les Hit-aliments : Fruits des vergers exotiques & du potager de grand-père

La cuisine tendance prend le contrepied des années 80, de la sophistication extrême des techniques, de la cuisine moléculaire. Elle revient vers une apparente simplicité, alliance de produits bruts, de cuissons courtes et de saveurs nouvelles ou oubliées.

Place à l’exotisme et aux légumes de grand-mère, au mariage des vergers des antipodes et du potager de grand-père. Le bonheur est dans le potager du chef, le luxe des belles tables. Panais, topinambours, sarrasin & herbes aromatiques copinent désormais avec la main de Boudha et autre citrons caviar.

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Les chefs redoublent de créativité pour satisfaire les foodistas, ces consommateurs passionnés au savoir encyclopédique. La cuisine actuelle veut aussi faire plaisir aux amateurs occasionnels nourris d’une télé-réalité qui a si bien popularisé les chefs et les nouvelles pratiques.

Des ingrédients aux formes et saveurs inattendues viennent bousculer nos habitudes et questionner nos papilles. En parallèle avec une extrême sophistication dans le visuel, l’assiette doit surprendre pour convaincre le globe-goûteur. Le plaisir de la dégustation redouble avec un bon mix entre cuisson juste et effet de surprise. La créativité met le chef en valeur, son talent d’alchimiste apporte une touche de mystère à l’assiette. Ne pas tout donner trop vite reste la bonne recette pour séduire.

Certains ingrédients sont les nouveaux incontournables des tables à la mode, voici mon petit hit parade  :

La feuille de moutarde en tête des herbes aromatiques

Le citron caviar pour les agrumes

La graine de sarrasin, l’orge perlé vedettes des céréales oubliées

 

La feuille de moutarde est une herbe aromatique au parfum puissant. Fraîche, sa texture légèrement croquante apporte une belle note poivrée en bouche, un vrai booster de saveur.

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Le citron caviar, baby agrume à l’aspect d’un cornichon recèle une fois pelé des mini-grains jaune pâles ou légèrement rosés. En bouche les billes roulent sous la langue et éclatent en libérant une légère saveur acidulée entre le citron et le pamplemousse. Importé des Etats-Unis, le citron caviar est vendu à prix d’or. Il est donc peu commercialisé et reste l’apanage des grandes tables.

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Le sarrasin, le blé du pauvre revient sous forme de grains torréfiés. Il se marrie parfaitement avec les desserts. Son goût prononcé mêlé d’une légère amertume vient relever les mousses chocolatées.

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 Comment mettre ces produits en situation ?

J’ai challengé Tanguy Laviale du restaurant Garopapilles.

Sa réponse : 3 recettes improvisées pour ce blog à partir d’un shopping produit. Tanguy a réalisé les trois plats suivants

  • Risotto d’orge perlé main de bouddha confite, Saint Jacques juste brulées, feuille de moutarde.
  • Homard breton, salpicon de topinambour cru & citron caviar
  • Crumble chocolat sarrasin glace mascarpone et tuile de sarrasin.

Les trois recettes à suivre….

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Le Couscous de l’Amitié

L’histoire de Graines de Solidarité et de son action le Couscous de l’Amitié commence comme le conte de la soupe aux cailloux.

Un homme vivant de charité arrive dans un petit village. Démuni de tout, il ne peut mettre qu’un caillou à chauffer dans sa petite marmite. Au bout d’un moment, il s’exclame : Quelle bonne soupe ! Il manquerait juste un peu d’oignon ! Une femme l’entend, elle lui porte le précieux ingrédient. Aussitôt l’homme ajoute l’oignon à sa gamelle, puis il recommence son manège. Il goûte sa soupe, humm elle est bonne ! Mais j’ajouterais volontiers un peu de pomme de terre ! Une seconde villageoise l’entend et exauce ses vœux. En peu de temps, l’homme récolte de quoi faire une délicieuse soupe qu’il va partager avec les habitants réunis.

Cette histoire de soupe collective ressemble aux premiers pas de l’association Graines de Solidarité. Hanifa Mzizoua lance son projet de distribution de couscous dans la rue un peu isolée. Petit à petit elle obtient du soutien en dons en nature et en numéraire qui lui permet de faire vivre son association et de distribuer chaque vendredi au marché des Capucins un repas chaud accessible à tous.

C’est une jolie histoire vraie. J’ai partagé un vendredi avec les bénévoles, une belle expérience que je recommande à tous ceux qui doutent parfois de notre capacité à vivre ensemble et à partager.

