les JRE cuisinent à la distillerie des Moisans

Terre de Cognac, terre de feu, démonstration de cuisine sans électricité par les JRE à la distillerie des Moisans.
Garden party sur la pelouse de la Distillerie des Moisans
Les JRE en show-cooking à la Distillerie des Moisans

Le 24 juin, nous entrions en canicule. C’était aussi la journée choisie par les JRE, un collectif de jeunes restaurateurs pour cuisiner sans électricité à la Distillerie de Moisans. Barbecues et braseros ajoutaient à la chaleur ambiante. Mais jamais la flamme ne s’est éteinte, les chefs n’ont pas lâché comme le distillateur qui veille ses alambics pour maintenir la chauffe en continu.

Les JRE, qui sont-ils ?

Depuis 1974, l’association des JRE (jeunes restaurateurs européens) ambitionne de réunir les chefs de moins de 45 ans autour du partage, de l’échange de bonnes pratiques et de la mise en valeur  des produits de région. Pour cette rencontre en Nouvelle-Aquitaine, les chefs Rochelais emmenés par Ivan Gotfredsen propriétaire du Domaine du Châtelain à Dirac et Nicolas Durif, propriétaire de l’Hysope à la Jarrie étaient en majorité. A leur côté participaient des représentants de l’association venus de différentes régions de France et aussi d’Espagne. 

Tous ont relevé le défi avec brio même si certains se sont battus pour faire partir leur feu. Au final, les convives ont pu découvrir des recettes originales au goût fumé.

J’ai testé :

  • un délicieux filet de bœuf mariné, son espuma de pomme de terre de l’île de Ré, son jus infusé aux copeaux de chêne, glace au chêne – Jean-Charles Boisumault, le Verre y Table à Mainxe.
  • Un foie gras snacké, chutney d’abricot au Cognac Deau et son jus de carotte façon tajine – Nicolas Durif, L’Hysope à la Jarrie.
  • Superbe aussi le filet de truite de Gensac et ses légumes croquants marinés minute – Raymond Cornelissens, le Vauban à Antibes.
  • et last but not least un magret gravelax, pêche et oignon rôti, chou rouge au vinaigre de framboise et mousse à la moutarde de Dijon – Allan Castellote, le Sens à Beauvais.

J’aurai aimé vous en dire plus sur les autres préparations mais j’ai repris le train pour Bordeaux avant d’avoir pu déguster d’autres plats. 

Visite de la Distillerie des Moisans

La distillerie des Moisans prépare un parcours oenotouristique que j’ai eu le plaisir de découvrir. 

Notre tour a débuté dans les chais, Dans les trois espaces de stockage, les Cognac Déau conservent un fabuleux trésor. Imaginez un lieu contenant plus de 2 000 fûts de 350 litres et une cinquantaine de tonneaux de 350 hectolitres. Dès l’entrée, nos sens s’affolent. La déambulation dans les chais ressemble à un pur moment de bonheur olfactif. Un monde aromatique d’une richesse inouïe vient caresser nos narines. Toute la complexité du Cognac se laisse entrevoir. 

Christophe Gauville, maître de Chai, Véronique Legaret, propriétaire et Olivier Petit, directeur, dans les chais de la Distillerie des Moisans

Nous continuons notre découverte par le bureau du fondateur de la propriété, père de l’actuelle propriétaire madame Véronique Bru Legaret. C’est dans cette pièce contigüe à la salle de distillation que nous écoutons madame Legaret nous raconter l’aventure de la maison DEAU. Avec émotion, elle retrace l’aventure des premières années, l’achat des trente hectares en fin bois en 1960. Ils sont plantés en Ugni, le cépage caractéristique de la région qui donne un vin blanc fruité, franc et suffisamment acide. Elle nous projette dans l’avenir avec la récente montée en gamme et la nouvelle organisation de la propriété.

Puis nous passons par la distillerie où sont installés douze alambics charentais. En juin, ils sont au repos mais quand le vin est prêt, de novembre à mars, le feu marche en continu. C’est le domaine de Christophe, le maître de chais. Ici, il règne en homme de savoir. C’est lui qui supervise le travail des quatre distillateurs. Son bureau laboratoire est tout proche. Dans ce petit local se joue la plus délicate partie du travail du Cognac. C’est ici que l’on goûte, teste et assemble les eaux de vies qui rentrent dans le produit fini. Le maître de chais joue sur les millésimes et sur les terroirs : la Grande Champagne, la Petite Champagne, les Borderies, les fins bois, les bons bois et les bois ordinaires. 

La visite s’achève par la magnifique chartreuse entièrement redécorée par madame Legaret.  C’est une alliance réussie entre la magnifique pierre calcaire de Cognac et un univers coloré à la Jacques Garcia. Dans les trois pièces du rez-de-chaussée, trois ambiances de couleurs fortes, le rouge ardent de la salle de dégustation, le vert profond du salon et le gris pâle de la salle à manger. 

