Pour le Plaisir du goût, paru aux Editions Sud-Ouest, c’est un livre de recettes imaginées par Chef Jésus autour d’un condiment original : le sirop.
Véritables concentrés de saveurs, du fruit facile et à toute saison, les sirops apportent à la cuisine des parfums nouveaux. Dans ses 30 propositions, Chef Jésus les travaille en version salée ou sucrée. Il nous livre ainsi un condensé de sa cuisine, facile et contemporaine.
Mes coups de coeur parmi les 30 recettes de Pour le plaisir du goût
J’ai remarqué un Ceviche de mulet et sirop de framboise et cranberry. La recette toute simple se transpose facilement à tous les poissons blancs. J’en ferai bien l’entrée fétiche de mes déjeuners d’été. J’ai aussi noté le wok de nouilles chinoises et légumes sautés au sirop et jus d’ananas. Il est proposé avec navet et carotte mais je l’imagine avec des légumes de printemps. Je termine ma sélection par le tira’Meneau aux framboises fraiches et sirop de framboise, une belle découverte.
Le Tira’Meneau, une recette de Pour le plaisir du goût
Dans ce livre, accessible à tous, il y a également des astuces et des bonnes idées. C’est tout l’esprit, la générosité des chroniques de Chef Jésus transposé par écrit : partage et échange de bonnes pratiques. Ainsi pour le Ceviche, le chef rappelle à bon escient que le poisson ne doit pas mariner au delà de vingt minutes. Cela abime le poisson. Merci chef, on ne fera plus l’erreur.
Dernier point sympathique de Pour le plaisir du goût, c’est une histoire d’amitié qui met en avant une belle entreprise : la Maison Meneau. L’amitié c’est celle qui lie Chef Jésus et Sandra Hygonnenc la photographe. C’est aussi celle qui a rassemblé Chef Jésus et les dirigeants de la Maison Meneau Vincent et Philippe Lassalle Saint Jean autour d’un projet commun.
Chef Jésus, Sandra Hygonnenc et Vincent Lassalle Saint Jean lors de présentent Pour le plaisir du goût au 140 ans de la Maison Meneau
Les deux frères sont des chefs d’entreprises passionnés de leur métier et fiers de leur ancrage Bordelais. Ils sont très attachés à la commune de Saint Loubès qui les a vu grandir. Avec leur équipe, ils ont fait le choix du bio dès 1997 et entendent continuer dans la voie d’une croissance durable. En participant à ce livre, ils ont donné une résonnance particulière à cette année 2019 où la Maison Meneau fête ses 140 ans.
Philippe et Vincent Lassalle Saint Jean, dirigeants de la Maison Meneau
Pour conclure, j’ajoute que le livre Pour le Plaisir du goût contient une touche Sophie Juby. J’ai eu la chance de participer à l’aventure par le biais de la rédaction d’une courte histoire de l’entreprise Meneau. Je profite de cette chronique pour remercier Chef Jésus d’avoir pensé à moi pour cette introduction. Je remercie également Vincent et Philippe Meneau qui m’ont conté avec enthousiasme leur vraie histoire.
les photos souvenirs de la présentation du livre
Sandra Hygonnenc, Chef Jésus et Nicolas
La famille Lassalle Saint Jean, la team dirigeante de la Maison Meneau
Les Cent quarante ans de la Maison Meneau. La team au complet
La 43ième édition du Challenge International du Vin, s’est déroulée en présence de l’acteur Clovis Cornillac. Ce concours a permis de distinguer les nouveaux talents parmi les 3600 vins testés de l’édition 2019.
Qui n’a jamais senti un grand moment de solitude au moment de choisir son vin, au milieu d’un rayon de supermarché long comme une piscine olympique ? Gagner la mise uniquement par le prix où l’étiquette relève de l’exploit.
Il existe cependant des distinctions qui aident le consommateur égaré. Le Challenge international des vins en a fait sa spécificité. Chaque année, cette association d’amateurs passionnés organise à Bordeaux, une grande dégustation à l’aveugle dans le but de promouvoir des vins de qualité, agréable à boire.
Désormais, je vous invite à guetter la médaille sur les bouteilles primées. Vous êtes assurés d’acheter un vin plaisir.
Pour mieux comprendre le concours, voici quelques informations sur la 43ième édition :
Clovis Cornillac, Invité d’honneur du Challenge International du Vin 2019
Challenge International du vin, l’édition 2019 en chiffres :
2 jours de dégustation les 12 et 13 avril, au Palais des Congrès de Bordeaux
560 dégustateurs Français et étrangers.
3600 vins testés.
Un pays à l’honneur : la Grèce
Une star du cinéma pour parrain : Clovis Cornillac
Le Challenge International du vin mettra en avant les vignerons dont les vins ont retenu l’attention du jury lors de la prochaine session de Vinexpo le mardi 14 mai 2019. Les vins primés seront présentés aux acheteurs internationaux à la Vinexpo Academy – Hall 1 – Entrée K – Salle 4.
