de dire je t’aime.

le coeur Chocolat Dentelle de la Maison Saunion, délicat et délicieux

Des fleurs, du chocolat, un petit bijou, un sms calin-coquin, vous allez trouver une idée de cadeau*. En dernière minute, je vous conseille une hygge Saint Valentin en mode cocooning à la maison. Faites une bonne provision de bougies, passez chez votre caviste préféré pour un joli flacon, arrêtez-vous chez un bon pâtissier et voilà. Le soir venu, il suffira d’une belle chemise blanche pour les hommes, d’une robe et un regard paillettes pour les filles. Eteignez les lumières, allumez les bougies, lancez votre sexy-playlist et laissez vous faire. 

  • pour les pressés et les distraits, voici quatre adresses où vous trouverez une gourmandise Saint Valentin.

Oven Heaven

Entre la Victoire et la gare Saint Jean, les frères Grodwohl ont fait le pari audacieux de s’installer au milieu des coiffeurs affro et des boutiques de téléphonie. Toute mignonne avec sa façade en bois gris clair, leur boutique aimante le passant. Lumineuse et décorée sobrement de bois clair, elle invite à une pause chocolatine. Derrière la fenêtre atelier, un vrai pâtissier confectionne des petites merveilles de gourmandises. On les déguste tranquillement installé à l’une des deux tables d’hôtes en sirotant son café torréfié sur place.

Pour la Saint Valentin, le pâtissier Pierre Antoine Mary a imaginé un Chou d’Amour.Dans l’idée d’une pomme d’amour revisitée, il garnit son chou d’une ganache vanille et d’un duo de pommes. Tu as la gala pochée pour le moelleux et la pomme granny pour le croquant. Avec son craquelin rouge on top, le gâteau est tout joli. 

Oven Heaven

  • 51 cours de la Marne
  • 05 56 91 81 37

Pâtisserie S

Entre Saint-Pierre et Saint Michel et à deux pas des quais de Garonne, Pâtisserie S est la nouvelle adresse sucrée de Bordeaux. Le décor est d’une grande élégance, tout en harmonie de beige, gris clair et blanc. Les murs de pierre sont laissés bruts, le sol est dallé de beige. L’espace se divise en deux parties. A l’avant un long comptoir de présentation qui fait face à un sage alignement table bistro en marbre et de chaise canées, rotin naturel et assise tressée noir et blanc. A l’arrière une vaste cuisine ouverte où les pâtissiers travaillent sous nos yeux. Les deux chefs Satomi et Stanley Chan se sont formés dans les cuisines des plus grands restaurants français. D’origine Japonaise, ils ont réalisé ici un mariage entre la sobriété, l’épure de leur pays d’origine et le luxe de la pâtisserie de palace. 

Le Gâteau Rose de la Pâtisserie S

Chez Eux, la Saint Valentin dure tout le mois de février. Chaque jour on y trouve des bijoux de gourmandise. Sexy sous sa coque laqué, le gâteau rose renferme un cœur de fruit rouge à découvrir dans son enveloppe mousse litchis. 

Pâtisserie S

  • 8 cours Alsace-Lorraine
  • 05 56 06 94 54
  • Mercredi au samedi 10h à 19h
  • Dimanche 9h à 13h
  • Gâteau individuel 4 à 5€

Taupy

C’est une enseigne traditionnelle bien installée sur Bordeaux. Depuis trois générations, Taupy propose le meilleur de la pâtisserie à la française. C’est mon adresse favorite pour les chocolatines et les croissants du dimanche matin. Chez Taupy, il faut absolument goûter le Bouscat, une mousse au chocolat noir, crémeux vanille et amandes grillées on the top. Je craque aussi pour leurs classiques : Forêt noire, Opéra, Paris-Brest et autres gourmandises comme le dimanche chez mémé.

Pour la Saint Valentin, Le chef a prévu de réaliser ses best-sellers en forme de cœur.Il y aura le Bouscat, le Soie Rouge, le Mont blanc et aussi la tarte au citron, la tarte aux fraises….

