Diner gastronomique au restaurant Côté Rue

Invitée par le Chef à découvrir la carte du moment, je reviens avec plaisir chez Côté Rue, une des meilleures adresses du bordeaux gastronomique. Le Chef, Rudy Ballin dont tu trouveras l’interview sur le blog étonne de maturité et de précision. Il nous livre son interprétation de la cuisine française apprise aux cotés des plus grands. Son parcours hors norme l’a conduit de palace en restaurant trois étoiles, des cuisines du Bristol à celles de la maison Pic. Chef-propriétaire depuis 2015, il ambitionne de garder le juste équilibre entre le classique et le moderne. Exigeant sur l’esthétique, il ne lâche rien sur le goût afin de faire de notre dégustation une succession d’émotions gastronomiques.

A la première visite, les lieux interrogent. Les hauts plafonds moulurés du XVIII, les colonnes de stuc, les parquets en chevrons et les miroirs monumentaux témoignent d’un passé glorieux qu’il nous tarde de connaître. Ni salle de danse, ni hall d’exposition, nous sommes au rez-de-chaussée d’un ancien hôtel qui abritait un cercle de jeu, inhabituel et excitant. On s’amuse à imaginer les fins de soirées de liesse. On fantasme sur la proximité des chambres qui donnait aux heureux gagnants l’opportunité de fêter leur chance en belle compagnie.

Installés à notre table, nous ne jouerons pas aux cartes mais vivrons le dîner comme au théâtre. La cuisine en mode show-cooking permet de ne rien manquer du spectacle qui se joue habituellement en coulisse. Rudy Ballin et son second Pierre-Damien Peurien cuisinent à quatre mains en totale complicité. Pas un bruit de voix ne vient troubler le repas, le duo fonctionne en parfaite harmonie.

En salle, officie Simon Reyna assisté de son épouse Lauriane Brun pour la sommellerie, deux anciens de chez Jean Sulpice à Val Thorens. Simon, tout en sourire et courtoisie prévient nos demandes, répond aux interrogations sur la cuisine du chef. Lauriane prend le relais pour les boissons. Sa sélection de vins au verre accompagne et sublime la cuisine de Rudy Ballin.

Suivant la tendance du moment, le restaurant propose un seul menu décliné en cinq plats précédés d’amuse-bouche et accompagnés de quelques mignardises.

Nous prenons connaissance du programme du jour autour d’une coupe de Champagne de la maison Trudon et d’une pana cotta d’aneth, pamplemousse rose, graines de sarrasin et œufs de poisson volant on the top. Suavité de la crème, croquant de la graine et note acidulée de l’agrume, voilà une belle proposition pour réveiller nos papilles.

Nous continuons par une surprise du chef. Merci Rudy pour cet exquis tartare de Saint Jacques, sésame et caviar d’Aquitaine. Quel heureux mélange, la Saint Jacques douce, gourmande s’allie avec volupté à la fraîcheur iodée du caviar, le tout boosté par le poivre de Timut appelé aussi poivre pamplemousse. L’assiette contient toute entière la signature du chef : raffinement de la présentation, omniprésence des fleurs comestibles et saveurs inattendues. J’adore !

Pour suivre, l’œuf bio cuit à basse température sur son crémeux châtaigne et parmesan. La poitrine de cochon, croquante presque réduite en poudre on the top apporte la note salée-fumée qui twiste l’onctuosité du plat. L’ensemble se marrie parfaitement avec le Pouilly Loché du Domaine Tripoz, élégant Chardonnay élevé en biodynamie. Amateurs de Bourgogne blanc nous apprécions ce Macon vif et minéral à la robe claire et au nez de fleurs blanches.

Nous revenons à la mer avec une noix de Saint Jacques panée à la poudre de livèche servi entière avec son sabayon au safran, betterave et baies acidulées de cranberries en side. Pour accompagner un Saint Pourçain, jeune appellation de la Loire à majorité de Chardonnay. L’intrépide du Domaine des Berioles porte son nom avec panache, vin sur la fraîcheur et la minéralité.