 

Il est 9H30 lorsque j’arrive rue Kléber à la cuisine de l’association. Une bonne odeur de bouillon de légumes parfume les locaux. Oups, j’arrive un peu trop tard. Dommage pour les photos de la préparation ! Les cuisiniers s’affairent depuis 7H ce matin, la viande mijote dans les énormes marmites surmontées du panier contenant la graine de couscous. L’équipe suit la recette traditionnelle malgré les grosses quantités à préparer. Pas de compromis sur la qualité ou la fraicheur !!! La graine est travaillée par Sofia ; toute la matinée, elle va l’aérer, la tamiser par portions de 5kg. Ses gestes sont délicats, harmonieux, sans relâche elle tourne et retourne pour sépare les grains de cette semoule couleur or. Elisa, elle, épluche et tranche les légumes à cuisson courte comme la courgette qui sera ajoutée en fin de cuisson.

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Ces ingrédients proviennent en partie de la Banque alimentaire de Bordeaux et pour la viande, les épices et quelques légumes de dons en nature faits chaque vendredi par les commerçants du marché des capucins et des alentours. Graines de solidarité a su gagner à sa cause un nombre important de partenaires que nous allons visiter avec Lhoucine et Claude, un des piliers de l’association. Munis de deux glacières, nous partons à pied en direction du marché. Nous allons descendre jusqu’aux quais et à chaque halte chez un partenaire prendre livraison d’un paquet de viande préparé pour nous ou bien dans les épiceries faire une demande sur les produits qui manquent à l’association : épice, concentré de tomate ou pois chiche. Les commerçants donateurs attendent notre passage. Ils donnent avec simplicité, un geste sans demande de retour juste un échange de sourires et de remerciements. Cette générosité discrète, facile sans recherche d’une compensation est émouvante. Ces actions contredisent complètement les discours pessimistes sur l’égoïsme, le repli sur soi de notre société moderne. Les Français, les bordelais sont généreux. Ils sont prêts à partager pourvu qu’ils comprennent le sens et l’utilité de leur geste.

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Notre tournée se termine, les glacières pèsent, nous rentrons au local. La viande est aussitôt découpée, ensachée et marquée. Elle sera congelée pour vendredi prochain.

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Il est déjà 11H30, le moment de faire une pause pour l’équipe cuisine. On va partager un café, une pâtisserie, des sourires, des mots. Hanifa me raconte l’historique de l’association. Une aventure qui commence en 2000 et s’officialise en 2005 par la création de l’association sous loi 1901. Graines de Solidarité est surtout visible au travers de la distribution d’un repas chaud au Capu de novembre à fin mai. Mais l’association est ouverte à l’année. Au quotidien, elle effectue une tournée de maraude, une équipe de bénévoles distribue des sandwichs et des boissons aux sans-abri. Chaque semaine elle distribue des colis alimentaires. Il y a aussi les cours d’Arabe ou de français pour les nouveaux arrivants. Je n’oublie pas les ateliers cuisine. Ouvert à tous et contre une participation de 2€ par personne, chaque samedi après-midi est dispensé un cours de cuisine du monde. Le programme change chaque semaine : Le tajine, la paella ou pintxos & tapas. A découvrir absolument !!! Hanifa me propose de gouter ce couscous. Avec plaisir !!! Les effluves des marmites ont réveillé mon appétit.

Miam !!! Une belle assiette fumante, la viande qui fond dans la bouche et le grain qui roule sur la langue un délice. Je n’oublie jamais que ce plat a été confectionné pour 200 convives.

Bravo  au chef !!!

Couscous de l'amitié

Voilà j’ai fini mon assiette, on va se séparer pour l’après-midi. On se retrouve en fin de journée pour la distribution.

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17h30 au Capu, le marché est fermé, les rideaux de fer tirés. Il fait très froid en ce vendredi de fin janvier. La place est déserte. Soudain une camionnette se gare en face de l’entrée nord, l’équipe cuisine du Couscous de l’Amitié en descend, ils sont rejoints par d’autres bénévoles. L’opération est lancée avec ordre et efficacité. Chacun connaît son rôle, bientôt une ligne de tables est montée, nappée. Elle sera protégée par une guirlande de démarcation pour permettre de travailler sereinement. Les marmites chaudes sont déchargées du véhicule, mise à chauffer sur un trépied gaz.

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Quatre postes de distribution sont alignés sur les tables. En premier la semoule, puis les légumes, la viande et en dernier les couverts en finition ; Il est 18H la distribution commence sans bousculade.