Taupy

  • 19 cours Portal, Bordeaux 05 56 38 81 98
  • 14 avenue de la Liberation, le Bouscat, 05 56 02 65 75

Pierre Mathieu

Installé depuis peu sur la place Pey-Berland, Pierre Mathieu est déjà dans la short-list des meilleurs pâtissiers Bordelais. Il est né ici et revient dans sa ville de cœur après un début de parcours professionnel aux côtés des plus grands (Pascal Caffet à Troyes, un M.O.F chocolat topissime ou Thierry Marx qu’on ne présente pas). Dans sa boutique, il propose chocolats et pâtisseries aux noms empruntés à l’univers Bordelais. J’ai repéré le pavé Pey-Berland, un gâteau amandes et fruits macérés, le carré Saint André, un tout chocolat aux éclats d’amandes et zeste d’orange et son best le Gavé choc, un croustillant praliné, biscuit et crémeux chocolat, une tuerie.

Le Gavé-choc de Pierre Mathieu

Pour la Saint Valentin, le chef joue la surprise. Il prépare un entremet pour Deux à découvrir le 14.

Pierre Mathieu 

  • 8 Place Pey Berland, 05 56 52 95 61 du mardi au samedi & dimanche matin
  • 228 rue de Pessac, 05 56 12 24 53, du mardi au samedi & dimanche matin

Voilà c’est fait je vous ai livré toutes mes meilleures pâtisseries à l’occasion de la saint Valentin, profitez-en bien.

Stop au Gluten Bashing, oui au pain sans additif.

Sans gluten, sans lactose, la vie serait plus belle et plus légère. Les stars nous montrent la voie, les régimes sans fleurissent. J’ai franchi le pas après un voyage de huit jours en compagnie d’une amie médecin. Elle m’avait convaincu des bienfaits de ce mode d’alimentation. J’ai tenté de supprimer le pain, la pizza, les gâteaux et les pâtes il y a presque 5 ans. Seulement, voilà, je suis complètement française. J’adore le pain, m’en passer est une vraie privation. Alors j’ai cherché une autre voie.

Je me suis d’abord posé les vraies questions, suis-je vraiment intolérante au gluten ? Peut-on parler de véritable allergie me concernant ? Non, alors pourquoi l’ai-je abandonné ? J’avais remarqué être dans un état second après avoir mangé une pizza à croûte épaisse. J’ai connu la désagréable sensation d’avoir mangé une brique, de passer mon après-midi à essayer de digérer. J’ai renouvelé l’expérience et fait le même constat. Quand j’ai supprimé le pain de mon alimentation, je me suis sentie plus légère. Il faut avouer que sans pain, moins de charcuterie, pas de fromages et beaucoup d’autres aliments qui apportent du gras et de la fatigue digestive. En augmentant de façon quasi automatique ma consommation de légumes, je ne pouvais que me sentir mieux.

Sans pain, sans farine de blé, tout semblait aller pour le mieux. Sauf que quelque part, je nourrissais une grande frustration. Je rêvais d’un petit déjeuner pain beurre confiture. Je me serais vendue pour un bon sandwich jambon beurre. Alors comment concilier bien-être et gourmandise ?

En cherchant sur la toile, j’ai trouvé un début de réponse. Il apparaît que le pain d’aujourd’hui serait enrichi en gluten et autres adjuvants de panification. La dérive technologique des années 80 n’a pas épargné le monde de la boulangerie. Après les chais, les laboratoires ont investi le fournil avec leur accélérateur de fermentation. Cela expliquerait la moins bonne assimilation par l’organisme. Il suffirait donc de revenir à des fabrications sans additifs pour concilier bien-être et plaisir.

J’ai réintroduit le pain dans mon alimentation sous forme de pain bio, de pain complet. A dose raisonnable, je constate que tout va bien. J’ai complètement changé mes habitudes d’achat. Je réserve mes craquages. Désormais, je fréquente essentiellement les boulangers adeptes du pain naturel fabriqué à base de farine sélectionnée bio ou sans additif. J’ai quelques superbes adresses. Je t’ai déjà parlé de Pain Paulin au Cap Ferret. https://lecapferretdesophiejuby.wordpress.com/2017/06/24/pain-paulin-boulangerie-resolument-bio-de-petit-piquey/

Je trouve aussi un excellent pain bio au marché du dimanche matin de Mérignac Mondésir. Et si j’ai un coup de cœur, je fais des kilomètres pour aller chercher Le Produit. C’est le cas pour les pains de Sylvain Marie à Libourne, un néo boulanger connu pour son pain pavé le Truc et que j’ai découvert grâce à son brioché sarrasin.