Filet de daurade sur la peau, émulsion café note de mandarine.

Caille fumée et parfumée à l’huile de combawa. Elle copine avec des navets salsifis glacés et se marrie avec audace au feuille de limon cress, un herbe de la famille du basilic au parfum de citron vert. La volaille appelle un rouge léger comme le Château Reine Blanche, un Saint Emilion à dominante Merlot. Belle robe griotte.

Une transition avant le dessert une mousse de brie à la truffe et pomme rôtie servie tiède et un sorbet avocat pomme granny.

Le final sera à la hauteur du menu, déclinaison autour de la passion, de l’ananas et du curcuma. Une assiette tout en délicatesse mousse de chocolat blanc, bille de fruit passion sur une feuillantine de chocolat, glace ananas-curcuma et son verre de Banyuls domaine du Traginer. Petit plaisir des becs sucrés, assemblage de grenache blanc et de Muscat petits grains, explosion de fleurs et teneur en sucre maîtrisée.

La soirée s’achève en douceur. Il est déjà tard, le temps a filé dans cet endroit intimiste ou personne ne te presse pour libérer la table. Le chef ne fait qu’un seul service. L’équipe se détend, les convives sont heureux.

Nous avons passé une merveilleuse soirée pleine de surprises et de découvertes entourées d’une équipe désormais au complet. Le restaurant a trouvé son équilibre, le chef devrait être rassuré. Mais en jeune homme ambitieux et pressé, il prépare activement l’avenir. En juin Côté Rue changera totalement de visage, la cuisine descendra au sous-sol. J’ai hâte de découvrir le nouveau visage du restaurant.

Côté Rue

  • 05 56 49 06 49
  • Menu 31 € le midi et 56 €le soir
  • Du mardi au vendredi et samedi soir
  • 14, rue Paul Louis Lande, Bordeaux
  • Adresse proche du musée d’Aquitaine

Petite rue étroite, prévoir un stationnement en parking

 

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Racines, un des gastro préférés des Food lovers Bordelais

Deux ans après son ouverture remarquée, le chef Daniel Gallacher continue de nous régaler avec son menu à prix doux et ses produits de saison. Il pratique la gastronomie des produits simples, sans chichi ni manière. Le soir tu dines pour 29€, une vraie affaire avec amuse-bouche + entrée + Plat de viande ou poisson + Pré-dessert et dessert. La formule plaît, le restaurant est toujours complet malgré une adresse à l’écart du Bordeaux gourmand. N’oublie pas de réserver via Facebook.

Décor contemporain

Chez lui pas de coquilles Saint Jacques ni de foie gras mais des produits simples qui lui permettent de construire un menu à prix accessible. Tu découvres la richesse des légumes racines avec une déclinaison de betterave et l’étendue du potager de l’hiver avec sa poêlée de légumes oubliés. Les présentations sont nettes, Les jus réduits délicieux, les cuissons très justes. Le dessert ne déçoit pas, créatif, savoureux et joliment présenté.

Pour en savoir plus sur le chef, je te renvoie à mon premier article de l’hiver 2015

http://lemeilleurdebordeaux.fr/racines-le-gastro-de-poche-de-daniel-gallacher/

Daniel Gallacher et son second.
Merci Chef .

 

Racines

  • Quartier Mériadeck
  • 59 rue Georges Bonnac
  • 05 56 98 43 08
  • ouvert

 

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Une Cuisine en Ville, le discret restaurant gastronomique de Philippe Lagraula

On glisserait facilement sans la voir devant la façade d’une Cuisine en Ville. Le restaurant dispose d’une architecture singulière qui place la salle en retrait de la rue du Palais Gallien, au débouché d’un couloir. Heureusement Philippe Lagraula est arrivé de Dax en 2012 précédé de sa réputation de jeune chef étoilé. Sa cuisine contemporaine, sa technique très sûre acquise chez les plus grands et ses prix maîtrisés lui ont permis de marquer dès ses débuts. Il est entré direct dans le top de notre eat-list. Depuis, l’incessante installation de nouveaux chefs talentueux nous a fait parfois oublier l’adresse. C’est dommage ! Sa formule du midi à 19€ reste une vraie bonne affaire. Le choix est là : 2 entrées, 3 plats et 2 desserts. Les présentations sont soignées, contemporaines et nettes. Le marché de saison, la cuisine élégante et savoureuse.