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Les bénéficiaires arrivent souvent seul ou à deux. Si certains apportent des récipients à remplir pour un repas à la maison, beaucoup prendront le couscous dans une barquette et le dégusteront sur place. Hanifa accueille chaque nouvel arrivant avec chaleur, un immense sourire et quelques phrases de bienvenue, beaucoup d’humanité dans ses gestes. Elle prend les commandes, demande le nombre de portions et encaisse les 1€ de participation. Le convive reçoit autant de ticket que de ration, il échange le ticket contre une barquette fumante qu’il dégustera un peu à l’écart ou bien en échangeant quelques mots. Il fait froid et les convives ne s’attardent pas mais chaque vendredi c’est bien 200 personnes qui se réchauffent de ce couscous partagé. Beaucoup sont des habitués, ils viennent depuis plusieurs années pour manger bien sur mais aussi en quête d’un accueil, d’un regard bienveillant.

On se quittera sur le sourire d’une maman et de son fils. Un moment d’émotion.

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Pour aller plus loin et pourquoi pas devenir bénévole ou participer à un atelier cuisine, voici les coordonnées de l’association

Graines de Solidarité

48 rue Kléber

Facebook : graines de Solidarite Bordeaux
www.grainesdesolidarite.org
le numéro téléphone 06 17 02 74 00

 

L’omelette à la truffe de Frédéric Coiffé

Le goût puissant et subtil de la truffe se suffit à lui même. J’adore déguster ce merveilleux champignons nature, juste coupé en fines tranches croquantes que l’on savoure accompagné d’un bon vin. L’alternative, c’est un mariage réussi avec des mets très simples. Fred le propose avec une omelette, classique mais efficace. La chaleur de la préparation libère les arômes sans altérer les parfums.

Pour toi la recette du chef Frédéric Coiffé

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Pour 4 personnes :

12 œufs

Beurre, 1c d’huile, sel, poivre

25 gr de truffes noires fraîches

  • Casse et bats les œufs dans un grand bol
  • Râpe avec une microplane (zesteur) une petite moitié de ta portion de truffe
  • Chauffe une poêle avec un mélange beurre + Huile
  • Verse les œufs et aussitôt, racle les bords de la poêle, ramène les vers le centre
  • Répète l’opération
  • En fin de cuisson fais glisser l’omelette vers un bord et roule là.
  • Devant tes convives râpe le restant de truffe au dessus de l’assiette.
  • A déguster avec un mesclun légèrement assaisonné.

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L’astuce du chef : si la veille tu mets la truffe avec les œufs frais dans une boîte hermétique, le parfum du champignon se diffusera dans les œufs au travers de leur coquille poreuse.

L’idée du chef : Termine par un Kfé gourmand avec sa crème flambée, trop bon !!!

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Atelier cuisine à la Banque Alimentaire : apprendre à mieux se nourrir.

Revenir à l’essentiel. Cuisiner pour créer du lien social. Echanger des conseils, des recettes pour mieux se nourrir et éviter le gaspillage. Tels sont les objectifs des ateliers-cuisine de la Banque Alimentaire de Bordeaux.

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A l’origine du projet il y a Herman Mostermans président de la Banque Alimentaire de Bordeaux de 2002 à 2005. Il est le premier à avoir l’idée d’offrir aux bénéficiaires de l’aide alimentaire des ateliers-cuisine via une structure itinérante. Il souhaite réapprendre aux plus démunis à cuisiner les légumes, les produits frais offerts dans les colis de l’aide alimentaire. Dès 2005 un camion est équipé en cuisine mobile et va à la rencontre des publics isolés. Céline Montezin, conseillère économique et familiale rejoint la Banque Alimentaire au démarrage de l’opération. Elle va donner vie au projet et faire connaître les ateliers aux associations partenaires. Sa mission était de former les gens aux gestes simples de la préparation des repas, leur apprendre à composer des menus avec les produits frais distribués par la banque. Céline comprend rapidement que nombre de bénéficiaires vivent très isolés. Elle se donnera donc un double objectif : apprendre les bases d’un bon équilibre alimentaire mais aussi tisser des liens et inclure l’aide alimentaire dans un processus plus large de réinsertion sociale. La cuisine mobile fonctionne si bien qu’il est décidé de lui donner une petite sœur. Lors de la construction de la cuisine solidaire en 2012-2013 il est prévu un espace qui offrirait dans les locaux même de la Banque Alimentaire, boulevard Alfred Daney, des ateliers cuisine répondants aux même cahier des charges que la cuisine itinérante : lutter contre la malnutrition, le gaspillage alimentaire et aider à la réinsertion de publics fragiles.

Les ateliers – cuisine ont débuté en mars 2013. Chaque jour de la semaine Céline reçoit entre six et huit personnes inscrites par une association, un centre d’action social du département. Ensemble ils vont construire un repas équilibré, le cuisiner et le partager.

Pour mieux comprendre, retour sur l’Atelier du 8 janvier 2015.

 

Ce jeudi, ils sont six jeunes de 19 à 25 ans à participer au programme. L’atelier est un proposé dans le cadre d’un accompagnement vers un projet professionnel ou un retour à l’emploi.

