Février 2021 : où en sont les restaurants ?

17 Mars 2020, face à la pandémie qui met le feu aux urgences hospitalières, le gouvernement instaure l’état d’urgence sanitaire et décide la fermeture des restaurants, des hôtels et autres commerces non essentiels. Depuis ils ont réouvert, puis refermé au 1er novembre. Nos adresses favorites ont dû baisser le rideau. Presqu’un an après le début de cet incroyable lock-out, je reviens sur le sujet pour un état des lieux de la profession.

Que peut-on dire en février 2021, presque un an après le premier confinement, où en sont les restaurants ? Pour répondre à cela, j’ai interrogé un panel de professionnels auxquels j’ai posé les mêmes questions.

  • Comment ça va ?
  • Votre réponse à la fermeture au public ?
  • Etes-vous aidé ? Suffisament ?
  • Et l’avenir, recommencer comme avant ou changer de modèle ?

Au début de mes entretiens, chacun de mes interlocuteurs a répondu la phrase attendue, celle que l’on sert très vite sans réfléchir pour donner le change

Bien, je vais bien.

Et puis souvent un blanc suivait, une respiration dans notre conversation qui en disait beaucoup plus long que tous les discours. Je comprenais que derrière le je vais bien, il y avait de la lassitude et de la tristesse. Fermer son restaurant, c’est beaucoup plus qu’une perte de chiffre d’affaire, c’est un choc moral et un grand questionnement pour l’avenir. C’est pour cela que cela ne va pas bien et qu’il est bon d’en parler. Car s’ils ont tenu bon jusqu’à aujourd’hui, ils auront encore plus besoin de soutien dans les mois à venir.

L’avis de l’UMIH 33

Pour faire le point sur la situation en Gironde, j’ai contacté Laurent Tournier, président de l’UMIH33, syndicat professionnel des cafés, Hôtels et Restaurants . Pendant une heure, nous avons échangé sur le sujet de la fermeture, des aides à la profession et de l’avenir de l’hôtellerie -restauration. Voici l’essentiel de notre entretien :

Laurent Tournier, président de L’UMIH33, rassuré pour aujourd’hui, inquiet pour demain.

Laurent Tournier à Exp’Hôtel 2019

A l’issue d’une année de combat pour défendre ses pairs, Laurent Tournier est en partie satisfait :

Aujourd’hui 90% des restaurants sont perfusés, nous sommes rassurés sur notre avenir à court terme. Néanmoins notre image a été salie, nos entreprises ont été stigmatisées en tant que lieux dangereux, vecteurs de la maladie. Nous en souffrons mais nous en guérirons si on nous donne des perspectives de réouverture. Nous sommes impatients de retrouver nos clients et d’accueillir du public dans des lieux sûrs. Nous travaillons sur le sujet et sur l’accompagnement à mettre en place.

Pour le long terme, L’inquiétude est réelle. Sans touristes, sans le Parc des Expositions de Bordeaux et avec la pérennisation du télétravail, les hôteliers et les restaurateurs devront faire face à une baisse d’activité. Et pour le moment, nous sommes les grands oubliés du Plan de Relance imaginé par le gouvernement. Notre actualité, c’est donc de préparer l’après confinement.

Notre proposition pour demain, c’est la continuité du soutien à la profession par le biais d’aides aux achats locaux. Nous réfléchissons à une subvention qui serait accordée aux hôteliers et restaurateurs en fin d’année et qui serait proportionnelle aux montant de leurs commandes aux producteurs locaux. Cette mesure cadrerait parfaitement avec la philosophie du Plan de Relance axé sur l’écologie et la cohésion du territoire.

A l’UMIH33, Nous continuons à travailler, à pousser les portes des ministères avec l’équipe des premiers jours : Jean-François Tastet, Marc Vanhove, Philippe Etchebest, Stéphanie et Johan Leclerc (UMIH 24) et ceux qui nous ont rejoint, Patrick Séguin, Olivier Bertrand…

Laurent Tournier, président de L’UMIH 33

Et côté restaurateurs ?

Ils ne mourraient pas tous mais tous étaient frappés. La fermeture est difficile pour tous, même si elle est vécu différemment selon que l’on ait mis en place – ou pas – un système de vente à emporter. Le click and collect permet de garder le lien avec les clients et avec le staff.

L’exemple du Cent 33, un des pionniers du click & collect

Le Chef du Cent 33, Fabien Beaufour, son binôme Emilie Beaufour et leur brigade

Quand le premier confinement est arrivé, le Cent 33 a fait parti des premiers à se lancer dans la vente à emporter, d’abord dans une démarche de solidarité en proposant des repas gratuits pour les soignants puis dans une proposition commerciale. L’expérience s’est révélée concluante, elle a donc été reconduite dès le début du second confinement. Ici, le témoignage d’ Emilie Beaufour, femme de chef et co-responsable du restaurant.

Comment ça va ?

Emilie Beaufour, le Cent 33 : Bien, ca va pas mal. La fidélité de nos clients nous fait tenir. Mais cela commence à faire long. La vente à emporter fonctionne bien. Cela limite le recours au chômage partiel et permet au chef de faire son métier. Mais cela ne nous fait pas vibrer. Ce n’est pas pour cela qu’on a signé et notre restaurant n’a pas été conçu pour cela en terme d’espace de stockage et de partage entre la salle et la cuisine.

Nous avons hâte donc de retrouver nos clients et de montrer que notre restaurant n’est pas un lieu dangereux. Nous souffrons d’être stigmatisés alors que nous sommes une profession très concernée par les règles d’hygiène et que nous travaillons depuis toujours dans le respect de normes sanitaires strictes.

Votre réponse à la fermeture au public ?

