La Théorie des aubergines, roman de Leïla Bahsaïn

Aujourd’hui, je reviens sur un titre qui faisait déjà partie de ma liste de l’été https://sophiejuby.com/ete-2021-ma-liste-de-lecture. La théorie des aubergines de Leïla Bahsaïn on s’en doute ne parle pas de mathématiques mais de cuisine. Derrière ce drôle de titre se cache

Une histoire de femmes et de cuisine solidaire

Leïla Bahsan nous parle de Dija, web rédactrice au chômage que son ex employeur rappelle pour tenir la chronique au long cours d’un projet d’insertion par la cuisine. Stylo en main, l’héroïne suit la brigade du chef Achour dans son lent travail de retour au monde du travail. Ici la cuisine est prétexte à l’échange, au partage et à la reconquête de sa dignité.

J’ai aimé ce livre qui montre la cuisine sous un jour très particulier, celui du vivre ensemble.

Un livre où la cuisine permet de créer du lien social.

Les commis de cette cuisine pas ordinaire sont tous des cabossés de la vie, des exclus du monde du travail. Par petites touches, Leila Bahsan nous raconte leur parcours, leur mauvais chemin vers l’exclusion. Elle nous décrit aussi comment, au fil des jours, la brigade va se souder, se rassembler autour d’un projet commun, ici un diner en l’honneur du préfet de région. Les cassés vont retrouver courage et dignité. La cuisine va transformer leur vie.

Je n’en dévoile pas plus, je vous laisse découvrir l’histoire par vous même. Elle ne vous laissera pas indifférent.

La théorie des aubergines, de Leïla Bahsaïn. Editions Albin Michel 16,90€

Racisme ordinaire et nostalgie des origines, les autres thèmes du roman

En parallèle, Leïla Bahsan raconte le racisme ordinaire, les milles et une petites vexations subies par son héroïne, trop souvent utilisée comme l’arabisante de service face aux clients arabophone de son ancienne agence de pub. Elle évoque les difficultés de l’intégration, la nostalgie du pays perdu, le paradis de son enfance.

Le projet de la cuisine solidaire va aussi transformer sa vie. Le temps passé aux côtés du chef Achour et de son équipe va lui permettre une lente réconciliation avec ses origines marocaines. C’est un coucous, le plat

Salade de pois chiches et légumes d’été

Ma recette facile et économique pour la Banque Alimentaire de Bordeaux.

La Banque Alimentaire de Bordeaux et la Gironde se mobilise au quotidien pour lutter contre le gaspillage. Chaque jour de la semaine, ses équipes collectent, trient et distribuent les denrées écartées des rayons des grandes surfaces. 

Une autre mission de la Banque est de promouvoir le bien manger, d’apprendre aux bénéficiaires à cuisiner. A Bordeaux deux conseillères en économie sociale et familiale, Céline et Laure animent des ateliers cuisine.

En juin, Guillaume de la communication à la BABG m’a mis au défi de participer à une action nationale. Il m’a demandé de cuisiner le panier du jour. Naturellement, j’ai accepté, lutter contre le gaspillage cela me parle. C’est dans mon ADN. Je me suis donc retrouvé dans le camion itinérant de la BABG, celui des ateliers. J’ai travaille avec Céline, sa stagiaire Sophie et Guillaume. Ce fut un chouette moment .

Tout de suite, j’ai pensé à une salade de pois chiches et de légumes d’été. Je savais que dans le marché du jour, je trouverai des tomates et des courgettes. Pour le reste, je me suis adaptée, j’ai ajouté des radis rapés, un concombre et du persil haché.

Les pois chiches, je les ai cuisinés en m’inspirant de Yottam Ottolenghi, mon chef fétiche pour le cuisine soleil. A cette salade nous avons ajouté un clafoutis aux brugnons et une citronnade maison. Les convives choisis parmi les bénévoles du jour ont apprécié ce menu végétarien.

Salade de pois chiche à l’orientale

Ingrédients pour 4 personnes

  • 100 gr de pois chiches
  • 1 concombre ou une courgette crue
  • 2 grosses tomates
  • 1 poivron rouge
  • 240 gr de radis
  • persil et coriandre

Vinaigrette aux épices

  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • 2 cuillères à soupe de jus de citron
  • 1 gousse d’ail écrasée et hachée
  • 1 cuillère à café de quatre épices, 1 cuillère à café de cumin en poudre.
  • poivre, sel
La recette pas à pas

La veille, fais tremper les pois chiches avec une cuillère a café de bicarbonate de soude alimentaire.