Au menu ce jour là.

  • Arrivée à 9h 30
  • Prise de contact avec Céline. Petit briefing sur la banque Alimentaire et les ateliers-cuisine
  • Pause café en compagnie de l’ensemble du personnel salarié et bénévole de la Banque
  • Le Marché sur l’espace de distribution : l’équipe choisit les produits & élabore un menu
  • Cuisine des trois plats : salade de riz en entrée, aiguillettes de canard & purée de topinambour en plat et moelleux au chocolat en dessert.
  • Repas en commun dans la salle à manger de la cuisine solidaire
  • Vaisselle & rangement
  • Aux Revoirs_DSC1332

Les jeunes accueillis ne sont pas vraiment en situation d’exclusion mais ils ont tous peu d’expérience dans la préparation de repas équilibrés. Avec beaucoup de tact, Céline va les intéresser au programme et obtenir leur pleine coopération.

Allez Hop c’est parti, on commence par se rendre sur la place de marché, un espace ouvert aux associations partenaires de la Banque Alimentaire, la partie de l’entrepôt ou sont installés en libre service les fruits et légumes à redistribuer aux bénéficiaires de l’aide alimentaire.

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Céline guide les jeunes entre les allées. On rigole, on se bouscule un peu en soupesant ces légumes bizarres. Betty s’arrête sur les topinambours, elle connaît ce légume ancien dont on fait des purées au goût d’artichaut. Les copines se marrent, légume pour la guerre. Non non c’est très bon.

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C’est ok pour tout le monde, on fera une purée de topinambour & pomme de terre. Dans le frigo à viande, les garçons ont choisi des aiguillettes de canard. Pour l’entrée l’idée d’une salade de riz est adoptée. Pour terminer un fondant au chocolat, presque une évidence.

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L’équipe repart à la cuisine. Céline dispense les premiers gestes simples : les conseils d’hygiène comme se laver les mains, mettre un tablier. Elle décrit la cuisine, les postes de travail, le contenu des placards & tiroirs. Puis elle conseille de former des équipes de deux pour réaliser chaque partie du repas. Encore un peu de rires embarrassés et les six se décident, s’organisent. Léa et Betty feront la purée de topinambour, Alexis & Nicolas la salade de riz et les aiguillettes. Lysiane et Mélissa se chargent du fondant au chocolat accompagné de sa crème anglaise.

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Très vite Léa et Betty trouvent leurs marques, elles se mettent à la pluche rapidement. Les garçons hésitent un peu, nous laissent dubitatives quand ils lavent le thon en boîte mais bon ils se lancent. Pendant ce temps Lysiane, notre future hôtesse de l’air, se dispute gentiment avec Mélissa la future agent de sécurité. Elles cherchent la meilleure recette pour la crème anglaise. On se croirait dans un jeu de téléréalité ; allo Mamie, je suis à la banque alimentaire. La crème anglaise : on fait comment ? Ca c’est Lysiane. Pendant ce temps Mélissa surfe sur son portable à la recherche des recettes de marmiton.org, sa référence en matière de cuisine. Et puis tout ce débloque, elles s’y mettent enfin. Le gâteau, la crème c’est parti.

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Céline suit l’avancement des travaux avec beaucoup de philosophie. Elle observe, encourage, donne conseils. Tu fais comme çà, ah oui. Moi, pour la vinaigrette, je commence plutôt par mettre le sel …. Tout ce fait en douceur elle n’impose rien.

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Deux heures plus tard, on est bien. La purée est prête, la viande pré-cuite. Le moelleux en place dans les moules individuels attend pour passer au four.

Les filles ont faim, elles s’activent pour mettre le couvert. On passe à table et on échange comme des copains de longue date sur la cuisine bien sûr mais aussi sur l’actualité. On parle aussi de ceux qui ne sont pas venus, ils vont regretter. On peut dire mission réussie pour Céline, les jeunes sont contents, la cohésion du groupe se trouve renforcée et pour un jour au moins ils auront oublié la boîte de ravioli.

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On range, on lave et on se quitte Merci Céline.