Emilie Beaufour : Nous avons mis en place « le Cent 33 to Go » dès le premier confinement. ( http://lemeilleurdebordeaux.fr/tag/covid-19/ )

Depuis novembre, nous avons remis en place cette offre en l’améliorant. Nous sommes désormais ouvert 7/7 et nous venons de mettre en place la livraison à domicile dans Bordeaux intra-muros. Pour cela nous avons choisi un partenaire Bordelais et non une grande plateforme. La livraison est effectuée en vélo par des coursiers correctement rémunérés. Le service ne coûte que 2€ au client.

Etes-vous aidé ? Suffisament ?

Emilie Beaufour : Nous sommes aidés et cela fait du bien. C’est réconfortant de voir qu’on n’est pas tout à fait seul. Nous bénéficions du chômage partiel pour une partie de nos 8 salariés et nous avons eu l’aide à la digitalisation de Bordeaux métropole qui nous a permis d’améliorer notre site. Mais ce n’est pas suffisant pour couvrir l’ensemble de nos charges.

Comment voyez-vous l’avenir, recommencer comme avant ou changer de modèle ?

Emilie Beaufour : Honnêtement, la réouverture, c’est la grosse inconnue. Quand ? Comment ? Quels seront les nouveaux protocoles ? Nous manquons d’informations à ce sujet. Nous espérons début avril.

Ils ont choisi de fermer leur cuisine, l’exemple de Mets Mots et de Garopapilles

Tous n’ont pas choisi le click and collect, ceci pour de multiples raisons. C’est un mode de fonctionnement qui ne correspond pas à leur vision du restaurant, à leur cuisine. Souvent, il y a aussi la crainte de ne pas rentrer dans ses frais, de perdre encore plus quand la clientèle a déserté le quartier pour ceux qui travaillent avec les bureaux ou les touristes.

Mets Mots, rue Fondaudège, chef Léo Forget.

La brigade du chef Léo Forget, restaurant Mets et Mots à Bordeaux

Jolie adresse de quartier, Mets Mots s’est fait une belle place dans le panorama gastronomique Bordelais. Ouverte en 2018, elle cumule les récompenses : Jeune talent Gault et Millau 2020, un Bib gourmand en 2019 puis une 🍽 au Michelin et une place de choix dans mon guide le Meilleur de Bordeaux 📚.

Romain Grenet, associé du restaurant et responsable de la salle.

Comment ça va ?

Romain Grenet, Mets Mots : Bien. On relativise, on est en bonne santé et cela est devenu prioritaire. Après nous avons des inquiétudes, pas sur le présent, mais sur l’avenir. Nous manquons de visibilité sur la date de réouverture et sur les nouvelles mesures de distanciation.

Etes-vous aidé ? Suffisament ?

Romain Grenet : Au premier confinement, nous avons puisé dans nos réserves. Depuis le second, nous sommes soutenus. Nous avons touché 10000 € de l’état. Ces aides sont faciles à mettre en place. elles permettent de stabiliser notre situation financière.

Et l’avenir ?

Romain Grenet : Le confinement nous a stoppé dans une période de développement. Nous étions dans la mise en place d’un partenariat avec l’espace de co-working la Halle Héméra. Nous avions démarré une activité de réceptif, un bar à cocktails. Nous avions de multiples projets pour animer le rooftop. Nous avons dû tout mettre en sommeil alors que notre cahier de réservation était plein. En ce moment nous travaillons beaucoup sur l’avenir, sur nos offres mais nous avons quelques interrogations. Le télétravail ne va-t-il pas vider la rue Fondaudège d’une partie de sa clientèle? C’est une vraie question.

le point de vue de Tanguy Laviale, Garopapilles, ⭐️ au Michelin.

Le chef Tanguy Laviale et le staff de Garopapilles en janvier 2020.

Comment ça va ?

Tanguy Laviale : Ca va. On tourne la page, on avance, on réfléchit. C’est une période horrible, traumatisante mais on avance. C’est hyper dur de se motiver mais on reste concentré sur le meilleur, sur les projets.

Votre réponse à la fermeture au public ?

Tanguy Laviale, Garopapilles : Au premier confinement, on a joué le jeu de la fermeture totale pour respecter les normes sanitaires. Au second, la question de la vente à emporter s’est posée. Elle ne correspond pas à notre vision de l’expérience client à Garopapilles, nous avons écarté cette solution.

Nous avons la chance d’être caviste. Nous avons développé cette activité pour les particuliers. En parallèle, nous avons développé la partie conseil aux professionnels. J’interviens auprès des nouveaux restaurateurs pour les accompagner dans l’élaboration de leurs cartes, la mise au point de leurs recettes et la recherche de fournisseurs.

Et surtout, je développe une activité de conseil aux entreprises. Avec mon associé dans ce projet, psychologue de métier, nous apportons des solutions originales en matière de management des équipes. Fort de mon expérience dans un environnement extrêmement exigeant ( la cuisine d’une table étoilée) et de celle de mon partner, nous sommes à même de d’accompagner nos clients dans la mise en place d’un management durable. A titre d’exemple, nous travaillons sur l’engagement du staff et l’ambiance au travail dans la théorie de l’activité qui permet de trouver un sens au travail par soi-même.

Etes-vous aidé ? Suffisament ?

Oui depuis le second confinement, nous touchons des aides. Nous avons droit au 10 000 € de l’Etat. On se sent moins seul mais cela n’est pas suffisant.

Et l’avenir ?

Tanguy Laviale : L’avenir ? … Nous attendons la réouverture sans y travailler trop en avance. Pendant le premier confinement, nous avons beaucoup réfléchi. Nous avons fait des travaux pour redéployer le restaurant dans sa première partie, apporter plus de confort et d’espace entre les tables. Nous avons investi, mis en place une nouvelle carte, abandonné le menu unique, changé nos horaires d’ouverture. Nous avons fait notre révolution. Quelques mois plus tard, nous avons dû fermer malgré tous ces aménagements. L’expérience nous pousse à la prudence. Nous attendons la date officielle de la réouverture pour nous poser la question du comment.

