Mange-Tout, recettes du potager à la table de Carol Reid-Gaillard

Pour cette chronique de novembre, j’ai envie de partager mon coup de coeur pour le livre de Carol Reid-Gaillard, Mange-Tout. J’ai beaucoup aimé cet ouvrage qui associe recettes de cuisine et conseils de jardinage. L’auteur installée à Mailhos dans le Béarn nous fait partager la vie de sa micro ferme et de son merveilleux potager. Du printemps à l’hiver, on la suit dans ses travaux de jardin passant de la plantation aux cueillettes. Elles nous convie aussi à sa table où l’on déguste les légumes à tous les stades de leur vie. Rien qu’avec les yeux, on se régale des baby légumes puis de ceux devenus grands.

Le Minestrone au pesto, une recette du livre Mange-Tout aux Editions Sud Ouest

Un livre émouvant comme l’album de famille d’une amie

J’ai beaucoup aimé Mange-tout que l’on feuillette comme l’album d’une amie. Avec les nombreuses photos du jardin et des animaux, on entre dans l’intimité de Carol et s’y sent merveilleusement bien tellement son livre rayonne de tendresse pour son coin de paradis.

Je craque complètement sur les pages poulettes et vachettes, une vraie déclaration d’amour de Carol à ses animaux qui les traite en membres à part entière de sa tribu.

Tenez par exemple, les vaches, les sept béarnaises, elles vivent en liberté dans les 14 hectares de prairie bordant le domaine. Séduite par leur beauté, leur petit gabarit et leurs cornes en forme de lyre, Carol les a introduites sur la propriété juste pour contribuer à perpétuer la race. Elle n’en retire que du fumier pour son potager, un peu de lait quand leurs petits veaux sont repus et surtout du plaisir à les voir gambader dans le pré.

Même chose avec la basse-cour. Même chose avec la basse-cour. Quand Carol évoque Albert, Mary et Billy, c’est avec tellement de tendresse qu’on en viendrait nous aussi à rêver de poulailler juste dans l’espoir de nouer une aussi belle amitié avec des poulettes.

Mange-Tout, un livre original sur la cuisine des légumes du potager

Au delà d’une leçon de vie sur l’intelligence animale et le respect du vivant, Mange-tout reste un livre de recettes, environ 100, essentiellement végétales. Carol cuisine d’instinct le produit fraîchement cueilli d’une façon simple mais toujours savoureuse. Pour le goût, elle sait à merveille rehausser ses plats d’herbes aromatiques, de graines et de piment. Et pour la gourmandise, elle ajoute souvent un fromage de chèvre ou une mozzarella.

La tarte aux tomates du jardin de Carol Reid Gaillard, photo extraite de Mange-tout

Je termine cette chronique de novembre avec les info pratiques.

Si vous avez envie d’un moment de lecture bonheur, courez chez votre libraire chercher Mange-Tout.

Mange-Tout

Editions Sud-Ouest

256 pages, 22€

Recette de Crumble salé aux légumes

Le crumble salé, c’est la note crunchy gourmande qui donne du relief à nos plats de légumes. Les anglais ont inventé cette préparation durant la seconde guerre mondiale. A l’époque, on cherchait Rapide et économe en produits , voici une recette capable de transformer un carnivore en végétarien.

Pâte à crumble salé

Crumble salé pour 6 – 8 personnes
250 gr de farine bio
100 gr de beurre
50 gr de parmesan
50 gr de graines de courge
50 gr de noisettes entières
1/2 cuillère à café de sel ou 6 gr – 1 cuillère à café de sucre en poudre
  • Dans un saladier, mélange farine, sel, sucre et beurre à la fourchette. Ajoute 1 cuillère à soupe d’eau
  • Travaille avec la fourchette jusqu’à obtenir une consistance sablé.
  • Mets au frais pour 1H
  • Reprends ta préparation, remue avec fourchette et couteau puis ajoute le parmesan en copeaux.
  • En dernier incorpore les graine de courge et les noisettes hachées grossièrement.
  • Verse dans un plat rectangle
  • Mets au Four 10 minutes à 160°
  • Remue et sépare les morceaux avec une fourchette, replace au four 10 minutes.

Sors et réserve quand la pâte est presque cuite. De nouveau travaille à la fourchette avant que cela ne se solidifie en masse.

