La Battle : Stéphane Carrade vs Vivien Durand, un show just for fun à la foire de Bordeaux.

Ambiance décontractée sur l’îlot gourmand, espace dédié aux animations culinaires. Déchargés de la pression du service et du stress qui règne dans leur cuisine, les chefs deviennent joueurs. Lors de la nocturne du 13 mai, entre Stéphane Carrade, le Grand Hôtel à Bordeaux et Vivien Durand, le Prince Noir à Lormont c’est la fight ! Les sourires de winners et les piques verbales fusent pour le plus grand bonheur du public ravi de voir les chefs jouer à l’extérieur.

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En bonus, plein de petites astuces et de trucs de pro, comme un cours de cuisine en live. J’ai noté une belle cuisson à l’anglaise des asperges ou petit pois. Refroidis les légumes dans l’eau glacée juste après les avoir égoutté.

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La cuisson rosée pour le secreto, une idée partagée par les deux chefs et rendue possible par les progrès en hygiène de la filière porcine qui permettent aujourd’hui de s’affranchir des contraintes d’une cuisson très longue.

Un grand moment : Stéphane Carrade sort sa Botte secrète à la un-dos-tres, une poche de pimiento pour le goût, du caviar pour lier son tartare d’huître et enfin il ne sale pas son plat car la perle noire apportera iode et sel ! Là, le chef Vivien il est assis. Trop drôle!

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Je n’oublie pas les interventions de chef Jésus, chroniqueur culinaire pour France Bleu Gironde et créateur du concept de Cuis’in les ateliers. Présent en back up, il commente, arbitre et relance la bagarre. Il parle à merveille du produit lui qui a sélectionné avec soin les ingrédients du panier imposé. On y trouvait des légumes de saison, asperges vertes, petits pois et pomme de terre de l’île de Ré, des huîtres, une pièce de secreto, morceau très tendre de porc ibérique et en produit star le caviar Sturia.

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Chef Jesus reçoit Christophe Girardot à Cuis’in les ateliers

Chef Jesus excelle dans la mise en valeur des talents. On l’entend sur France Bleu Gironde chaque matin pour le Grand Miam à 10h30. On l’a vu animer la première édition de Bordeaux So Good. On le connaît moins pour ses cours de cuisine. Pourtant il a su donner un ton très personnel à l’exercice. A Cuis’in les ateliers, le client devient invité. Jésus le reçoit comme dans une cuisine à la fois très pro et familiale. Il organise la soirée avec la touche d’humanité qui lui appartient, lui le chef très engagé dans l’action humanitaire et le bénévolat. Toutes les info sont sur le site www.cuisin-lesateliers.com

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En 2015, il apporte une note VIP à ses ateliers en invitant un chef renommé pour un cours à quatre mains. Le premier intervenant est Christophe Girardot, le chef de la Guerinère à Gujan-Mestras venu le 16 avril.

Chef Jesus, Christophe Girardot

Imagine le combo de talent, de truculence et de facétie. De belles photos en perspective. Sauf que les chefs ont dit : no photos, no phones. Juste quelques happy few, de bons produits et des chefs très dispo pour un partage de savoir-faire. Christophe Girardot avait prévu dix plats avec des ingrédients de rêve : un superbe turbot sauvage de 4 Kg, des langoustines taille XXl, des oursins français à la subtile saveur iodée et de magnifiques huîtres, de quoi entreprendre un vrai marathon culinaire.

Je n’ai pu rester, Grrr trop le seum !!!

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Homard rôti, salpicon cru de topinambour, lard de Colonatta & citron caviar

Une recette de Tanguy Laviale, restaurant Garopapilles Bordeaux

Alliance entre la chair moelleuse et délicate du homard, le croquant du topinambour & le goût acidulé du citron caviar. Le lard de Colonnata, un italien venu en guest star, un hit aliment aux parfums d’épices obtenu après six mois de maturation en coffre de marbre

Pour 2 personnes_DSC3379

Salpicon

2 gros topinambours

1/2 citron caviar

20 gr de lard de Colonnata, ou un lard paysan blanc

  • Epluche le topinambour, coupe en brunoise
  • Ajoute le citron caviar
  • Fais revenir jusqu’à transparence le lard découpé en mini-dés
  • Mélange avec la préparation