Nous avons hâte parce que le staff est fragilisé, que la reprise après des mois d’inactivité sera difficile. Nous gardons le lien avec nos 6 salariés mais le temps qui passe les éloigne de la réalité d’un métier extrêmement exigeant. Je crains surtout pour mes collaborateurs, je ne voudrais pas perdre une partie de mon équipe à cause des effets secondaires de la pandémie.

Le cas des entreprises à multi-établissements, l’exemple du Canopé Café.

Le monde de la restauration est aussi de fait de groupes dont certains connaissent une réussite exceptionnelle. Ici à Bordeaux, on en connaît déjà trois : la Maison Lascombes, Le Bistro Régent et le groupe de Jean-Pierre Tastet présent sur nos spots préférés de vacances Cap Ferret, Lacanau, Arcachon mais aussi sur Bordeaux avec un lieu atypique dont j’ai déjà parlé sur le blog, le Canopée Café. http://lemeilleurdebordeaux.fr/diner-gastronomique-au-canopee-cafe/

Olivia Ferrandery et Jean-Pierre Tastet au Canopée Café

Comment font-ils face, quels sont les problèmes spécifiques des entreprises de tailles moyennes et supérieures? Pour le savoir, j’ai appelé Olivia Ferrandery directrice du Canopée Café à Mérignac.

Comment ça va ?

Olivia Ferrandery, le Canopée Café : Bien. On survit. C’est difficile, d’habitude, on vit à 100 à l’heure.

Votre réponse à la fermeture au public ?

Au premier confinement, nous avons fermé les cuisines. La vente à emporter semblait quelque chose de difficile à faire vivre dans notre établissement. Nous avons profité de ce temps pour faire de menu travaux. Tous les jours avec Lionel Lamarque, nous étions présents au restaurant pour revoir notre aménagement, pour améliorer l’existant. En parallèle nous gardions le lien avec notre staff. Notre équipe, c’est essentiel.

Aujourd’hui c’est devenue notre priorité, nous appelons nos collaborateurs régulièrement, nous organisons des rencontres en petit comité, nous soutenons financièrement les plus fragiles. Nous faisons le complément au chômage partiel. Côté business, le sujet de la vente à emporter revient. Nous en discutons car nous ne pouvons pas rester les bras croisés.

Etes-vous aidé ? Suffisament ?

Olivia Ferrandery : Les aides ? Malheureusement, les instances ont oublié les groupes familiaux comme le nôtre. Jusqu’en novembre, nous n’avons rien touché. Ce mois là, nous avons reçu 10 000 € et depuis décembre, nous bénéficions des aides à hauteur de 20% du CA. Mais le plafond est de 200 000 € pour le groupe. Nous sommes 13 établissements, le calcul est vite fait. De l’Etat, le Canopée Café ne touche que 15 000 €. Il s’y rajoute, une aide de 1500 € de Bordeaux Métropole pour le loyer et 1500€ pour la digitalisation.

L’ensemble est bien insuffisant pour payer nos frais fixes, notre loyer et les compléments de salaires versés à nos employés. Nous avons de ce fait dû contracter un prêt, un PGE.

Et l’avenir ?

Nous espérons une réouverture en mai. On aimerait pouvoir le faire avant, que soit prises en compte nos terrasses. Nous allons faire couvrir une partie de la Bodega pour travailler en extérieur même en cas de pluie.

On se prépare, on ne lâche rien. Nous allons encore plus travailler sur nos valeurs, sur l’accueil, sur l’expérience client. Faire passer un bon moment aux gens, c’est notre ADN. Maintenant, nous avons besoin de travailler. il faut absolument que la saison d’été se fasse.

La Chronologie des aides publiques : de mars 2020 à Janvier 2021

Pour info et pour ceux qui veulent aller plus loin, voici le détail de aides publiques et leur montée en puissance dans le temps.

Les mesures de soutien de mars à novembre 2020 : limitées aux petites entreprises et très restrictives

Au tout début de la pandémie, et pendant le premier confinement l’état décide de mettre en place des aides à la restauration par le biais d’ un fonds de soutien. Les aides sont limitées aux entreprises de moins de 10 salariés ayant réalisé un CA < à 1 millions € et un bénéfice < à 60 000€.

  • Aide de 1500€ avec bonus éventuel de 2000€
  • L’aide est conditionnée à la perte d’au moins 70% du CA
Les mesures de soutien depuis le 1er décembre

Depuis le 1er décembre, l’état a revu sa politique vis à vis des professionnels touchés par la fermeture obligatoire. Le montant des aides a été revu et ouvert aux moyennes et grandes entreprises

S’agissant des secteurs faisant l’objet d’une interdiction d’accueil du public, les restaurants, les bars, les discothèques, les salles de sport, etc. : pour ces entreprises, le fonds de solidarité sera ouvert et ce quelle que soit leur taille. Pour le mois de décembre, elles bénéficieront d’un droit d’option entre :

une aide allant jusqu’à 10 000 €

ou une indemnisation de 20 % du chiffre d’affaires mensuel dans la limite de 200 000 € par mois. Cette aide sera attribuée à chaque entreprise sur la base de la déclaration de son numéro SIREN. Le plafond d’aide maximale de 200 000 € est entendu au niveau du groupe.