C’est tout simplement somptueux, je vous recommande l’expérience. La distillerie des Moisans se visite sur RDV en une heure environ, dégustation incluse.

Distillerie des Moisans

  • Deau Cognac, 9 impasse des chais, 16440 Sireuil.
  • Visite sur RDV 05 45 90 55 45

JRE : Jeunes restaurateurs Europe

  • 350 restaurants, 160 hôtels
  • 15 pays , 180 étoiles Michelin
  • Contact : Tristan Olphe-Galliard 06 59 55 40 77

La Sardaigne, Nouvelle destination au départ de Bordeaux

Volotea ouvre une liaison directe avec la Sardaigne

En 2019, Volotea continue sa politique d’ouverture de ligne au départ de Bordeaux. Après Lanzarote, Pula et Vienne , voici donc la Sardaigne à 1h40 de Bordeaux.

A nous, les plages magnifiques, les déambulations dans Caligliari et les balades dans une île qui a beaucoup à montrer. Grande comme deux fois la Corse, ce petit territoire est riche d’une longue histoire. Terre d’invasion, elle a gardé de nombreux vestiges de son passé.

Le chef sarde raconte une cuisine du terroir

Je n’ai encore eu la chance de tester la destination. Cependant, j’ai été convié par Volotea et l’office du tourisme pour un déjeuner Sarde chez Tentazioni. Pour l’occasion, le chef avait laissé son piano à Pierluigi Fais, restaurant Josto de Cagliari, venu nous faire découvrir les spécialités de son île.

Voici quelques images d’un menu très terroir, d’une cuisine simple centrée sur les produits locaux, le thon, la brebis et quelques herbes aromatiques.

Je ne peux en dire plus pour le moment. Mais ce déjeuner a éveillé ma curiosité. Je note l’idée pour une escapade automnale.

Vol Direct Bordeaux- la Sardaigne, info Volotea :
  • Bordeaux – Cagliari, tous les jeudi d’avril à fin octobre
  • Bordeaux – Olbia , tous les vendredi d’Avril à fin octobre
  • Ex de tarif : 180 € AR fin août mais seulement 71€ mi-septembre
  • les prix varient énormément selon le calendrier. super plan possible pour ceux qui partent hors saison.

Sud-Ouest Gourmand fête ses dix ans

En 2009, porté par son amour du Sud-Ouest, Marie-Luce Ribot lance le premier magazine culinaire régional. Quatre numéros par an autour de la gastronomie et du vin.

Le magazine a rapidement trouvé son public grâce à sa ligne éditioriale claire : mettre en lumière le patrimoine exceptionnel du Sud-Ouest. Marie-Luce Ribot nous invite à découvrir les femmes et les hommes qui contribuent à faire de l’Aquitaine la plus gourmande des régions françaises. La rédactrice en chef aime son territoire, elle en connaît tous les acteurs. Elle défend à la fois les producteurs, les chefs de talents et l‘héritage des anciens. 

Dans le magazine, on met en avant des personnes, des restaurants et on partage des recettes. On y trouve aussi une sélection de vins et un agenda gourmand.

Le 26 juin 2019, toute l’équipe s’est réunie pour fêter les dix ans. Tout a commencé par un discours de Marie-Luce Ribot. Sans micro, elle a grimpé sur un tonneau pour rappeler l’ADN du magazine, son combat pour le bien manger. Le suite, j’ai oublié. J’ai perdu mes neurones dans la fournaise des Halles de Bacalan. Pas de climatisation, il devait faire 35° à l’intérieur. Dommage. 

Oh la surprise ! joli la page du Meilleur de Bordeaux dans le numéro spécial

Le Meilleur de Bordeaux dans le Webzine Mon Bonheur Gourmand

Gaëlle, gastronome trentenaire, passionnée de cuisine et formatrice en marketing culinaire a aimé le Meilleur de Bordeaux, 100 restaurants.

Elle en parle si bien que je partage son article et vous laisse découvrir mon guide au travers du regard averti d’une amoureuse de la Food.

Merci Gaëlle

https://monbonheurgourmand.com/2019/06/le-meilleur-de-bordeaux-la-route-des-saveurs-de-sophie-juby/
Le Meilleur de Bordeaux dans le blog mon bonheur gourmand

Château Vieux Mougnac, un Bordeaux bio depuis toujours.

En début  d’été, la vigne est pleine d’énergie, toute occupée à grandir . C’est le moment idéal pour aller à la rencontre de ceux qui font le vin. J’étais début juin au Château Vieux Mougnac pour un déjeuner gastronomique entre Stockhölm et Bordeaux, j’en ai rapporté de belles images. Je vous les montre ci-après et j’en profite pour vous parler d’un Bordeaux Bio que j’ai en cave depuis plusieurs années.