Retour sur le Challenge International du vin, Palais des Congrès de Bordeaux
Clovis Cornillac, amateur de bons vins et invité d’honneur du Challenge International du vin
Après cette édition 2019 du Challenge International du Vin, rendez-vous est pris pour le concours de l’année prochaine afin de récompenser les nouveaux talents .
Dès son ouverture Bô-tannique accède au top du classement des meilleurs restaurants de Bordeaux.
Bô-tannique c’est une chouette histoire de copains qui débarquent à Bordeaux, la ville où il fait bon vivre. Ils se sont rencontrés à l‘Ecole Hôtelière de Paris et ne se sont quasiment plus quittés. Florent Presse et Romain le Guillou en cuisine, Guillaume Rossi en salle, les trois potes du Lycée Méderic ont choisi Bordeaux pour sa qualité de vie, son accessibilité (merci la LGV), son fameux vignoble et sa réputation de gastroville .
Je ne déroule pas le CV des chefs mais c’est du lourd. Ils ont perfectionné leurs techniques dans les cuisines des Michelin stars : Guy Savoy, Joël Robuchon, Alain Pégouret…
Si on doit retenir l’essentiel de leurs parcours, cela donne cela :
Pour Florent Presse :
2006 : rencontre avec Romain au Lycée Méderic. Un tournant dans ma vie
24/01/2009 Naissance de Théa, ma fille
2012 : Chef de partie cuisine chez Guy Savoy
13/03/2017 Naissance de mon fils Kylian
12 Avril 2019 : ouverture de Bô-tannique
Pour Romain le Guillou
2012 : Chef de partie chez Alain Pégouret, le Laurent, Paris
2013 : une année en Polynésie au St Regis Resort, Un choc culturel et émotionnel. A Bora-Bora, je forge mon identité cuisine
22/07/2017 : Naissance de mon fils
12 Avril 2019 : ouverture de Bô-tannique
La salle à manger
Le domaine de Guillaume Rossi
Le reste de leur histoire se comprend dans leurs assiettes, dans leurs recettes créatives et leur passion cuisine.
Le Michelin les a déjà repérés. Il a récompensé leur travail. Aux côtés d’Arthur Péran, ils ont accroché l’étoile au Rackham en 2016, soit deux ans après l’ouverture du restaurant de Roscoff. Respect.
Avec Bô-tannique, le trio joue sa propre partition. Ils se sont installés au cœur de Bordeaux, place Saint Projet, au pied d’un immeuble historique, autrefois église. La salle à manger en longueur offre de beaux volumes. Elle permet de créer soixante places tout confort. Enfin, une adresse avec de l’espace entre les tables où les convives déjeunent sans partager la conversation de la table voisine. On a le choix du format des tables, rondes ou carrés, le choix entre la banquette aux coussins ethniques ou les fauteuils de cuir, la vue sur la cuisine derrière la fenêtre atelier ou celle sur l’animation de la place si l’on mange en terrasse. Chez Bo-tannique on respire. Au fait, Bô, c’est pour la polynésie, l’accent circonflexe rappelle le voyage et tannique parce qu’ici on a la religion du vin. Oui, et du vin sans trucage, produit dans le respect de l’homme et de la nature. La carte, le travail de Guillaume, sommelier de métier, comprend uniquement des vins naturels ou issus de la biodynamie.
Dans les cuisines du Bô-Tannique
Côté cuisine, on trouve une base française, des parfums de voyage, de la technique, des bons produits, des cuissons justes et des sauces punchy. J’ai testé la formule du midi. A 21 €, c’est juste une super affaire. Tout est fait maison, même la pâte des ravioles, même les sorbets. Le poisson est sauvage, Bravo.
Le chef du Bô-Tannique Romain le Guillou
Le maigre Rôti, Spätzle et chou-fleur grillé
Raviole de Boeuf aux algues de Roscoff
Millefeuille citron & sorbet fromage blanc
Au menu du 17 avril, on avait :
Un tataki de thon en amuse bouche et déjà la note très aromatique avec un mélange d’estragon, de persil et de feuilles de céleri pour accompagner
Une raviole d’effiloché de paleron de bœuf, champignons shimeiji croquants, algues de Roscoff et bouillon dashi. Une entrée France-Asie originale et parfumée.
Un maigre rôti, speatzles et chou-fleur grillés. Génial, le mariage Bretagne-Alsace entre la petite nouille alsacienne et le chou-fleur, emblématique légume de roscoff. Parfaite la cuisson du poisson.
Millefeuille citron, compoté de citron-menthe et sorbet fromage blanc. Léger et gourmand, un sans faute pour des chefs qui ne sont pas pâtissiers.