CA de référence

Le chiffre d’affaires de référence retenu pour le calcul de l’aide pourra être le chiffre d’affaires de décembre 2019 ou le chiffre d’affaires mensuel moyen constaté en 2019.

economie.gouv.fr. Site du Ministère de l’Economie et des Finances https://www.economie.gouv.fr/covid19-soutien-entreprises/evolution-fonds-solidarite-1er-decembre-2020

les conditions d’attribution

  • perte de CA d’au moins 50%
  • Et pour l’indemnisation de 20% , il faut une perte d’au moins 70% du CA (voir Communiqué presse ministre finance du 29/11/2020)

Dispositif destiné aux entreprises de grandes tailles :

Les grandes entreprises pourront bénéficier d’aides complémentaires sous forme d’avances remboursables dans les 10 ans avec un différé de paiement de trois ans et au taux de 1%.

En résumé, tout est dit dans le tableau ci-dessous :

Synthèse des aides Etat + Bordeaux Métropoles pour les restaurants

Février 2021, les restaurateurs toujours vivants, et demain ?

Cet état des lieux de la restauration bordelaise rassure. Aujourd’hui, fatigués mais dédommagés, les restaurateurs dans leur majorité tiennent le choc. Ils ont la passion intacte et restent optimistes.

Mais demain ?

Tourisme à l’arrêt et télétravail renforcé sont les deux sujets qui risquent de peser sur le monde de la restauration. Qui sortira gagnant de la pandémie ? J’ai quelques idées sur le sujet. Je me propose de revenir vers vous très vite pour en parler.

Chronique de février : la cuisine d’Alexia

En février, je vous propose une chronique Feel good qui parle d’une toute jeune femme au parcours météorique Alexia Duchêne. On l’a découverte à seulement 22 ans dans Top chef 2018 ou elle a fait un sans-faute jusqu’à la demi-finale. Depuis elle a multiplié les expériences et vient de sortir son premier livre : la cuisine d’Alexia aux Editions Marabout.

La Cuisine d’Alexia, Editions Marabout

Cet ouvrage pourrait rapidement devenir un indispensable.  Je l’ai adoré. Ce livre est parfait, bien équilibré. C’est un mix réussi entre des conseils pour choisir ses ingrédients, des pas à pas sur les fondamentaux et des recettes sous influences italiennes, anglaises et normandes 

la cuisine d’Alexia : une base pour les débutants, des idées pour les confirmés

Le livre est divisé en 5 chapitres autour de thématiques simples :  les légumes, les poissons, les viandes et les desserts. 

Il contient aussi des parties plus techniques pour débuter en cuisine comme la découpe du poisson ou la mayonnaise maison. 

Les recettes sont très accessibles. Alexia utilise des ingrédients de notre quotidien. L’intérêt de ses recettes, c’est d’apporter de la modernité, une sauce, une épice qui vont twitster le produit. 

Tenez par exemple, j’ai testé sa crème brûlée. 

Mon test : La crème brûlée, sucre muscovado et foin

Alexia remplace le sucre blanc par du sucre muscovado et du miel. J’aime bien ces variantes qui apportent deux aliments intéressants pour leur richesse en sel minéraux.

Le sucre muscovado est un sucre roux non raffiné à la belle couleur caramel. Il donne de plus  de la longueur en bouche à la préparation .

Le miel, je ne vous le présente pas. Aliment santé par excellence, il regorge de bienfait. 

Crème brûlée sucre moscovado et miel, recette d’Alexia Duchêne

Voilà c’est ça la  touche d’Alexia, c’est aussi:

La note Alexia : des souvenirs culinaires et beaucoup de pâtes

Le chapitre sur les pâtes.

Alexia affectionne les pâtes. Elle le doit en partie à Giovanni Passerini chez qui elle a fait une partie de son apprentissage. 

Passerini, c’est une référence, une pointure, meilleur chef 2017 du Guide le Fooding et Meilleur restaurant Italien hors Italie selon le Guide 50 Top Italy en 2020. 

Chaque recette est accompagnée d’un court texte qui dévoile par petite touche la personnalité de l’auteur. Souvenirs de dégustation, de rencontre avec le produit, ce sont des clins d’oeils qui animent le récit et font de la cuisine d’Alexia un livre attachant qui se feuillette comme l’album photo d’une copine. 

Voilà je vous ai dit l’essentiel : 

Si nous revenons au livre, Ce que j’ai aimé c’est :

  • La mise en page très lisible, les photos qui mettent en valeur un dressage comme à la maison.
  • Les recettes parfaitement expliquées 
  • Les tables des recettes en trois formes : un liste par grande famille de produit légumes, pâtes… une liste par saison et une liste par ingrédients classés alphabétiquement. Cela permet trois approches différentes du livre.  
  • Une liste des spécialités classées par ordre alphabétique pour aller directement au gâteau à réaliser.

La Cuisine D’Alexia,

Editions Marabout, prix 19,90 €

190 pages.

5 chapitres

66 recettes

7 pas à pas 

La liste complète des chapitres : 

  • Légumes
  • Pâtes
  • Poissons
  • Viandes 
  • Desserts

Voilà si vous avez du temps pendant les vacances de février pour tester de nouvelles recettes, ce livre est pour vous. Il ferait aussi un super cadeau pour offrir à un débutant.

Winter bowl de carotte et chou-fleur aux graines de sésame

De la couleur, de la fraîcheur et des saveurs même en hiver, voici un Winter bol de carotte et chou-fleur cru. Cette recette peut se préparer à l’avance. Les adeptes du batch cooking en feront un déjeuner à emporter au bureau. Et pour en faire un menu complet, on peut y ajouter un oeuf dur ou un blanc de poulet slicé.

Salade d’hiver : chou-fleur, vermicelle de riz, radis rose et graines de sésame

Winter bowl de carotte et chou-fleur, les ingrédients

Bowl de chou-fleur et carotte , les ingrédients pour 4 personnesvinaigrette citron
1/4 de chou-fleur moyenLe jus d’un 1/2 citron
2 belles carottes2 cuillères à s d’huile d’olive
1 gros radis rose ou blancsel, poivre
100 gr de vermicelle de riz
1 cuillères à soupe de graines au choix. Sésame, courge ou tournesol
1 cuillère à soupe de sarrasin
Herbes fraîches : persil ou coriandre ou menthe

Rem : Si tu n’as pas de vermicelle de riz, prends tout simplement du riz blanc.