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La Maison du Pata Negra : le meilleur plan tapas de Bordeaux

L’adresse truste le podium du classement Tripadvisor derrière l’excellentissime Garopapilles et le généreux Bistrot L’Exploit. Pourtant La maison du Pata Negra n’est pas un restaurant mais un bistrot, un bar à Tapas

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_DSC1032 (1)Le combo gagnant ressemble un peu à cela :

  • Un lieu insolite : le marché des Capucins, le ventre du Bordeaux populaire où se croisent chaque weekend la bourgeoise et la mama en quête de produits frais, de producteurs locaux et de prix bas. Bruyant, coloré, cosmopolite un monde vivant.
  • Une clientèle mi hipster mi popu, en couple ou en bande de copains + quelques touristes ébahis devant ce spectacle so French. On mange debout au coude à coude, le trentenaire au look de trappeur canadien en chemise à carreaux et bonnet tricoté main sympathise avec le quadra en pantalon de velours rouge et lambswool bleu. Une mixité sociale et trans-générationnelle qui n’existe nulle part ailleurs._DSC1087
  • Une cuisine du Sud. Des tapas revisitées version Sud Ouest. Un superbe buffet de tartines froides : saumon fumé, charcuterie espagnole ou fromage des Pyrénées. Topissismes versions chaudes : friture de calamar, omelette au cèpes ou foie gras chaud, des plats canailles et généreux un peu comme chez mémé. Tu manges avec les doigts, ça dégouline un peu, un plaisir régressif très primaire._DSC1016_DSC1014_DSC1042
  • La maison du Pata Negra  ringardise le brunch, ce faux déjeuner réservé désormais aux vieux bobos. Les bordelais veulent se faire plaisir, profiter d’un moment authentique entre copains où l’on picole du vin espagnol en picorant une assiette de pinxos choisis un à un parmi un buffet somptueux. Rien d’imposé. Tu regardes, tu flashes sur une tartine. Tu te sers et tu gardes juste les piques en bois pour aider le service à te facturer. Tu paies uniquement ce que tu as consommé.

Boisson détox : Citron chaud au gingembre

Finir la journée du 1er couché à 19H, no way ! Je te donne ma recette facile, histoire de bien commencer l’année.

Il te faut :

  • 3 cm d’une racine de gingembre frais
  • 1 citron non traité
  • 1 tige de citronnelle
  • 3 brins de thym frais
  • boisson detox

la recette : 

  • Hache grossièrement le gingembre
  • Fais le bouillir 10 mn dans ½ litre d’eau
  • Hors du feu, ajoute le thym, la tige de citronnelle
  • Presse le citron et ajoute le à la préparation
  • Laisse reposer 10 mn au calme
  • Tu chauffes à température désirée ou tu bois tiède

C’est bien hard, poivré, citronné. J’adore !

Si t’es pas un warrior rajoute 2 cuillères à sucre de miel. Idéal pour ta voix complètement déchirée d’avoir trop chanté.boisson detox, citron chaud

Patrick Roger, M.O.F & Artiste en chocolat

Première rencontre dans le bureau d’un copain : Lui tranquillement assis sur son casque de moto. Moi fascinée par son ultra-look. Imagine le jeans destroy, usé juste ce qu’il faut, quelques déchirures bienvenues, le blouson Dainese fatigué, vieilli et en clin d’œil les liserets bleu blanc rouge de la veste siglée M.O.F dépassant dans l’ouverture du col.

Waouh, trop le swag !!! Un chef motard !!!

Un fan de vitesse et de voilures tournantes, c’est du lourd.

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Maintenant Comment commencer ?

En face de Patrick Roger le chef hyper-speed qui se déplace en moto-taxi, le successfull self-made-man aux six boutiques-galeries parisiennes, l’artiste sculpteur de chocolat brut, je deviens trop blonde !!!

J’adore vos boutiques So Design, votre cube praliné, un bonheur de bonbon en chocolat , … tellement banal. Je suis fan de vos sculptures en chocolat : monumentales et si Art Brut , … Bof.

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D’abord oublier qu’il me manque l’essentiel : mon Canon est resté à Bordeaux. Pas de photo, trop le sum !!! Se taire et le laisser parler, la meilleure posture.

Me raconter ses débuts. Un de ses premiers jobs : saisonnier à Arcachon chez monsieur Marchat pâtissier boulevard de la plage. Le trajet en mobylette depuis son village de Poislay dans le Loire-et-Cher et son arrivée un peu paumé à Arcachon. Sans argent, sans logement il s’est improvisé sauveteur de la SNSM pour profiter d’un hébergement proposé par un des leurs.

Il parle doucement, lui l’homme pressé et se raconte volontiers. Les motos anciennes, la vitesse et puis on revient à l’essentiel, le chocolat. Il évoque l’accident de septembre, le feu qui a ravagé son atelier de fabrication, ses sculptures, le travail de nombreuses années disparu, fondu comme une vengeance du chocolat resté le maître malgré l’audace et les efforts du chef pour le façonner, le dompter.

Et puis le travail qui a repris très rapidement, les bonbons de chocolat qui seront bien là pour Noël, l’atelier redimensionné mais si vivant. On s’est donné rendez-vous pour une visite. Si tu veux, je te raconte la suite. C’est un peu décousu à l’image de notre entretien. Le chef ne se pose pas, il restera dans l’action.