Le verre de vin qui allait bien avec c’était un Mosse, un chenin d’Anjou pour mon homme et moi un Valjulius blanc, aromatique vin de l’Hérault sur base de Grenache blanc et chardonnay.
Dernier clin d’œil le sable au beurre salé pour accompagner le café. Merci les chefs, tous les bretons vous embrassent.
Une superbe découverte, à peine ouvert le nouveau restaurant Bô-tannique devrait accèder au top du classement des meilleurs restaurants de Bordeaux.
En 2019, Bordeaux reste la capitale de la French Food.
Chaque année, au printemps, les vins de Bordeaux sont présentés en avant première au marché, ce sont les primeurs. Acheteurs, journalistes et critiques du monde entier sont invités dans les domaines pour goûter et acheter le nouveau millésime. Depuis ce lundi, c’est parti pour le 2018. Bordeaux a lancé sa campagne de commercialisation des vins en primeur.
Les vignerons Bio de Nouvelle Aquitaine étaient ce lundi 1er avril au CAPC. L’entrepôt Lainé retrouvait pour un soir sa vocation d’espace de stockage. Il s’est transformé en cathédrale pour les vins bio.
le Musée d’Art Moderne de Bordeaux ouvert en nocturne pour une présentation du Millésime 2018 des vins Bio d’Aquitaine
Hier, j’ai rencontré des viticulteurs heureux. Le Bio se porte merveilleusement bien.
Marché du vin bio. Extrait du DP de Millésime Bio
Le marché est très demandeur. Bien sur il y a des des soucis à la vigne. Entre le gel de 2017 et les attaques de Mildiou de 2018, les bordelais ont souffert. Mais le nouveau Millésime s’annonce très joli. L’été indien a su faire oublier le printemps très arrosé. Ramassés à temps, les blancs ont gardé une belle acidité. Les rouges seront parfait dans un an.
Voici en image ma courte sélection de Bordeaux bio, mes coups de coeur parmi les vins que j’ai dégusté (la liste n’est pas fermée, je n’ai malheureusement pas pu découvrir les 75 domaines présentés). Retour sur la soirée BTOBIO des vignerons bio de Nouvelle Aquitaine
Vignerons Bio Nouvelle Aquitaine, les primeurs 2018 au CAPC
Les Saint Emilion du Moulin de Lagnet
Les 100% Merlot d’ Isabelle Bouchon
Franck Dubourdieu, Isabelle Bouchon et Guy Vatus
ça raconte l’histoire de la cuvée Emeri, le trésor de Château Coutet
Château des Annereaux, Lalande de Pomerol
L’Entre-deux-mers et les cuvées spéciales Jarre de Château Lagrange
Les primeurs 2018 à Bordeaux sont passés, rendez-vous l’année prochaine en 2020 pour de nouveaux vins bio.
Peu importe le support, le plaisir d’écrire est le même. L’envie de partager ses passions, de rencontrer un public ne change pas. La différence, c’est l’objet livre. Sa matérialité donne du corps au sujet. Il s’incarne, il prend vie. J’ imagine mon guide accompagner mes lecteurs dans leur quotidien, posé sur la table du salon ou fidèle compagnon au fond d’un sac à main. C’est une vraie belle fierté.
Longtemps les vins de Bordeaux ont compté sur leur seule réputation pour se vendre mais qu’en sera-t’il à l’avenir? L’histoire, la qualité du terroir assuraient une rente aux producteurs. Dans le contexte actuel marqué par une baisse générale de la consommation, l’antériorité de la production ne suffit plus.
Pour info: les chiffres de vente du Bordeaux en 2018 basé sur la présentation d’Alain Sichel, président du CIVB:
Entre l’arrivée de nouveaux pays de production et la montée en puissance des vins du Sud-Est, le Bordeaux doit se réinventer. Pour séduire le consommateur, il faut écouter le marché et innover.
Dans les années quatre vingt les binômes critique et winemaker tel le duo Parker Michel Roland ont su hisser les Bordeaux au rang de stars. Le marché voulait des vins puissants, des vins de garde structurés et boisés. Les prix se sont emballés, l’image du Bordeaux s’est installée comme celle d’un vin d’exception destiné à l’export. Tout semblait aller bien en terres girondines, la filière profitait de l’engouement pour ses Grands Crus. A côté des clients historiques, anglais, américains et nord-européens, les marchés asiatiques offraient une infinité de possibles. On a vendu les Premiers aux très riches et le tout venant aux nouveaux consommateurs tournés vers les prix bas.
Aujourd’hui, la croissance chinoise ralentit, le marché à l’export se complique et le consommateur français boude le Bordeaux. Les ventes sont à la baisse. Pour se rapprocher du marché, plusieurs voies sont possibles. Deux approches semblent bien fonctionner : le bio et le mono-cépage.
On trouve encore des viticulteurs heureux en Gironde. Certains manquent même de stock. Je parle ici de ceux qui sont en bio. Ils vendent bien (+10% en 2018). Leurs vins répondent à la demande des consommateurs pour une viticulture plus respectueuse de l’environnement.
