Le Meilleur de Bordeaux dans le Blog Papilles et Pupilles.

Anne de Papilles et Pupilles est Bordelaise. Quand elle ne court pas le monde à la découverte de traditions culinaires et de produits exotiques, elle profite de sa ville . Je suis ravie d’avoir échangé avec elle sur nos adresses fétiches. Je lui ai fait découvrir de nouveaux spots. Elle a aimé le Meilleur de Bordeaux et j’en suis très fière.

Un Château en ville, nouvelle adresse où bruncher à Bordeaux

En 2019,  la carte d’un Château en ville s’étoffe avec une nouvelle offre : le Brunch.  Voilà donc une adresse pour nos week-ends en terrasse à Bordeaux. Le Brunch terre et mer est servi non-stop le samedi et le dimanche. Le menu : huîtres/ Entre-deux-Mers/ Assiette du Sud-Ouest/Fromage/ dessert et boisson chaude reste fidèle à l’esprit d’un Château en Ville, vin de propriété et planches locavores. 

Un Brunch Sud-Ouest avec huîtres et foie gras
Château de Lestrille
Pour commencer, 6 huîtres de Marennes N°3 et un verre d’Entre deux Mers, Château de Lestrille
Formule Brunch à 22€, un Château en ville
l’assiette salée du Brunch d’un château en ville.
Foie gras, fromage, houmous de betterave, fruits frais et secs, gelée de merlot et sauvignon
Un verre d’Entre deux Mers du château de Lestrille
Un château en ville, Bar à vin de propriété

Pour ceux qui ne connaissent pas, Je vous explique le concept. Un Château en ville, c’est le bar à vin du Château de Lestrille. Il est dans mon guide le Meilleur de Bordeaux depuis la première édition. Avec sa carte centrée sur une seule propriété, il se démarque des autres bars à vins. Ici, on vient à la rencontre de viticulteurs. Les photos de l’album de famille sont accrochées aux murs. L’histoire de la propriété est résumée sur un tableau noir comme pour mieux ancrer les lieux dans la continuité du travail de la vigne.

la salle à manger d’un château en ville
L’ambiance maison de famille à la campagne

En 2017, Estelle Roumage, responsable du domaine, a installé sa vitrine bordelaise rue Saint James entre les boutiques de décoration et les coffee bars. Elle a réunifié deux immeubles en couvrant les cours intérieures d’une verrière. Elle a entièrement rénové l’espace dans un esprit contemporain-vintage, bois, zinc et carreaux de ciment. Le mobilier dé-assorti, les tables et les chaises rétro donnent à la salle un air de cuisine de famille ré-organisée pour recevoir les copains. L’offre est un copier coller de celle du domaine viticole. A emporter : tous les vins de la propriété et une sélection de conserves de petits producteurs. Sur place, une dégustation et de généreuses planches à partager. Les petits appétits feront leur dîner de l’assiette Eugène, magret de canard séché, rillettes au foie gras, canelés chorizo, brie de Meaux, fruits secs et frais. 20€ la planche pour deux.

Rillettes au foie gras, magret de canard séché, brie à la moutarde de Meaux, camembert, houmous de betterave, fruits frais et secs : la gourmande planche Eugène à partager

Et aussi, le plaisir d’un apéro en terrasse rue Saint James

L’adresse connaît un vrai succès auprès des familiers du quartier. A l’heure de l’apéro, c’est tellement sympa de s’installer en terrasse, de siroter son verre de blanc ou de crémant de Bordeaux en regardant passer les gens. Roxane et Mathilde, les deux animatrices du lieu le font vivre avec enthousiasme et bonne humeur. Elles ont plaisir à parler du domaine, des vins et sont à l’écoute de nos suggestions. 

l’assiette salée du Brunch : Foie gras, fromages de la maison l’Héritage de Robert, fruits frais et secs, houmous.

Un château en ville, les horaires

  • 25  rue Saint James
  • 09 53 04 48 93
  • Vins au verre 3 et 4€, planche 20€, Brunch 22€
  • Mercredi au vendredi 16h à 23h
  • Samedi 11 à 24h
  • Dimanche 12h à 18h

Sud-Ouest le Mag, mars 2019

Blog ou livre ?

Peu importe le support, le plaisir d’écrire est le même. L’envie de partager ses passions, de rencontrer un public ne change pas. La différence, c’est l’objet livre. Sa matérialité donne du corps au sujet. Il s’incarne, il prend vie. J’ imagine mon guide accompagner mes lecteurs dans leur quotidien, posé sur la table du salon ou fidèle compagnon au fond d’un sac à main. C’est une vraie belle fierté.

Le Meilleur de Bordeaux, 100 restaurants.

 Au moment où sort mon guide le Meilleur de Bordeaux, je me propose de vous en présenter le making of. Voici comment j’ai construit mon guide, comment j’ai sélectionné les meilleurs restaurants de Bordeaux.

