Le Michelin 2017 en Live au Pavillon des Boulevards.

Journée d’émotions dans les cuisines du Pavillon des boulevards. Toute l’équipe rassemblée au tour de son chef Thomas Morel attendait la sortie du Michelin 2017. Le résultat est tombé peu avant le coup de feu. Le restaurant conserve son étoile, la pression retombe. Une belle séance d’embrassade s’en suit. Le chef et son associé Thibaut Berton félicitent l’équipe. Ils peuvent enfin respirer ; voilà huit jours qu’ils dorment mal. Pour Thomas et Thibaut, l’enjeu est d’importance. Ils ont pris la succession de Denis Franc en août 2015. Leur travail dans la continuité de leur prédécesseur a payé.

 

Récompense et vecteur de trafic, le macaron pèse sur le modèle économique d’un restaurant. Difficile à obtenir, il ne se conserve qu’au prix de lourds efforts humains et financiers. En Gironde les étoilés sont peu nombreux. On peut regretter la timidité (rigidité ?) du Michelin qui refuse de consacrer les nouvelles tables de Bordeaux, reste un palmarès prestigieux qui consacre de superbes tables. Cette année, une seule entrée, celle du Skiff Club mais plusieurs deux étoiles.

Le Palmarès 2017

Deux étoiles pour :

  • La Grande Maison de Pierre Gagnaire à Bordeaux
  • Le Pressoir d’Argent de l’ultra médiatique Gordon Ramsay
  • La Grand’Vigne de Nicolas Magie
  • L’hostellerie de Plaisance de Ronan Kervarrec à Saint Emilion

Une étoile pour :

  • Le Patio de Thierry Renou à Arcachon
  • Le Pavillon des Boulevards de Thomas Morel à Bordeaux
  • Le Saint James de Nicolas Magie à Bouliac
  • Claude Darroze à Langon
  • Le Prince Noir de Vivien Durand à Lormont
  • Le Skiff Club de Stéphane Carrade à Pyla sur mer
  • Le Logis de la Cadène d’Alexandre Baumard à Saint Emilion
  • Les Belles Perdrix de David Charrier à Saint Emilion
  • L’Auberge Saint Jean de Thomas L’Hérisson à Saint Jean de Blaignac

Cocktail Maison Vodka, pomme caramel. Let’s Celebrate

Restaurant l’Exquis : Esthétique japonaise et cuisine d’influence française,

Installé près de la Grosse Cloche depuis 2015, le chef  japonais Tetsuroh Miyamoto marie deux mondes. Deux cultures que tout opposerait si une réciproque gastronomique fascination ne les attiraient pas dans un avenir culinaire commun.

le chef Tetsuroh Miyamoto

  • On retrouve à l’Exquis les incontournables du restaurant japonais : le comptoir adossé à la cuisine ouverte où le chef travaille sous les yeux des convives, un décor minéral d’une grande sobriété, un personnel japonais attentif et professionnel.
  • On retrouve une cuisine du produit, simple, sans artifice présentée avec élégance.
  • On retrouve aussi l’audace des associations, le goût. Le chef japonais ne craint pas de surprendre. Il sert le poulpe avec un bavarois de chèvre et le poulet fermier avec une sauce mont d’Or.

Les inconditionnels de la soupe miso+sushi ne comprendront pas. Les amateurs de cuisine fusion apprécieront cette cuisine française comprise et réinterprétée par une sensibilité japonaise où l’Asie s’invite en touches subtiles.

Je te recommande cette adresse à découvrir lors d’une balade dans le quartier si joliment rénové de la Grosse Cloche comme un point de départ d’une balade dans la rue Saint James toute proche. En soirée, tu y feras une halte gastronomique pour bien terminer un après-midi dans le nouveau quartier artisan-bobo de Bordeaux.

Le chef propose un menu en trois plats le midi pour 22€, 29€ le soir.

Je n’oublie pas la carte des vins, assez jolie pour une jeune adresse. Encore une fois, l’Exquis se distingue du lot commun. Ici on ne te sert que du Bordeaux. Trois blancs et trois rouges sont proposés au verre.

La proposition de vins au verre

 

L’Exquis

  • Un menu à 22€ le midi. 34€ et 45€ le soir
  • 3 rue du Guienne, Bordeaux
  • 09 66 82 84 49
  • Ouvert midi et soir du lundi au vendredi,
  • Le samedi uniquement le soir.