Comment ça va Patrick, merci de m’accueillir en cette période de rush.

Le travail ça va, on tient le rythme : 500 000 chocolats par semaine mais ce qui me manque c’est l’espace. Depuis l’incendie qui a ravagé l’atelier en septembre, nous avons dû tout réinventer et je n’ai plus de lieu pour créer. Je ne peux plus sculpter. Tu veux comprendre ? Viens, on visite.

La fabrique est installée sur deux niveaux, ambiance post-industrielle, sols noirs, tables en marbre noir. Alors qu’il occupait 800 m2 dans cette ancienne imprimerie, Patrick Roger a relancé ses équipes sur une surface divisée par quatre. Un challenge réussi grâce à une organisation en gestion de projet. Le chef a divisé ses effectifs en groupe de huit, leur a demandé de réfléchir à la relance d’une spécialité. Il a fallu revenir aux fondamentaux : la matière, les produits emblématiques de la marque comme l’Instinct le cube praliné amandes et noisettes. Les moules en silicone eux aussi disparus, chaque produit relancé devait être repensé. Un travail colossal mené à bien sans concession aucune à la qualité. Patrick Roger est connu pour son haut niveau d’exigence. Ses matières premières, il va les chercher dans le monde entier. Chaque jour, il teste ses chocolats à différents stades de la fabrication. Au moindre doute sur la qualité d’un ingrédient, il interroge, fait partager son ressenti et peut déclasser la production d’une journée si le résultat s’éloigne de ses attentes. Le jour de ma visite, il se questionnait sur les amandes d’Italie ; il les a goutées à maintes reprises puis le verdict est tombé, brutal, on déclasse. Impossible de proposer un produit qui ne soit pas à la hauteur.

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Noël, c’est Trois millions de pièces vendues, 240 000 clients et 30% du Chiffre d’affaires annuel. Je ne veux pas les décevoir.

Ecoute Patrick, Y a pas de risque qu’ils soit déçus. Et ce que je ne lui dis pas : moi, je me vendrais pour ses chocolats !!!

Impressionnant de voir à quel point la star incontestée du Chocolat, le vainqueur de la coupe du monde de chocolat 1994 et meilleur ouvrier de France chocolatier 2000 reste un artisan respectueux de ses clients et si proche de son personnel. Durant la visite, je croiserais les membres de son équipe qu’il a voulu très cosmopolite pour s’enrichir au contact de professionnels aux savoir-faire complémentaires. Nous retournons donc à la production où malgré l’heure, 20h30, une équipe s’affaire autour d’une banquise habitée de pingouins dodus. Dernière étape de la fabrication, un nuage de sucre glace pour simuler la neige, la mise en place sur des coffrets par couple ou par famille de trois.

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Tous les gestes sont faits manuellement, le process est resté complètement artisanal malgré un volume de 500 000 chocolats semaine. Complètement bluffant quand on sait que chaque chocolat sera manipulé 25 fois avant de se coucher dans son coffret céladon. Les pingouins sont rassemblés par famille, ils seront en boutique demain. La fabrication se fait en flux tendu et chaque matin un camion part de l’atelier approvisionner les neuf magasins.

On se quitte par une dégustation improvisée dans le bureau de Patrick. Enfin !!!

 

Une heure immergée dans ce monde de chocolat, les sens en éveil, l’odeur douce et entêtante, l’obsédante couleur du chocolat, l’ultra-noir et délivrance ce petit bonbon carré qui roule dans la bouche et se laisse attendrir en se réchauffant. Le praliné juste tendre et les noisettes légèrement croustillantes.

Fermer les yeux juste une seconde, se laisser ramollir.

Petit plaisir même pas interdit !!!

Instinct, le petit cube praliné & Amazone caramel , citron vert.

Instinct, le petit cube praliné & Amazone caramel , citron vert.

Cocktail de chefs au Grand Hôtel de Bordeaux

Trois chefs, trois visions de la cuisine Sud Ouest pour un cocktail terre & mer avec pour cadre le Grand Hôtel tout scintillant de ses décorations de Noêl. On a savouré ce moment comme une respiration au cœur du festival de Bordeaux So Good. On a goûté la traversée du hall d’entrée comme une balade féérique au milieu des sapins faits de longs tutus blancs, les costumes du ballet Casse-noisette joué au Grand théâtre. Stéphane Carrade, le Grand Hôtel de Bordeaux, Lionel Lévy, l’Intercontinental Marseille et Eric Guerin, la Mare aux Oiseaux à Saint-Joachim ont travaillé les produits locaux : les huîtres, les blancs de seiche, le foie gras et la truffe du Périgord.