Venu à la boulangerie en seconde vie professionnelle, Sylvain Marie a la curiosité de ceux qui ont choisi de faire un produit juste. Son approche expérimentale de la panification lui a permis

Sylvain Marie, Boulanger artisan à Libourne

de s’affranchir des règles de la méthode industrielle des années 80. Un peu par hasard, un jour où tombé en panne d’adjuvant, il a réussi un pain au naturel. Il a alors compris que le pain pouvait se faire sans additif. Puis il a travaillé ses recettes, ses méthodes. Il a trouvé le chemin de la fermentation en froid masse, une méthode douce qui permet au pain de développer tous ses arômes.

Pour les curieux, voici un lien vers un site qui explique très bien le processus

Pain au levain en pousse lente

 

 

En bonus je te donne aussi le lien pour aller voir la fabrication du brioché sarrasin, une gourmandise addictive servie à la table étoilée, Les Belles Perdrix, en petite attente. Son parfum très caractéristique, son feuilleté croquant, son goût de galette au beurre me transporte en Bretagne dès la première bouchée. J’adore.

[embedyt] https://www.youtube.com/watch?v=D-5k23MKpyY[/embedyt]

 

Pour conclure, je te suggère de ne plus te priver de pain. De ma visite chez Sylvain Marie, je suis rentrée les bras chargés de spécialités au sarrasin, complet, aux mélanges de graines. J’ai organisé pour le diner du soir un apéro régressif autour du pain. Mes hommes ont adoré et personne ne s’est senti mal. Alors Stop au Sans Gluten. Oui à une consommation raisonnée. Oui à une farine de petit moulin. Oui au pain sans additif, sans mélasse, sans gluten rajouté et sans acide ascorbique.

Les pains de Sylvain Marie en dégustation avec un joli Crozes- Hermitage en Biodynamie de David Raynaud

Mon Top Cinq des chocolatiers de Bordeaux

Cocotte, lapin farceur ou bel œuf enrubanné de rose, le chocolat de Pâques nous ramène à l’enfance, aux souvenirs de la chasse aux œufs, à la course dans le jardin pour remplir son panier. Dans la tradition catholique, les cloches des églises se taisent trois jours avant Pâques, elles entreprennent le voyage à Rome pour revenir le jour de la résurrection chargées de friandises pour les enfants. Si l’histoire du voyage des cloches s’est un peu perdue, la fête demeure avec son repas dominical autour de la famille élargie et sa chasse à l’œuf dans le jardin. 

Pour le chocolatier traditionnel, Pâques reste une formidable occasion de montrer l’étendue de son savoir-faire, de laisser libre court à sa créativité, de faire parler son imagination. Sur les étagères, au moulage et sur les marbres de travail, un bestiaire enchanté remplace les traditionnels napolitains, bouchées, guinettes et autres bonbons de chocolat.

A Bordeaux, ils sont encore quelque uns à travailler le thème de façon totalement artisanale. Voici ma sélection en cinq adresses classées par ordre alphabétique.

 Cadiot Badie

Une des plus ancienne confiserie Bordelaise au somptueux décor de boutique à l’ancienne avec ses plafonds peints et moulurés, ses longs comptoirs et ses boiseries très XIX.  Aujourd’hui propriété de Serge Michaud, un entrepreneur venu du monde de la bureautique, la chocolaterie  continue de proposer un produit d’exception.

Pour Pâques, Cadiot Badie mise sur la tradition. Oeufs, poissons, lapins et autres animaux de nos fêtes d’enfance joliment enrubannés de bleu se pavanent fièrement en vitrine. Quelques pièces spectaculaires comme le lapin grand format ou les œufs en dentelle de friture viennent témoigner du savoir-faire des chocolatiers de Pessac.

Cadiot Badie

26 allées de Tourny, Bordeaux

Rue Eugène Chevreul, Pessac

Lundi au samedi 10h à 19h

  •  
 Darricau

Une institution à Bordeaux, vieille de près d’un siècle, située sur la prestigieuse place Gambetta. La petite boutique séduit par ses napolitains et ses créations plus originales. Je recommande son assortiment semi-bruts composé de fines plaques de chocolats à la noisette, aux fruits secs, à la nougatine. Les plaques sont grossièrement cassées et présentées brutes comme en éclat, une tuerie, une gourmandise addictive.