 

 

 

 

 

Lume : la cuisine vénitienne portée par un duo in love

Bordelais depuis 2015, Alice et Riccardo ont installé leur Trattoria de quartier au cœur du vieux Bordeaux entre les places de la Bourse et celle du parlement. Depuis, leur resto de poche, 14 places seulement, fait le buzz. L’adresse intimiste se partage entre food lovers. On ne vient pas par hasard rue des faussets, petite voie pavée située en dehors des circuits de balade.

Ce relatif isolement, l’étroitesse des lieux et la douce Alice donnent tout leur charme à Lume. Dans un décor entre bois sombre, pierres blondes et collection de miroir anciens, Alice évolue avec légèreté. Elle accueille ses convives en amie avec un immense sourire. Elle sera présente tout au long du repas, experte pour te parler des vins, du produit et de la cuisine de son homme. Ils se sont connus en fac, amoureux des lettres et passionnés de cuisine. Venise a joué de sa magie romantique, ils ne se sont plus quittés. Diplôme en poche, ils ont abandonné les mots pour le plaisir de partager leur savoir bien manger.

La vie les a conduit à Bordeaux. Les good vibes de la ville ont fait merveille. Les amoureux sont restés dans la plus gastroville de France. Depuis ils nous régalent d’une cuisine entièrement faite maison à base de produits frais, de poissons sauvages et du meilleur de la Vénétie. Riccardo confectionne son pain, ses pâtes maison avec des farines bio. Il sélectionne de la charcuterie vénitienne auprès d’un petit producteur italien. Le vin, essentiellement italien porte souvent le label bio. Tout est écrit dans un manifeste joint à la carte. Les adeptes du bien manger apprécieront.

Le menu à 29€ change tous les quinze jours. Tu as le choix entre deux entrées, deux plats et deux desserts. Tu manges de saison : en janvier velouté de haricots ou saint Jacques aux lentilles et lard de Colonatta pour commencer, des gnocchis aux fruits de mer ou des tagliatelles aux champignons pour continuer.

Ta sélection faite, laisse toi tenter par une assiette de charcuterie (8€ ) accompagné d’un verre de blanc et prépare-toi à te régaler. Laisse ton esprit voyager aux parfums de safran, de champignon qui se dégagent des jolies assiettes. La soirée sera gourmande et généreuse comme l’Italie.

Saint Jacques, lard de Colonnata et lentilles

Gnocchis au safran et aux fruits de mer

Tagliatelles au canard et champignons de saison

Crema di Amaretti, poire à la fève tonka

 

Lume

  • 3 rue des Faussets
  • Ouvert tous les soirs sauf le mercredi
  • Réservation obligatoire via Facebook
  • 05 47 79 47 56

 

Racines, un des gastro préférés des Food lovers Bordelais

Deux ans après son ouverture remarquée, le chef Daniel Gallacher continue de nous régaler avec son menu à prix doux et ses produits de saison. Il pratique la gastronomie des produits simples, sans chichi ni manière. Le soir tu dines pour 29€, une vraie affaire avec amuse-bouche + entrée + Plat de viande ou poisson + Pré-dessert et dessert. La formule plaît, le restaurant est toujours complet malgré une adresse à l’écart du Bordeaux gourmand. N’oublie pas de réserver via Facebook.

Décor contemporain

Chez lui pas de coquilles Saint Jacques ni de foie gras mais des produits simples qui lui permettent de construire un menu à prix accessible. Tu découvres la richesse des légumes racines avec une déclinaison de betterave et l’étendue du potager de l’hiver avec sa poêlée de légumes oubliés. Les présentations sont nettes, Les jus réduits délicieux, les cuissons très justes. Le dessert ne déçoit pas, créatif, savoureux et joliment présenté.

Pour en savoir plus sur le chef, je te renvoie à mon premier article de l’hiver 2015

http://lemeilleurdebordeaux.fr/racines-le-gastro-de-poche-de-daniel-gallacher/

Daniel Gallacher et son second.
Merci Chef .

 

Racines

  • Quartier Mériadeck
  • 59 rue Georges Bonnac
  • 05 56 98 43 08
  • ouvert

 

En savoir plus sur les les meilleurs restaurants de Bordeaux, cliquez ici.