Variantes : En matière de graines, les possibilités sont infinies. Surtout variez les plaisirs.

Winter bowl, la préparation en mode Batchcooking

La veille ou le dimanche on prépare les légumes :

tous les ingrédients utilisés dans cette recette se conservent facilement trois jours au frais. Cela permet de préparer à l’avance .

NB : si tu veux des idées de Batchcooking, c’est ici : http://lemeilleurdebordeaux.fr/chronique-de-rentree-le-batch-cooking/

  • Fais infuser 3 fleurs d’hibiscus 1/4 d’heure dans une casserole d’eau chaude. Puis verse sur le vermicelle de riz, remue. Laisse 3 minutes puis égoutte. Réserve
  • Epluche et râpe séparément les carottes et le radis rose. Réserve
  • Lave le chou-fleur à l’eau vinaigrée puis coupe le en petits morceaux en prenant soin de garder des jolies petites têtes intactes.
  • Prépare ta vinaigrette au citron avec le jus, l’huile le sel et le poivre. Au besoin tu peux ajouter des baies roses.

Au moment de servir :

  • Dans une poêle, fais torréfier à sec les graines de sésame. réserve.
  • verse une cuillère d’huile neutre puis mets à griller le sarrasin. Dès qu’il prend couleur, verse le sur du sopalin pour arrêter la cuisson et enlever l »excédent de gras.
  • Dans un saladier, dispose tous les ingrédients par famille.
  • Saupoudre de graines et de persil haché.

C’est vraiment tout simple, délicieux et économique.

Des crêpes comme en Bretagne

Dessert d’enfance, la crêpe a le goût de nos souvenirs et des dimanches en famille. Facile à réaliser, économique, c’est une gourmandise qui traverse les époques sans prendre une ride. Voici une recette de pâte à crêpes toute simple pour faire des crêpes comme en Bretagne. Ensuite, tu peux sublimer cette base par une confiture maison, des pommes confites ou une poire-chocolat.

Les crêpes, la recette

Les crêpes : Ingrédients pour quatre personnes
200 gr de farine T65 Bio
30 gr de sucre en poudre
3 oeufs
1/2 litre de lait entier bio
30 Gr de beurre salé ou pas
huile neutre type colza
Option : 2 cuillères à soupe de Rhum ou Grand Marnier

les crêpes : le pas à pas

  • Dans un grand saladier, casse les oeufs, ajoute le sucre et bats la préparation en omelette.
  • Ajoute la moitié du lait et remue bien.
  • verse la farine en entier. Mélange intimement sans trop remuer. Cela forme une pâte épaisse.
  • Mets la préparation en attente au frais pendant 2H minimum ( le mieux est de le faire la veille)
  • A l’issue, ajoute le reste du lait et remue.
  • Là tu peux parfumer avec 2 cuillères à soupe d’alcool.
  • Dans une grande poêle, mets à fondre doucement le beurre et verse le dans le saladier . Remue.
  • Verse 1 cuillère à café d’huile dans la poêle. Laisse chauffer puis réalise tes crêpes.

Variantes :

  • Si tu aimes, tu peux ajouter du beurre une fois la crêpe retournée.
  • Si tu aimes les crêpes très fines, détends la la pâte avec 1/2 verre d’eau.

Guide Michelin 2021, le palmarès en Gironde

Optimiste et bienveillant, le guide Michelin revient malgré la crise, la pandémie et la fermeture des restaurants. Récompensés et fêtés, les stars de la cuisine française auront aujourd’hui un peu de baume au cœur. Nous on applaudit des deux mains aux talents récompensé et à l’espoir d’aller très vite visiter ces adresses d’exception. 

Voici en résumé la liste des restaurants primés.

Rem : Ma photo d’illustration est celle des lauréats de 2020. Il manquait déjà Gordon Ramsay, Nicolas Magie et Ronan Kervarrec (remplacé à table de Pavie par Yannick Alléno). Mais sinon, les primés de 2021 sont les mêmes. Une seule nouvelle tête et c’est une femme ! Bravo à Claire Vallée pour cette belle entrée dans l’incontournable guide Michelin.

Les restaurants deux étoiles en Gironde

Liste des restaurants deux étoiles en Gironde – 2021
Restaurantville20212020
Le Skiff club, de l’Hôtel HaïtzaArcachon⭐️⭐️⭐️⭐️
Le Pressoir d’Argent,  Gordon RamsayBordeaux⭐️⭐️⭐️⭐️
La Grande Maison de Bernard Magrez Bordeaux⭐️⭐️
La Grand’Vigne, les sources de Caudalie Martillac⭐️⭐️⭐️⭐️
La table de PavieSt -Emilion⭐️⭐️⭐️⭐️

Peu de surprise dans le palmarès des double stars. On note juste la disparition de la Grande Maison de Bernard Magrez, une évidence puisque le restaurant est fermé depuis le premier confinement.

Les restaurants une étoile en Gironde

Côté une étoile, réjouissons-nous de l’arrivée de ONA, une pépite dédiée à la cuisine végétale. Félicitations à la charismatique chef Claire Vallée pour son pari un peu fou et réussi d’une table végan au milieu du bassin d’Arcachon. C’est une aventure que j’ai personnellement suivi depuis ses débuts en 2016 puisque je suis de ceux qui ont participé au crowdfunding. J’ai aussi eu la chance d’être présente le jour de l’ouverture. J’en parlais déjà dans mon blog :https://lecapferretdesophiejuby.wordpress.com/2016/10/25/ona-restaurant-vegan-gastronomique-et-collaboratif-a-ares/

Alexandra Baumard, chef de L’observatoire du Gabriel.