Je me souviens encore de ma première rencontre avec Sylvie Milhard-Bessard . Elle participait à un marché bio organisé par l’Iboat à Bordeaux. Elle était la seule viticultrice. Nous avons tout de suite sympathisé. Il faut dire que Sylvie a la passion Vieux Mougnac. Elle parle à merveille de sa propriété familiale et de ses vins. Son domaine avait tout pour m’interpeller. Le Château Vieux Mougnac appartient à sa famille depuis 1870. Le domaine n’a jamais connu les traitements chimiques type pesticide ou engrais de synthèse. Le père de Sylvie refusait d’utiliser des produits dont les emballages étaient tatoués d’une tête de mort.

On peut dire que Château Vieux Mougnac est un vin bio depuis toujours (certification en 2012). On y suit même nombre des principes de la biodynamie, calendrier lunaire et tisanes de plantes pour fortifier et soigner.

Je suis donc allée un mercredi de juin à Petit Palais et Cornemps au Nord Est de Saint Emilion, en bordure de l’appellation Lussac-Saint Emilion. J’ai suivi l’autoroute de Lyon jusqu’à la sortie Coutras pour huit kilomètres de routes départementales. La balade entre sous bois et vignes était magnifique, la campagne légèrement vallonnée, une merveille.

Déjeuner dans les vignes au Château Vieux Mougnac

L’idée du déjeuner, c’était un mariage entre la cuisine nature du Chef du restaurant étoilé Agrikultur à Stockhölm et les différents vins de la propriété. L’initiative en revenait à Viktor  Djurdjevic, le dynamique importateur Suédois de Château Vieux Mougnac.

Nous avons commencé par un message d’accueil au milieu des vignes les plus proches de la chartreuse, puis nous sommes passé dans les chais de vinification. Michel nous a parlé des méthodes culturales et de la vinification. Pour faire simple, dans les dix hectares de vignes, c’est un mélange de tradition et de pratiques biodynamiques. Le cheval y travaille sur les meilleures parcelles pour la cuvée prestige. Dans les chais, on laisse faire. Le vin est élevé en cuve béton avec le moins d’intervention possible. Il y est gardé deux ans. Les bonnes années, on produit une cuvée spéciale qui elle passe un an en fut de chêne neuf.

La mise en bouteille se fait à la  propriété qui dispose de sa propre chaine d’embouteillage. Le vin est vendu en direct quand il est prêt. C’est une des particularités de Château Vieux Mougnac. De plus, le domaine conserve des stocks en millésime ancien. Cela lui permet de fournir les plus beaux restaurants et même la cave de l’Elysée.

La nouvelle cuisine scandinave, cuissons traditionnelles et priorité au végétal

Les tables étaient mises sur la pelouse, face au château et aux vignes. Installés sous l’ombre des grands arbres, nous profitions de la vue sur le vignoble ou Ursule, la mascotte du jour, travaillait sous nos yeux. Le cheval, pour les biodynamistes, ce n’est pas du folklore. Son poids bien inférieur à celui du tracteur permet de garder des sols vivants. Il ne marche jamais au même endroit, la terre n’est pas tassée, les micro-organismes, les racines superficielles ne souffrent pas de son passage.

Le chef Pelle Thunström du restaurant étoilé Agrikultur à Stockholm

Dès l’amuse bouche, nous comprîmes que ce déjeuner serait une expérience unique, une initiation à la jeune cuisine scandinave. Ce fut d’abord un bouillon de céleri frais et de fenouil, un mélange doux et herbacés. Nous avons continué par des plats aux saveurs originales, un exotisme nordique. Le chef, Pelle Thunström, privilégie les cuissons traditionnelles. Les plats étaient fumés au barbecue, cuits au four à bois du château, assaisonnés de plantes sauvages et de fleurs. En Suède, il se fournit en produits de la chasse, de la pêche. Il utilise les plantes sauvages, les baies. Ici il a construit son menu à partir de produits locaux de belle provenance, porc noir Gascon, foie gras du Périgord, caviar Prunier et esturgeon de Dordogne et naturellement les vins de Château Mougnac.

Les vins bio de Château Vieux Mougnac

Nous sommes partis d’un Château Mougnac blanc sec 2016, vif et frais.  Nous avons continué avec deux millésimes anciens en rouge un 1995 et un 1998 à la belle maturité, aux tanins fondus, un heureux mariage en cette journée d’été. Nous avons terminé avec un moelleux, un sémillon ramassé en tout début de botrytisation. Cette gourmandise, me laissera un merveilleux souvenir. Le vin à la robe d’or ne manque pas de fraîcheur, j’ai adoré. 

Merci à la Laetitia, Sylvie et Michel Bessard.

Bravo au Chef Pelle pour cet incroyable aventure culinaire.