Château Piote. Conduite de la vigne en biodynamie, mono cépage et vinification en amphore
L’autre axe de développement pour les Bordeaux, c’est le mono-cépage travaillé en vin plaisir à boire dans l’année. Olivier Dauga, consultant sur Bordeaux, me l’a confirmé. Ses clients sont très contents des résultats de leur cuvée à cépage unique. Pour le consommateur néophyte, pour l’étranger habitué à boire un Chardonnay, un Merlot ou Cabernet-Sauvignon le Bordeaux classique, vin d’assemblage est un mystère. Si on lui propose un Malbec ou un Merlot, il est rassuré. Olivier Dauga conseille de les vinifier sur la fraîcheur, de limiter le taux d’alcool, de ne pas ajouter de bois. Il leur ajoute un packaging moderne. On oublie le mot château, on baptise le vin avec humour et on le vend à prix doux histoire d’attirer une clientèle de jeunes.
Travail sur le gamme et conversion en Bio pour Château Marzin
Etendre sa gamme, travailler le mono cépage, briser les codes du Bordeaux Classique et surtout aller vers le bio, les vins de Bordeaux ont un bel avenir mais beaucoup à faire pour retrouver les faveurs du marché.
Voici en partage mon retour d’expérience sur un nouveau restaurant à Bordeaux, le Cent 33.
Annoncée depuis plus de six mois, l’ouverture du Cent 33 était attendue des foodistas Bordelais. Fabien et Emilie Beaufour ne nous ont pas déçus. Leur concept de plats à partager apporte une vraie réponse à nos envies de liberté et d’une gastronomie sans chichi.
Le Cent33, la salle à manger
La Table d’Hôtes pour une expérience entre copains du jour ou de toujours
la note nature, luminaire en carton
Je commence par le décor, le domaine d’Emilie mis en scène par l’architecte Anne-Cécile-Brun. Le cahier des charges parlait de matières naturelles, de confort des convives et de pluralité des modes de dégustation. La décoratrice a su parfaitement mettre en valeur un bel espace. Elle a gardé les volumes et la lumière naturelle donnée par les vastes baies vitrées. Elle a joué de la géographie des lieux pour créer trois espaces pour trois façons de vivre son repas. Au Cent 33, vous pouvez diner comme en cuisine face à la Robota, le gril japonais. Le chef travaille sous nos yeux en mode show-cooking. Vous pouvez partager la table d’hôtes avec vos copains d’un soir ou de toujours. Elle est prévue pour huit. Sinon, vous choisirez de vous isoler en duo, de créer votre bulle d’intimité. Ici tout est jouable. Les tables sont bien espacées, les chaises en velours orange, moelleuses. Vous viendrez diner en amoureux. Vous sentirez les good vibes du décor nature, des tables en bois, des luminaires en carton et des bouquets de fleurs séchés. Il y a même une touche rétro côté cuisine avec les bassines à confiture de mémé transformées en luminaires. Une bassine en cuivre fait office de lavabo aux toilettes. C’est un cadeau de la mamie d’Emilie. Bravo pour le clin d’œil.
Et pour le menu ?
Ici commence l’expérience Cent 33. Le chef casse les codes du diner gastronomique. Il en connait toutes les facettes, il s’est formé chez les plus grands de New York à Londres en passant par Lyon et la Suisse (Sous-Chef éxécutif au Eleven Madison Park- NY, Chef de cuisine au Mirador Kempiki et en dernier Chef éxecutif au domaine des étangs à Massignac).
Le chef Fabien Beaufour, restaurant Cent33
Son parcours professionnel, ses voyages lui ont donné l’envie d’ une haute cuisine servie sans manière. Ne garder que le meilleur des étoilés : le confort, l’excellence en cuisine et en salle sans le côté guindé-coincé.
Au Cent 33, venez comme vous voulez, vous serez accueilli pour un moment à votre image. Vous allez picorer dans la carte. Vous allez choisir, pas de diktat du menu imposé ici. Vous serez servi rapidement de petites bouchées apéritives, de petites assiettes. Les plats arriveront en suivant, fini le temps d’attente. Vous mettrez tout au milieu de la table comme on aime le faire en Russie ou en Asie. Vous mettrez un coup de fourchette dans l’assiette de votre voisin. C’est pas cool ? Maman me l’interdisait. Et Moi, j’adore picorer dans l’assiette de mon homme, bouder quand il ne veut pas, changer de plat si je n’aime pas. Se chamailler comme des gamins pour la dernière bouchée. C’est pas le bonheur ?
Table en bois brut, vaisselle en grès et couteau d’artisan
Et côté cave ?