Crumble aux légumes

  • Remplis un plat à gratin avec une ratatouille ou des légumes rôtis au four.
  • Recouvre de la pâte à crumble
  • Avant de servir, fais réchauffer 10 minutes au four à 150° ou même au micro ondes.

Ce crumble salé aux légumes se conserve deux jours au frais. On peut donc le préparer à l’avance et l’inclure dans un menu batch cooking. La pâte sert aussi à apporter une touche crunchy à nos soupes d’hiver.

Burrata aux légumes d’été et son pesto maison

A la mi-octobre, l’automne s’installe en Aquitaine, nuits fraîches et journées soleil, la météo est encore douce mais les légumes d’été se raréfient et bientôt ils disparaitront de nos marchés. C ‘est le jeu du manger de saison, il faut savoir attendre les produits puis se résoudre à les oublier jusqu’à l’année suivante. 😢

Et surtout on profite pleinement des dernières productions. 😋👨‍🍳

Mercredi, j’ai reçu un panier coloré du jardin de mon amie Flo, un assortiment de poivrons, aubergines, piments doux et forts. Ce fut le prétexte d’une recette gourmande directement inspirée d’une autre copine, Sandrine. Et voila ma proposition : une burrata au derniers légumes d’été.

Dans cette recette, on associe une salade de légumes rôtis avec une burrata et on assaisonne d’un pesto maison.

Pour info, la burrata est devenu l’ingrédient star de la cuisine contemporaine. Les restaurateurs l’ont mis à la carte depuis plusieurs années et les foodies ne sont pas en reste pour l’inclure à leur répertoire. Ce fromage d’origine italienne est une variante de la mozzarella, même pâte avec inclusion d’un coeur gourmand fait de crème fraîche et de mozzarella : la stracciatella. On en trouve dans toutes les fromageries et même en production locale ici sur Bordeaux à la laiterie Burdigala installée aux Capucins.

Légumes d’été rôtis au four

Ingrédients pour 6 personnes – légumes au four
2 aubergines
4 oignons rouge de taille moyenne
3 petites courgettes
3 petits poivrons rouge
200 Gr de tomates cerise
Sel, poivre, 1 cuillère à café de thym
3 cuillères à soupe d’huile d’olive

La préparation des légumes :

  • lave les légumes (réserve les tomates) puis épluche-les et coupe les selon ton envie en lanières, en cubes ou en mini dés.
  • place l’ensemble dans un plat allant au four, arrose avec l’huile d’olive et ajoute sel, poivre et thym
  • Remue bien
  • Mets au four à 160 pendant 1/2 heure en remuant toutes les 10 minutes. puis réserve

Le pesto maison

Dans un mini mixer, mélange

  • 1 grosse poignée de roquette
  • 2 cuillères à soupe de graine de courge (oublie les pignons de pin trop onéreux)
  • 1 cuillère à café de jus de citron
  • 2 cuillère à soupe d’huile

Mixe jusqu’à obtenir une pâte épaisse auquel tu additionnes 2 cuillères à soupe de parmesan. Rajoute de l’huile selon la consistance désirée.

La burrata au pesto maison et ses légumes d’été

Dans un plat, dispose les légumes en laissant une place au centre dans lequel tu places le fromage crémeux. Décore de tomates cerises coupées en deux et de pesto. Et that’s it ! Easy, pas vrai ?

Cette burrata aux légumes d’été fera le bonheur de vos derniers déjeuners au soleil.

Crumble aux pommes en verrines

Pour sa huitième édition Chef de Gare revient à Bordeaux et s’installe dans le Hall 1 de la Gare Saint Jean du 11 au 17 octobre. Cette manifestation organisée par la SNCF met en avant la gastronomie locale au travers de démonstrations culinaires et d’un concours de cuisine ouvert aux amateurs. Toute la semaine, des animations se tiendront dans la gare et sur le par vis. Pour le public, ce sera une belle occasion de rencontrer des producteurs, des chefs étoilés et des influenceurs dont j’ai le plaisir de faire partie cette année.

Je serai présente mardi 12 de 10h à 14h dans le HALL 1 pour un show gourmand autour de la pomme d’Aquitaine. Je vous préparerai un crumble en verrine réalisé à partir de produits locaux.

