San Sébastien, To do list, Sophie Juby

Que Faire à San Sébastien ? Flâner, chiller, se laisser porter par les good vibes de la ville Basque. Food, fun and sun, ne pas passer à côtés des bonnes choses. Voici en 6 points mes incontournables, my to do list et en bonus, un aperçu des alentours, des idées pour prolonger le week-end.

Les jardins du Palais Miramar

Profiter de la plage à toute heure.

San Sébatien est connue pour son site d’une beauté incroyable. La Bahia de la Concha offre un vaste terrain de jeu, la plage au cœur de la cité. Running le matin, kayak dans la journée, baignade, la baie bien abritée de la houle permet de pratiquer les sports nautiques sans danger. Une balnéothérapie un peu désuète mais si charmante permet de lâcher prise pour quelques heures.

La Concha invite aussi à une marche les pieds dans l’eau, tôt le matin, pour goûter à la magie des lieux rendus à la seule nature. Le soir, elle devient romantique pour une balade main dans la main au coucher du soleil. La Bahia de la Concha est si belle qu’on peut aussi ne rien y faire, paresser au soleil juste pour le plaisir d’être là. 

Côté plage, je n’oublie pas l’autre spot, celui des surfeurs, la plage de Zurriola. Située à l’est de la Bahia de la Concha, on la rejoint en traversant le fleuve.

Marcher le long des quais de l’Uruméa

Passer d’une rive à l’autre, traverser le fleuve et déambuler le long des quais, voilà un second objectif pour tout visiteur qui s’intéresse à l’architecture de la ville. L’histoire se comprend en empruntant les ponts qui enjambent le fleuve. Chacun est tout à fait représentatif de son époque. J’ai un faible pour le Pont Maria Cristina (1905) et ses obélisques monumentaux, une fantaisie stylistique riche et gourmande comme une crème fouettée. Gros coup de cœur aussi pour le Pont de la Zurriola ( 1921) avec ses magnifiques lampadaires Art Déco.

Monter en haut du Castillo de la Moto

Depuis la vieille ville, on suit le chemin qui serpente le long du Mont Urgull. On s’arrête souvent pour les points de vue sur les baies. Au sommet, séance photos. On profite aussi du petit musée – gratuit- et surtout de sa terrasse avec vue.

Nombreux spots pour faire une pause. Je suggère d’y monter avec le picnic.

Visiter la ville, admirer les façades.

Station balnéaire royale depuis le XIX siècle, la ville possède de nombreux immeubles richement sculptés. La Reine Maria Christina en fit un lieu de villégiature de luxe dotée de thermes, de palaces et de jardins somptueux. Certains monuments se visitent. 

Faire du Shopping

La mode espagnole a envahi nos villes, ici elle est reine. Les fans trouveront un mégastore ZARA, des créateurs comme Adolfo Dominguez mais aussi des magasins d’indépendants pour acheter des fringues et des shoes à prix modérés. Attention à l’overdose, on est plus dans la fast fashion que dans la mode durable. Si veux soutenir l’économie locale, réserve tes achats au pays basque français où l’on trouve plus facilement des marques de région.

Comer y beber : manger et boire à San Sébastien

Destination Food par excellence, Donostia a tout pour plaire aux touristes. Entre les étoilés pour les amateurs d’adresses Michelin et les bars à pintxos (tartines de pain recouvertes d’une garniture fixée par un pic en bois) pour les potes en virée, le choix est vaste. Il faut absolument passer une soirée à déambuler à l’espagnole, de bar en bar et de verre en verre. On ne va pas se mentir, il y a beaucoup de clinquants et d’adresses surfaites. Il y a cependant de bons spots à prix doux. Je recommande ceux où l’on commande au comptoir, des petits plats appelés rations servi en portion mini, demi ou large. Les recettes : risotto, poulpe, joue de bœuf et foie gras chaud font partie des incontournables. On les accompagne d’un verre de vin rouge, d’une bière ou du vin blanc local : le Txakoli produit autour de Getaria. Pétillant, frais et sympathique malgré l’acidité, le plaisir c’est de le voir le barman verser à la manière Basque, comme pour le cidre, en prenant de la hauteur. Fun assuré. 

Une bonne adresse de bar à tapas: Borda Berri, Fermin Calbeton 12 dans la vieille ville. Portions entre 5 et 10€ – foie gras chaud, risotto, verre de Txakolina, 2,6 €. Bien aussi La Cuchara de San Telmo.