Pour Pâques, la Maison Darricau nous invite au voyage.  En complément des traditionnelles cocottes et cloches, le chef Clément a travaillé une gamme  Vietnam qui fait écho à la décoration du magasin. La boutique se donne des airs de Saïgon avec ses suspensions en paille tressée et ses moulages coiffés du traditionnel chapeau en feuille de latanier. En vitrine,  Laurence a installé une forêt de feuille de lotus et les œufs décorés de gracieuses silhouettes. Elles sont chargées de la traditionnelle palanche ou longue tige en bois qui permet de porter un panier à chaque extrémité. Tous les moulages sont garnis de petits sujets maisons. Dernière suggestion gourmande pour les puristes, la gamme Grand Cru Vietnam réalisé avec un chocolat à 70% de cacao. Elle est proposée sous la forme d’un œuf comme une noix de coco dont dépasse un paille en bambou. Les globe-trotters y retrouveront un parfum de leurs dernières vacances et du lait de coco que l’on boit à même le fruit pour se rafraîchir.

Darricau

7 place Gambetta

Lundi au samedi de 10h à 19h 30

  •  
David Capy

Pas de tradition familiale pour David Capy mais une passion pour la pâtisserie et le chocolat. Le temps de se forger un CV prestigieux, de remporter le titre de M.O.F en 2007 et l’homme s’installe à Bordeaux pour créer une pâtisserie d’exception au cœur du triangle d’or. En 2017, il ouvre un second point de vente à Caudéran dédié au chocolat.

Pour Pâques, David Capy décline deux gammes. En premier, des moulages sages ou malicieux reprenant les personnages historiques de la fête, poule, cloches et œufs.  Il ajoute une création tout à fait originale, une fraise toute mignonne. Le chef a imaginé une gourmandise à base de fraise déshydratée et de chocolat blanc. Elle est trop chou sa petite Mara avec son chapeau de feuille. En plus elle sent si bon, comme une promesse de printemps. J’adore.

En bonus, et pour patienter avant la fête, le chef  propose des tablettes de Pâques où sont incrustés des œufs prâlinés, des œuf en sucre ou en caramel. A tester absolument.

David Capy

    • ·       7 rue Michel Montaigne
    • ·       14 rue de l’église à Caudéran
  • ·       du mardi au samedi de 9h30 à 19h30

 

Hasnaâ chocolat

La plus jeunes de ma sélection et cependant une superbe adresse. Hasnaâ, on l’a découverte sur le petit écran lors de l’édition 2012 de Masterchef  et en vrai en 2014 quand elle ouvre sa première boutique rue Fondaudège. Depuis, elle s’est rapproché du centre ville et continue de séduire les amoureux du chocolat avec son travail à base de chocolat grands crus sublimés par les épices. Les professionnels ne sont pas moins conquis et lui ont décerné l’Award de la meilleure chocolatière de l’année et la tablette d’or en 2016.

Pour Pâques, Hasnâa innove et enrichit le monde de notre enfance par les animaux de la Jungle. A l’honneur dans sa boutique, un lion tout mignon et un dame girafe. En parallèle, la Cheffe décline une gamme d’œuf proposé dans sa boutique écrin à la décoration résolument moderne.  

Hasnaâ chocolat

4 rue de la Vieille Tour

Lundi au samedi de 9h30 à 19h30

 

    • Saunion Bordeaux

Une Chocolaterie née il y a 125 ans bien ancrée dans le paysage Bordelais. Thierry Lalet et son équipe de cinq chocolatiers proposent une gamme bien balancée entre tradition et modernité. La guinette, cerise au kirsch enrobé de chocolat reste toujours un des produits phare de la Maison. Mais l’héritier de la Maison sait innover avec ses tablettes de grands crus et ses nouvelles spécialités comme le carré au citron gingembre.