Fais cuire 30 minutes à l’eau

Coupe tous les légumes en cubes, les poivrons en dé. Mélange dans un saladier avec la coriandre et le persil haché. réserve.

Fais chauffer une cuillère à soupe d’huile d’olive dans une sauteuse. Ajoute les épices puis les pois chiche. Remue et laisse prendre 5 minutes. Réserve

Prépare la vinaigrette, verse sur les légumes. remue bien.

On peut servir légumes et légumineuses séparés ou pas. Séparément, les restes se conservent mieux et peuvent être réarrangés dans la semaine.

Pour en faire un repas complet, j’ajoute du fromage à la salade. toujours local. Ici du fromage de chèvre.

En cuisine pour la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde

Le Refugee Food Festival, session Bordelaise du 20 au 25 juin

Voici un rapide post, un partage de mon coup de cœur pour une belle initiative citoyenne, le Refugee Food Festival. J’aime toujours quand la cuisine se montre sous son meilleur jour, généreuse et bienveillante, créatrice de liens.

 

L’histoire commence en 2013 quand après un tour du monde caméra à l’épaule à la rencontre des autres par le biais de la cuisine, Marine Mandrila et Louis Martin continuent de partager leurs expériences au travers d’un livre et de documentaires. Seconde étape en 2016, ils lancent le Refugee Food Festival, action très concrète dans l’idée de leur philosophie Connecting people through Food. L’événement invite à découvrir des cuisines savoureuses. Il permet de donner aux chefs réfugiés un moyen de s’exprimer et de nouer des contacts utiles à leur insertion professionnelle.

2017, Bordeaux rejoint le mouvement grâce à Marine Dupé qui reprend l’idée à son compte avec l’ambition de changer le regard sur les personnes réfugiées. Assistée de Sandrine Clement Rivoltella, elle monte l’édition bordelaise qui aura lieu du 20 au 25 juin. Pour cette première, Marine Dupré établit la connexion entre la Guinguette de chez Alricq, Darwin, Symbiose, le Taquin, l’alchimiste et Safia, Noria, Fatima, Nabila, Khaled, Mariam, Hussam, Amir, chefs et pâtissiers venus d’Arménie, de Syrie, d’Afghanistan, du Maroc et d’Algérie. Le temps du festival, les chefs étrangers deviennent salariés des restaurant hôtes, un premier pas dans leur parcours professionnel français. En solo ou en à quatre mains avec le chef en titre, ils vont mettre leurs spécialités au menu.

Le festival commence mardi 20 juin à la Guinguette Chez Alriq où l’on pourra déguster un couscous préparé par Safia et Noria. Le restaurant continuera de proposer sa carte habituelle, les prix sont inchangés. A titre d’exemple le couscous sera à 12€ la part. Le lendemain on remet le couvert à Darwin et la semaine continue avec un lieu différent chaque jour. Last but not least, le festival se termine par un grand pique-nique participatif dans les jardins des Vivres de l’Art, le 25 juin. Chacun est libre d’amener un plat à partager et de déguster celui de son voisin, d’étendre sa nappe sur l’herbe et de profiter de la douceur du soir autour des valeurs internationales de partage, de générosité et de convivialité de la cuisine. Pour mémoire voici un rappel des principaux de la programmation.

Les infos en ligne sur : refugeefoodfestival.com/bordeaux http://www.refugeefoodfestival.com/bordeaux-1

L’ événement émane de l’association Food Sweet Food, il est co-organisé avec le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR)

Le Jardin Pêcheur, restaurant solidaire

Ilot préservé du passé au centre d’un quartier à l’ambitieuse modernité, le Jardin Pêcheur attire d’abord par sa physionomie extérieure, une étonnante structure en bois brut. Marc Eyssatier, l’architecte du projet, a choisi de prolonger les façades de maisons anciennes par une extension rappelant une coque de bateau inversée. Il nous livre ainsi son interprétation de la guinguette telle qu’elle a pu exister sur les bords de Loire dans le passé. On ne danse pas encore au bord de la Garonne mais cette adresse nous réserve de belles surprises.