Mona, idéal pour un lunchbreak dans l’hyper centre de Bordeaux

Pour une pause déjeuner entre filles ou un thé gourmand au milieu d’une après-midi shopping, Mona offre un snacking frais et tout fait maison dans un cadre lumineux à la décoration d’esprit Scandinave. Emplacement hyper stratégique : au cœur du Bordeaux Shopping entre le cours de l’Intendance et la rue Porte Dijeaux. Les copines adorent s’y retrouver autour de la grande table d’hôte. Elle grignotent la salade du jour seule ou en formule Quickly avec un café pour 7€80. Les gourmandes ajoutent le dessert, formule Greedy à 9€80.

Salade du jour : pousses d’épinard, avocat, coeur d’artichaut et speck

Quiche emmental et épinard

Difficile de résister à la tentation sucrée. Les gâteaux très american style et très DIY sont en vitrine à l’entrée.

 

En plus des plats du jour, une courte carte : burrata, œuf mimosa et croque-monsieur. J’ajoute le petit déjeuner, le brunch tous les samedis et le premier dimanche du mois à 22€ et tu as un joli spot rendez-vous de toutes les working girls de Bordeaux.

 

Mona

  • 20 rue de la Vieille Tour, Bordeaux
  • 0557836169
  • Du mardi au samedi et le 1er dimanche du mois
  • Entre le Cours de l’Intendance et la rue Porte Dijeaux
  • De 9h à 19h + Brunch un dimanche par mois.

Calix au Bouscat : Bistro-Cantine et Cave à vins

 

Chez Calix, tu déjeunes dans une ambiance épicerie-cave à vin au milieu des bouteilles disponibles à la vente ou à emporter. L’adresse aurait sa place dans un Elle Déco ou un Côté Ouest : pierre blondes, tables en bois, banquettes garnies de coussins de lin et chaises de récup. Le Bordeaux chic et bourgeois en a fait sa cantine. Les copines adorent l’étage où elles partagent une belle table d’hôtes chinée à la ferme. Les garçons ne sont pas exclus, ils ont même un écran géant pour suivre les matchs autour d’une planche de charcuterie gaillarde et d’une belle bouteille.

Pour bien manger entre copains, choisis la formule du jour à 10€50 le plat où 16€50 en formule entrée + plat + dessert. Tu ajoutes un verre de Bordeaux Bio à 4€50. Les produits sont top qualité, les assiettes généreuses, les recettes simples et bonnes.

le plat du jour : gourmand et généreux

Tu manges du local, du tout frais, du Sud-Ouest et parfois tu voyages avec les recettes exotiques. En plus de la formule, le patron, Jean-Marc Hostens propose une courte carte bien balancée entre les planches apéro, les recettes tradi-gourmandes et les  souvenirs de vacances en Thaïlande avec son wok thaï. Junior y trouve aussi son compte avec le hamburger, pain de boulanger et les frites trop bonnes. Tout est fait maison même les mini desserts du café gourmand.

 

Voilà je t’ai tout dit. On y déjeune quand tu veux.

Calix, épicerie, traiteur et restaurant en circuit court.

  • 62 Avenue de la libération au Bouscat
  • Ouvert le midi du lundi au samedi, le soir du mardi au samedi
  • En bonus live music le dernier samedi du mois
  • http://calix-epicerie.fr
  • 0986283405

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Châteaux et Hôtels Collection engagés aux côtés des Restaurants du Coeur

Partage, générosité et gourmandise au menu du diner de chefs organisé par la chaîne Château et Hôtels de collection. Ils sont venus à 12, chefs de la nouvelle Aquitaine, pour cuisiner ensemble, donner du bonheur et collecter des fonds au profit des restaurants du cœur. Les organisateurs et fournisseurs de cette soirée, tous bénévoles d’un soir, ont transformé l’immense hall d’exposition de Darwin en restaurant éphémère, lieu de rendez-vous de la gastronomie d’Aquitaine. Après les discours d’usage, les invités au banquet se sont régalés des bouchées préparées en direct par les chefs : tartare de Saint Jacques au céleri, Saint Jacques snackée et sa mousseline de chou-fleur, deux versions d’œuf basse température._dsc1577 _dsc1685 _dsc1631 _dsc1646_dsc1613 _dsc1633

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Chacun a ensuite gagné sa table pour déguster une pintade en deux façons et une poire Hélène. Dégustation de vin, tombola et mignardises, rien n’a manqué pour faire de ce repas une jolie fête et une belle action. 18 300 euros seront reversé directement au restaurant du cœur à l’issue de cette soirée. En Bonus 1500 €, le montant de la tombola profitera directement au restau bordelais.