Le Homard, 800 gr environ

  • Plonge le homard 2 mn dans une casserole d’eau bouillante pour l’estourbir
  • Hors du feu, découpe le crustacé en deux dans sa longueur
  • Badigeonne d’un mélange d’huile d’olive, sel & poivre

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  • Passe au four très chaud 250° environ 6 mn. La chair doit être à peine cuite pour garder sa souplesse en bouche
  • Retire du four et décortique l’animal_DSC3464
  • Dans un cercle de 10cm de diamètre place d’un côté la queue de homard, de l’autre dépose le salpicon de topinambour. Tasse un peu et retire le cercle
  • Badigeonne la chair du crustacé au pinceau avec un mélange d’huile d’olive, sel & poivre.
  • Renforce la saveur par une émulsion du bouillon de homard

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Variante :

  • Laisse le homard en coquille
  • Recouvre de salpicon
  • Décore d’une cuillère d’émulsion de bouillon de homard

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Eurasie, le fournisseur rêvé des globe-goûteurs

Nems, bœuf citronnelle, riz cantonais, La short liste de la cuisine chinoise.

les trois plats ont longtemps constitué nos uniques références. Aujourd’hui l’inspiration asiatique a gagné les tables du monde développé. Le globe-goûteur a découvert la richesse et la variété des cuisines orientales. Il ne parle plus de la cuisine chinoise Oh my god ! Shame on U !!! Il sait distinguer les cuisines vietnamienne, thaï ou japonaise. Les confondre serait comme mettre dans le même wok la cuisine française, l’anglaise et la scandinave.

Reste un cauchemar pour l’amateur, l’approvisionnement en ingrédients de qualité. Si tu veux rester au plus près de la recette d’origine, il te manque toujours une sauce au nom exotique Hoisin, huître ou Kecap Manis ou une épice inconnue ou une racine étrange. Je ne parle pas des produits frais. La saveur du fruit ramassé à maturité est si différente de celui d’un produit cueilli vert et qui aura mal vieilli dans le transport et le stockage longue durée. Bordeaux encore une fois est une ville privilégiée, avec Eurasie le supermarché asiatique de Bordeaux Maritime, les cuisiniers professionnels ou amateurs disposent d’un fournisseur d’exception depuis 1981 :

  • 2600 m2, entre 25 000 et 30 000 références,
  • 150 mètres de linéaires de fruits et légumes frais,
  • 500 types de produits frais importés directement de Thaïlande et délivrés chaque mercredi sur le tarmac de Mérignac.
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Imagine ! Le rêve de tout Foodista !

Le 19 février, les chinois et les vietnamiens fêtaient le nouvel an lunaire, le passage à l’année de la chèvre, les familles se sont réunies autour de plats traditionnels. Les chinois partagent une fondue : légumes, viande et fruits de mer taillés en morceaux et cuits dans un bouillon parfumé. Les vietnamiens préfèrent un cochon laqué accompagné de pâtés à la viande, de gâteaux au riz gluant & haricot de soja mungo. Le tout sera consommé avec des légumes en saumure, des pickles et de la mortadelle vietnamienne. En guise de dessert, on consomme des fruits confits ; on termine la soirée en grignotant des graines torréfiés de pastèque, de melon ou de lotus.

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Ce week-end de fête du Têt, Eurasie a particulièrement soigné son assortiment. Kia Wang, la responsable achat du magasin a travaillé dur avec son équipe sur le rayon légume, certains produits ne sont présents dans les rayons que pour cette fête.

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J’ai remarqué :

la feuille de La Dong, une variété de feuille de bananier qui sert à confectionner les gâteaux vietnamien appelé Banh Chung ou Ban Tet : Le gâteau de riz gluant se présente sous forme d’un petit paquet cadeau, enveloppé dans des feuilles de dong il est farci de graines de haricots mungo (soja), de poitrine de porc, et de poivre noir.

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De nombreux fruits comme le fruit du dragon, la grenade prestige ou la poire Nashi surnommée la pomme poire. Elle ressemble à une pomme, elle a le goût d’une poire.

Fruit du dragonFruit du dragonPoire Nashi

Et tellement de légumes aux formes & couleurs intrigantes.

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Le choix t’effraie , peur de te perdre?

Vas voir Vieng, elle est trop gentille et connaît tout sur tout, une mine d’or.

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Dîner au restaurant les Terrasses à Uriage les Bains.