Autre jolie table récompensée en 2021, celle du Gabriel à Bordeaux. Le guide Michelin n’a pas attendu une année pour récompenser le chef Alexandre Baumard. On comprend leur impatience tant l’endroit a gagné en puissance depuis sa rénovation complète par la famille de Boüard en 2020. Le décor très contemporain, la vue sur la Garonne et la présence en cuisine du chef Alexandre Baumard (déjà étoilé à Saint Emilion) laisse présager d’un joli voyage gastronomique. Je n’ai malheureusement pas eu encore la chance de tester le restaurant ouvert en Juillet 2020. Mais j’ai eu l’occasion de faire le brunch du dimanche. Je vous en parle ici :http://lemeilleurdebordeaux.fr/lincroyable-brunch-du-gabriel/

La façade du restaurant l’Observatoire du Gabriel , Bordeaux
les restaurants 1 étoile en Gironde – Guide Michelin 2021
Restaurantville20212020
ONAARES⭐️
L’Observatoire du GabrielBordeaux⭐️
L’Auberge Saint-JeanSaint Jean de Blaignac⭐️⭐️
Le château Cordeillan-BagesPauillac⭐️
Claude DarrozeLangon⭐️⭐️
Garopapilles, Bordeaux  Bordeaux⭐️⭐️
LaliqueSauternes⭐️⭐️
Le Logis de la Cadène Saint-Emilion⭐️⭐️
L’Oiseau BleuBordeaux⭐️⭐️
Le PatioArcachon⭐️⭐️
Le Pavillon des BoulevardsBordeaux  ⭐️⭐️
Le Prince NoirLormont⭐️⭐️
La Table d’Hôtes – Le Quatrième MurBordeaux⭐️⭐️
Le Saint-James Bouliac⭐️⭐️
Le SolenaBordeaux⭐️⭐️
TentazioniBordeaux⭐️⭐️


Et la réouverture des restaurants c’est pour quand ?

Les stars de la cuisine sont récompensés, nous sommes ravis pour eux. Pour autant, ils sont aujourd’hui privé de travail, punis malgré les efforts pour maintenir les distanciation sociales et appliquer strictement les gestes barrières.

A quand la réouverture des restaurants ? Ce serait bien de fixer une date. Cela donnerait un espoir aux chefs qui font la réputation de la gastronomie française et le bonheur de nos soirées.

Comme vous certainement, j’ai hâte de retrouver mes tables favorites et ce palmarès du Guide Michelin 2021 ne fait qu’augmenter mon impatience. On parle maintenant de mars. Gardons espoir.

Chronique de Janvier : Pâtisserie de Christophe Felder.

C’est ma première chronique de 2021, je commence donc par vous souhaiter une belle année. J’espère qu’on la passera ensemble autour de notre passion cuisine. 

En 2020, on a expérimenté le confinement, la vie et le travail à la maison, la fin des voyages et des sorties. J’ai . Pas cool. Malheureusement, j’ai l’impression que la tendance va durer.  Alors prenons les choses avec bonne humeur et philosophie, transformons cette contrainte en chance. Voilà que notre rapport au temps change. Nous avons enfin l’occasion d’expérimenter, de nous former à de nouvelles techniques. 

Et pour ceux qui n’ont pas encore osé se lancer, c’est encore le moment de découvrir les classiques de la Pâtisserie française. 

J’ai cherché pour vous un livre aux recettes bien équilibrées entre technique de pro et tour de main accessible aux amateurs. 

Le Top des livres de pâtisserie

Pour moi, le meilleur, la bible, c’est Pâtisserie de Christophe Felder, un joli pavé à la couverture Framboise qui contient 210 recettes largement illustrées de photos. Le livre a déjà 10 ans mais il garde toute sa fraîcheur. 

Pâtisserie de Christophe Felder : 9 chapitres autour des incontournables 

Le livre est divisé en 9 rubriques reprenant les indispensables comme les pâtes et les tartes, les gâteaux classiques ou les brioches et les viennoiseries 

Il contient aussi des parties plus techniques pour se perfectionner comme celle de la décoration en pâtisserie. On y apprend à travailler, le sucre, le chocolat et la pâte d’amande. Dans ce chapitre, vous découvrirez comment réaliser un glaçage miroir, un décor de roses ou des bonhommes en pâte d’amande pour un effet waouh lors des déjeuner en famille. 

La liste complète des chapitres : 

  • Les pâtes et les tartes
  • Les crèmes
  • La décoration en pâtisserie
  • Les gâteaux classiques
  • Les chocolats et petites bouchées
  • Les gâteaux de l’avent
  • Les macarons
  • Les brioches et viennoiseries
  • Les mignardises

Pâtisserie, l’ultime référence, de Christophe Felder

Editions De la Martinière, prix 40,50 €

800 pages

210 recettes classés par thème 

Ce que j’ai aimé :

  • La mise en page très lisible.
  • Les recettes parfaitement expliquées, les proportions juste.
  • Des ingrédients faciles à trouver
  • Des pas à pas en photos pour chaque recette. 
  • Une liste des spécialités classées par ordre alphabétique pour aller directement au gâteau à réaliser.

Mon test : La brioche

La brioche selon Christophe Felder

Depuis Pâtisserie, mon brunch du dimanche a changé. La brioche, c’est le gâteau régressif de l’enfance, une gourmandise comme faisait nos grands-mères. Aujourd’hui, avec un bon robot de cuisine, c’est vraiment facile à réaliser. Il suffit , de levure fraîche, de farine bio, d’oeufs et de beurre. Il faut aussi un peu d’anticipation, on prépare la pâte la veille et on l’a fait reposer 12h. 