Crumble en verrine : les ingrédients made in Sud -Ouest

🍎👩‍🍳 🍏Crumble aux pommes et amandes : les ingrédients 🍎 👩‍🍳 🍏
pâte à crumble pour 24 petits verres pommes pour 24 petits verres
220 grammes de farine4 pommes
180 grammes de beurre30 grammes de beurre
120 grammes de sucre en poudre1/2 Cuillère à café de cannelle en poudre
3 gousses de Cardamome – 1/2 cuillère à café de cannelle en poudre2 cuillères à soupe de sucre selon acidité des pommes
60 grammes d’amandes entièresFacultatif : 1 clou de Girofle

Pour réaliser cette recette, j’ai choisi des produits d’Aquitaine (sauf les amandes). Ici, c’est facile d’acheter local car à Bordeaux, nous avons la chance d’avoir un circuit court bien organisé. Nous avons plusieurs magasin de producteur, mon favori, la Compagnie Fermière dispose de deux boutiques dans l’agglomération un à Mérignac, et l’autre à Gradignan.

Le magasin de producteur la Compagnie Fermière, avenue Jean Perrin à Mérignac

Pour mon dessert, j’ai utilisé :

  • La farine bio de la ferme de Prie Dieu à Ferrensac (47)
  • le beurre de la fromagerie Baechler au Temple sur Lot (47)
  • les pommes, les noix et noisettes de la Ferme Charly , Famille Macia à Gaujac (47)
  • Les amandes du Mont Bouquet à Bouquet (30)

Pâte à crumble aux amandes

  • Mets le beurre à ramollir 1 h à température ambiante dans un grand saladier.
  • Verse le sucre et mélange bien avec une fourchette. Remets au frais 1/2 heure pour que le beurre durcisse.
  • Ajoute la farine et les épices. (cannelle et graines de cardamome écrasées au mortier)
  • Travaille l’ensemble avec une grosse cuillère en bois (j’utilise celle du riz courte et large). Mélange bien et divise les morceaux sans mettre les mains pour ne pas réchauffer la préparation. Je prends un couteau et je trace des traits dans mon bol
  • Quand le mélange est bien fait, termine à la fourchette pour avoir la consistance d’un sable grossier.
  • Réserve au froid au moins 2h . Le mieux, c’est une journée.

Reprends ta préparation.

Sur une planche et avec une grand couteau, hache grossièrement les amandes puis ajoute-les à ta pâte.

Mets dans un plat rectangle en gardant une hauteur de 2 cm puis place dans le four 10 minutes à 180° –

Reprends ton plat pour vérifier la chauffe (pas trop fort) et remue avec une fourchette pour homogénéiser la cuisson. Remets 10 minutes à même température puis réserve.

La cuisson des pommes à crumble

  • Épluche tes pommes et coupe les en cubes ( plus ils sont petits, plus ils vont cuire rapidement).
  • Dans une poêle, mets à fondre à feu modéré le beurre puis verse tes cubes de pommes.
  • Ajoute la cannelle et si tu aimes 1 clou de Girofle.
  • Remue pour imprégner les fruits du beurre.Laisse prendre couleur gentiment.
  • Au besoin, selon l’acidité des pommes, rajoute 1 à 2 cuillères à soupe de sucre en poudre
  • Deux options ou tu remues peu pour ne pas casser les morceaux, ou tu mélanges bien pour avoir un effet compote
  • Dépose une à deux cuillère à soupe dans chaque verrine. J’ai pris des verres Duralex, tout simple et facile à trouver en quantité si tu veux te lancer dans une réception avec les copains.
  • Recouvre de la pâte
  • Repasse au four 5 à 10 minutes avant de servir pour qu’ils soient tiède
  • décore avec une noix, une noisette au choix.

Ce crumble aux pommes en verrine se décline en nombreuses versions. On peut ajouter des fruits secs, myrtilles, raisins avec les pommes. Et surtout, pour apporter douceur et gourmandise, je recommande de servir le crumble accompagnée de glace vanille ou d’une chantilly. Dans sa version originale, il est facile à réaliser et à conserver, il s’emporte dans des bocaux en verre et devient le crumble à voyager.