Christophe Aribert, le chef deux étoiles des Terrasses à Uriage les Bains (38) dirige les cuisine du restaurant depuis 2004. Ce grenoblois d’origine n’a pas cédé à la tentation parisienne. Malgré de belles expériences au sein de tables prestigieuses, il reste fidèle à ses racines et aux Terrasses où il a effectué une grande partie de son parcours.

Imagine une Station thermale au look délicieusement rétro aux portes de Grenoble. On est très loin du Sud-Ouest. Le cadre est moderne sans être design. Le décor comme un écrin à la cuisine du chef, minimaliste mais coloré entre les tonalités de beige, le pourpre des fauteuils et celui des banquettes, et le rouge du bouquet de rose.

Les tables bien espacées avec vue sur le jardin enneigé laissent à chaque table un espace d’intimité propice à une soirée très cosy, servis par une équipe en salle attentionnée et courtoise. Une belle adresse pour une pause tendresse, une parenthèse au milieu d’un séjour de ski.

Les terrasses, Uriage les bains

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L’ambiance feutrée, le service dirigé par Laurent Cartier, attentif et réservé, laisse la vedette à la cuisine du chef : une star au naturel sans artifices ni masque. Nulle saveur forte ne trouble la dégustation ni ne vient altérer le goût des aliments sélectionnés par le chef.

Christophe Aribert & laurent Cartier

Christophe Aribert sublime le produit, sa cuisine se concentre sur l’essentiel avec du cru, des cuissons courtes, précises et des assaisonnements subtils.

Ses présentations délicates, presque simples cachent une grande maîtrise technique sous une apparente facilité. A la carte les incontournables de la haute cuisine : Saint Jacques, foie gras et homard mais aussi les produits typiques de la région : poissons de montagne, légumes racine et de saison, la noix de Grenoble en variation ou les ravioles revisitées en dessert passion.

Les images 

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Le Couscous de l’Amitié

L’histoire de Graines de Solidarité et de son action le Couscous de l’Amitié commence comme le conte de la soupe aux cailloux.

Un homme vivant de charité arrive dans un petit village. Démuni de tout, il ne peut mettre qu’un caillou à chauffer dans sa petite marmite. Au bout d’un moment, il s’exclame : Quelle bonne soupe ! Il manquerait juste un peu d’oignon ! Une femme l’entend, elle lui porte le précieux ingrédient. Aussitôt l’homme ajoute l’oignon à sa gamelle, puis il recommence son manège. Il goûte sa soupe, humm elle est bonne ! Mais j’ajouterais volontiers un peu de pomme de terre ! Une seconde villageoise l’entend et exauce ses vœux. En peu de temps, l’homme récolte de quoi faire une délicieuse soupe qu’il va partager avec les habitants réunis.

Cette histoire de soupe collective ressemble aux premiers pas de l’association Graines de Solidarité. Hanifa Mzizoua lance son projet de distribution de couscous dans la rue un peu isolée. Petit à petit elle obtient du soutien en dons en nature et en numéraire qui lui permet de faire vivre son association et de distribuer chaque vendredi au marché des Capucins un repas chaud accessible à tous.

C’est une jolie histoire vraie. J’ai partagé un vendredi avec les bénévoles, une belle expérience que je recommande à tous ceux qui doutent parfois de notre capacité à vivre ensemble et à partager.

 

Il est 9H30 lorsque j’arrive rue Kléber à la cuisine de l’association. Une bonne odeur de bouillon de légumes parfume les locaux. Oups, j’arrive un peu trop tard. Dommage pour les photos de la préparation ! Les cuisiniers s’affairent depuis 7H ce matin, la viande mijote dans les énormes marmites surmontées du panier contenant la graine de couscous. L’équipe suit la recette traditionnelle malgré les grosses quantités à préparer. Pas de compromis sur la qualité ou la fraicheur !!! La graine est travaillée par Sofia ; toute la matinée, elle va l’aérer, la tamiser par portions de 5kg. Ses gestes sont délicats, harmonieux, sans relâche elle tourne et retourne pour sépare les grains de cette semoule couleur or. Elisa, elle, épluche et tranche les légumes à cuisson courte comme la courgette qui sera ajoutée en fin de cuisson.