A la fois restaurant et entreprise adaptée*, cette nouvelle adresse apporte une vraie dimension humaine au quartier des bassins à flots. Pour revenir au projet, le jardin pêcheur doit à la guinguette sa filiation avec la première réalisation de Pierre Maly à Trelissac en Dordogne. Ce jeune retraité, ancien directeur d’un centre médico-social a déjà créé en 2007 un premier restaurant, lieu de vie et entreprise sociale. Il souhaitait alors prolonger son travail d’accompagnement de jeunes psychotiques par une structure capable d’offrir un emploi aux adultes handicapés.

Pour lui, toute personne même cassée ou cabossée a besoin d’une inscription sociale qui passe par un travail. Il milite avec enthousiasme pour le droit au travail généralisé. Face au handicap, il ne baisse pas les bras. Son discours est éminemment convaincant, d’autant plus qu’il parle avec une grande simplicité d’une problématique qui nous semble si complexe. Avec un public très éloigné de l’emploi capable d’assumer un poste sur un nombre limité d’heures, il ne renonce pas. Je le cite :

Quand on est face à un unijambiste. Soit on lui parle de la jambe qui lui manque et on pleure. Soit on lui parle de celle qui lui reste et on lui propose d’avancer avec.

Fort de cette formidable philosophie et de la réussite de son projet périgourdin, il a su convaincre un grand nombre d’interlocuteurs de le suivre dans cette belle aventure humaine. En premier Nicolas Michelin, l’architecte responsable de l’atelier des Bassins à Flots a complètement adhéré au projet. C’est lui qui a voulu cet emplacement unique et symbolique comme un trait d’union entre Bacalan la rouge et le Bordeaux bourgeois des Chartrons.Bordeaux Métropole, propriétaire du terrain a concédé un bail emphytéotique de 45 ans avec une clause d’exploitation en entreprise sociale et solidaire. Duval Développement porte le projet immobilier dont le jardin pêcheur est seulement locataire. Il a fourni la structure brut de béton. L’investissement pour les aménagements intérieurs et le matériel de cuisine se monte à 900 000 euros financés à hauteur de 850 000 euros par des subventions :

  • 250 000 € du FEDER, Fond Européen de Développement au titre de la politique de la ville
  • 165 000 € de la Fondation Eiffage
  • Et aussi la Caisse D’Epargne, la Fondation Bruno, l’Honneur en Action et le CCAH.
  • Au total, une quinzaine de donateurs ont participé au projet.

    Equipement ultra moderne pour une meilleure ergonomie des postes de travail

    Le matériel permet de soulager le personnel

Le restaurant ouvert depuis seulement huit jours démarre très fort. L’emplacement stratégique au pied du pont Chaban-Delmas et l’architecture identitaire du lieu attirent. Le professionnalisme de toute l’équipe et la résonnance sociale du concept finissent de gagner une clientèle de bureau qui trouve un lieu où bien manger dans un quartier encore peu équipé. A la tête du restaurant, Amandine Tribbia, une grande professionnelle, ancienne de Starbucks que la maladie a détourné momentanément d’un parcours prometteur. En cuisine, Le chef Arnaud Labodinière encadre et conseille une équipe encore en phase de rodage. Enthousiaste et pédagogue, le seul valide de l’établissement veut porter son équipe au plus haut pour proposer chaque jour un menu complet et un service à la carte le soir.

Le Chef Arnaud Labodinière et une partie de sa brigade

Ce midi, nous avons choisi la formule à 17€ avec salade, le poisson du jour et un crumble. Frais, bon et servi rapidement. Le Jardin Pêcheur semble bien parti. Il ne manque qu’un rayon de soleil pour que le restaurant valorise son gros potentiel, une terrasse avec vue. Installée au premier étage, elle dispose d’un joli aperçu sur le pont Chaban-Delmas. Les visiteurs de la cité du vin toute proche, les employés des sociétés du quartier vont adorer le spot.

Le Jardin Pêcheur- Garonne

  • 05 56 10 88 68
  • 1 quai Armand Lalande, Bordeaux
  • Ouvert tous les jours du petit déjeuner au diner.

 

* L’Entreprise Adaptée (EA) place au cœur de son projet les personnes handicapées qui ne peuvent, temporairement ou durablement, s’insérer dans l’entreprise ordinaire.

Elle est une entreprise à part entière, qui permet à des personnes reconnues travailleurs handicapés orientés par la Commission des Droits à l’Autonomie des Personnes Handicapées (CDAPH) « marché du travail » d’exercer une activité professionnelle salariée dans des conditions adaptées à leurs besoins.