Vous commencez par un cocktail en grignotant l’incontournable granola salé du chef (un mélange provençal à base de pignon de pins, de pistache et de riz soufflé, une tuerie). Vous continuez par du vin au verre, un accord mets et vins ou une jolie bouteille, tout est possible. Les deux sommeliers en charge du service vous conseilleront. Ils sont très passionnés, discrets et efficaces. La carte relativement courte est axée sur le France. elle permet de se faire plaisir à prix raisonnable ou de s’offrir une bouteille millésimée.
Les Assiettes – Les recettes ?
Avant de déguster, vous remarquerez le soin apporté aux arts de la table, la vaisselle en grès beige, le couteau designé pour le Cent33 par la coutellerie du Périgord. Avec son manche en bois, il balance entre l’objet d’art et l’outil de l’artisan. La fourchette-cuillère, la georgette, participe aussi à l’originalité du Cent 33.
Les préparations arrivent en continu. La table se couvre de mini plat assortis. Nous sommes comme au spectacle, comme au feu d’artifice, les sens en éveil, les joues roses de plaisir devant tant de diversité. N’hésitez pas à tout gouter : les gougères au comté, les gnocchis au citrons confit, petites billes gourmandes ou le fois gras aux agrumes déguisé en clémentine qui nous dit mange moi.
Joues de porc confites
les premières asperges
Ne passez pas à côté du déjà cultissime poulpe en salade tiède. Tous les posts plébiscitent la recette de Fabien Beaufour. Il sert la star des cuisines hispaniques tiède accompagnée d’un crémeux d’avocat, de salicorne croquante et de pamplemousse. Le poulpe a cuit sept heures pour gagner en tendresse. Il sera frit au dernier moment pour un côté croquant. Une tuerie.
Les desserts trop Miam
Pour le final, ne faites pas d’impasse. Ne choisissez pas entre le tout choco (ganache sur base de biscuit cacahuète, feuillantine, caramel salé et glace au pop-corn) et les madeleines. Prenez les deux. Le dessert de mamie est tout simplement divin. La madeleine en taille mini se prend du bout des doigts, se trempe dans une crème légère parfumée à la fève tonka et se déguste en multiples façons. Entre copain, elle s’invite au café. Avec votre chéri(e) vous ferez l’expérience d’une bouchée gourmande à offrir comme une promesse, un prélude, une invitation à d’autres jeux. Et là, je vous abandonne. La suite vous appartient.
J’espère avoir créé l’envie. Le décor, la table, le service élégant, la cuisine contemporaine et le talent de Fabien Beaufour le méritent.
Merci à Emilie et Fabien Beaufour pour cette invitation-découverte. Merci d’apporter un vent de liberté sur la scène culinaire Bordelaise. J’adore votre concept à la Netflix. Le Cent33 : Chill and Dine comme tu veux.
En 2018, Château Palmer, Troisième Grand cru Classé 1855, certifie son vignoble en bio et biodynamie, label Demeter. Une des plus prestigieuses propriétés du Médoc rejoint l’agriculture durable. Cela fait une belle occasion de visite. Voici en quelques mots et en images le récit d’une matinée dans les vignes et dans les chais.
Château Palmer, c’est déjà une silhouette, une architecture remarquable, une construction de style Renaissance et ses iconiques tourelles. Les lieux figurent parmi les incontournables de la D2, la mythique route des Vins du Médoc. Comme nombre de ses illustres voisins, la propriété viticole existe depuis le XVII siècle. Elle a changé de mains de nombreuses fois au gré des aléas de l’histoire et des mauvaises météos si redoutables pour la vigne. Elle doit son nom à Charles Palmer, un Major Général de l’armée Britannique propriétaire en 1814. Elle doit son emblématique Château aux frères Pereire, riches industriels et acquéreur du domaine en 1853.
Emblématique façade de Château PalmerChâteau Palmer, la façade arrière
Château Palmer, c’est surtout 66 hectares d’appellation Margaux, un terroir d’exception tourné vers le fleuve, un sol alluvionnaire du quaternaire. Le domaine est travaillé par des femmes et des hommes de passion. Ils connaissent parfaitement leur métier, ils suivent la vigne au quotidien pour qu’elle donne le meilleur. Lors de notre passage, nous étions en pleine taille hivernale. Ici elle se pratique en double Guyot. A partir du tronc du cep, l’ouvrier viticole conserve seulement deux jeunes rameaux appelés astres qui porteront le raisin l’année suivante. La forme donnée par les coupes permet de conserver l’alignement des plans, conditions nécessaires au passage ultérieur des engins dans les inter-rangs. Cet alignement prend toute son importance quand on sait que Château Palmer est cultivé en biodynamie. Cette forme avancée de conduite en bio demande des soins constants et de nombreux passages dans les rangs.