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Ces ingrédients proviennent en partie de la Banque alimentaire de Bordeaux et pour la viande, les épices et quelques légumes de dons en nature faits chaque vendredi par les commerçants du marché des capucins et des alentours. Graines de solidarité a su gagner à sa cause un nombre important de partenaires que nous allons visiter avec Lhoucine et Claude, un des piliers de l’association. Munis de deux glacières, nous partons à pied en direction du marché. Nous allons descendre jusqu’aux quais et à chaque halte chez un partenaire prendre livraison d’un paquet de viande préparé pour nous ou bien dans les épiceries faire une demande sur les produits qui manquent à l’association : épice, concentré de tomate ou pois chiche. Les commerçants donateurs attendent notre passage. Ils donnent avec simplicité, un geste sans demande de retour juste un échange de sourires et de remerciements. Cette générosité discrète, facile sans recherche d’une compensation est émouvante. Ces actions contredisent complètement les discours pessimistes sur l’égoïsme, le repli sur soi de notre société moderne. Les Français, les bordelais sont généreux. Ils sont prêts à partager pourvu qu’ils comprennent le sens et l’utilité de leur geste.

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Notre tournée se termine, les glacières pèsent, nous rentrons au local. La viande est aussitôt découpée, ensachée et marquée. Elle sera congelée pour vendredi prochain.

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Il est déjà 11H30, le moment de faire une pause pour l’équipe cuisine. On va partager un café, une pâtisserie, des sourires, des mots. Hanifa me raconte l’historique de l’association. Une aventure qui commence en 2000 et s’officialise en 2005 par la création de l’association sous loi 1901. Graines de Solidarité est surtout visible au travers de la distribution d’un repas chaud au Capu de novembre à fin mai. Mais l’association est ouverte à l’année. Au quotidien, elle effectue une tournée de maraude, une équipe de bénévoles distribue des sandwichs et des boissons aux sans-abri. Chaque semaine elle distribue des colis alimentaires. Il y a aussi les cours d’Arabe ou de français pour les nouveaux arrivants. Je n’oublie pas les ateliers cuisine. Ouvert à tous et contre une participation de 2€ par personne, chaque samedi après-midi est dispensé un cours de cuisine du monde. Le programme change chaque semaine : Le tajine, la paella ou pintxos & tapas. A découvrir absolument !!! Hanifa me propose de gouter ce couscous. Avec plaisir !!! Les effluves des marmites ont réveillé mon appétit.

Miam !!! Une belle assiette fumante, la viande qui fond dans la bouche et le grain qui roule sur la langue un délice. Je n’oublie jamais que ce plat a été confectionné pour 200 convives.

Bravo  au chef !!!

Couscous de l'amitié

Voilà j’ai fini mon assiette, on va se séparer pour l’après-midi. On se retrouve en fin de journée pour la distribution.

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17h30 au Capu, le marché est fermé, les rideaux de fer tirés. Il fait très froid en ce vendredi de fin janvier. La place est déserte. Soudain une camionnette se gare en face de l’entrée nord, l’équipe cuisine du Couscous de l’Amitié en descend, ils sont rejoints par d’autres bénévoles. L’opération est lancée avec ordre et efficacité. Chacun connaît son rôle, bientôt une ligne de tables est montée, nappée. Elle sera protégée par une guirlande de démarcation pour permettre de travailler sereinement. Les marmites chaudes sont déchargées du véhicule, mise à chauffer sur un trépied gaz.

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Quatre postes de distribution sont alignés sur les tables. En premier la semoule, puis les légumes, la viande et en dernier les couverts en finition ; Il est 18H la distribution commence sans bousculade.

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Les bénéficiaires arrivent souvent seul ou à deux. Si certains apportent des récipients à remplir pour un repas à la maison, beaucoup prendront le couscous dans une barquette et le dégusteront sur place. Hanifa accueille chaque nouvel arrivant avec chaleur, un immense sourire et quelques phrases de bienvenue, beaucoup d’humanité dans ses gestes. Elle prend les commandes, demande le nombre de portions et encaisse les 1€ de participation. Le convive reçoit autant de ticket que de ration, il échange le ticket contre une barquette fumante qu’il dégustera un peu à l’écart ou bien en échangeant quelques mots. Il fait froid et les convives ne s’attardent pas mais chaque vendredi c’est bien 200 personnes qui se réchauffent de ce couscous partagé. Beaucoup sont des habitués, ils viennent depuis plusieurs années pour manger bien sur mais aussi en quête d’un accueil, d’un regard bienveillant.

On se quittera sur le sourire d’une maman et de son fils. Un moment d’émotion.