Elle emploie au moins 80% de salariés handicapés dans ses effectifs de production.

Le statut du travailleur handicapé qui y est employé est celui d’un salarié de droit commun à part entière. Leur contrat de travail peut être à durée déterminée ou indéterminée. Ils perçoivent un salaire fixé compte tenu de l’emploi qu’ils occupent et de leur qualification par référence aux dispositions réglementaires ou conventionnelles applicables dans la branche d’activité, qui ne peut être inférieur au SMIC.

 

Pour aider les Entreprises Adaptées à réaliser cet objectif et compte tenu de leur spécificité, elles bénéficient de deux aides de l’Etat :

  • Une aide au poste
  • Une subvention spécifique qui compense les surcoûts liés à l’emploi de personnes handicapées à efficience réduite.

Les Entreprises Adaptées passent un contrat d’objectifs triennal (COT) avec les services de l’Etat, qui vaut agrément.

EA :

  • Mission : intégrer durablement les travailleurs handicapés dans l’emploi
  • Objectif : créer de la richesse pour créer des emplois durables et de qualité
  • Financement : Autofinancée à 80%
  • Le travailleur est un salarié, il est rémunéré à 100% du SMIC minimum

 

Châteaux et Hôtels Collection engagés aux côtés des Restaurants du Coeur

Partage, générosité et gourmandise au menu du diner de chefs organisé par la chaîne Château et Hôtels de collection. Ils sont venus à 12, chefs de la nouvelle Aquitaine, pour cuisiner ensemble, donner du bonheur et collecter des fonds au profit des restaurants du cœur. Les organisateurs et fournisseurs de cette soirée, tous bénévoles d’un soir, ont transformé l’immense hall d’exposition de Darwin en restaurant éphémère, lieu de rendez-vous de la gastronomie d’Aquitaine. Après les discours d’usage, les invités au banquet se sont régalés des bouchées préparées en direct par les chefs : tartare de Saint Jacques au céleri, Saint Jacques snackée et sa mousseline de chou-fleur, deux versions d’œuf basse température._dsc1577 _dsc1685 _dsc1631 _dsc1646_dsc1613 _dsc1633

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Chacun a ensuite gagné sa table pour déguster une pintade en deux façons et une poire Hélène. Dégustation de vin, tombola et mignardises, rien n’a manqué pour faire de ce repas une jolie fête et une belle action. 18 300 euros seront reversé directement au restaurant du cœur à l’issue de cette soirée. En Bonus 1500 €, le montant de la tombola profitera directement au restau bordelais.

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Bravo à tous les bénévoles et en particulier à Cécile Despons du Gabriel, enthousiaste organisatrice de la soirée bordelaise.

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Hugh Chalmers, Nicolas Magie et la team Monblanc, bénévoles à la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde

Belle performance et superbe élan de générosité de la part des :

  • 60 personnes en cuisine, 6 à la technique, 4 hôtesses,
  • Tout le staff de la société Monblanc dont Michel Picard, Fabien Petitpierre, Jean-Louis Afonso, les chefs, Marina Teixeira responsable communication et Cécile Ducongé directrice commerciale.
  • 11 prestigieux Châteaux Bordelais
  • 21 fournisseurs et prestataires
  • journalistes et Maître Lacombe, commissaire priseur de la vente aux enchères

partenaires

tous bénévoles et ultra motivés pour la seconde soirée de charité de la maison Monblanc au profit du fond de dotation de la BABG. Ils ont donné le meilleur pour faire de cette soirée un moment unique.

Le diner a commencé sagement dans le cadre chic et glam du Palais de la Bourse. Le chef étoilé avait préparé un menu de fête autour des incontournables de Noël : la Saint Jacques, la pintade et une traditionnelle forêt noire. Les convives attendaient du classique bien fait, ils ont découvert la table de Nicolas Magie comme au Saint James : des produits d’exception choisis avec passion, sublimés par des cuissons contemporaines et des saveurs nouvelles.

Il a joué des contrastes en proposant la pintade en deux façons : le délicat filet et son cœur de foie gras, la cuisse confite et désossée en farce d’un artichaut poivrade. L’assiette balance entre douceur et gros caractère._dsc1259

Les raisins en pickles et en fausse compote, la viande cuite à basse température apportent du sucré et du moelleux. Le Jus réduit et les subtiles notes citron poivrées du Sansho, un faux poivre venu du Japon apportent peps, puissance et exotisme à l’assiette.