Ravioles de tomates au pesto, Une Cuisine en Ville

Ravioles de tomates au pesto, Une Cuisine en Ville

Marbré de canard des landes, Une cuisine en Ville

Marbré de canard des landes, Une cuisine en Ville

Paupiette de aux herbes, une Cuisine en Ville

Paupiette de porc aux herbes, une Cuisine en Ville

Figues pochées au vin

Figues pochées au vin

La carte des vins bien balancée entre une majorité de Bordeaux et une bonne ouverture sur les bourgognes et les vins du monde. Tu retrouves ce choix dans les six vins au verre, une occasion de tester des vins peu connus. Le jour de notre visite, étaient proposés en rouge un côte de Bourg, un Languedoc et un Maipo Valley du Chili. Sympa ! Tu déjeunes au calme dans un décor contemporain tout en sobriété : tables de bois blond, vaisselle en grès et chaises en cuir noir. Une tapisserie en noir et blanc impriméeb d’une batterie de cuisine apporte une touche originale et un soupçon de fantaisie. Tu peux même profiter d’un petit patio, une des plus petite terrasse de Bordeaux. L’ensemble dégage de good vibes, Deux jeunes filles professionnelles et efficaces assurent le service. On est bien, tranquille !

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le patio, Une Cuisine en Ville

le patio, Une Cuisine en Ville

Une Cuisine en Ville

  • 77 rue du Palais Gallien
    05 56 44 70 93
    du mardi au samedi
    menu midi 19 € , le soir 45 et 60 €

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Déjeuner à La table A Cantina pour un quick break cosy-gastro Corse

Derrière sa façade de bois noir, la table A Cantina cache une adresse chaleureuse et gourmande. Pour une pause comme en terrasse, je te recommande les tables au premier étage côté fenêtre. Tu déjeunes comme sur un balcon. 14 € un plat, 18 € les deux, servi en une heure, c’est le prix demandé pour une pause au calme. Cool !

Au premier l’ambiance glam-kitsch de l’entrée, le décor Napoléon III, noir et doré cède la place à un espace cosy et élégant au cœur du Bordeaux des affaires. Parfait pour un déjeuner de travail.

La table A Cantina, l'étage

La table A Cantina, l’étage

Le salon privé

Le salon privé

Si tu viens entre copines, c’est bien aussi. L’accueil chaleureux de Pierre et Manon te met à l’aise d’entrée. Avec eux tu vas partir à la découverte de la vraie cuisine Corse. Je n’oublie pas le vin. La table dispose d’une superbe carte dédiée aux vins corses. Là-bas, tout est différent les sols, les climats et les cépages. J’ai testé un Clos Venturi cuvée 1769, 100% vermentinu. Très bien pour les amateurs de vins blancs secs et minéral.

Ici, tu es chez Julien Pandolfi, le patron du restaurant Corse du quartier Saint Pierre A Cantina. Les foodistas le connaissent depuis 2011, les autres l’ont découvert aux Epicuriales. Julien Pandolfi a fait le buzz avec son veau à la broche. Sur le Stand A Cantina, Paul-André Santini, éleveur à Lucciana en Corse, veillait à la cuisson d’un des 16 veaux rôtis durant la manifestation. On a tous partagé une des longues tables d’hôtes autour d’une savoureuse assiette de veau parfumé aux herbes du maquis. Une vraie bonne idée au milieu d’une offre rosé-tapas.