Château Vieux Mougnac

36 route de Mougnac – 33570 Petit Palais et Cornemps.

Visite Sur RDV (0)5 57 69 72 85

10 hectares de vignes dont 1 en Blanc

Encépagement : 70% Merlot et 30% Cabernet Franc en rouge. Blanc en Sémillon

Conduite de la vigne en bio

Vendanges manuelles

Memphis au Musée des Arts Décoratifs de Bordeaux

Memphis, Plastic Field, la nouvelle exposition du Musée des Arts Décoratifs et du Design.

Béatrice Bonzanigo a choisi l’ancienne prison pour installer les créations ludiques et colorées du mouvement Memphis. Dans les anciennes cellules et les salles communes, derrière les lourdes portes, la scénographe a crée une jungle noire pour accueillir les pièces iconiques d’un design ludique et décomplexé. J’ai adoré le contraste entre l’écrin, un lieu d’enfermement et les objets, des œuvres de couleurs et de liberté.

Roma de Marco Zanini, 1986, fauteuil en fibre de verre, finition paillettes

Exposition ouverte du 21 juin au 5 janvier 2020.

Memphis, créativité, audace et liberté

Mouvement à l’initiative du créateur Ettore Sottsass. Memphis pour la chanson de Dylan- Memphis Tennessee- et pour Memphis la capitale de l’Egypte ancienne, placé sous la protection de Ptah, Dieu patron des artisans.

1èreexposition en septembre 1981. Memphis renverse les principes traditionnels du Design et transforme une discipline tournée jusque-là vers la production et la rationalité, pour l’orienter vers la communication visuelle.

Extrait du guide de l’exposition.

Musée des Arts Décoratifs et du Design

39 rue Bouffard

Du mercredi au lundi (sauf jours fériés)  – 11h à 18h

Tarif normal 5 € – réduit 3€ – gratuit le 1erdimanche du mois sauf juillet et août

Visite de Château Climens, la nouvelle offre dégustation et Yoga.

Yoga et méditation au Château Climens, une proposition bien-être pour entrer en dégustation l’esprit apaisé et les sens en éveil.

Depuis le printemps 2019, Château Climens a mis en place une offre yoga combinée avec une dégustation de ses fabuleux Sauternes. On commence par une prise de contact autour d’une tisane bien-être, romarin, camomille… On enchaîne par une visite de la propriété, un tour dans les vignes, les chais et la tisanerie. C’est là que vont se dérouler les 90 minutes  d’initiation au Yin Yoga, posture et étirements et au Yoga Nidra, méditation. On termine par la dégustation des vins du Domaine, de Cyprès au Château Climens. 

Tisane de bienvenue pour l’expérience Yoga et dégustation à château Climens

J’ai eu le plaisir de tester cette visite. Je la trouve à la fois originale et naturelle. Le mariage entre Yoga et Climens, c’est une évidence. Bérénice Lurton, propriétaire du prestigieux Premier Cru de Sauternes a fait le choix de la Biodynamie. Elle travaille la vigne dans le respect de la nature et de l’homme, sans utiliser de produits chimiques pour enrichir les sols ou pour traiter. Son domaine est un havre de sérénité, il se prête complètement à une pause bien-être.

Dans les vignes de Château Climens, un écosystème cultivé en biodynamie

Bérénicie Lurton nous convie d’abord à faire un tour dans les vignes, trente hectares d’un seul tenant. Elle nous raconte l’histoire de la propriété. Elle nous parle du paradoxe de Climens, de ses sols très pauvres qui donnent de si grands vins. Elle explique ses spécificités, son terroir unique dû à un terrain légèrement surélevé, ses sols de sable argileux sur un socle calcaire et son vignoble uniquement planté en sémillon.

Bérénice Lurton partage sa passion pour le Sauternes

Nous évoquons aussi le travail si particulier d’un Sauternes. Ici les raisins sont récoltés tardivement. Il faut attendre la combinaison des brouillards automnaux sur le Ciron et le développement du Botrytis cinerea pour que les baies de raisin perdent leur eau et gagnent en concentration. La vendange est affaire de spécialistes. Les coupeurs sélectionnent, trient à la vigne les grappes arrivées à bonne maturité. Ce travail haute couture donne des rendements très faibles. La moyenne est de 10 à 12 hectolitres à l’hectare quand la météo est favorable. En 2017 (gel) seulement 2 hecl/ha et 2018 (mildiou) 5 hecl/ha. On comprend alors que le travail en Sauternes relève plus de la passion que du cash business. Il faut beaucoup de convictions pour durer. Bérénice Lurton n’en manque pas. Elle a même fait le choix audacieux de la biodynamie en 2010. Elle souhaitait faire toujours mieux pour Climens, magnifier son terroir d’exception. Elle s’est rapproché de Jean-Michel Comme à Pontet-Canet, un pionnier en matière de bio. Convaincue par son discours, l’harmonie du paysage, elle a abandonné l’agriculture conventionnelle. Guidé par les conseils de Corinne Comme et en collaboration avec son responsable technique, Frédéric Nivelle, elle a installé la biodynamie sur l’ensemble du domaine. L’équipe suit désormais les principes de Steiner. Elle pense le vignoble dans sa globalité. Elle cherche à recréer un écosystème autonome. Les sols et la vigne sont traités de façon homéopathique à l’aide de tisane de plantes récoltées principalement sur la propriété. Château Climens est certifié en biodynamie pour son vignoble par Demeter.