La Magic Touch: poudre de Sansho on the top

La Magic Touch: poudre de Sansho on the top

Le final n’a pas déçu. Nicolas Magie s’est joué de nos souvenirs, nous livrant une interprétation très personnelle de la forêt noire. Dans la continuité de son travail sur les textures et les goûts, Il a isolé chaque élément comme sur une palette d’artiste peintre. La griotte se présente nue, en sorbet et cachée dans une gourmandise crémeuse de Guanara, la génoise devient sponge cake ou crumble, la chantilly mascarpone se cache sous des copeaux de chocolat noir. Chacun choisit son mode de dégustation. Les puristes recomposent la recette originale, les gourmands prennent le temps de savourer les bouchées une à une._dsc1416 _dsc1421 _dsc1436

Au milieu de ce repas gastronomique, la salle a marqué une pause pour une vente aux enchères dirigée par Maître Lacombe et David Fontanier, journaliste à RTL2, maître de cérémonie pour la soirée. Les 250 convives se sont bien battus pour emporter les lots offerts par les propriétés partenaires. Les jolis flacons ont tous trouvé preneur. Le troisième ligne de l’UBB, Hugh Chalmers, a fait le show pour motiver les enchérisseurs. Son Maillot s’est envolé à 2100 euros. Bravo à l’heureux gagnant, quel panache !

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Bilan de la Soirée : 40600 euros récoltés pour aider la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde dans sa lutte contre la précarité et la malnutrition. La somme permettra le financement d’un nouveau camion pour les ateliers cuisine, une activité centrée sur le Bien manger. Voir mon article de 2015 : http://lemeilleurdebordeaux.fr/atelier-cuisine-a-la-banque-alimentaire-apprendre-a-mieux-se-nourrir/

Bernard Monblanc a terminé la soirée par de chaleureux remerciements à tous les acteurs de la manifestation. La salle s’est levée pour une standing ovation et pour applaudir l’émouvant échange entre Monsieur Monblanc et son fils Morgan, son second dans la société depuis 2010._dsc1447 _dsc1459 _dsc1463_dsc1469 _dsc1473

 

Le pain de l’Amitié. Un repas chaud chaque jour et sans condition.

Témoigner, partager, offrir une tribune à la cuisine solidaire est une des raisons d’être de ce blog. Aujourd’hui, je t’emmène dans les cuisines du Pain de l’Amitié à Saint Nicolas. L’association sous sa forme actuelle existe depuis 2012 mais elle a été crée par une équipe de Saint Vincent de Paul en 1984. A l’origine, le Pain de l’amitié servait juste une soupe chaude. Aujourd’hui, son directeur Jean-Philippe Gautriaud aidé d’une équipe de 130 bénévoles travaille sur deux missions complémentaires : la distribution de repas chauds et la gestion d’une épicerie sociale.
J’aimerais mettre en lumière Didier, Maria, Lisa, Martine et tous les autres. Ils sont retraités, en reconversion, religieuse, femme au foyer ou même parfois salarié et donnent leur temps, leur énergie et leur joie de vivre pour les plus fragiles. Ils cuisinent et distribuent chaque midi, y compris le dimanche, une moyenne de 120 repas. _DSC3506

Ils sont une douzaine de bénévoles et trois services civiques à se relayer en cuisine, encadrés par le directeur salarié du restaurant Hugues Tornade. Chaque matin, il élabore un menu en fonction des denrées disponibles. Le repas reste simple mais équilibré et contient toujours un plat chaud. Pour son approvisionnement, l’association se fournit quotidiennement auprès de la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde. Du lundi au vendredi, une équipe part chaque matin à la Banque Alimentaire faire un marché de produit frais, légumes, viande ou poisson.

− Aujourd’hui, c’est brandade de morue de chez …. Bonne marque. On aura juste à faire gratiner au four.
− Et pour compléter ?
− Une soupe de chou-fleur et de la tarte aux pommes._DSC3602

− Waouh, elle est jolie votre tarte aux pommes.
− Merci, je vais même faire un caramel pour terminer.