Cheecake sans cuisson aux framboises

Le cheesecake c’est le dessert yummy des coffee shops et autres petites adresses anglo-saxonnes. Comme toutes les foodistas, je suis fan et ne me prive jamais quand j’en vois un à la carte. A la maison, je le fais très simplement en détournant la recette originale à ma façon. J’évite les fromages trop industriels et j’utilise par un simple fromage blanc artisanal sans conservateur ni additif.

Cheesecake facile : les ingrédients

Si vous avez la chance d’habiter en Bretagne, vous avez certainement dans votre carnet d’adresses une biscuiterie artisanale. Je vous recommande d’y faire un tour pour acheter vos palets bretons. De mon côté, je ne manque jamais de faire un petit stock quand je retourne dans le Morbihan. Sinon, on part sur les Roudor, c’est pas mal.

Recette de cheesecake sans cuisson : les ingrédients pour 8 personnes
180 gr de biscuits bretons type Roudor
50 gr de beurre doux
500 gr de fromage blanc artisanal
25 cl de crème fraiche bio
130 gr de sucre en poudre
4 feuilles de gélatine
300 gr de framboise
quelques fruits pour la décoration – myrtilles , framboise ou pêche selon la saison

Cheesecake sans cuisson, le pas à pas

  • Écrase les biscuits dans un grand bol avec un pilon ou un presse pomme de terre.
  • Ajoute le beurre fondu et mélange bien.
  • Mets la pâte obtenue dans un moule à bord escamotable.
  • Laisse prendre au congélateur 1H

L’appareil à fromage blanc parfum framboise

  • Mets à tremper la gélatine dans l’eau froide.
  • Mixe 200 gr de framboises en purée.
  • Passe le coulis dans un chinois pour enlever les grains – facultatif car il y a beaucoup de perte
  • Verse la moitié des fruits dans une casserole puis ajoute les feuilles de gélatine bien essorées.
  • remue bien et laisse tiédir avec le reste du coulis
  • Dans le mixer, monte la crème en chantilly
  • Mélange le fromage blanc avec 130 gr de sucre puis avec la chantilly
  • En dernier ajoute le coulis refroidi.
  • Verse la moitié de la préparation sur ta base biscuit. Remet au congélateur 1/2 h
  • Reprend ton gâteau, recouvre d’une couche de fruits entier
  • Verse le reste du fromage blanc
  • Mets au frais pendant au moins 4h
  • Quand le cheesecake est bien pris, décore avec les fruits restants.

Ce cheesecake sans cuisson aux framboises est accessible aux débutants et aux pressés. Si vous disposez de plus de temps, vous pouvez bonifier ma recette en réalisant le biscuit vous même, en ajoutant un coulis gélifié on top pour lui donner une joli couleur rouge punchy et faire une présentation sophistiquée on top.

Chronique de septembre 2 : Les Ignorants

Dimanche, j’étais dans le Médoc et je me suis fais plaisir à pédaler dans les vignes allant de château en château au milieu de paysages magnifiques. C’était veille de vendanges et de la fébrile activité qui anime aujourd’hui les vignes il n’y avait que les prémices, des cars de vendangeurs portugais, des machines à remonter la vendange au pied des chais. A part cela, nous étions seuls dans le silence qui précède la joyeuse animation de la récolte.

Cette balade m’a donné envie de vous parler du métier de vigneron. Et pour cela j’ai choisi, une bande dessinée. Les Ignorants d’Étienne Davodeau. 

Cette Bd, c’est une initiation croisée entre un auteur et un viticulteur de la Loire. Chacun va inviter l’autre à partager son quotidien et découvrir les coulisses de son activité. 

J’ai aimé ce livre pour son côté didactique et ses dessins en noir et blanc qui donnent à l’histoire de la profondeur. 

Les Ignorants, une BD pour tout apprendre du métier de Vigneron

Dans le livre, on suit Richard Leroy au fil d’une année de production. L’histoire commence avec la taille, une activité essentielle pour canaliser la vigne plante liane à la croissance exubérante. 

On continue avec les autres travaux d’extérieur que l’auteur est invité à exécuter sous le regard amusé mais bienveillant de l’homme des vignes. Le dessinateur découvre les difficiles réveils à l’aube, le travail dans le froid et l’humidité, la fatigue musculaire mais aussi le bonheur du lever de soleil sur les vignes. Les deux hommes vont tour à tour planter, désherber, élaguer, nourrir les sols et protéger de la maladie à l’aide de préparations bio. 