Les chais de vinification de Château Climens
L’espérience Yoga à château Climens

En biodynamie, on s’attache à la vie du sol, aux énergies naturelles, on traite en suivant le calendrier lunaire. L’atmosphère de Climens est donc chargée en bonnes vibrations. C’est le lieu idéal pour trouver l’apaisement. Le cours de Yoga se tient dans la tisanerie, lieu ou l’on sèche et conserve les plantes utilisées dans les préparations. Nous sommes à l’étage supérieur du chai de vinification, une vaste pièce sous charpente. Le lieu impressionne par sa taille et sa sobriété. Il est uniquement meublé de sacs de jute rempli de plantes séchées. Nos matelas sont déjà installés au centre de la pièce. Nous formons un cercle d’énergie positive. Guidé par Lauren (professeur à Bordeaux au studio Yoga Pop), nous commençons la séance par des étirements. Le corps se détend, s’assouplit. Puis nous enchainons les postures, le papillon, la chenille, le chien tête en bas, le lacet. Les exercices tendent à stimuler les tissus, mobiliser nos articulations et ligaments. Rien n’est difficile, ni violent, chacun fait selon ses capacités. Pour autant, le corps travaille, tenir la posture est un peu douloureux. La seconde phase de la séance, dédiée à la méditation est bienvenue. Lauren nous récite un texte imaginé par Bérénice Lurton. Elle nous emmène dans les vignes, nous fait cheminer le long d’un cep, nous entraine au plus profond dans le sol. Nous sommes dans la peau, dans l’écorce de la vigne. Nous vivons une année à Climens du froid de l’hiver à l’éclatant été. Nous sommes bien, dans un semi-sommeil. Pour nous aider à quitter la vie végétale, Lauren nous berce de ses mantras.

La dégustation

A l’issue de la séance, nous regagnons la salle de dégustation pour enfin découvrir l’or de Barsac, le premier Cru classé, Château Climens et son fringant second Cyprès.

La dégustation reste le moment magique de la journée. L’esprit en éveil, mais calme, nous sommes dans les meilleures dispositions possibles pour goûter le vin. 

Le smile après la séance Yoga

En guise d’apéritif, nous découvrons un Cyprès 2015, le second vin du domaine. C’est un vin sur la fraîcheur, un vin jardin aromatique et gourmand. Il se déguste seul mais se marierait très bien avec la cuisine asiatique, les parfums d’un curry vert ou de la cuisine indienne. Il est très à l’aise dans notre déjeuner de tapas. Il aime particulièrement les fromages mais s’accorde aussi très bien avec poisson et charcuterie. Je le tenrerai bien avec des huîtres du bassin pour un accord sucré-iodé.

Ensuite, nous entrons dans le domaine du soleil, de la puissance aromatique et de la volupté. Le Château Climens 2012 séduit par sa robe or et ses parfums. En bouche, c’est une longue gourmandise, des saveurs mêlées de fruits confits. Son ainé le 2005 relève d’un registre supérieur. On est dans l’opulence, la magnificence sans perdre en précision et en équilibre. C’est un vin plaisir à déguster en amoureux ou entre amis. Il ne faut pas craindre d’ouvrir une bouteille pour un verre ou deux, elle se conserve parfaitement quinze jours au frais. 

Le 2005 de Château Climens, un vin soleil

La visite touche à sa fin, nos yeux brillent et nos papilles garderont longtemps en bouche le souvenir du merveilleux Château Climens. Merci à Bérénice Lurton pour cette belle découverte. 

Château Climens, les visites :

Uniquement sur rendez-vous du lundi au vendredi.

05 56 27 15 33 visite@chateau-climens.fr

Séance Yoga 1erjuillet, 29 juillet et 2 septembre, 90€/ pers – Yoga et dégustation

Séance supplémentaire sur réservation. 

D’autres formules sont proposées, je vous invite à les consulter sur le site du Château à la page Contact http://www.chateau-climens.fr/sauternes-barsac-contact-visites-climens/

Pour une première rencontre avec le Sauternes, je recommande la visite

– « à la découverte d’un 1er Cru Singulier »
28 euros TTC par personne

Visite du vignoble, des chais et de notre tisanerie, lieu dédié à la biodynamie.
Dégustation ludique de deux vins, Cyprès de Climens et Château Climens. 
Durée : environ 1h30 / jusqu’à 30 personnes
Cette visite est également proposée le samedi matin en juin et juillet sur rendez-vous.