Pâtisserie pourquoi craquer pour le livre

En janvier, nous entrons vraiment dans l’hiver. Températures en baisse et journées encore courtes, en cuisine, on a envie de plats qui font du bien, de choses simples et bonnes à partager en famille. Je vous recommande donc Pâtisserie de Christophe Felder, un incontournable dans toute bibliothèque de Foodies.

Tartine de truite d’Aquitaine

Vous cherchez des idées pour vos brunch de fête. Voici une recette express qui sublime la truite d’Aquitaine. Je la préfère au saumon fumé. La truite d’Aquitaine est un produit sous label. Elle est élevée en eau courante dans des conditions proches de la vie naturelle en rivière.

Brunch de Noël, tartine de truite d’Aquitaine fumée

Truite d’Aquitaine en tartine, les ingrédients

La touche fantaisie de cette recette, c’est le radis germanique – Hilds blazer- Je le trouve depuis cette année à l’étal de mon magasin favori et en vrai, il super à travailler. De forme allongée, gros comme un navet blanc, il est très peu piquant. Et surtout, il a une belle couleur rose.

Il a un cousin très sympa aussi, le radis vert, le Green meat. Super couleur .

Ingrédients pour 6 personnes :
1 pain de boulanger.
1 petit chèvre frais
1 gros radis à trancher
200 gr de truite fumée en tranches ou en miettes
1 citron bio

La tartine

  • Commence par écraser le chèvre dans un bol. Ajoute au besoin un peu de lait pour le rendre plus crémeux.
  • Coupe 6 belles tranches de pain. Tartine les de fromage frais
  • Epluche le radis, coupe le en tranches bien fines.
  • Recouvre la tartine de morceaux de truite.
  • Au besoin décore avec un peu de citron
Brunch de Noël autour des produits d’Aquitaine

Voilà la tartine de truite d’Aquitaine, c’est tout simple, joli visuel et très festif. A la maison on est fan. En bouche le mélange fonctionne super bien. Il y a un joli contraste entre le moelleux de la la truite et le croquant du radis. Le chèvre apporte la touche onctueuse, et si tu garnis généreusement de truite, c’est très gourmand. Dimanche, premier Brunch des vacances, et si on mangeait local ?

Chronique de décembre: Cuisine Actuelle Spécial Noël

Noël, J-15, après la liste de mes envies, on s’attaque aux choses sérieuses : le menu De fête. Pour vous aider dans vos préparatifs, j’ai feuilleté une bonne dizaine de magazine à la recherche du meilleur.

magazines de cuisine, Noël

J’ai flashé sur le Spécial Noël de Cuisine Actuelle. Ce Hors série est parfait. Des amuse bouche, au dessert, on y trouve toutes les recettes pour un Noël à la française. J’ai adoré sa couverture très gourmande : un gros plan sur un Vol au vent, un classique qui fait toujours plaisir. 

Cuisine Actuelle, Hors Série de Noël, comment vous le décrire ?

Un décor paillettes

Cette année avec Cuisine Actuelle, on se fait plaisir dans une ambiance traditionnelle. Noël sera chaleureux et doré. On met des étoiles et des paillettes dans notre cuisine.  Ceux qui cherchent encore une idée de décor trouveront dans ce magazine 4 idées de thème : Blanc, Baroque, Nature et Rouge.

Des recettes autour des incontournables de Noël

Foie gras en terrine ou poêlé, huîtres, saumon mariné ou fumé, boudin blanc et volaille farcie, on revient aux fondamentaux, aux recettes qui font plaisir à tous. Mamie, maman et la petite Julie doivent se retrouver dans les propositions. 

Des recettes accessibles à tous

Nul besoin d’être un expert, un Ferrandi +10 pour réaliser les recettes proposées. Noël cette année ne sera pas prise de tête.

Voilà, je vous ai tout dit.  Il vous manque le prix, c’est 4,90 €. Ce serait dommage de s’en priver. 

Un Noël traditionnel avec Cuisine Actuelle

Cuisine Actuelle, Hors série, Spécial Noël

Pas besoin de commander 

PV Public 4,90 €   

En vente chez tous les marchands de journaux

Le restaurant gastronomique à emporter,

Le confinement s’installe pour les restaurants. Sans visibilité mais pas sans idée, nos chefs ont beaucoup progressé dans leur offre à emporter depuis le premier Stop du printemps. Recettes et contenants sont mieux adaptés à cette nouvelle mode de vivre le restaurant. Voici pour exemple mon retour sur le menu du Davoli.

Le Davoli à emporter, mon retour d’expérience

Le Davoli, c’est une belle adresse gastronomique de Bordeaux, un restaurant du Meilleur de Bordeaux 2020. Quand le confinement s’est imposé à lui, le chef David Grangier a réagi rapidement avec une proposition de menu à emporter.

Le chef du Davoli, David Grangier. Olivier maître d’hôtel

J’ai tenté l’expérience en décembre. Bingo, la formule est gagnante. Avec le Davoli, cela se passe comme cela :

  • Chaque mardi, le 👨‍🍳 publie le menu de la semaine sur sa page Facebook
  • 🍽 à choisir parmi les deux entrées, deux plats et deux desserts
  • réservation ☎️ au 05 56 48 22 19 ou mail à contact@ledavoli.com
  • Retrait jusqu’à 12h30 pour le déjeuner et 19h30 pour le dîner. C’est Olivier qui t’accueille et te donne toutes les info .
  • 💲💲Le prix c’est 24€ /pers.
La mise en place à la maison.

Tous les plats se réchauffent dans leur contenant. Il faut compter 10 minutes minimum. Si les box sont passées au frigo tu peux dire 15 à 20 minutes au four à 180°.