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Julien Pandolfi et un ami

Julien Pandolfi et un ami

assiette corse

assiette corse

Veau à la broche

Veau à la broche

Le veau à la broche, c’était une des initiatives du jeune restaurateur pour partager sa passion pour son île, la qualité des producteurs locaux et l’étendue de sa gamme de vins. A la Table, tu continues l’aventure dans un cadre cosy imaginé par la décoratrice Camille Herman. Le soir, tu apprécieras l’intimité des lieux, la salle privée et l’éclairage tamisé. Le midi, tu seras surpris par la qualité de la formule du jour. Le chef Jean Chalut Natal a repris les commandes de la cuisine depuis quelques mois. Il a pour mission de continuer l’offre gastronomique le soir mais de proposer une cuisine accessible le midi. Le chef n’hésite pas à ouvrir sur des plats fraîcheurs comme le gaspacho ou le Carpaccio de lotte de Bretagne et bouillon de crustacés servi tiède. Un vrai bonheur, léger et délicat. Tu es raisonnable ? Reste en là. Tu veux la jouer gourmand ? Choisis dans la formule des plats plus robustes comme l’assiette de charcuterie corse ou les travers de porcs confits à l’hydromel, c’est permis. Termine par le tiramisu aux noisettes une tuerie !

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Tu veux tester ? La Table A Cantina c’est :

  • 19 Rue Mably  Bordeaux, derrière le marché des Grands Hommes
  • Ouvert du mardi au samedi midi et soir.
  • 05 56 81 54 86

 

 

 

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Le New Soléna déjà bien installé dans la gastrosphère Bordelaise

La cuisine du nouveau Solena ? Les critiques adorent. Depuis son arrivé en avril, Victor Ostronzec reçoit les éloges de toute la presse gastronomique. Je les cite : Soléna, la dernière pépite bordelaise. Stéphane Durand-Souffland pour le Figaro. À Bordeaux, le talentueux chef du Solena, 33 ans, vous emmène pour un savoureux voyage dans les étoiles au gré d’assiettes fraîches et inventives. selon Thibaut Danancher, Le Point.

Une telle effervescence met ma curiosité en éveil, il me fallait tester sans attendre. Pas d’effet de surprise à l’arrivée. Le Solena a gardé son ambiance de pierre nature soulignée de rouge. Rien ne semble avoir changé depuis l’arrivée du second du Gabriel. Dommage, ce léger décalage avec la qualité de la table. Heureusement l’accueil du responsable de salle et le sourire de son équipière dissipent la légère déception.

On se recentre vite sur l’essentiel : l’assiette. On dine au menu ou à la carte selon l’humeur. Ce soir là, pas envie de surprises, trop contente de profiter des dernières asperges, c’est moi qui choisis ! L’offre extra slim (trois entrées, quatre plats et deux desserts) n’étonne plus, c’est un gage de fraîcheur,  classique des bonnes adresses. Asperges, poisson et fraises, c’est la saison. On complète la commande d’un Pessac-Léognan blanc et c’est parti pour deux heures de gastronomie sans chichi.

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Tu patientes en dégustant des huiles nature où parfumée à l’orange pressée, sympa ! Un mulet noir, estragon, crémeux citron, aneth et feuille d’oxalis en guise d’amuse bouche donne le ton . Cuisine précise, élégante et parfumée.

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On enchaîne avec les choses sérieuses. Les entrées arrivent, waouh ! Superbe ! Jolie présentation ! Les asperges en vert et blanc et leur royale de moelle ne dépareilleraient pas sur la table d’un étoilé. La déclinaison d’artichauts, royale, cœur et chips mariée au rouget non plus. Normal, le chef a fait ses classes à la Côte Saint Jacques à Joigny avant de seconder François Adamski au Gabriel.

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Pour le plat, Victor Ostronzec se calme, l’assiette s’épure. Au final, la fraise se montre sous un jour nouveau en compagnie d’un baba revisité.