Le Meilleur de Bordeaux, 100 restaurants, la seconde édition

En 2019, le Meilleur de Bordeaux revient revu et corrigé.

La seconde version comporte toujours cent adresses, testées et validées. J’ai écarté les tables étoilées, celle où le repas se vit comme un moment d’exception, une expérience multi sensorielle, entre modernité et tradition. Même si je les apprécie infiniment, je laisse au Guide Michelin le soin de distinguer ces adresses prestigieuses.

Mon guide se veut pratique et accessible à tous, un outil d’aide à la décision. Les restaurants sont classés en dix rubriques pour dix façons de concevoir le repas selon son envie du jour. Du bistro à la cantine végétarienne en passant par le brunch et le coffee Bar, le guide Le Meilleur de Bordeaux, 100 restaurants aide à se repérer dans le paysage gastronomique Bordelais. L’idée, c’est de permettre à chacun de trouver son spot préféré, son lieu doudou parmi les 1981 tables de la ville.

Le Meilleur de Bordeaux, 100 restaurants, Edition 2019/2020
Plus de trente nouvelles propositions

La version 2019/2020 comporte des reconduits, des adresses revisitées. Elle contient aussi 36 nouvelles idées de sortie. 

Une nouvelle rubrique : les plats à partager.

 Vivre une belle expérience entre copains, c’est je pense l’envie du moment. Je vous donne des pistes pour multiplier les découvertes. Partager permet de tester la richesse d’une carte sans tomber dans l’excès du menu gastronomique en dix plats dont on ressort épuisé, l’estomac trop plein et le portefeuille vide. Nous retrouvons l’ambiance de nos vacances,  celle du  buffet de mariage, de la fondue d’après piste, du barbecue et de l ‘apéro-rosé. Je vous donne dix idées pour rassembler votre tribu, votre bande. C’est la liberté au restaurant. Ni code, ni contrainte, juste le plaisir d’être ensemble autour de la table.

Je termine par des excuses aux refusés, aux oubliés. J’avoue, je n’ai ni le portefeuille, ni l’appétit pour tester 1981 cuisines.

Je vous quitte sur 100 mercis.

Merci à toute l’équipe de Sud-Ouest Editions sans qui Le Meilleur de Bordeaux, 100 restaurants n’existerait pas. Merci à tous ceux qui me suivent sur le blog et sur Insta. Merci à mes copines pour leur patience quand nous déjeunons ensemble et que je prends 50 photos de mon assiette. Merci à mon homme pour son indestructible soutien. Merci à vous tous, grâce à vous, je continue à aller à la recherche de l’excellence. Je vous souhaite de bonnes découvertes et Bon Appétit.

Un atelier pâtisserie avec Philippe Conticini

Philippe Conticini était à Bordeaux en démonstration en avril. Invitée à l’atelier chocolat, j’ai eu la chance de rencontrer un grand monsieur de la pâtisserie. En deux heures, le chef a beaucoup donné : des recettes, des conseils, des astuces. Le public, des passionné(e)s et des expert(e) s en gourmandises a adoré. 

Philippe Conticini en démonstration à Bordeaux

Mon retour d’expérience sur l’atelier pâtisserie de Philippe Conticini

Je garderai de cette journée le souvenir d’un homme profondément humain. Il pose les bases de sa cuisine avec conviction mais reste toujours dans le partage. Il propose, il n’impose rien. Il nous donne les clés pour atteindre la perfection en pâtisserie : équilibre, harmonie et précision. J’ai eu le privilège d’un moment avec le chef, voici l’essentiel de notre échange

Philippe Conticini, l’interview

La cuisine et toi c’est une histoire qui débute comment ? Une souvenir d’enfance et de cuisine?

Mes parents tenaient un restaurant à Vitry-sur-seine où l’on organisait des mariages. Il y avait quatre salles dédiées. Chaque samedi, ma mère réalisait les gâteaux du buffet mais pas les petits fours. Ceux-là, on les achetait à la pâtisserie et on les stockait au frigo. J’étais fasciné par les plateaux de mini desserts, par les éclairs et autres mignardises. Pendant que le service dinait, vers 18h, j’allais voler des carolines, des mini-éclairs au café. Un jour, ma mère découvre le vol, elle hurle mais je ne dis mot. Je lui ai avoué ma faute en 1996. Ces éclairs volés, c’est un souvenir fort. J’en garde encore le goût. 