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Bravo à tous les bénévoles et en particulier à Cécile Despons du Gabriel, enthousiaste organisatrice de la soirée bordelaise.

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la Grande Maison selon Pierre Gagnaire,  un modèle d’élégance à la française

Pierre Gagnaire, désigné en 2015 par ses pairs comme le meilleur de l’année dans le classement du magazine le Chef, a débarrassé la belle demeure de ses ornements superflus, de son côté Gatsby le magnifique. Il a modernisé le service, installé Jean Denis Le Bras en cuisine et demandé à Julien Gardin, son directeur, de te recevoir comme le ferait le maître de maison.L’arrivée reste spectaculaire avec la traversée du jardin de buis boules, écrin d’œuvres d’Art Contemporain. La nuit, les éclairages apportent un supplément de magnificence au bel équilibre de la façade classique. Nous entrons dans le hall, accueillis par un sobre bouquet de délicates lisianthus roses. Dans le fond, un escalier monumental monte aux chambres, sur la gauche se trouve un salon pour boire un verre avant ou après diner et sur la droite les deux salles à manger.

Du concept d’origine, imaginé par Bernard Magrez et la décoratrice Frédérique Fournier, Le chef a gardé l’essentiel comme un hommage à l’art décoratif français d’hier et d’aujourd’hui. L’ensemble impressionne de luxe : les lustres en cristal de Baccarat, les belles pièces d’argenterie anciennes, la magnifique carte des vins, un rêve pour les amateurs, La bibliothèque du précédent propriétaire, ses rayonnages d’ouvrages juridiques tout de cuir reliés et de superbes pièces de mobilier chiné par l’actuel propriétaire. J’ai remarqué un dressoir en bois re-laqué à décor de palmettes sans doute de style restauration, une pièce exceptionnelle. Dans sa jeunesse, la maison souffrait d’un léger surpoids, les nouveaux aménagements lui ont apporté élégance et légèreté. Les lourdes tentures en jacquards, habillage théâtral des fenêtres, sont remplacées par de simples rideaux immaculés. Les banquettes de velours alignées le long des murs ont disparu, les tables sont disposées avec plus de fantaisie comme dans le salon d’un somptueux château.

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profil-recadre-24Pierre Gagnaire a marqué son territoire de façon très subtile. Sur la cheminée de la bibliothèque, une caricature le montre aux côtés de Paul Bocuse chez qui il a fait ses premières armes. Il est en photo dans le salon mitoyen du restaurant.

Son arrivée a tout changé dans le service orchestré par Julien Gardin. Il lui a donné un nouvel esprit, plus fluide et professionnel. Les assiettes sont souvent dressées en salle comme dans un spectacle vivant, moderne et dynamique. Les convives apprécient la mise en scène et la vision très personnelle du chef sur la gastronomie. Avec lui un plat se démultiplie, se décline entre l’assiette principale et ses accompagnements. Sa cuisine prend l’exact contrepied d’une certaine modernité minimaliste. Avec lui revient le plat généreux nappé parfois d’une sauce épaisse comme la raviole de foie gras de l’entrée, clin d’œil à la cuisine gourmande d’autrefois. Nous sommes très loin des assiettes du prêt à photographier garnies de mini pavé posé sur une virgule de crémeux et entouré de petits points colorés.

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_dsc3250Pour autant il ne s’agit pas d’un retour en arrière. Nous serions plus dans une aventure audacieuse entre classicisme, valorisation du terroir et modernité maîtrisée.

Quand il sert une sole meunière, il la farcit de txistorra et l’accompagne d’une étonnante coupe d’haricots tarbais et couteaux en chlorophylle d’herbes, écume parfumée on the top.