Pour mémoire, je rappelle que la biodynamie est une philosophie de la culture née des travaux du philosophe Allemand Rudolphe Steiner. Cette pratique suppose d’appréhender l’exploitation agricole dans sa globalité, dans son milieu. Steiner préconise la recherche d’une autonomie totale. L’agriculteur doit trouver sur son domaine les ressources pour produire en complète autarcie. L’utilisation des engrais chimiques et des pesticides est bannie. Pour enrichir la terre, pour protéger la vigne des maladies, on utilise des préparations à base d’ingrédients d’origines naturelles. J’aime parler d’homéopathie pour une méthode qui protège par des tisanes dynamisées. Les plantes infusées sont mises en mouvement avant d’être pulvérisées sur les vignes. En biodynamie, la mise en mouvement avant utilisation libère les principes actifs des végétaux et augmente le pouvoir énergisant des solutions.
le long travail hivernal de la taille
Taille en double Guyot à Palmer
A Palmer, la conversion fut progressive. Thomas Duroux, le directeur du domaine l’a très bien expliqué lors de son intervention au Bordeaux Tasting 2018. Entré en fonction en 2004, il ne connaît alors que l’agriculture conventionnelle. Il se donne pour premier objectif de comprendre Palmer. Dans une approche faite d’humilité, il s’approprie d’abord le terroir et sa diversité. La lecture de l’ouvrage Nicolas Joly sur la biodynamie va changer son regard. Dès 2008, il commence un essai sur un hectare de Merlot. Avec Sabrina Pernet, la directrice technique, il partage la parcelle pour moitié entre agriculture conventionnelle et pour moitié en biodynamie. La belle récolte montre que l’expérience peut se poursuivre. En 2011 une parcelle de vieux Cabernet-Sauvignon est à son tour cultivée en bio. Les résultats sont étonnants, le vin est plus lisible, plus identitaire. Thomas Duroux trouve alors les mots pour convaincre les 80 actionnaires de choisir le Bio.
En 2013, le tournant de la biodynamie est amorcé pour l’ensemble de la propriété. On tourne le dos à des années de productivisme pour revenir à des pratiques plus respectueuses de la nature. On abandonne tout produit de synthèse, engrais ou pesticide. Les moutons viennent paître sur le domaine en hiver. Ils désherbent et fument la terre. Un petit troupeau de vache apporte le complément le reste de l’année. Des décoctions d’orties ou de prêle sont pulvérisées pour lutter contre les maladies cryptogamiques.
En 2018, Château Palmer devient le troisième Grand Cru Classé 1855 certifié en Biodynamie (label Demeter) avec Château Pontet-Canet et Château Latour. C’est une belle avancée pour le bio en terres bordelaises.
La vinification se fait en parcellaire et en cuve inox thermoréguléesvieillissement en futs de chêne neuf à 70%Presse verticale pour une extraction douceUn des deux chais de vieillissement où le vin repose deux ans sans être déplacéLe second chai de vieillissement à l’image de Palmer . Elégance et sobriété. Superbe charpente dont la forme arrondie rappelle celle du tonneau
Tous ces soins, ces bonnes pratiques font de Palmer un vin unique, un modèle d’équilibre et d’élégance qu’une belle dégustation nous fait découvrir. Le Château dispose d’une salle de dégustation à la fois sobre et raffinée. Elle est installée dans l’un des nombreux bâtiments annexes qui constituent un hameau au pied de la demeure de maître.
En décembre, nous aurons la chance de découvrir le Château Palmer 2008. En pays de Cabernet-Sauvignon, Palmer se singularise par son assemblage à 51% de Merlot. Il en résulte un vin bien balancé entre structure et rondeur avec des tanins soyeux. Un vin à l’équilibre.
Nous avons aussi testé l’Alter Ego, plus frais, plus fruité mais tout aussi intéressant et surtout pas un second vin mais une autre facette de la propriété.
J’ajoute à cette dégustation une pépite le Blanc de Palmer. Un ami m’a fait la gentillesse de partager une bouteille de sa cave. Le Blanc est issu d’une parcelle de 1 hectare, principalement plantée en muscadelle 50% et en Lozet 35%. Une bonne année on produit 2000 bouteilles et seulement 600 en 2017, année de gel en Médoc. Le 2017, c’est de la pureté, de la finesse et de la longueur en bouche, un vin diamant. J’adore.
Notre visite est terminée. Merci à notre guide Mélodie Petit.
Château Palmer
33460 Margaux
Tel : 05 57 88 72 72
Propriétaires : Famille Mähler-Besse et Sichel depuis 1938
66 hectares plantés en Cabernet Sauvignon, Merlot et Petit Verdot
Vignes conduites en biodynamie
Vendanges manuelles
Visite sur Rendez-vous avec Mélodie Petit, hospitality manager
Proche du cœur historique de Saint Emilion (trois kilomètres du centre ville), Château Coutet occupe un point culminant du plateau de Saint Martin de Mazerat. Depuis l’origine de la propriété aux environs de 1601, les vignes n’ont jamais connu herbicide ou pesticide. La géographie du domaine permet de penser que les sols n’ont pas été souillés par les eaux de ruissellements des propriétés en agriculture conventionnelle qui l’entourent. Des analyses chimiques le prouvent, aucun résidu de pesticide dans les vins. Château Coutet est donc un domaine unique en Bordelais à visiter de toute urgence pour les amoureux des vins authentiques et sincères.