Entre les tapas et le gastro, il y a aussi de bons bistros. Pour les trouver, je suggère le bouche à oreille. Demandez dans les coffee bars. Les baristas souvent fans de food sauront vous aider à trouver des endroits un peu cachés.

Un bon bistro rive droite La Bodega Donostiarra : joli choix de pintxos dont la classique Gilda, anchois mariné surmonté de piments verts d’Ibarra. carte de spécialités locales . Salades entre 7 et 11€ , plats 15 à 25€.

Itturoz en face de la cathédrale : une bonne adresse pour grignoter le midi à l’espagnole, un cocktail et un pintxos et même se faire plaisir avec une assiette de produits locaux, friture de calamar ou de crevette. simple et bon.

pour gourmandiser en journée :

  • La Issla, Manterola Kalea, 11 : coffee bar ouvert 7/7 pour un petit déjeuner tardif avec tartine ibérique au jambon cru ou végétarienne tomate et avocat. salades le midi.
  • Pâtisserie Otaegui, en face Cathédrale. le bon spot pour un café en terrasse accompagné de mini gâteau sec.

 

Bons plans de Sophie Juby à San Sébatien

Les alentours de San Sébastien :

San Sébastien, cité balnéaire chic s’inscrit dans une région magnifique qu’il serait dommage de ne pas explorer. Les routes côtières nord et sud méritent le coup d’oeil. On en profite pour s’arrêter dans les villages et pour les randonneurs, on fait un bout du GR 121 ,14km entre Zumaia et Deba, un itinéraire suivi par les pèlerins de Saint Jacques de Compostelle. Au passage, on découvre les spectaculaires falaises de Flysch. On peut aussi faire un tour côté mer et suivre une balade en bateau organisée par le Géoparc de la côte Basque au départ de Zumaia. on a testé la version rapide de 45 minutes, c’est bien cool.

Sortir de San Sébastien permet aussi d’aller à la rencontre de la cuisine basque traditionnelle. Recettes simples, à base de produits bien sourcés, les chefs locaux ont a coeur de partager leurs passions. J’ai eu la chance de rencontrer des membres du collectif Jakitea, une association pour la promotion de la cuisine basque espagnole. Leur prestation dans les locaux de l’Umih Bordeaux m’a vraiment envie d’aller les visiter. Je te donne quelques adresses au cas où tu irais par la-bas:

Restaurant Urgain à Deba

chef Xabier Osa –

on adore son merlu, petits pois et coques. Fraicheur et cuisson parfaite.

  • Restaurant Kattalin – Beasain (Gipuzkoa) www.kattalin.com. La chef Arantxa Arrizabalaga propose une côte de boeuf à la cuisson parfaite. A la coupe, la viande présente trois couleur : une belle croûte dorée, une fine couche bien cuite et un coeur saignant. Le bonheur des amateurs des carnivores.
  • Javi Penas – Restaurant : Restaurant Herriko Etxea – Lasarte-Oria (Gipuzkoa)
  • . Iñaki Azkue – Restaurant EL VASKITO –www.elvaskito.com
  • Xavier Zabaleta. Resturante Aratz
Les chefs du collectif Jakitea, ambassadeurs de la cuisine Basque Espagnole, invités au nouveau centre de formation de l’UMIH à Bordeaux.

 Tu l’as compris, je n’ai pas encore testé les adresses des chefs du collectif Jakitea. J’ai vraiment hâte de retourner à San Seb. Ma to do list est prête. Du coup, si cela te tente, on pourrait s’organiser une escapade.

Michelin 2024 : pourquoi le Guide snobe notre Sud-Ouest ?

Ma chronique à écouter sur France Bleu Gironde, c’est ici

Palmarès Michelin 2024

Ce lundi 18 mars, j’étais devant mon écran, en direct avec le Michelin pour la remise des étoiles 2024. Cela faisait maintenant 10 jours que les équipes du guide nous faisaient saliver avec leurs annonces. J’avais hâte de connaître le palmarès. 

En attendant que la fête commence, j’ai mis le champagne au frais et imaginé une distribution Sophie Juby.

  • En premier, une jolie troisième à Nicolas Masse pour sa cuisine délicate à la Grand’Vigne.
  • Une seconde pour David Charrier à Toplong-Mondot, un endroit que j’adore, une autre seconde pour Tanguy Laviale et Vivien Durand, qui incarnent la Nouvelle Cuisine Bordelaise. 
  • Et pour terminer, une jolie première à Oxana Cretu, Alexandre Bru et Camille Brouillard.