Stéphane Carrade, Samuel Denis, Lionel Lévy & Eric GuerinDSC_0906 (1)Yves camdeborde, grand Hotel BordeauxDSC_0854DSC_0823DSC_0834DSC_0891

Stéphane Carrade a revisité le Jamboura la soupe des paysans du Périgord, du temps ou l’on tuait le cochon à la maison. Le bouillon de cuisson du boudin sert de base à la préparation. Le chef y apporte du moelleux avec un jaune d’œuf cuit basse température. Il termine par une belle tranche croquante de truffe juste slicée. Le noble champignon s’échauffe au contact du bouillon et libère ses aromes. Parfumé et puissant en bouche. Une tuerie pour les fans de truffe, la fusion du populaire et de l’ultra-luxe !!!

Jamboura, Stéphane Carrade

Autre coup de cœur : le pressé de Foie Gras d’Eric Guerin, une construction autour d’une farce aux trompettes de la mort accompagnée de sa mousse cresson & d’un carré de blanc de seiche juste snacké. So Good !!!

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Je termine par les desserts. Un assortiment de tout choco proposé par Samuel Denis, le chef pâtissier du Grand Hôtel. Imagine sa forêt noire : biscuit chocolat, crème de chocolat, feuille de chocolat et en touche finale une Namelaka, ou crémeux en japonais. Une crème sans œuf, mélange de chocolat blanc, pâte d’amande, lait d’amande et griotte. C’est pas fini, impossible de résister à sa tarte chocolat : un sablé chocolat, crémeux chocolat, feuille de chocolat, quenelle de mousse chocolat. Cube de chocolat on top. Une belle démonstration de pâtisserie à la française : un mélange de passion & de précision !!!

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Nicolas Masse & Thierry Renou, duo de chefs pour le banquet vert de Bordeaux So Good

Bordeaux So Good nous promettait des lieux inattendus pour la nuit des banquets. Dépaysement réussi avec le Banquet Vert installé dans les serres des M.I.N de Bordeaux (le marché de gros). Y aller c’est s’aventurer au bout du quai de Paludate, dépasser les boîtes de nuit et terminer le voyage sur un parking un peu glauque éclairé par les lumières des camionnettes où se dispensent des plaisirs tarifés.

Oups un peu canaille le M.I.N pour nous les Bordelais !!!

Rassure-toi, en fait l’endroit est très safe. Nicolas Masse des Sources de Caudalie et Thierry Renou, le Patio à Arcachon nous attendaient au cœur du pôle horticole. Les deux chefs partagent la même vision d’une cuisine très structurée à base de produits locaux amoureusement sélectionnés, le duo ne pouvait que bien fonctionner. Le décor ? Assez light mais complètement tendance, au milieu de la serre, se dressait une longue table nappée de blanc immaculé capable d’accueillir les quatre-vingt convives attendus pour la soirée. De chaque côté, une rangée d’arbustes éclairés par une lumière tamisée donnait à l’ensemble un petit air féérique.banquet bordeaux so Good

Comme si nous étions invité dans les serres d’un château. Juste Magique !!!

Les invités à ce banquet de chefs avaient retenu leur place dès le lancement de la réservation sur le site Bordeaux So Good. On a joué à guichet fermé. Le nombre de place volontairement limité a permis aux deux chefs de vraiment s’exprimer. Ils ont réussi le pari de travailler avec une cuisine mobile et une équipe toute nouvelle pour eux, celle de Lacoste Traiteur. Tu imagines un chef d’orchestre étranger qui vient à Bordeaux faire jouer le Grand théâtre. C’est pareil. S’adapter rapidement au matériel et aux hommes, une difficulté à surmonter quand on travaille hors de ses murs. Le public lui n’a rien vu, il a écouté dans un silence respectueux, le chef Thierry Renou présenter le menu. Puis il a goûté le privilège de diner dans un site si inattendu. Et puis surtout grâce au talent de Nicolas Masse et de Thierry Renou, les Bordelais se sont régalés.

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Se faire plaisir, c’est ça Bordeaux So Good !!!

Pour toi, quelques images des coulisses. Des photos orientées sur le travail de Thierry Renou. Tu m’en voudras pas, je suis partie avant la fin, continuer la soirée…

Thierry Renou, Bordeaux So goodBordeaux so Good, nuit des banquetsThierry Renou, le patio arcachonDSC_1144 (1)DSC_1117 (1)DSC_1132DSC_1125DSC_1107