Château Coutet, domaine bio à Saint Emilion
J’ai eu la chance de faire le tour du domaine en compagnie d’Adrien David Beaulieu, neveu de l’actuel gérant et viticulteur passionné. Voici mon retour d’expérience.
Avant de commencer la visite, un mot sur les prestigieux voisins de Château Coutet. Bellevue et Angélus au Sud, Beauséjour Bécot au nord Est, les plus grands noms de Saint Emilion encerclent la propriété. Nous sommes en bonne compagnie.
La proximité des stars ne semble pas troubler la famille David Beaulieu. Ils sont installés ici depuis 1600 et perpétuent leur mode de vie avec panache et modestie. Depuis toujours, ils vivent sur la propriété qui comprend une maison de maître, plusieurs habitations, des chais, 11,5 hectares de vignes mais aussi 4 hectares de bois, prairies et marigots. Les lieux semblent habités depuis toujours. Entre un curieux ouvrage romain et une chapelle consacrée par le pape en 1892, Dieu a aussi marqué le territoire. Aujourd’hui trois générations de David Beaulieu vivent au milieu d’un écosystème étonnant. C’est l’unique propriété que j’ai visitée accueillie par les croassements des grenouilles et que j’ai quittée chassée par une oie fâchée d’être paparazzée.
Bel exemple des magnifiques arbres présents sur le domaine
Le rucher en bord de vignes
Accès à l’Ilot central d’une curieuse construction d’époque gallo-romaine
Vestiges archéologiques
J’ai cependant eu le temps de marcher dans les vignes en compagnie d’Adrien David Beaulieu. Nous avons remonté le coteau pour parler terroir et travail de la vigne. (Ici je vous renvoie au site du domaine qui montre de façon très claire la disposition des parcelles). Nous avons mesuré la singularité de ce domaine où, ici et là, la vigne cède la place à un bosquet, une clairière abritant des ruches, quatre hectares laissés à la nature. Quand on connaît le prix des vignobles, on mesure le sacrifice financier de la famille Beaulieu en se privant d’un quart de sa surface.
Si on revient aux pratiques culturales, on peut dire en résumé que :
Les sols et les vignes sont travaillés de façon traditionnelle en bio.
Les entre-rangs sont enherbés huit mois par an.
Les vendanges manuelles sont réalisées par une équipe de 50 personnes dans les vignes et de 12 employés dans les chais.
Les raisins sont éraflés avant une mise en fermentation naturelle (sans levure ajoutée mais avec la technique du pied de cuve)
Les mouts sont pressés en vertical pour une extraction douce moins chargée en tanin. Les jus s’écoulent par les côtés d’une cage en bois. Ils sont filtrés naturellement en traversant le marc. Le jus contient moins de bourbe et sa brillance sera naturelle.
Le vin est élevé en barrique pendant dix-huit mois avec le moins d’intervention possible. Les vins ne sont pas filtrés.
La presse verticale
Base de la presse
Pour la cuvée Château Coutet, on est donc dans un process classique en démarche bio. L’exceptionnel existe pourtant dans ce domaine béni des Dieux avec une découverte qui risque de changer l’avenir de la famille David Beaulieu.
En 2000, Alain David Beaulieu, l’oncle d’Adrien met à jour une bouteille enterrée dans la cave aux vieux millésimes. Sa valeur historique est évidente : le précieux flacon est bouché à l’émeri, du verre soufflé à la main. Une aventure commence alors qui va de la datation de la bouteille à l’émergence d’un projet fou. Adrien David Beaulieu décide de produire une nouvelle cuvée dans les conditions de la bouteille originelle, datée aux environ de 1750.
Exceptionnelle bouteille datée de 1750 découverte dans le sol de Château Coutet
Pour cela, il choisit la parcelle la plus haute, Peycocut, indiscutablement épargnée des ruissellements de ces voisins. Il y cultive le Cabernet Franc et le Merlot à queue rouge, une variété ancienne toujours greffée par la famille et obtenu par sélection massale. Pour cette cuvée spéciale Adrien utilise les moyens techniques anciens avec le retour du cheval dans les vignes. Après récolte, les grappes sont éraflées grains à grains à la main par 70 personnes pendant deux jours. Puis les raisins sont mis en fermentation en cuve bois. A l’issue, et une fois pressés, les jus sont élevés vingt mois en barriques neuves à hauteur de 50%.
On continue dans la reproduction du flacon témoin pour la mise en bouteille. La Cuvée Emeri est proposée dans une bouteille fabriquée à la main par monsieur Guillot, M.O.F.