Trois dates à retenir de ton parcours culinaire ?
  • 1983 Cap pâtisserie
  • 1994 c’est l’année où j’invente le dessert en verrine, une révolution dans le monde de la pâtisserie.
  • 2003 Je suis coach de l’équipe de France qui gagne la coupe du Monde de Pâtisserie. Gabriel Paillasson, le       créateur du concours, me remet aussi une médaille d’or. Je lis dans ses yeux toute la reconnaissance de mes pairs et je suis très ému de l’entendre me dire «  si quelqu’un mérite cette médaille, c’est toi »
  • 2018 Ouverture de ma pâtisserie Gâteaux d’émotions.
Pourquoi avoir choisi Bordeaux comme seconde étape du Conticini tour ?

En premier j’aime Bordeaux et l’Aquitaine, c’est une belle région. Ensuite, je nourris une passion pour votre fameux canelé. J’ai mis au point une recette. Le process est très respectueux de la gourmandise originale. Mais je pousse la coloration à son maximum pour garder du croquant toute la journée. De la vanille, du rhum et surtout une cuisson très précise.

Tes influences, ta source d’inspiration ?

L’enfance. Joël Robuchon disait « les très bons gâteaux sont ceux qui plaisent d’abord aux enfants.

Les qualités que tu préfères chez un chef ?

Humilité, créativité et le soin apporté au goût des produits.

Ton produit doudou ?

Le praliné

Ta boutique Gâteaux D’émotions ?

C’est mon nouvel espace d’expression. J’ai beaucoup travaillé sur moi, sur le goût. J’ai toujours l’envie de créer. Pour gâteaux d’émotions, je revisite la pâtisserie. J’utilise moins de sucre. J’emploie des ingrédients de grande qualité, de la farine bio, des fruits de saison et uniquement du sucre de canne brun.

Merci Chef. Je crois qu’on nous attend en cuisine.

L’atelier se tient dans l’amphithéâtre de l’école Best à Bordeaux Lac. Le chef va réaliser devant nous trois recettes autour du chocolat. Il travaille en binôme avec son assistante Laetitia. Elle réalise, il commente, il explique. Il donne des astuces. Avec lui, chaque geste a un sens.

Astuces de chef

Quand on parle blanc en neige, il conseille de commencer par battre doucement puis d’accélérer. On sucre avant ou en fin de préparation selon le résultat attendu. Versé au départ, les blancs auront plus de légèreté. Si, au contraire, on ajoute le sucre à la fin, les bulles des blancs seront grosses et permettront à l’humidité de s’échapper à la cuisson.

Tout en réalisant les trois recettes, Philippe Conticini continue son partage d’expérience. Puis il se prête avec aisance au jeu des photos. L’atelier touche à sa fin. On termine par une dégustation. La tarte choco-caramel beurre salé fait fondre les gourmandes. Du croquant, du moelleux et du goût, quel délice. 

Merci Chef pour cet après-midi chocolat

Je garderai un souvenir ému de notre entretien. Il y avait de l’émotion dans cette évocation de l’enfance, des gâteaux volés et de la dureté des débuts. Merci de tant donner vous qui avez été si peu encouragé dans vos débuts. 

Pour s’inscrire aux futurs ateliers, je vous recommande d’aller sur le site du chef . Et pour les chanceux de Parisiens , RDV chez

Gâteau d’émotions

37 rue de Varenne

Vinexpo 2019, une journée avec Sophie Juby

La vingtième édition de Vinexpo Bordeaux se tient du 13 au 16 mai à Bordeaux Lac. Voici en quelques lignes et photos le récit de la journée d’une Winelover.

Vinexpo Bordeaux, l'entrée principale, le Hall 1
L’entrée principale de Vinexpo Bordeaux

Comme le disait très justement une de mes amies, pour nous les passionnées de vin, Vinexpo, c’est Disneyland. La Fête des yeux et des papilles, des stands XXL, des flacons instagrammables et des superbes vins à déguster.

Vinexpo 2019 en chiffres :

  • 1600 sociétés exposantes
  • 29 pays représentés
  • 10% de spiritueux
  • 150 producteurs de vins bio ou biodynamique issus de 10 pays
  • 12 conférences
  • Des Masterclass 

Voilà, malgré une baisse de 30% du nombre d’exposants par rapport à l’édition 2017, La Foire internationale des vins de Bordeaux a fière allure. Le salon, réservé au professionnels du vin, est avant tout un lieu de prise de contact entre producteurs, négociants et acheteurs. C’est pour nous les chroniqueurs, une occasion rêvée de découvertes et de belles rencontres.  Tout cela demande du temps alors pour optimiser sa journée, on prépare, on anticipe. Sur le site du salon, j’ai consulté le programme et construit mon emploi du temps. https://www.vinexpobordeaux.com/infos-pratiques/

Très attirée par les vins du monde, j’aurai aimé tester les vins de Géorgie (les premiers dans l’histoire) ou ceux de Chine (le marché en plein essor qui d’importateur deviendra exportateur très prochainement). Je n’ai pas eu le temps.