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L’ensemble dégage une vraie personnalité, une technique très sûre et un grand respect du produit. Stéphane Durand-Souffland avait complètement raison, le New Soléna, une pépite Bordelaise entre directement au top dix de nos food adress.

 

IMG_1678Le Soléna

  • 05 57 53 28 06
  • 5 rue Chauffour, proche de la piscine Judaïque
  • Ouvert Midi et soir du mercredi au Samedi + dimanche midi
  • Menus à partir de 39€, le midi 24€

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la Maison du Douanier, un restaurant avec vue sur la Garonne

La Maison du Douanier,  c’est un super spot pour chiller en terrasse et  regarder les bateaux passer sur la Garonne, prendre le temps d’un apéro au soleil et savourer une belle cuisine de saison. _DSC5150

Jean-Luc Beaufils, Romain Kervadec et Vincent Moreau ont fait le pari de nous attirer dans le Médoc à la Maison du Douanier. Les trois associés ont repris l’auberge en décembre. Ils ont bossé comme des fous pour transformer la belle endormie en restaurant up to date. Tout a changé : la décoration du restaurant, le parc et surtout la cuisine.

J’aime beaucoup le spot, une vieille maison en brique prolongée d’une salle à manger totalement vitrée, une fenêtre sur la Garonne, juste à côté du port de Saint Christoly en Médoc.

 

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J’imagine très bien la journée très Médoc : une visite de château, un tour à Soulac-sur-Mer, l’adorable station de la pointe et pour bien terminer une halte gourmande à l’Auberge du Douanier. Question gourmandise, on est bien. Le chef n’a rien oublié de ses origines normandes ni de sa formation chez les meilleurs (le Doyen, Hélène Darroze, le Ritz). Il propose une cuisine de saison à base de produits simples pour le premier menu et plus recherchés dans le menu à 55€._DSC1231

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Poitrine de cochon Capelin

Tu retrouves l’esprit de son précédent restaurant de Bordeaux. Le menu du jour ressemble à celui de l’Air de Famille, même construction : deux entrées, deux plats et deux desserts au choix. Jean-Luc Beaufils a ses classiques comme la terrine de campagne, la poitrine de cochon Capelin et le merlu de ligne._DSC5142

Le chef utilise toujours beaucoup de légumes racines pour accompagner ses plats. Ce qui change vraiment, c’est la présentation. A la maison du Douanier, les assiettes flirtent avec la haute gastronomie, plus arty que bistro.La dégustation ne déçoit pas. Je te recommande Le bar mariné vierge de mangue et gingembre pour les accords salés-sucrés, la fraîcheur du poisson cru et le velouté d’asperges tellement crémeux, à lécher l’assiette tellement c’est bon.

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J’oublie un peu le vin. La carte est courte, très courte, uniquement du Bordeaux. On a déjeuné avec le vin des voisins, le Clos Manou. C’est bien fait, belle amplitude en bouche et de la fraîcheur.

Il faut laisser le temps à l’équipe de se mettre en place. La terrasse extérieure ouvre en juin, on reviendra pour un diner avec vue.

 

La Maison du Douanier

  • 2 route de By
  • Saint Christoly-Médoc
  • Tel : +33 (0)5 56 41 35 25

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Restaurant Côté Rue, décor contemporain, cuisine élégante et punchy

Partager une adresse, une deuxième fois en moins de deux mois ? Et pourquoi pas ?

Pour se faire pardonner les à très vite écrits à la hâte et jamais honorés ? Non, juste pour le plaisir. Imagine retourner voir un film déjà visionné. La seconde fois, tu contrôle tes émotions. Tu connais déjà la fin, tu peux t’imprégner des dialogues, des images, découvrir les seconds rôles et mieux rentrer dans l’histoire. En cuisine, c’est tout pareil. Si l’adresse dégage une forte personnalité, une seule visite ne suffit pas pour en saisir toute la richesse. En tout cas moi, je ne peux pas.