Thierry Lalet adore Pâques synonyme d’intense activité et de  joyeuse créativité. Il réserve toujours une bonne part de sa fabrication à des sujets traditionnels, la cloche symbole fort pour les catholiques, le lapin venu d’Europe du Nord, la poule et les œufs pralinés. Chaque sujet est réalisé à la main, la coque en chemisant un moule en deux parties que l’on garnit avant assemblage et décoration finale.  Et puis il y les créations originales, les idées du moment. Cette année le pâtissier travaille sur deux poissons sortis de l’univers de la bande dessiné Jack le Piranha et Joe le poisson mine. Leur mise au point a demandé astuce et ingéniosité. Chez Saunion, on essaie d’utiliser les moules existants. Alors on cherche, on innove, on détourne. Ainsi les dents du piranha sont les branches d’une étoile dont on possédait le moule et les yeux des boules de chocolat. Ils n’ont pas l’air bien méchant les deux petits nouveaux mais je leur trouve une bonne bouille qui dit mange moi mange moi. En plus cette année Pâques tombe le premier avril, alors ne cherche plus. Voilà la bonne idée pour ta table de fête, une décoration tout poisson avec ce bon gros Jack en centre de table.

Maison Saunion

  • 56 cours Georges Clémenceau
  • Mardi au samedi de 9h 30 à 12h 30 et de 13h 30 à 19h 30

L’atelier des Pastéis boutique monoproduit à Bordeaux

 

Croquer dans un Pastéis de Nata, se régaler d’une gourmandise tout en contraste et retrouver en flash tous les souvenirs d’un week-end en amoureux à Lisbonne, c’est désormais possible à Bordeaux. L’atelier des Pastéis vient d’ouvrir une micro boutique 10 rue Saint Rémi.

 

D’entrée, tu vas adorer l’endroit à la décoration chic et sobre où Nelson Alves travaille en mode show cooking devant le client. Exigeant sur l’authenticité du petit gâteau, le chef a travaillé sa recette pendant deux ans sans trouver en France les ingrédients qui sublimeraient le produit. Alors il a décidé de faire venir le meilleur du Portugal à Bordeaux et se fait livrer chaque semaine en frais. Il a aussi importé les fours de cuisson spéciaux qui permettent d’avoir une température différente en bas et en haut. Le résultat est bluffant, on tutoie l’excellence. Imagine une crème moelleuse et parfumée couchée sur un fond de tarte léger et croquant, un pur bonheur.

 

Tu peux le déguster sur place, trois mini tables sont installés en face de l’espace de travail. On y sert café, thé et autres boissons. Tu peux aussi emporter. Dans son élégante boîte rose, la spécialité populaire se transforme en gâteau glamour. Conception et décoration tout a été pensé par le chef et c’est là que l’histoire devient encore plus jolie. Moi j’adore. Au départ, Nelson est titulaire d’un Master Design du Strate Collège. Son premier métier c’est de dessiner du mobilier. Seulement Nelson aime la pâtisserie alors il fait le pari fou de concilier les deux passions. Parisien de naissance mais Portugais d’origine, il part se former au Portugal et revient en France riche d’un projet de boutique mono produit. Et puis l’amour s’en mêle. Au Portugal il a rencontré une jeune femme, elle est Bordelaise. Je te laisse deviner la suite.

Au final, nous on a gagné, une boutique adorable, des petits gâteaux délicieux et une alternative au dessert Dunes Blanches et Canelés.

Pour ceux et celles qui aimeraient la recette, désolée, j’ai promis de ne rien dire. Juste pour info, dans le Pastéis de Nata, il n’y a pas de beurre (pardon mes copines bretonnes) mais de la margarine. Petite astuce du chef, la pâte et la crème demandent à reposer 24h avant cuisson à haute température.

 

L’Atelier des Pastéis

  • 10 rue Saint Rémi
  • Ouvert du mardi au samedi de 10h à 19h30
  • Le dimanche de 11h à 19h

Le Caviar d’Aquitaine, la touche chic et glam de ta table de Noël

Etonnante petite perle noire, incarnation du luxe ultime longtemps réservé à une gastronomie élitiste et parisienne, le caviar s’invite sur nos tables de Noël. La filière Aquitaine née dans les années quatre-vingt dix élargit le champ des possibles. Le caviar français reste terriblement cher mais produit à 80% en Aquitaine, il se démocratise dans notre région. D’abord présent dans les préparations de fête des grands chefs bordelais, le caviar est vendu dans les meilleures épiceries fines de la ville.