J’avais des doutes sur les résultats mais cela me faisait plaisir d’écrire mon palmarès. J’ai bien fait de me réjouir en avance car le Michelin en Gironde, ohlala, la déception ! Je suis restée 2h devant mon écran et au final, tout pour Paris et le Sud Est et nous en Aquitaine, le Michelin 2024 : Rien, Nada, Kedal.

Oups pardon j’oublie deux jolies lumières qui s’installent l’une chez Nacre, à Arès sur le bassin d’Arcachon et l’autre à Saint Léon sur Vézère. Deux adresses à découvrir assurément. Mais quand même, deux petites récompenses pour la région, c’est carrément du vol. Mon cœur de naturalisée Bordelaise saigne. J’ai pleuré devant tant de méchanceté.

Comment peut-on nous faire ça, à nous, les foodistas du Sud-Ouest. Comment a-t-on pu à ce point nous snober ?

J’ai bien réfléchi au sujet et trouvé la réponse. Cela vous intéresse ? Vous voulez savoir pourquoi le Michelin nous puni et nous prive de la distinction suprême ? C’est très simple. Les Michelin nous jalousent. Je ne suis pas mytho, c’est complètement vrai et même si c’est très moche, il faut les comprendre. Né dans les pneus, au centre de la France, le guide nous envie :

  • Notre joie de vivre, notre truculence, notre cuisine gourmande et généreuse
  • Notre Dune du Pyla, notre bassin d’Arcachon, notre Pays Basque et notre Bordeaux comme un Paris en plus joli.

Du coup, ils nous évitent, ils nous ignorent préférant se concentrer sur leurs copains parisiens qui eux vivent la grisaille au quotidien. J’dis pas qu’à Paris y’a pas de talents. Je suis certaine de la pertinence des choix du Michelin et d’ailleurs la carte des étoilés du Sud- Ouest reste très belle avec ses tables bien installées dans le paysage gastronomique. Si on veut être positif, on peut souligner qu’en 2024, le Bibendum ne nous a pas fracassé, tous les restaurants du Sud-Ouest conservent leurs étoiles 2023. Bon point pour nous.

Alors comme ici, à Bordeaux, nous sommes beaux joueurs, nous allons leur donner une  chance de regagner notre amitié gastronomique.  Pour une jolie troisième, la récompense ultime arrêté en 1977 à Michel Guérard, on va patienter encore un peu.

Y’a des nouveaux talents qui poussent fort. On va garder un œil sur Jérôme Schilling à Lafaurie Peyraguey, sur Sébastien Faramond à la Table de Pavie, sur Bertrand Noeureuil au Gabriel, trois espoirs pour la Gironde qui devraient faire parler d’eux dans les prochaines années. 

Attention, un palmarès quasi inchangé ne change rien au mérite de ceux qui sont récompensés. Bravo à tous les lauréats dont je déroule la liste ci-après.

Les étoiles vertes en Gironde, palmarès 2024.

L’étoile verte a fait son apparition en 2020. Le guide Michelin en parle comme :

une distinction annuelle qui met en avant les restaurants en pointe en matière de pratiques durables. Proposant de vivre une expérience table qui conjugue excellence et éco-responsabilité, ces établissements dessinent un modèle de gastronomie alternatif et particulièrement vertueux.

Le Guide Michelin

Dans la galaxie food, on l’a d’abord négligée avant de comprendre que la distinction, plus rare qu’une première, en devient plus attractive. En 2022, tout bascule, le concept de gastronomie durable est repris par l’ensemble de la profession qui ne parle que de produits locaux et de lutte contre le gaspillage. Les bonnes pratiques se multiplient et s’affichent comme marqueur d’un vrai engagement. Pour autant, le Michelin ne distribue pas des étoiles vertes à tout va. En 2022, malgré les efforts des uns et des autres, ils ne sont que 4 à recevoir l’étoile verte. En 2023 et 2024, le Michelin confirme mais n’ouvre pas la liste. Aucun promu parmi les candidats potentiels de la région. Petite déception.

Les étoiles vertes en Gironde
RestaurantChefVille20232024
Les Belles Perdrix de Troplong MondotDavid CharrierSaint Emilion☘️☘️
Le Prince NoirVivien DurandLormont☘️☘️
Le Skiff club, de l’Hôtel HaïtzaStéphane CarradeArcachon☘️☘️

Un restaurant trois étoiles en Gironde.