Le guide est à la vente en Librairie chez Mollat et sur le net – vous pouvez l’acheter en direct sur le site des Editions Sud-Ouest :

http://www.editions-sudouest.com/livres/meilleur-de-bordeaux/

J’ai rédigé mon texte sous forme d’interview comme si je répondais à vos questions et à vos légitimes interrogations.

 Qui suis-je ?

  • Je suis une acheteuse textile reconvertie en chroniqueuse culinaire et auteur. Bordelaise d’adoption, j’ai mes racines dans l’Ouest entre Vendée et Bretagne. J’ai trois hommes, un mari et deux fils. Voilà c’est l’essentiel.
  • En 2018, j’ai sorti un roman aux Editions Vents Salés : le Cap Ferret du Paradis à l’Enfer
  • Pour la rentrée, je signe un guide : Le meilleur de Bordeaux, 100 restaurants. Aux éditions Sud-Ouest.

Ma Devise ?

Do it better, do it with love.

Mes Passions, ce qui me rend heureuse ?

  • Vivre pleinement.
  • Mes trois hommes, ma force, ma joie de vivre, mon soutien, mes coachs.
  • Ma famille, mes copines.
  • Bordeaux, le Cap Ferret.
  • Un café en terrasse, un pic Nic entre copains.
  • Les voyages, les découvertes.
  • Et tellement d’autres choses…

Comment est venue l’idée de ce guide ?

J’étais à Düsseldorf au printemps pour trois jours et je cherchais des idées de restaurants. Dans une librairie, je suis tombé sur un guide qui m’a interpellé. Il donnait pour chaque adresse, une photo et un texte. Clair, facile précis. Je me suis dit que personne à Bordeaux n’avait fait quelque chose d’aussi simple. Je pouvais me lancer.

Combien de temps ai-je mis à l’écrire ?

Environ cinq mois. Entre mars et juillet. Je ne vous cache pas que sur la fin, il a fallu accélérer la cadence.

 Comment ai-je sélectionné 100 restaurants parmi les 1981 qui existent à Bordeaux ?

Je tiens un blog Bordeaux Cuisine and Co depuis 2014. J’y partage mes bonnes adresses, mes coups de cœur. J’ai puisé dans mes anciens posts pour écrire une première liste. Ensuite, j’ai consulté mes amis, mes copines au sujet de leurs adresses favorites. Enfin j’ai fait une recherche sur le terrain. Je me suis baladé dans Bordeaux, les sens en éveil. Si une façade m’attirait, je rentrais, j’allais à la rencontre des gens. Je questionnais. Ensuite je revenais pour tester et valider, où pas.

J’ai volontairement écarté les restaurants étoilés déjà très largement médiatisés. Un guide leur est dédié, je ne voulais pas copier. Leurs coordonnées sont aisément accessibles sur le net.

Les critères de sélection ?

J’ai travaillé avec méthode, dans le souci de la plus grande objectivité. Pour qualifier les restaurants visités, j’ai retenu les critères suivants : cuisine, décor, ambiance et prix.

J’ai été particulièrement attentive au fait maison, au respect de la saisonnalité des produits et à un approvisionnement en circuit court (hors cuisine du monde naturellement). J’ai aussi sollicité mon entourage, écouté les avis, demandé aux chefs de me recommander leurs adresses.

Le plus chouette des tasting.
A la table du chef, en cuisine avec Frédéric Lafon, restaurant l’Oiseau Bleu.

Le format, les 100 adresses ?

L’idée, c’était de faire quelque chose de facile, d’accessible et pas cher. Un livre à glisser dans la poche. Un livre qui donne des idées pour chaque moment de la journée.

Le guide est construit en 10 rubriques : Bars à vins et cocktails, Brunch, Bistros, Coffee bars et salons de thé, cuisine du monde, gastronomiques, lieux insolites et terrasses, ouverts le dimanche, pause déjeuner et végétariens.

Pour chaque rubrique, j’ai retenu 10 adresses. Je les présente en une page qui comprend une photo (de mon album personnel), un texte de commentaires et toutes les informations pratiques (horaire et tarif). Elles sont classées par ordre alphabétique.

Les tendances, l’avenir de Bordeaux culinaire

Bordeaux continue d’attirer les talents. Rien ne laisse penser que le rythme des ouvertures de restaurants va ralentir. La scène est toujours aussi dynamique. Face à cette offre qui ne cesse de s’étoffer, l’appétit des bordelais semble difficile à combler. Il est toujours aussi difficile de trouver une table le week-end dans les bonnes adresses. Pour moi, il y a encore de la place pour des chefs sincères et des concepts innovants.