Caviar, Huîtres et Foie gras, l’apéro comme en Aquitaine

Charcuterie canaille et caviar, l’apéro comme au Pays Basque

Si tu hésites à quelques jours des fêtes, voici quelques bonnes raisons de choisir le caviar d’Aquitaine en plus des huîtres et du traditionnel foie gras, autres produits d’excellence de notre belle région.

Tu achètes la traçabilité, la sécurité alimentaire. L’esturgeon élevé dans la région est né ici dans les écloseries. Il grandit en élevage raisonné, en eau courante d’une qualité optimale. Il est prélevé, lavé, salé et conservé dans des conditions d’hygiène irréprochables. Ceci prend toute sa valeur quand on comprend que le caviar reste un produit frais exempt de toute pasteurisation ou cuisson. Les caviars d’importation chinois ne bénéficient pas forcément des mêmes précautions sanitaires.

Tu achètes, tu encourages la filière locale donc les emplois de demain. L’association Caviar d’Aquitaine, née en 2013, a déposé une marque collective communautaire « Caviar d’Aquitaine », associée à un cahier des charges. Elle appose un logo Caviar d’Aquitaine sur les produits de ses adhérents. Du coup impossible de se tromper, si tu ne vois pas Caviar d’Aquitaine, tu n’achètes pas.

Last but not least, à la dégustation, tu vis un grand moment de gastronomie et de sensualité. Le Caviar d’Aquitaine est d’une incomparable finesse. Sa couleur d’un brun doré au noir profond, son goût iodé le classe parmi les meilleurs. Il se suffit à lui même et se savoure avec délicatesse. Laisse les petites billes rouler sur ta langue, puis plaque les à ton palais dans une explosion iodée de plaisir. Quelles bulles de Champagne en accompagnement et la fête peut commencer.

Epure, entreprise éthique et boosteur de saveurs.

En octobre, je partageais déjà mon Coup de cœur pour Epure, l’épicerie botanique découverte au Marché du Saint James. J’ai adoré : du slow food, du naturel et du bon goût ! Je ne pouvais en rester là. Je suis allée à Blaye à la rencontre de Sophie Déjoue, la créatrice du concept.

Il s’agit d’une gamme de bouquets aromatiques à glisser dans ta cuisine, dans tes bouillons. Les préparations déshydratées sont fabriquées à Blaye à base d’herbes et légumes de petits producteurs. La gamme comprend des mélanges classiques, épicés, asiatiques et le blayais en note locale qui associe l’aillet, le poireau, le persil et le thym. Les feuilles sont délicatement roulées, le packaging superbe et raffiné.

La Gamme

La Gamme

Nous avons passé quelques heures à échanger autour de ses produits, de ses recherches, de son mode très particulier de production et de son travail d’artiste. Sophie est une femme étonnante et attachante dotée d’une incroyable force de vie. Longtemps étouffé, sa puissance créatrice s’est libérée depuis quelques années. Sophie pourrait incarner le joli concept de résilience chère à Boris Cyrulnik : la transformation d’une grande douleur en carburant de vie.

Aujourd’hui, elle mène de front une carrière de chimiste, de sculpteur, de peintre et d’entrepreneur éthique. Respect !

Travail sur la main

Travail sur la main

_dsc0807

La passion cuisine l’habite depuis longtemps. Elle y consacre une bonne partie de son temps libre. Elle a même passé un CAP cuisine et suivi les cours de l’école Ferrandi Paris en cumulant des congés formation. Cette année là, elle a découvert les cuisines des plus grands comme celle d’Alain Passard, un des chefs de file de la tendance végétale.Depuis un an, elle se consacre donc en partie à Epure, son Epicerie Botanique. Je reprends son communiqué de presse :

Les produits élaborés artisanalement sont issus d’une agriculture responsable, sans traitement, qui préserve le biotope. Cueillis à maturité, ils sont déshydratés dès la récolte, à basse température pour concentrer les saveurs et conserver toutes les qualités nutritionnelles des aliments.