La première fois, du restaurant Côté rue je disais : décor cosy-trendy et cuisine gastro contemporaine Une salle à manger lumineuse où aucune cloison n’arrête le regard, une décoration sobre et chic, de beaux volumes, un jeune chef formé chez les plus grands (le Royal Monceau côté Carpaccio, Pic à Valence et à la Dame de Pic parisienne), une cuisine délicate et créative, Côté Rue pourrait bousculer la hiérarchie des restaurants Bordelais. J’aime beaucoup !

Toi aussi, tu aimeras l’atmosphère cosy-trendy, le plancher ancien à chevrons, les tables en bois brut, les plafonds immaculés aux moulures classiques dignes d’un bel hôtel particulier bordelais, les tables bien espacées, la vaisselle en grès brut couleur sable et céladon et le souci du détail. Et dans l’assiette ? A chaque semaine son menu, proposition unique à 45 euros le soir. Cuisine contemporaine et présentation stylée. Quelques prises de risque aussi._DSC3827 _DSC3847

 

Je fais un copié-collé. En deux mois, rien n’a changé. J’ai juste envie de compléter mon article à propos de :

  • La cooking team déjà. Car il s’agit bien d’une équipe. En cuisine le chef Rudy Ballin et son second Pierre-Damien Peurien forment un duo efficace, serein. En salle un troisième homme, oups je ne connais pas son nom ! Qu’il me pardonne ! Nous avons apprécié ses présentations de la cuisine du chef, ses réponses courtoises, son service présent sans excès._DSC3833
  • Le spectacle ensuite. J’avais oublié de te parler de la cuisine ouverte. Un très joli comptoir derrière lequel les cuisiniers évoluent en silence. Entre deux plats, tu peux prendre le temps d’observer les gestes, le dressage des assiettes. Sympa._DSC3865
  • La cuisine enfin. Parfaite réponse aux attentes du nouveau gastronome. Prise de risque, accords inattendus, épices trendy, herbes et condiments rares, parfums oubliés. Rudy Ballin joue tous les possibles de la cuisine contemporaine. Le café s’invite dans une mousse de betterave servie en amuse bouche. La carotte se parfume au jasmin et au citron bergamote_DSC3852 _DSC3856

Son approche reste nuancée, subtile même s’il ne résiste pas à la tentation de bousculer nos papilles. Il peut glisser dans son menu une note plus marquée, à la limite de l’équilibre. Comme sa volaille caressée par la fleur d’oranger mais accompagnée d’épinards fumés au goût corsé. Saveur étonnante.

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On termine en douceur, la légère amertume de la fève tonka en note finale.

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J’ai adoré, tu aimeras certainement. Note l’adresse sur ta eatlist. A tester absolument en 2016.

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  • 05 56 49 06 49
  • Menu 25 € le midi et 45 €le soir
    Du mardi au vendredi et samedi soir
    14, rue Paul Louis Lande, Bordeaux
    Adresse proche du musée d’Aquitaine
    Petite rue étroite, prévoir un stationnement en parking

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Garopapilles étoilé par les Bordelais

Le Figaro écrit dans son spécial aquitaine. Si Les bordelais votaient, Garopapilles serait déjà étoilé. Pas Faux !

Depuis son ouverture en 2014, le restaurant de Tanguy Laviale et Gaël Morand continue à faire course en tête dans le top ten des meilleures adresses de Bordeaux. On aime le décor bois brut et métal noir, moderne et sobre à la fois. Le parquet, plancher de wagon de chemin de fer dans une première vie apporte de la matière, du vécu à cette jeune adresse. On apprécie les jolis volumes, la salle lumineuse. On aime la carte des vins et les conseils de Gaël Morand, un vrai passionné. On peut en profiter pour repartir avec une bouteille achetée dans l’espace cave.garopapilles Bordeaux_DSC2603 _DSC2605 (1)