Côté cuisine, la tendance est au végétal, mais pas forcement au restaurant végétarien. Demain, il sera possible de manger bon, sans viande, partout. Certains n’hésitent plus à basculer dans le véganisme. Ils bannissent tout produit issu du monde animal. Autre tendance forte, le fait maison, l’approvisionnement local. Le circuit court est à la mode. Enfin, côté voyage, après l’Asie, on part vers le Moyen-Orient. Israël avec ses fallafels, son pain pita et l’houmous est très tendance.

 

Le Meilleur de Bordeaux, Sophie Juby

Le restaurant le Davoli

On est rue des Bahutiers dans le vieux Bordeaux gourmand où les façades sont en bois peint et les murs en pierres blondes. Lumières tamisées, tables bien espacées et nappes blanches, les codes du restaurant gastronomique à la française sont respectées. Ici, tout est fait pour le confort et le respect de l’intimité des convives. Une fois installés à notre table, nous sommes invités à choisir parmi les différents menus. Le plus simple est proposé à 40€, nous préférons le menu découverte qui permet de goûter les plats de la carte en petites portions.

Le responsable de salle, Olivier Rouland nous apporte la carte des vins où toutes les régions de France sont représentées, Bordeaux à l’honneur mais aussi du Bourgogne, de l’Alsace, des vins de Loire et du Sud. En bonus, une jolie proposition de vin au verre. Nous choisissons un Sancerre blanc pour accompagner les plats à dominante fruits de mer.

Le diner commence par quelques amuses bouche et un velouté de potimarron et pickles de betterave. On enchaine avec des coquilles Saint-Jacques en raviole ouverte sur une purée de topinambour, condiment de kumquat, écume citronnelle-coco on top. L’assiette est élégante, les coquilles, la face juste grillée, l’assaisonnement délicat, un délice. On enchaine avec des huîtres de Marennes d’Oléron et fois gras pochés, pickles de radis et navet pour le croquant acidulé. Le mariage assez classique est parfaitement réussi, le foie gras poché dans un bouillon de boeuf et non grillé reste onctueux. La Marennes, plus grasse que notre Cap-Ferret donne à la préparation toute sa saveur iodée. La cuisson de quelques secondes dans son eau est parfaite. Ce plat est une merveille, l’union gourmande du meilleur du Sud-Ouest et de l’Atlantique.

Le poisson servi dans la formule en cinq plats est un pavé de bar sauvage et purée de panais. En quatre plats, on continue avec le pigeon en trois façons : cuisse confite, filet et abats en feuille de brick, râpé de truffe. J’aurais aimé le filet un peu plus cuit. Attention donc à la cuisson, peut être suggérer à la commande un vrai rosé.

Le diner s’achève en douceur avec une tartelette cacao et pamplemousse rose. L’association chocolat-agrume, fraîcheur acidulée versus onctuosité et sucre, fonctionne très bien. Merci au maître d’hôtel qui n’a pas hésité pour accepter un changement de dessert au menu.

 

En fin de service, le chef, David Grangier, vient saluer chaque table, échanger avec les convives. Nous évoquerons son parcours auprès des grands de la gastronomie : Alain Ducasse, Michel Portos et Christopher Coutanceau. Le chef de la Rochelle a durablement marqué le Bordelais, il lui doit sa cuisine centrée sur la mer et sa rencontre avec son associé au restaurant Oliver Rouland, lui aussi un ancien de chez Coutanceau. Mais David Grangier, enfant de Bordeaux rappelle qu’il doit beaucoup à Michel Portos. Très jeune chef de partie au Saint James, il a grandi sous les conseils du Maître. Avec lui, il a découvert la suprématie du produit. Il a ouvert son répertoire aux influences asiatiques, à la cuisine des épices.

Que dire de plus de cette belle adresse sinon que j’ai aimé sa cuisine tranquille, une base française solide, une technique sure boostée par une subtile touche de parfums d’Asie. On n’est pas dans l’absolu nouveauté, plus tôt dans le goût, la précision, l’authentique. Les produits de saison sont choisis avec soin par le chef qui n’hésite pas à se lever trois fois par semaine à cinq heures du matin pour faire son marché de légumes. Le poisson sauvage arrive entier en cuisine, l’équipe le prépare chaque matin. Les recettes sont bien équilibrées et parfaitement mises en valeur par des assiettes à la présentation impeccable. Je n’oublie pas le prix du menu, 52€ pour des produits de fête, coquille Saint Jacques, huîtres et foie gras, c’est presque une affaire.  Je te le recommande pour un dîner en famille ou mieux en duo. Réservation obligatoire.

Le Davoli

  • 13 rue des Bahutiers, Bordeaux
  • réservation sur le site : http://www.ledavoli.com
  • Ouvert du mardi au samedi
  • Le midi Entrée + Plat 24€
  • Le soir menu en 4 plats à 40€, 52€. A la carte environ 70€

En savoir plus sur les les meilleurs restaurants de Bordeaux, cliquez ici.