Artisanat, agriculture responsable et basse température sont les mots que tu dois retenir. Sophie a installé son laboratoire de production à la maison et sous-traite le roulage et le conditionnement. Ici entre en scène la belle dimension humaine du projet. Sophie a monté un partenariat avec les ESAT d’Ambares et de Braud et Saint Louis, Etablissement et Service d’Aide par le Travail. Elle a beaucoup travaillé en amont pour trouver un mode de fonctionnement adapté aux personnes en situation de handicap. Elle a développé des outils de calibrage, de mesure. Elle se sert de tous les moyens modernes comme la photographie pour faciliter la compréhension des tâches. Elle donne des consignes simples, faciles à mettre en œuvre. Elle garde la maîtrise sur la déshydratation, la phase critique de la préparation et réalise encore beaucoup d’opérations elle-même. Pour mieux te faire comprendre la complexité du processus, je partage le déroulé simplifié des opérations :

  • En premier, Sophie collectionne les légumes auprès de ses producteurs locaux. Elle les lave, les coupe au gabarit souhaité et les stocke en boîtes.
  • L’ESAT réalise un premier fagot avec le produit frais
  • Retour à l’atelier pour une première déshydratation
  • Second passage à l’ESAT pour terminer avec la feuille de laurier. Ficelage
  • Nouvelle déshydratation.
  • Finition et conditionnement à l’atelier protégé.

Le poireau frais, déshydraté, en fagot et en sachet mousseline dans une composition classique

_dsc0820

Le poireau frais, déshydraté, en fagot et en sachet mousseline dans une composition classique

Tout est fait manuellement dans le respect du produit. Rien n’est perdu, les parures de légume sont compostées et les chutes des fagots sont broyées et serviront à la confection de sachet mousseline. Génial !

 Et le goût ? Je t’invite à tester. Je suis sûre que tu vas adorer. Il suffit d’ouvrir une petite boîte pour être transporté. Les parfums, les arômes, préservés par la fabrication sont très concentrés. Le classique te ramène à l’enfance et à la bonne odeur de soupe. L’asiatique t’invite au voyage, te replonge dans tes souvenirs de vacances.

Surtout garde un œil sur l’entreprise, Sophie Déjoue continue ses recherches. Elle travaille sur le sachet mousseline et développe sa gamme. Ainsi elle finalise un mélange crustacés pour tes soupes de poisson qui va déchirer, toute la Bretagne dans ton bouillon.

travail sur un bouillon marin

travail sur un bouillon marin

J’en ai assez dit, maintenant à toi de jouer. Tous les produits sont en vente sur le site www.epicerie-botanique.fr. N’hésite pas à commander en ligne.

 

La Dune Blanche, l’authentique, la vraie, enfin à Bordeaux !

 

La gourmandise signée Chez Pascal arrive ce week-end rue de la Vieille Tour. J’ai surpris Marceau, le fils de Pascal Lucas dans ses derniers réglages. Il termine l’aménagement de sa petite boutique, un espace entièrement dédié à la Dune Blanche.Dune Blanche Bordeaux

_DSC8539Avec son oncle et associé Olivier Cothenet, ils ont monté leur projet dans l’esprit très Ferret et très Dune Blanche.

On reste dans la simplicité, dans la sobriété : murs en pierres apparentes, cloison et comptoir de vente en pin rouge. Quelques éléments de décors viennent rappeler le bassin. Les luminaires sont en cordes et les abat-jour en voile de bateau.

Depuis le comptoir de vente, on plonge sur le laboratoire de fabrication. Tu peux voir Marceau travailler à sa fameuse crème et en garnir les chouquettes juste refroidies. Et surtout tu respires l’odeur de choux juste sortis du four, un mélange de beurre et de sucre cuit. C’est terrible ! carrément irrésistible ! D’ailleurs j’ai craqué ! J’ai croqué dans la première dune blanche bordelaise à la croûte fine et craquante, à la crème douce aérienne. Un délice !

Dune Blanche Bordeaux _DSC8533 _DSC8553 Chez Pascal Bordeaux _DSC8575 Dune blanche Bordeaux

Les Bordelais vont eux aussi adorer, ils se risquent déjà à passer la porte, ravis et déjà conquis. Demain pour l’ouverture, je pressens l’émeute !

_DSC8591 _DSC8599

_DSC8611Chez Pascal Dunes Blanches

  • 7 bis Rue de la vieille Tour
  • Ouvert tous les jours, oui tous les jours
  • De 8h à 19h