Didier le chef, un vrai pro qui a même fait un passage chez Marc Veyrat prend plaisir à partager ses trucs et astuces. Aujourd’hui j’apprendrai même à faire un joli caramel._DSC3591_DSC3604

L’association bénéficie de l’aide logistique de la mairie de Bordeaux, de quelques subventions et s’autofinance en partie grâce à la participation de 1€/repas des convives. Elle trouve aussi du soutien auprès de clubs services tel le Rotary qui a financé l’achat du camion frigo. Les mêmes donateurs ont contribué à réinstaller l’association dans des locaux neufs en 2013.
Cette derière accueille sans conditions, de septembre à mi juillet, un public composé au 2/3 d’allocataires du RSA. Les autres sont des travailleurs pauvres ou des retraités avec de petites pensions. Environ 20% n’ont pas de domicile. Ils vivent dans la rue, en foyer ou sont parfois hébergés chez des amis. Les situations sont difficiles mais l’ambiance est bonne portée par l’accueil chaleureux de l’équipe de distribution.

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En parallèle, l’association gère une épicerie sociale ouverte du mardi au vendredi après-midi. En 2015, 280 familles ont pu se fournir auprès de cette structure à raison de trente personnes par jour d’ouverture. Les denrées y sont vendues 10% du prix public. Elles proviennent aussi de la banque Alimentaire de bordeaux. Les arrivages sont aléatoires, au gré des donateurs. L’ouverture des glaciaires est toujours une surprise._DSC3555_DSC3561_DSC3564

− Regarde Marie, du poisson, un gros poulet !
− Génial ! on va faire des heureux !

Les produits sont étiquetés avant la mise en rayon. Un tableau de conversion entre les produits et les prix pratiqués permet à chacun d’organiser son petit marché. Les bénéficiaires sont accueillis sous conditions de ressource. Une équipe d’accueil examine chaque demande en calculant le reste à vivre de la famille.

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Ce type de structure se développe bien à Bordeaux. Elle permet de servir une population dont les revenus sont juste au dessus de la limite pour bénéficier de distributions gratuites. L’épicerie sociale permet d’envisager une sortie en douceur de l’aide alimentaire et de la précarité. Elle redonne de la dignité aux plus faibles, belle invention de l’économie solidaire au service de la cohésion sociale et de la réinsertion.

Merci à Jean-Philippe, Hugues, Didier, Lisa et tous les autres pour votre générosité et votre regard bienveillant. Vous faites un super boulot au quotidien et en toute discrétion.

 

Les Gondoles ou la cuisine thérapie

Mise à jour mars 2022 : Malheureusement, les Gondoles ont du quitter les bords de Garonne. Pour le moment, le restaurant est hébergé à l’Atelier , une autre entité de l’association. Vous les retrouvez au 70 avenue Jean Jaurès à Cenon.

Au pied du pont d’Aquitaine, bien protégé derrière une façade aveugle côté rue, se trouve Les Gondoles, le restaurant d’insertion animé par l’association le PRADO.

le Prado, lormont _DSC0345Cette structure ouverte en 2002 accueille dix-huit jeunes en difficultés sociales, éducatives où psychiques ayant choisi la cuisine comme voie professionnelle. Le restaurant d’application permet à ce public fragile de se construire et d’évoluer dans un environnement sécurisant. Cette singularité n’empêche pas d’en faire une bonne table. Un éducateur technique en salle et un autre en cuisine veillent à assurer le meilleur repas possible._DSC0311 assiettes

Tu déjeunes classique, de recettes simples, présentées avec soin. N’en demande pas trop, juge avec bienveillance et tu passeras un bon moment, au calme, dans une salle lumineuse à la vue imprenable sur la Garonne et le pont d’Aquitaine. L’été en Bonus, tu profites d’une superbe terrasse sur la Garonne._DSC0338

 

Les Gondoles

  • Place Aristide Briand, 33310 Lormont
  • Dans le vieux Lormont, au pied du pont d’Aquitaine
  • Tél 05 56 72 53 90
  • Ouvert du mardi au samedi le midi de 12h à 13h30, le soir de 19h à 20h45
  • Menu : Entrée + plat + dessert à 18€ où 25€

Le Petit Grain : cuisiner ensemble et ambiance bobo récup

Le restaurant associatif place la cuisine au centre du vivre ensemble. Au Petit Grain, tu déjeunes, tu échanges, tu partages tes compétences, tu participes à la vie du quartier Saint Jean. L’adhésion obligatoire de 2 euros te fait entrer direct dans le dynamisme du projet. Tu choisis ton mode de participation. Tu peux juste consommer ou bien apporter ta contribution au fonctionnement de l’association Yakafaucon. Une seule obligation, partager la philosophie du lieu : agir dans un esprit de bienveillance. Le café ouvre du lundi au vendredi, le programme des activités est revu chaque mois. Co-cuisine, atelier écriture, théâtre ou Yoga la palette d’activité est très riche. Je n’oublie pas les soirées débats, les expositions et le groupement d’achat._DSC9431 ptigrain photo_DSC9430yakafaucon bordeaux