_DSC2589 _DSC2595J’adore la cuisine délicate et précise de Tanguy Laviale superbement mise en valeur par une vaisselle de grès brut. Mardi, j’ai dégusté une poêlée de pétoncles noires, gnocchi, champignons shimeji et écume de coquillages. Visuellement, la pétoncle en noir apporte une note nouvelle pour une assiette de coquillage. En bouche, c’est superbe : une bouffée iodée comme une balade à Belle île. Un plaisir prolongé par le jeu des textures et des saveurs bonus : de la pomme granny pour l’acidulé, des noisettes hachées et torréfiées pour le goût de grillé. Le chef signe là une belle recette cachée sous une apparente simplicité. La suite du menu unique reste dans cet esprit créatif et savoureux. En plat un cochon fermier noir de Cambes, ravioles de chèvre, choux de Bruxelles et émulsion de pignon de pin. Pour terminer, une banane flambée, glace mascarpone, granité citron vert, crumble, gelée de banane verte et meringue citron. Oui c’est assez complexe. Chez Garopapilles, on soigne les détails. Même le pain est maison, de délicieuses fougasses aux herbes accompagnent le repas._DSC9497 garopapilles Bordeaux _DSC9513 restaurant Garopapilles Bordeaux

Tout serait parfait, enfin presque. Je ne sais pas ce que tu en penses mais moi je déteste son parti pris d’ouvrir si peu (du mardi au vendredi midi et uniquement les jeudi et vendredi au diner). Un truc à te rendre malade de frustration. Impossible de satisfaire une envie irrépressible de diner chez Garopapilles le samedi soir. Tu dois patienter jusqu’au jeudi suivant et puis tu dois réserver aussi. Le restaurant est toujours complet. Grrrrr !

  • Adresse : 62 Rue Abbé de l’Épée, 33000 Bordeaux
  • Tout près de la place Gambetta
    Téléphone :09 72 45 55 36
  • ouvert du mardi au vendredi  le midi
  • jeudi et vendredi soir

La cuisine du Quatrième Mur : c’est nickel, c’est parfait !

Les fans de Cauchemar en cuisine ne seront pas surpris, Philippe Etchebest aime les espaces ultrapropres et bien organisés. Il a fait des sous-sols de sa brasserie gourmande un modèle comme un exemple à suivre pour les candidats de la télé-réalité. L’espace est divisé en trois, le chaud, le garde-manger pour les entrées froides et la pâtisserie, classique pour une cuisine gastronomique. Les coulisses du quatrième mur ressemblent à celles d’un bel étoilé._DSC2467 _DSC9459

Chaque soir se joue un opéra en deux actes, les clients du premier service prennent place vers 19h30. Le spectacle commence dès que le terminal informatique de la cuisine crache les premières commandes.

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Deux solistes au passe appellent les plats et aussitôt les chefs de parties exécutent les ordres. Les acteurs travaillent non stop, ils s’adaptent au rythme des tables, speed pour les pressés plus cool pour les amoureux et gastronomes qui prennent le temps de savourer. Un léger entracte vers 21H permet à l’équipe de reprendre son souffle et le spectacle reprend avec le second service. Chaque acteur connaît et assure son rôle à la perfection avec rigueur et rapidité. La vitesse d’exécution, la précision des gestes tant de fois répétés restent certainement les éléments les plus impressionnants d’une cuisine de grands professionnels. Le soir de mon shooting, Philippe Etchebest était absent mais son bras droit, Frédéric Bernou gérait l’équipe, calme mais ferme. Il contrôlait le passe avec Stephen Mazoyer
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Frédéric Bernou travaille avec Philippe Etchebest depuis 20 ans. En l’absence du patron, c’est lui qui tient la brigade au plus près de la cuisine du chef. Les recettes sont suivies au millimètre, les cuissons, le dressage, les finitions, tout est nickel, tout doit être parfait. Le chef sait rappeler toute assiette à laquelle il manquerait un ingrédient, il ne tolère aucun écart par rapport à la recette témoin.