Au final, on dispose d’un produit unique, une pépite pour collectionneur averti. Le premier millésime de la cuvée Emeri est sorti en 2014.
Reproduction à l’identique de la bouteille originelle bouchée à l’émeri et datée de 1750
J’ai eu la chance de déguster Château Coutet 2015 et je le recommande pour son élégance et sa grande finesse. J’ai fait quelques provisions en attendant le 2017 qui sera aussi très joli. Cette année là, Château Coutet, épargné par le gel, a engrangé une très belle récolte. 2018, à l’inverse, sera une année à faible volume marquée par un mois de juin chaud et humide. Comme tous les viticulteurs en bio, le domaine a été frappé par une virulente attaque de mildiou sur les Merlot. La nature s’est montrée cruelle en montrant une nouvelle fois que le travail de la vigne demande passion et abnégation.
Aujourd’hui, le domaine commercialise le 2015, une excellente année en Bordelais. Alors n’hésitez pas à faire provision pour Noël et pour les années à venir. Il serait dommage de ne pas profiter de cette jolie pépite avant que les acheteurs du monde entier s’en emparent. J’ai eu écho de visites d’importance. Mais chuuut, je reste discrète sur les prestigieux acheteurs qui s’intéressent à ce vin d’exception.
Travail à la vigne : labour des sols au cheval de trait, traitement contre la maladie uniquement par pulvérisation de bouillie bordelaise effectuée au pulvérisateur à main
Raisin récolté puis égrainé manuellement, foulé au pied
Fermentation en cuve bois, presse verticale qui permet une faible extraction
élevage 20 mois en barriques neuves à 50%
Prix 70€ en bouteille traditionnelle sous le nom de cuvée Demoiselle et environ 300€ dans la bouteille façonnée à la main avec bouchon coeur en verre.
Craft, c’est huit artisans de la Food regroupés au sein d’un collectif. Mercredi, ils nous avaient conviés chez Vins Urbains pour présenter leur groupe et une partie de leur savoir-faire. Cette réunion de talents avait pour vocation de faire connaître les plus nouveaux et à créer des synergies entre des activités complémentaires.
Craft, collectif d’artisans chez Vins UrbainsClémence Coiffe et Sylvain Andreux
J’imagine assez bien une soirée entreprise autour d’ateliers animés par l’ensemble ou une partie de ces entrepreneurs.
Pour mémoire, je vous donne la liste des participants. Pour des informations détaillées, le mieux serait de les contacter individuellement.
Maison Baroc. : Charcuterie de Terroir
A sa tête Sylvain Andreux, un ancien du BTP fraîchement reconverti dans l’artisanat gourmand. Son point fort, c’est le pâté en croute. Cette spécialité charcutière fait un retour en force dans nos assiettes. En grand format, ce classique du Bistro bénéficie de la tendance canaille.
Sylvain Andreux, Maison Baroc
Urban chef : Cours de cuisine, démonstration, chef à domicile.
Bien connue des professionnels, cette entreprise anime les soirées avec ses cooking-show sur le mode petites portions et tapas dressées minutes.
Virgine Bertrand : Pâtisseries traditionnelles et cake design
Après des années d’analyste financier, Virginie change radicalement d’orientation pour se consacrer à sa passion cuisine. Installée dans le Médoc depuis 2018, elle travaille le sucré sur commande. Experte en décoration, elle excelle dans les gâteaux à message et les Number cakes.
Chocolaterie Lalère
Xavier Lalère, un ancien de chez Cadiot Badie, s’est installé rue Fondaudège. Dans sa boutique atelier, il réalise de délicieux bonbons de chocolat.
Adrien Stoll : service et sommellerie
Autoentrepreneur, Adrien propose ses services en tant que maître d’hôtel et sommelier. Il est diplômé WSET3
Fromagerie de Jadis
Jérémy Pierrot a crée son entreprise en 2008. Il accompagne les évènements avec ses plateaux dégustations.
Philippe Lucet : ostréiculteur
Il est installé dans le Médoc à la ferme la Petite Canau. Depuis 2013, il produit des huîtres super spéciales. Celles-ci sont achetées en France puis affinées pendant six mois en bassin
à la salinité contrôlé. Cela donne un produit très charnu et peu salé. On peut manger ses huîtres crues mais je les imagine aussi très bien chaudes, légèrement pochées puis gratinées.
La Fine Fleur, Clémence Coiffe.
Fleuriste en évènementiel, Clémence signe la décoration des plus beaux rendez-vous Bordelais. On la voit dans les grands Châteaux, à Bordeaux So Good ou sur des mariages de la région. Quand elle s’empare d’un lieu, Clémence le transforme avec ses compositions de fleurs fraîches. Ses mises en scène participent complètement à l’atmosphère de la soirée. Elles apportent l’indispensable touche d’élégance à la table.