Le Banquet des ordures de Philippe Etchebest pour Bordeaux So Good

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Raccord avec sa réputation de dur, Philippe Etchebest a voulu nous mettre KO debout, cogner sur nos vieilles habitudes de gaspillage. Il nous promettait un banquet d’ordures. Le jour venu, il a rangé les gants, Il ne poussa pas la provocation jusqu’à cuisiner de vrais rebuts. Il a fait mieux ; il a bâti un menu autour de produits parfaitement consommables mais destinés à la casse pour des raisons de mauvais étiquetage (la viande) ou pour délit de sale gueule (les légumes). Pour lui, ce geste militant fait sens. Sur M6, en compagnie des jurés de Top Chef, on l’a déjà vu faire les poubelles à Lille et cuisiner l’équivalent de 7880 repas. Il veut prouver que nous sommes tous acteurs du gâchis et qu’il est temps de changer nos habitudes. A Darwin, le chef nous a administré une belle leçon pas de boxe mais de lutte contre le gaspillage alimentaire

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Oups !!! J’avais oublié le décor.

Ce lieu encore nouveau pour de nombreux Bordelais mérite d’être présenté. Nous sommes rive droite à l’entrepôt Darwin, l’ancienne caserne Niels réhabilitée et devenue à la fois une pépinière d’entreprises favorisant le travail collaboratif et la mutualisation, un supermarché bio et une cantine de luxe appelée réfectoire et dirigée par le chef Lorenzo Toni. Le mobilier est complètement bobos moches : sol de béton, table en bois brut et canapés de récupération. L’ensemble ressemble à ces adresses post-industrielles que l’on trouve à New York ou à Londres. Le restaurant destiné à l’origine aux entrepreneurs du site s’est vite imposé dans le Top Ten des adresses Bordelaises tendances. On y mange une cuisine simple mais bonne, à base de produits bio, on y brunche le dimanche en famille. La cuisine complètement ouverte sur le salle est simplement séparée par un immense comptoir sur la presque totalité de la longueur de l’espace de restauration. On peut donc voir les chefs Lorenzo Toni et Marie Le Cossec en live.Espace Darwin bordeaux Darwin bordeauxDSC_1049

Attention ne confonds pas Darwin avec Universal Studio. Le décor pourrait le faire croire mais ici c’est pas du cinéma. Les trois co-gérants Philippe Barre, Jean-Marc Gancille et Philippe Lassalle Saint Jean font plus qu’annoncer une philosophie du mieux consommer. Ils ont dès l’origine du projet intégré une dimension durable au projet. Le lieu a été rénové dans l’optique de minimiser l’empreinte écologique. La gestion quotidienne rationnalise les consommations d’énergie, d’eau et minimise la production de déchets par compostage.

 Et le diner alors ?

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On va faire simple, je te donne le menu :

La Mer en entrée

Risotto de boulgour, poisson de pêche du bassin & crème de crustacés à l’estragon

La Terre pour continuer

Pot au feu de veau Pré vert du Périgord au tandoori

Le Verger en dessert

Crumble de pommes Gala, chantilly Granny Smith, gelée de pommes reinettes

Le chef a cuisiné simplement comme à la maison, des produits et des plats de saison. Les convives ont adoré car Philippe Etchebest a vraiment bien joué le jeu ; il s‘est déplacé en salle, a échangé avec chaque table. En cuisine, il a veillé à tout et à tous. Il a vraiment partagé avec l’équipe. Je ne sais pas si tu le verras sur les photos mais l’émotion était bien là et certains sourires faisaient plaisir à voir.

Philippe Etchebest à darwin DSC_0960 DSC_0925Philippe EtchebestDSC_0963Philippe EtchebestDSC_1056Darwin

Soirée de partage et belle action en plus car pour chaque repas vendu 30€, la Banque Alimentaire de bordeaux recevait 8€.

Bravo !!! Respect !!!

 

 

Et pour finir, je te laisse mon amie Stéphanie te raconter sa jolie histoire.

 

Comme tu le sais, Sophie, Pascal et moi avions réservé une table avec 5 amis pour le banquet des ordures du 29 novembre. 

C’est Philippe Etchebest avec Lorenzo Toni qui préparaient ce repas dont la recette (après déduction des frais) sera reversée à la B.A. Sur le principe de la convivialité, après apéritif et entrée, notre jeune serveuse nous a apporté une marmite de pot-au-feu à partager. Au moment de nous débarrasser elle nous gronda gentiment car nous n’avions pas terminé notre marmite : un comble pour une soirée contre le gaspillage alimentaire … quelques minutes plus tard elle revenait à notre table avec un « Doggy bag ». J’ai ainsi rapporté ce plat à mon domicile et, le lendemain, étant invitée à un baptême, je l’ai offert à un vieux monsieur faisant la manche sur le parvis de l’église.

Ainsi cette soirée prenait vraiment tout son sens avec l’implication de cette jeune serveuse grâce à qui, un sans-logis a dégusté le dimanche 30 novembre le plat d’un chef étoilé…

Bel exemple de solidarité, non?

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