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Le dessert reste dans la même idée de classique boosté par une création inattendue, véritable expérience culinaire. Le tout chocolat se compose d’un biscuit chocolat Araguani comme un soufflé chocolat très peu sucré, aux parfums de Bas-Armagnac. Il est servi avec son coulis de mûre à la liqueur de cassis et surtout son eau gélifiée de cacao, nougatine de morilles au café. Ultime heureuse surprise du diner avec ce service de champignons en final._dsc3281_dsc3276

Cette cuisine toute imprégnée du meilleur de la tradition culinaire française séduit par son élégance. Elle s’inscrit parfaitement dans la tendance du vintage, du charme de l’ancien, de la redécouverte des classiques de notre gastronomie. Lassé d’avoir couru le monde et de s’être enivré des parfums d’ailleurs, le foodlover se plait à retrouver ses racines, son terroir, son identité française. Pour autant, il ne renoncera pas à la modernité. Il veut toujours faire de nouvelles découvertes, être surpris. Pierre Gagnaire a parfaitement compris ces attentes, cette retro attitude. Fort de son expérience de chefs multi étoilé, propriétaire de restaurants dans le monde entier, il flatte nos sens, rassure nos papilles et nous fait vivre une des plus belles expériences culinaires du moment.

Un superbe Blanc Fumé de Pouilly, domaine Daguenau a sublimé notre diner. Ce sauvignon, très minéral à l’ouverture, a gagné en complexité en s’ouvrant au cours du repas. Merci au sommelier Pierre Millaud pour ses conseils pertinents.

 La Grande Maison

Magie Blanche au Prince Noir

Je parle souvent de sorties entre copines, de restaurant trendy et de bistro gourmand. J’ai aussi mes adresses doudou pour un dîner-paillettes, une liste à vivre en duo. Aujourd’hui je reviens sur le Prince Noir à Lormont, un lieu pour déguster, célébrer et continuer une belle histoire.

Si tu te rêves en princesse d’un soir, tu vas adorer le cadre magique, le mélange entre la vue sur le vieux donjon, le jardin aux sculptures contemporaines, le pont d’Aquitaine en fond et la salle à manger très contemporaine toute en baies vitrées, les tables en corian et le sol de béton ciré. Cette dualité entre le moderne et l’ancien, entre le neuf et le chiné donne aux lieux un supplément d’âme. Le Chef n’a rien laissé au hasard. Avec les meubles de décoration comme l’ancien frigo de boucherie et sa batterie de cuisine en cuivre, la vaisselle en grès artisanale et les luminaires dépareillés, il a crée un univers original, assez cosy bohème, un lieu digne des meilleurs magazines de décoration. On s’y sent bien grâce à l’accueil courtois, le service enjoué et professionnel. Les tables bien espacées permettent de s’isoler à deux pour une soirée à deux, cœur contre cœur.

Table avec vue

Table avec vue

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La cuisine du produit local et de saison de Vivien Durand apporte la touche vérité à l’instant. Menu surprise oblige, tu te laisses entraîner dans l’univers du Chef : une base classique maîtrisée, le parti pris du produit local, une mise en scène dramatisée par des assiettes sombres et des cuissons contrôlées. Tu peux garder le contrôle sur le vin, te faire plaisir à la carte ou choisir l’accord mets et vins. Pour enrichir le spectacle, certains plats sont servis au guéridon, c-a-d présentés en salle entiers et découpés devant les convives. N’oublions pas que nous sommes en haute gastronomie, à la table d’un étoilé Michelin.

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Fidèle à ses origines basques, Vivien Durand propose quelques pinxos pour commencer : jambon espagnol, filet de mulet noir, et huîtres de chez Joël Dupuch. Pour suivre un foie gras chaud fumé au barbecue, déclinaison de betterave et ugly pamplemousse. Le Saint Pierre de la Cotinière cuit au sautoir et sa sauce Grenobloise beurre, câpres et citron accompagné de ses légumes anciens : topinambour, rutabaga, betterave et panais. Agneau des Charentes, salsifis et salade d’herbes parfumées. La viande colorée au sautoir termine sa cuisson au four à température douce ; la méthode préserve toute la tendresse de la viande. Un bouillon léger vient aromatiser l’ensemble avec finesse.

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Les quatre desserts pourraient résumer la philosophie du chef, le bon mix entre tradition, terroir et créativité.