En plus de bosser dur, on déguste beaucoup dans ce livre comme pour nous prouver que comprendre le vin c’est faire des allers-retours entre la vigne, le chai et la table avec à chaque fois l’envie de mettre tout le terroir dans un verre. 

Un livre utile qui explique simplement la production de vin en biodynamie

Les Ignorants aborde toutes les problématiques liées à la fabrication d’un vin.

On y parle de méthodes culturales biologiques, de sols vivants et d’une production sans chimie. Richard Leroy a choisi la biodynamie, une façon très naturelle qui mélange homéopathie des plantes, calendrier lunaire et bons sens paysan. Amoureux de son vin et de son terroir, il sait expliquer avec des mots simples la réalité du vin.

De son côté Etienne montre à son nouvel ami la réalité de la production d’un livre, les réunions éditoriales, les passages à l’imprimerie…..

Voilà j’espère que grâce aux ignorants et à cette chronique de septembre, votre prochaine dégustation aura un nouveau goût celui de l’amour et de l’effort. Plus jamais, vous ne regarderez une bouteille sans penser aux hommes qui ont fait le vin. 

Et si vous voulez en savoir plus sur la biodynamie. Voici l’exemple de la conversion en bio de Château Palmer

Les Ignorants

Editions Futuropolis

26€

Le déjeuner de copines

Élevé dans la religion, j’ai gardé de mon enfance en pays catholique le goût des rituels et des cérémonies. La vie est tellement plus belle dans ces moments attendus et préparés qui reviennent selon un calendrier perpétuel. Dans le registre vie sociale, j’adore le déjeuner de copines, celui qui nous rassemble chaque mois autour d’une jolie table. Le scénario varie peu, seul le décor et les recettes évoluent avec les saisons.

Hier, nous avons renoué avec notre rendez-vous mensuel. C’était doux et bon de se retrouver. On s’est raconté en toute bienveillance nos vacances, nos histoires de filles, nos petits problèmes et nos bobos. On a échangé des recettes, quelques adresses et des bons plans.

On a parlé de chance aussi, celle de vivre en France, pays où les femmes vivent en grande liberté. On mesuré les progrès accomplis par rapport à nos mères et grands-mères qui vivaient souvent leur intimité dans la solitude sans le soutien d’un groupe de copines capables de parler love, food et même gynécologue.

Le menu du déjeuner de septembre

Passionnées de food et de vin, nous sommes adeptes de la cuisine maison et du sourcing local quand c’est possible. Chacune réalise un plat selon son envie du moment et ensuite on partage. Sur notre table, il y avait donc :

  • les derniers légumes soleil en ratatouille au pesto accompagnés d’une onctueuse burrata. Une idée de Sandrine
  • un houmous et ses crackers maison à retrouver sur le blog d’Eva Torocoro.
  • Un risotto de quinoa vert enrichi de crème coco, gingembre et parmesan inspirée d’une recette du chef Juan Arbelaez très regardée par notre Delphine.
  • des travers de porc à la séchouanaise, un délice du pays de Marie
  • une assiette de fromage assortis booster par un plat de figues rôties. Une tuerie. Encore une idée de Sandrine
  • un pain aux fruits du moment du boulanger favori de Gwenaëlle
  • un crumble amandes et pommes, le dessert de saison de Sophie
  • Et parce qu’on amuse pas la galerie, un Pouilly Fuissé en guise d’apéro suivi d’un Côtes du Roussillon spécial nous : Les Sorcières du Clos des Fées. Encore une trouvaille de Gwen

Notre déjeuner de copines a largement dépassé le temps habituel d’un repas. Il faut avouer que six nanas passionnées, cela fait beaucoup d’histoires à raconter.

Tomates apéro au chèvre frais

La saison des tomates touche à sa fin. Dommage ! Elles vont nous manquer ces délicieuses billes de gourmandises. Alors avant de basculer dans l’automne, on va profiter des dernières coeur de boeuf et de ses copines colorées. Les tardives sont un peu moins goûteuses, cela manque un peu de soleil dans les champs. Alors pour booster vos assiettes, je vous propose des tomates apéro au chèvre frais.