La Chine, sixième pays producteur de vin au monde. Second après l’Espagne pour la taille de son domaine viticole.
https://www.vinexpobordeaux.com/infos-pratiques/

J’ai choisi de consacrer ma matinée aux vins Portugais. Je rentre d’un roadtrip entre l’Algarve et l’Alentejo. J’ai eu l’opportunité de faire une première dégustation à la maison des vins d’Evora. Cela m’a donné envie d’en savoir plus sur un pays de tradition viticole. 

Les vins Portugais à Vinexpo

J’ai commencé par la zone de dégustation libre où les dix régions de production sont représentées. J’ai continué par quelques stands de domaine pour goûter le célèbre vino verde, des rouges en bio et d’autres produits. Pour terminer ce voyage immobile, j’ai assisté à la Masterclass des vins du Douro, région d’origine du Porto. Le speaker, monsieur Bento Amaral, directeur du contrôle qualité de l’IDVP, nous a accompagné dans la dégustation de 8 vins en mono-cépage. Cette approche originale nous a permis une première découverte de l’immense potentiel de la région.  Mes préférés : Uivo Tinta Francisca 2016 de Folias de Baco. Une belle robe couleur cerise noire, une élégance proche du pinot noir. Un vin léger pour l’été. Et dans un registre plus puissant, le Vallado Sousao de la Quinta do Vallado, aux notes de fruits noirs et d’épices.

Le Vinho Verde, le blanc le plus septentrional du Portugal

Pause Cocktail avec Sorgin

J’ai quitté le Portugal au moment de l’apéritif. Je me suis donc laissé tenté par un cocktail West Side Gin et herbes fraîches, du peps, de la fraîcheur, j’ai adoré. Merci à Aymeric pour la recette. 

Ingrédients pour un Verre :

  • 5 cl de Sorgin
  • 5 morceaux de poivron vert
  • 8 feuilles de menthe
  • 1/2 citron vert pour le jus
  • Mettez le poivron et la menthe dans le shaker, pilez.
  • Ajoutez le reste des ingrédients
  • Shaker énergiquement avec deux glaçons
  • Servez en filtrant.
  • Ajoutez une branche de thym citron
  • C’est prêt et c’est good.

Ce cocktail fraicheur et peps m’a redonné l’énergie pour continuer. Il m’en fallait une bonne dose pour rejoindre l’espace des vins bio et biodynamie en fin du Hall 1. Pas sympa de les mettre tout au bout. Je suggère d’ailleurs aux organisateurs du salon de penser à l’avenir. Le bio ce n’est pas une mode. Si Bordeaux veut garder sa place au sein des manifestations incontournables du vin, il va peut-être songer à revoir les fondamentaux. Une des règles du commerce, c’est de regarder le marché. Et aujourd’hui, le consommateur veut du bio, du bien être, du boire sain. Fin de la parenthèse. 

Le Rosé de Provence, la star des tables de l’été voit sa part de marché s’envoler.

Edition limitée du M de Minuty : « Ruby Taylor »

J’ai profité du long chemin jusqu’au bio pour faire des stops. Le premier chez Minuty, le plus hype des rosé de Provence. Là, gros coup de cœur pour la série spéciale aux couleurs de l’été. J’en ferai bien la star de ma table d’été. Sa robe si pâle comme un voile rose lui donne une élégance folle.

Second arrêt, pour un Chablis, mon blanc fétiche. On a resitué les Grands Crus.

Stop ensuite en terres Bordelaises.

Pomerol et Saint Emilion. Merci monsieur Jean-François Janoueix pour votre accueil, je viendrai avec plaisir visiter un de vos domaines. Et puis je file, parce que la dégustation, ça fatigue. Il faut garder l’envie pour le meilleur.

Les vins bio et en biodynamie à Vinexpo

Je termine ma journée par la salle 3 où La Renaissance des Appellations est installée. Cet espace mériterait de longues heures de dégustation. A chaque table, on rencontre, un(e) viticulteur(ice) qui travaille sa terre en bio et au-delà. Avec la biodynamie, les producteurs ambitionnent de revenir au terroir. A l’aide de préparations homéopathiques, ils redonnent force et énergie à la terre. Leur domaine sont compris comme des écosystèmes où l’équilibre entre la vigne et son milieu permet de revenir à une agriculture saine, libérée de la chimie. Les vignerons-artisans sont aussi passionnants pour leur vinification la plus naturelle possible. Peu interventionnistes, ils nous livrent des vins différents, dotés d’une vraie personnalité. 

Un Côte de Duras fruité pour nos déjeuners d’été.

Voilà, une journée réussie, c’est un planning prévu à l’avance. Entre masterclass et dégustation, j’espère que mon retour d’expérience sur l’édition 2019 vous aura donné quelques envies.