On y mange quoi ? Une cuisine de saison souvent végétarienne et bio à 80%, élaborée par l’animatrice cuisine, salariée de l’association. Elle est assistée de bénévoles venus participer à l’atelier co-cuisine. Le déjeuner est pris dans la salle intérieure ou en terrasse sur des tables très bobo récup. Du printemps à l’automne, tu peux profiter du charme de la place Dormoy, un espace paisible à 10 mn du marché des capucins. Cool !_DSC9409 _DSC9434

Au menu du 29 octobre, une assiette végétarienne et de saison : salade de brocoli, oignon rouge, sésame noir et vinaigre de framboise : original et croquant. Ragoût de courge butternut et pois chiche accompagné de semoule : rustique et trendy. Tu arroses le tout d’un verre de jus de pomme bio comme pressé de la veille, un délice.

L’association Yakafaucon en chiffres

  • 2008 Création de l’association
  • 2012 Ouverture du restaurant après 6 mois de travaux réalisés par les bénévoles
  • 2014 2835 adhérents, 300 bénévoles dont 100 actifs, 4 salariés

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Tajine de Boeuf à l’atelier cuisine de graines de solidarité

Malika, longtemps cuisinière à domicile pour les mariages et les fêtes traditionnelles marocaines partage ici sa recette de tajine de bœuf. Un échange de savoir-faire ludique et chaleureux à vivre lors des ateliers cuisine proposés chaque samedi par l’association Graines de Solidarité.

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Tu trouveras toutes les infos sur le planning des cours sur Facebook.

Ingrédients pour 6 personnes

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  • 1kg de viande type pot au feu : gîte, jarret ou basse côte et même tende de tranche
  • 3 pommes de terre
  • 4 carottes
  • 2 oignons rouges –un peu sucrés
  • 1 cm de racine de gingembre épluchée
  • 2 bâtons de cannelle
  • 2 gousses d’ail écrasées
  • 1/2 bouquet de coriandre
  • 2 cuillères à café de curcuma en poudre         
  • 1 cuillère à café de cumin en poudre
  • 1 étoile de badiane, quelques graines de cardamome, écorces de noix de muscade
  • 2 cuillères à soupe d’huile d’olive
  • sel, poivre

Les sides dishes :

  • 1 bol d’olive
  • Mélange de fruits secs : 300 gr de pruneaux & abricots

 

La cuisine traditionnelle utilise beaucoup de légumes de saison. Aujourd’hui nous ajoutons des petits pois. Tu peux aussi mettre des patates douces, des navets nouveaux comme dans un pot au feu.

  • Coupe la viande en morceaux. Dans une cocotte, verse l’huile d’olive, ajoute la viande et fais prendre couleur. Ajoute le gingembre, l’ail, la cannelle, les épices, le sel & le poivre.
  • Les parfums du tajine sont liés au mélange d’épices qui reste le secret de chaque cuisinière.
  • Mouille à hauteur avec de l’eau et laisse mijoter pendant 1 h 30 à feu doux.
  • Lave et épluche les légumes. Coupe-les en morceaux réguliers.
  • Dépose les morceaux de viande au fond du plat à tajine. Monte ton plat par étage et par sorte de légume.
  • Le tajine est servi dans son plat, pense à soigner ta composition dans sa forme et ses couleurs.
  • Arrose du bouillon de viande.
  • En dernier mets les légumes les plus fragiles comme les petits pois.
  • Si tu désires des légumes à cuisson courte comme les courgettes, ajoute-les en cours de cuisson.
  • Mets sur le gaz pour 1 heure ou mieux sur un braséro comme dans la cuisine traditionnelle.
  • 5 mn avant la fin de cuisson ajoute une poignée d’olive et la ½ botte de coriande hachée.
  • Le plat est cuit quand la viande se détache aux doigts.

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  • Cuisson des fruits secs.
  • Fais cuire environ 15mn en remuant régulièrement avec sucre, cannelle, vanille + eau du bouillon de viande

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