Tomates au chèvre, les ingrédients pour 4 pers

3 petites tomates par personnes –
1 chèvre frais du fromager
1 yaourt nature ou mieux du lait de chèvre
herbes à volonté basilic ou ciboulette
1 cuillère huile d’olive, sel poivre

La recette en 5 minutes

  • on commence par couper le chapeau des tomates et par les vider avec une petite cuillère.
  • Conserve l’intérieur pour une sauce
  • Dans un bol écrase le fromage de chèvre, ajoute la moitié du yaourt ou 10 cl de lait de chèvre jusqu’à obtenir une consistance crémeuse.
  • Ajoute l’huile d’olive, le sel le poivre.
  • En dernier, cisèle tes herbes et mélange.
  • Remplis tes petites tomates de la préparation
  • Conserve au frais avant de servir.

Voilà, c’est tout simple et délicieux. Dans cette recette de tomates apéro au chèvre frais, on laisse la Burrata aux italiens pour se souvenir de nos spécialités locales. En France, y’a moyen de trouver des fromages frais d’excellence.

La focaccia fleurie, recette facile

La Focaccia fleurie a trouvé son public pendant les différents confinements. Avec les mois de télétravail, la planète food a redécouvert les plaisirs de la cuisine maison et s’est emparée des pains plats. La Focaccia ou fougasse à l’italienne avait tout pour séduire. Ses origines italiennes parlent de plaisir et de bien manger. Son décor très photogénique en fait l’amie des influenceurs. il n’en fallait pas plus pour m’inciter à me lancer à mon tour. Voici en partage une recette facile de focaccia fleurie très largement inspirée de La cuisine des chefs dont je vous recommandais déjà le contenu en 2019 http://lemeilleurdebordeaux.fr/chronique-n3-le-livre-doudou/

La focaccia fleurie, un pain plat comme une fougasse à l’italienne. Sophie Juby

Pâte à focaccia : les ingrédients

Pour réaliser une belle pâte, on prépare la veille un ferment qui va faciliter le travail de la levure.

Le ferment la pâte à pain plat
20 cl d’eau à température ambiante15 cl d’eau à température ambiante
150 gr de farine de blé type 453 cuillères à soupe d’huile d’olive
12 gr de levure fraîche – disponible dans tous
les supermarkets au rayon pain
375 gr de farine de type 45
1 + 1/2 cuill à café de sel fin
1/2 cuillères à café de sucre

Focaccia facile, la recette pas à pas

Le ferment :

  • Délaie la farine avec l’eau dans un saladier
  • verse la farine sur le mélange et remue bien
  • recouvre d’un ligne propre et laisse reposer entre 2h – le mini et une nuit.

La pâte à pain plat

  • Reprend le ferment qui a maintenant bien bullé. Ajoute le reste d’eau et 1 cuillère à soupe d’huile
  • Puis verse la farine et le sel.
  • Mélange bien pour obtenir une pâte homogène.
  • Dès qu’elle forme une boule, laisse la reposer 1 heure dans le saladier.
  • travaille ensuite la pâte à la façon d’une pâte feuilletée.
  • Tu poses la boule sur un plan de travail huilé, tu étires puis rabats vers l’intérieur.
  • Tu recommences l’opération 4 fois avec un temps de repos de 10 minutes entre chaque rabat.
  • Etends la pâte sur une plaque huilé ou une tôle ronde comme sur mes photos. On travaille au rouleau ou avec les mains.
  • Dans les recettes de focaccia traditionnelle, on ajoutait simplement des herbes aromatiques.
  • Ici on va dessiner un jardin à l’aide de légumes variés. Selon la saison, on peut utiliser des tomates, du poivron, des oignons, des olives et des graines assorties.

La cuisson : 20 minutes à 220°. Je recommande un four à 220 mais comme toujours, à vous d’ajuster avec vos appareils.

Focaccia fleurie et Chablis, deux valeurs sures pour vos apéro de l’été.

Ma recette de focaccia facile se décline aussi en version traditionnelle juste aromatisée de thym et d’huile d’olive. Cela donne un pain parfumé qui aime a se tremper dans vos préparations gourmandes type houmous ou autre tartine.

Chronique de septembre, les larmes de ma vigne.

Pour cette chronique de septembre, je vous propose de parler de vins. C’est complètement d’actualité au moment où les vendanges viennent de commencer. Le livre du jour, c’est :

Les larmes de ma vigne, si le bio pouvait parler. Editions du Cherche midi.