Pour la dégustation, deux options, on mange dans la boîte ou on se la joue grand soir avec de la jolie vaisselle.

Et pour le goût ?

En vrai, c’est pas mal du tout. J’ai retrouvé l’esprit du Davoli. On est dans le registre d’une cuisine gastronomique à la Française. Le chef David Grangier s’est bien approprié le concept du click and collect avec des recettes créatives, savoureuses et qui supportent d’être réchauffées. Ses Saint Jacques en lamelles pochées dans un bouillon Thaï m’ont laissée une très jolie impression. L’Asie, nos voyages et les souvenirs de vacances se sont invités à notre table. Nous en avons oublié la box, le confinement et cette maudite pandémie qui nous prive de nos restaurants favoris.

Pour vous, j’ai demandé à David sa recette, je la partage ici :

le bouillon c’est un bouillon de poule fait avec des ailerons rôtis au four . Une fois sorti du four je les mais dans un rondeau d’eau froide avec une garniture aromatique sans coloration. Je le cuit 1h a frémissement puis le laisse infuser 12h. Je fais revenir du gingembre et citronnelle dans un peu de matière grasse et deglace avec le bouillon de poule, je porte à ébullition et je laisse infuser 2h . Je passe au chinois étamine et je rectifie en assainissement sel avec la sauce soja.

David Grangier, chef du Davoli, Bordeaux

Merci chef pour cette super recette. A refaire à la maison. On prend rendez-vous pour la suite et pourquoi pas pour les Fêtes. Comme nombre de ses collègues, David Grangier propose un menu spécial Noël . 56€ /pers. à commander avant le 21 décembre.

Chronique de Décembre : On va déguster L’ITALIE

C’est décembre, Noël arrive avec ses odeurs de sapin et de retrouvailles en famille. Oui oui je sais, cette année, nous ferons les choses en petit comité. Mais il n’empêche, nous pouvons faire beau, avec le cœur. 

Pour notre chronique hebdomadaire, j’ai pensé à votre liste de cadeaux, Mon coup de cœur du jour c’est pour 

On va déguster L’Italie de François Régis Gaudry. 

Le nouveau livre de François Régis Gaudry est génialissime, atypique, coloré et généreux, un livre à l’italienne en quelque sorte. Imaginez l’objet dans son format XXL, 

  • 3,5 kilos sur ma balance cuisine. 
  • 465 pages, 
  • 159 contributeurs 
  • 350 sujets, 
  • 1272 fiches produits et 265 recettes le tout largement illustré de photos, de dessins et de cartes.

On est dans l’extraordinaire, l’exubérance et la fête des sens. Comment vous le décrire simplement ?

Une encyclopédie de l’Italie à boire et à manger.

François Régis Gaudry et son équipe de spécialistes passent en revue les produits, les terroirs dans toute leur richesse et leur diversité. Légumes, vins, fromages, charcuterie, tout est repertorié et classifié. 

Prenons l’exemple des pâtes, l’ouvrage contient 8 pages d’illustrations, 136 photos de pasta toutes différentes avec des variantes sur la taille, la longueur et l’usage. Chacune est identifiée par son nom et rattachée à une des six grandes familles : pasta corta, pasta Lunga*, pasta Ripiena (ravioles)  pasta da minestra ( soupe) pasta da forno et pasta estrema e rara. Rien que de les nommer, on voyage.

Les pâtes, photo de On va déguster L’ITALIE de François Régis Gaudry

* bucatini, spaghetti, spaghettoni garnesi, vermicellei, Spaghetti alla chitarra, Fredelini, Spaghettini, Capelli d’angelo, Capellini,Chitarroni,taglioni Taglioni, Maccheroncini di Campofilone, linguine, Fettuce, Tagliattelle, Zitti, Parpadelle, Mafalde, Tripoline, Sagne ritorte, Fusilli avellinesi, Fusilli Lunghi. 

En plus des produits, François Régis Gaudry s’intéresse aux territoires. Il porte un regard bienveillant sur les paysages, les hommes et les lieux où l’on crée et déguste cette cuisine italienne simple, familiale et savoureuse.

Des connections multiples avec le monde de l’art, de la littérature.

Au-delà de l’inventaire, On va déguster l’Italie nous rappelle combien la cuisine italienne est présente dans la peinture, la littérature et le cinéma italien. Tableaux célèbres, peintures anciennes et carnet de voyages d’écrivain sont présentés. 

Art et gastronomie dans On va déguster L’ITALIE de François Régis Gaudry

Tenez, page 190, on découvre les liens uniques entre le célèbre compositeur Rossini et la gastronomie. De sa jeunesse comme apprenti charcutier, Rossini a gardé un goût immodéré pour la table. On lui doit d’ailleurs le cocktail rossini, les maccheroni Rossini, et l’incontournable Tournedos Rossini. Je vous fais saliver ? Voici la recette :

Il s’agit d’un tournedos de bœuf dressé sur un crouton frit nappé d’un jus de viande, surmonté d’une escalope de foie gras sautée au beurre et couronnée de lamelles de truffe, le tout arrosé d’une sauce madère pour un accord sans fausse note. 

Un plat imaginé par le chef de la Maison dorée, restaurant dans lequel Rossini avait ses habitudes. 

Je pourrais vous en parler des heures tant cet ouvrage collaboratif recèle d’éclairages différents sur la gastronomie italienne. Il vous tiendra compagnie longtemps et remplacera pour un moment le voyage en Italie que l’actuelle pandémie vous prive d’effectuer en cette drôle d’année 2020.

Alors, je reviens à l’idée de Noël, Offrez ou faites-vous offrir On va déguster l’Italie. 

On va déguster L’ITALIE

Je vous donne les infos pour commander ?

PV Public 42 €    Editions Marabout

En vente dans votre librairie favorite