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Pour aller plus loin et pourquoi pas devenir bénévole ou participer à un atelier cuisine, voici les coordonnées de l’association

Graines de Solidarité

48 rue Kléber

Facebook : graines de Solidarite Bordeaux
www.grainesdesolidarite.org
le numéro téléphone 06 17 02 74 00

 

Thierry Renou, Restaurant le Patio Arcachon

Bel échange avec Thierry Renou rencontré fin novembre à son retour de vacances Balinaises.Thierry Renou

Ce passionné trouve en Asie un exutoire au stress, une source d’inspiration et revient de ses voyages riche de nouveaux parfums et d’associations inattendues qui boosteront sa cuisine d’une touche d’exotisme. Histoire de bien balancer ses plats entre modernité et références à ce Sud Ouest qui l’a adopté, lui le breton d’origine.

Le chef aime profondément son métier, ses clients, il ne triche pas. Pour eux, il veut l’excellence, les meilleurs produits, les bonnes cuissons, les saveurs nouvelles. Chaque jour, il va tout donner pour rester à la hauteur des attentes de sa clientèle, il veut faire plaisir. Si le bobo fan de cuisine créative veut trouver au Patio de l’inattendu, du panache et des présentations tendances, il doit être entendu. Thierry Renou lui servira du raw, des produits bruts et très peu cuits, du juste snacké. Il fera découvrir au foodista un monde de saveurs exotiques : combawa, Yuzu ou graines de soba.

Pour autant, le chef ne veut pas négliger une clientèle plus traditionnelle, il ambitionne de satisfaire ceux qui le suivent au quotidien, même si pour cela il doit adapter sa cuisine, ses cuissons. Etre attentif à chacun, câliner une clientèle fidèle voilà peut-être le secret de sa réussite. Installé dans ses murs proche du port de plaisance d’Arcachon depuis 2007, étoilé en 2012 il continue sa route faisant face à toutes les difficultés d’un chef d’entreprise.

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Thierry Renou et l'ensemble de l'équipe du Patio

Thierry Renou et l’ensemble de l’équipe du Patio

Pour faire tourner son restaurant, il forme un duo avec Sébastien Druaux son directeur de salle depuis cinq années. Sébastien prend en charge l’accueil, le conseil des clients et supervise l’équipe du service. Il cadence le lancement des plats de façon à assurer la fluidité du service, une recherche du juste équilibre entre l’attente en salle et la surcharge en cuisine.

Thierry Renou & Sébastien Druaux son responsable de salle au Patio

Thierry Renou & Sébastien Druaux son responsable de salle au Patio

Libéré et confiant dans son bras droit, Thierry Renou peut se consacrer à ses créations.

Carpaccio de noix de Saint Jacques poudré Yuzu, clémentine, gambas saté, vinaigrette Combawa, sésame

Carpaccio de noix de Saint Jacques poudré Yuzu, clémentine, gambas saté, vinaigrette Combawa, sésame

 

Le tout Choco de Thierry Renou : Crémeux chocolat Bahibe, Paillette feuilletine & chocolat pétillant, tuile dulcey, glace caramelia chocolat équatorial

Le tout Choco de Thierry Renou : Crémeux chocolat Bahibe, Paillette feuilletine & chocolat pétillant, tuile dulcey, glace caramelia chocolat équatorial

Il dirige sa cuisine avec calme mais fermeté, il est solide. L’ambiance n’est pas zen juste sérieuse et concentrée. Son équipe le suit à la voix, qu’il a posée et assurée, Ses ordres rythment le travail, la brigade scande avec la régularité d’un métronome des oui chefs respectueux. Il n’a pas besoin de faire du bruit. Attentif à chacun, il ordonne, conseille et participe au dressage de certaines assiettes. Ses créations techniques et très structurées demandent rigueur et dextérité dans la présentation.

La main, le plus bel outil du chef

La main, le plus bel outil du chef

Précision du geste

Précision du geste

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Le chef surveille, conseille et partage

Le chef surveille, conseille et partage

Pour conclure, j’aimerais aussi parler de l’homme. Comment te dire ? On sent chez lui une grande humanité, une personnalité attachante et pudique à qui la vie a pu aussi faire de belles vacheries. Il peut être grave mais aussi drôle et facétieux. Ses yeux pétillent quand il parle de ce qu’il aime. Oups !!! J’arrête !!! Les copines vont encore dire que j’ai craqué !!!

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