Le restaurant ne propose que des menus, le soir, pour 48 euros : trois entrées, trois plats et trois desserts au choix ; Le midi 32 euros et à chaque fois deux propositions. Les produits sont frais, essentiellement de saison et de région. Les recettes partagées entre du classique boosté de nouvelles saveurs et des idées plus novatrices. Même dichotomie dans la présentation, tu trouves souvent pour le plat une cocotte et une seconde proposition plus contemporaine, plus prêt-à-photographier

_DSC9436_DSC9409 _DSC9412 _DSC9418_DSC9417 (1)_DSC9475
_DSC9483 (1)L’ensemble crée un bel équilibre entre tradition et modernité, de quoi satisfaire une clientèle très large.
Encore une belle spécificité du Quatrième Mur, l’ultra médiatisation du chef attire à la fois les foodistas à la recherche de nouvelles adresses et un public populaire. Celui là vient attiré par le gros caractère du chef, son franc parlé et sa simplicité et surtout le bonheur de goûter une cuisine gastronomique dans un cadre prestigieux. Leur attente culinaire n’est pas déçue, les assiettes sont généreuses, savoureuses et agréables à l’œil. Une seule pointe d’amertume en fin de soirée, celle liée à l’absence du chef. Les selfies aux côtés de l’ultra-médiatique M.O.F c’était le premier jour.


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Le Quatrième Mur pratique

  •  2 place de la comédie. Hyper centre de bordeaux.
  • Au pied du Grand Théâtre
  • ouvert midi et soir, tous les jours
  • Menu 32€ le midi, 48€ le soir
  • réservation au 05 56 02 49 70

 

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Le Quatrième Mur toujours dans le Mouv

Trendy, toujours populaire, le Quatrième Mur affiche complet midi et soir deux mois après son ouverture. Good news, tu peux enfin réserver : midi ou 12h45, deux possibilités pour le déjeuner. Fini l’heure à piétiner devant la porte.bordeaux grand Théatre

Nouveau aussi l’absence du chef en salle. Philippe Etchebest, le chef aux 500 000 amis, est entré dans une zone de mystère, protégé par la discrétion de son équipe. Son emploi du temps semble aussi chargé mais plus mystérieux que celui de Barak Obama.

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Le poireau vinaigrette revisité. sablé au parmesan et poireaux confits, friture d’oignons, vinaigrette façon ravigotte

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L’oeuf, un incontournable du Quatrième Mur. Ici en brouillade onctueuse boostée au chorizo

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Filet de truite des Pyrénées, choux croquants et bouillon au agrumes

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Souris d’agneau et ses légumes comme un Tajine

Le reste n’a pas changé, les prix affutés (32 € le midi), le service agréable, une vraie bonne affaire pour gouter une cuisine de saison presque gastronomique. La proposition du midi, très courte, deux entrées, deux plats, deux desserts permet de servir des assiettes parfaitement travaillées. Simplicité n’exclut pas qualité, la cuisine est savoureuse, de saison et de région, bien balancée entre tradition et innovation. Ainsi la souris d’agneau en cocotte, tellement fondante, tu la mangerais facilement à la cuillère et son jus légèrement sirupeux, du velours. Ne zappe pas les desserts dignes des plus belles tables ! Deux propositions au menu toujours une idée autour du chocolat et la seconde axée sur le fruit. _DSC7836 (1)

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Dessert mousse et ganache chocolat ou Chou passion

Le quatrième Mur BordeauxLe plus surprenant, c’est l’ambiance, les convives sont tellement heureux d’accéder à la table du chef le plus populaire du PAF. Chose assez unique on se parle de table à table, on échange des sourires complices. Les smartphones sont dégainés, assiettes très prêt-à-photographier et selfies à volonté au menu de tous les jours.

Info pratiques:

_DSC7816adresse : 2 place de la comédie. Hyper centre de bordeaux. Au pied du Grand Théâtre
ouvert midi et soir, tous les jours
Menu 32€ le midi, 48€ le soir
réservation au 05 56 02 49 70