  • Du déstructuré arty : une crème de chocolat et ses clémentines confites.
  • Du revisité : une tarte citron, cylindre de meringue et sa crème citron,
  • Du dessert de mémé et de saison : un soufflé marron biscuit dacquoise et crème glacé Cognac on the top.
  • Du light food, La note fraicheur : un jus fraîchement pressé de pomme et céleri.

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Un final, mélange de douceur et d’acidité pour booster l’après-dîner.

_DSC9413Le Prince Noir

 

 

Hugh Chalmers, Nicolas Magie et la team Monblanc, bénévoles à la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde

Belle performance et superbe élan de générosité de la part des :

  • 60 personnes en cuisine, 6 à la technique, 4 hôtesses,
  • Tout le staff de la société Monblanc dont Michel Picard, Fabien Petitpierre, Jean-Louis Afonso, les chefs, Marina Teixeira responsable communication et Cécile Ducongé directrice commerciale.
  • 11 prestigieux Châteaux Bordelais
  • 21 fournisseurs et prestataires
  • journalistes et Maître Lacombe, commissaire priseur de la vente aux enchères

partenaires

tous bénévoles et ultra motivés pour la seconde soirée de charité de la maison Monblanc au profit du fond de dotation de la BABG. Ils ont donné le meilleur pour faire de cette soirée un moment unique.

Le diner a commencé sagement dans le cadre chic et glam du Palais de la Bourse. Le chef étoilé avait préparé un menu de fête autour des incontournables de Noël : la Saint Jacques, la pintade et une traditionnelle forêt noire. Les convives attendaient du classique bien fait, ils ont découvert la table de Nicolas Magie comme au Saint James : des produits d’exception choisis avec passion, sublimés par des cuissons contemporaines et des saveurs nouvelles.

Il a joué des contrastes en proposant la pintade en deux façons : le délicat filet et son cœur de foie gras, la cuisse confite et désossée en farce d’un artichaut poivrade. L’assiette balance entre douceur et gros caractère._dsc1259

Les raisins en pickles et en fausse compote, la viande cuite à basse température apportent du sucré et du moelleux. Le Jus réduit et les subtiles notes citron poivrées du Sansho, un faux poivre venu du Japon apportent peps, puissance et exotisme à l’assiette.

La Magic Touch: poudre de Sansho on the top

La Magic Touch: poudre de Sansho on the top

Le final n’a pas déçu. Nicolas Magie s’est joué de nos souvenirs, nous livrant une interprétation très personnelle de la forêt noire. Dans la continuité de son travail sur les textures et les goûts, Il a isolé chaque élément comme sur une palette d’artiste peintre. La griotte se présente nue, en sorbet et cachée dans une gourmandise crémeuse de Guanara, la génoise devient sponge cake ou crumble, la chantilly mascarpone se cache sous des copeaux de chocolat noir. Chacun choisit son mode de dégustation. Les puristes recomposent la recette originale, les gourmands prennent le temps de savourer les bouchées une à une._dsc1416 _dsc1421 _dsc1436

Au milieu de ce repas gastronomique, la salle a marqué une pause pour une vente aux enchères dirigée par Maître Lacombe et David Fontanier, journaliste à RTL2, maître de cérémonie pour la soirée. Les 250 convives se sont bien battus pour emporter les lots offerts par les propriétés partenaires. Les jolis flacons ont tous trouvé preneur. Le troisième ligne de l’UBB, Hugh Chalmers, a fait le show pour motiver les enchérisseurs. Son Maillot s’est envolé à 2100 euros. Bravo à l’heureux gagnant, quel panache !

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Bilan de la Soirée : 40600 euros récoltés pour aider la Banque Alimentaire de Bordeaux et de la Gironde dans sa lutte contre la précarité et la malnutrition. La somme permettra le financement d’un nouveau camion pour les ateliers cuisine, une activité centrée sur le Bien manger. Voir mon article de 2015 : http://lemeilleurdebordeaux.fr/atelier-cuisine-a-la-banque-alimentaire-apprendre-a-mieux-se-nourrir/

Bernard Monblanc a terminé la soirée par de chaleureux remerciements à tous les acteurs de la manifestation. La salle s’est levée pour une standing ovation et pour applaudir l’émouvant échange entre Monsieur Monblanc et son fils Morgan, son second dans la société depuis 2010._dsc1447 _dsc1459 _dsc1463_dsc1469 _dsc1473