J’ai aimé ce livre car il apporte

Un témoignage émouvant sur le quotidien d’un viticulteur.

Dans son livre témoignage, Denis Pommier nous fait partager une année dans les vignes. L’histoire commence en mars avec la taille, une activité essentielle dans la conduite de la vigne, plante liane dont la croissance naturelle est à la fois continuelle et anarchique.

On continue par le mois de toutes les incertitudes, avril. A cette période, la vigne vient juste de sortir de son long hivernage. Le viticulteur vit portable à la main, toujours en alerte, l’esprit occupé à analyser la météo. Dès que les températures chutent sous le zéro, c’est la mobilisation générale. Dans le vignoble, tous les hommes se préparent à la lutte. Contre l’ennemi, ils ne disposent pourtant que de moyens limités bougies et botte de foin que l’on allumera au petit matin dans l’espoir fou de réchauffer l’air à proximité des ceps. Parfois Denis Pommier renonce à installer ces dérisoires défenses, laissant la nature décider de la suite.

Ensuite, le livre nous fait traverser les mois de mai, juin et juillet ne donnent pas de répit côté météo. A cette époque, on craint les attaques du mildiou et les orages de grêle. Ce n’est qu’au mois d’août que le viticulteur peut respirer et déjà anticiper sur la récolte à venir.

Septembre dans les vignes, le mois du premier bilan

Dans le vignoble, septembre est le mois crucial où l’on fait les comptes. Certaines années, la nature se montre généreuse, les raisins gorgées de soleil annoncent une belle vendange. Et puis parfois, le destin est contraire, le millésime rebelle.

Il y a des années difficiles et même des années noires. A Chablis on se souvient du gel de 2003, de 2016 et de 2017.

2021 lui aussi sera marqué par une météo cauchemardesque avec un épisode de gel dramatique début avril, des attaques de mildiou et une pluviosité importante en juillet qui vont donner au final de tout petits rendements pour les Chardonnay.

Dans ces années particulièrement exigeantes, le viticulteur bio dispose de moyens limités. Les traitements au cuivre sont lessivés avec la pluie et obligent dont à multiplier les passages dans la vigne. C’est tout la difficulté de la conduite en vert d’une vigne que le livre de Denis Pommier met bien en avant. Il nous explique très simplement pourquoi et à quel moment il a décidé et pu se convertir.

Le choix du bio : ça s’est fait naturellement

Ça s’est fait naturellement. Je le répète comme un mantra à chaque fois qu’on me pose la question, celle qui revient inévitablement dès que je parle de mes vins.

Les larmes de ma vigne, Denis Pommier aux éditions du Cherche midi

Dans un contexte sociétal où le consommateur réclame du bien manger et boire, le livre de Denis Pommier apporte un éclairage intéressant sur le choix du bio ou pas.

Viticulteurs autodidactes, Isabelle et Denis Pommier ont fait le choix du bio il y a une dizaine d’années. La décision s’est prise avec le temps, une fois le domaine installé et pour des raisons aussi nombreuses qu’évidentes. Je citerai les principales :

  • le malaise grandissant d’employer des produits frappés d’une tête de mort et dont l’épandage provoque des dégâts visibles sur l’environnement
  • L’envie de protéger la santé des employés du domaine, de ses enfants.
  • L’apparition de nombreux cas de cancer dans son entourage

Aujourd’hui, Denis Pommier mesure le chemin accompli. Fier d’avoir accroché la petite feuille verte, le logo AB sur ses bouteilles, il n’en reste pas moins discret tellement le parcours a été difficile.

Rencontre avec Isabelle et Denis Pommier à Chablis

Début septembre, j’ai profité d’un voyage professionnel dans en Bourgogne pour aller à la rencontre d’Isabelle et Denis Pommier. Ce fut un joli moment de partage autour de leurs vins.

Les Larmes de ma vigne, un livre à lire absolument.

Pour terminer cette chronique de septembre, j’insisterai sur l’intérêt pédagogique des Larmes de ma vigne. Au fil des mots, nous marchons dans les vignes avec Denis Pommier, nous tremblons avec lui à l’annonce du gel et nous comprenons son métier qui devient encore plus complexe avec le passage à l’agriculture biologique.