Le guide Michelin aurait oublié le Sud-Ouest depuis 1977 date à laquelle il a décerné trois étoiles au génial Michel Guérard, l’inventeur de la Nouvelle Cuisine.

Les restaurants deux étoiles en Gironde, palmarès 2024

Les restaurants deux étoiles Guide Michelin Gironde 2024
RestaurantChefVille20232024
La Grand’Vigne, les sources de CaudaleNicolas MasseMartillac⭐️⭐️⭐️⭐️
Lalique – Lafaurie PeyragueyJérome SchillingBommes⭐️⭐️⭐️⭐️
Le Pressoir d’argentGordon Ramsay – Alexandre KoaBordeaux⭐️⭐️⭐️⭐️
Le Skiff Club, Hôtel HaïtzaStéphane CarradeArcachon⭐️⭐️⭐️⭐️
La Table de PavieYannick Alléno – Sébastien FaramondSaint Emilion⭐️⭐️⭐️⭐️

Les restaurants une étoile en Gironde, guide Michelin 2024

le mercato en cuisine : Mathis Jonquet à la maison Darroze, Thibaut Gamba au logis de la Cadène et Bertrand Noeureuil au Gabriel, trois restaurants une étoile ont changé de chef en 2023. Voilà un bon prétexte pour les foodies de revisiter ces adresses. Je vous ai devancé pour Bertrand Noeureuil, n’hésitez pas à faire un tour sur ma chronique qui vous fait vivre un diner au Gabriel où l’ancien bras droit d’Arnaud Donckele trois étoiles  à Cheval Blanc Paris installe sa cuisine.

liste des restaurant une étoile en Gironde 2024
RestaurantChefVille20232024
NacreMarc Antoine Lepage et Adeline LesageArès⭐️
Les Belles Perdrix de Troplong MondotDavid CharrierSaint Emilion⭐️⭐️
Maison Claude DarrozeMathis JonquetLangon⭐️⭐️
Le Logis de la CadèneThibaut GambaSaint Emilion⭐️⭐️
Maison NouvellePhilippe EtchebestBordeaux⭐️⭐️
L’Observatoire du GabrielBertrand NoeureuilBordeaux⭐️⭐️
L’Oiseau BleuFrançois SauvêtreBordeaux⭐️⭐️
Le PatioThierry RenouArcachon⭐️⭐️
Le Pavillon des BoulevardsThomas MorelBordeaux⭐️⭐️
Le Prince NoirVivien DurandLormont⭐️⭐️
RessourcesTanguy LavialeBordeaux⭐️⭐️
La Table d’Hôtes – Le Quatrième MurPhilippe EtchebestBordeaux⭐️⭐️
Le Saint-James Mathieu MartinBouliac⭐️⭐️
Le SolenaVictor OztronzecBordeaux⭐️⭐️
TentazioniGiovanni PiredduBordeaux⭐️⭐️

Déjeuner à la Grand’Vigne, chef Nicolas Masse. 

Le déjeuner à la Grand’Vigne comme une invitation à découvrir l’univers poétique et végétal du chef Nicolas Masse.

En 2022, je profitais de la fermeture pour embellissement du restaurant des Sources de Caudalie pour aller à la rencontre du Chef Masse. Dans un entretien en liberté, nous avons évoqué son parcours, sa philosophie cuisine et son cheminement vers un menu au plus près du terroir et du végétal.

Cette année, à l’occasion d’un déjeuner de presse, j’ai eu la chance de tester le menu Terre de Vignes de printemps. Je partage ici mes émotions et mon émerveillement devant la délicatesse, la créativité des présentations et la subtilité des goûts. 

Nicolas Masse, chef du restaurant la Grand’Vigne, Martillac en Gironde.

Légumes et Fleurs comestibles, stars des assiettes de Nicolas Masse.

Dans la salle à manger entièrement redécorée en 2022, le chef sublime son terroir tout au long d’un menu qui de la tisane d’accueil au dessert fait la part belle aux produits du potager du domaine et de ses fournisseurs locaux. Ici les légumes et les fleurs comestibles sont les vraies stars des recettes et tiennent le devant de la scène. 

A titre d’exemple, je prendrais le premier plat, le caviar végétal. Le chef propose une tartelette de petit pois du jardin qui cache en son intérieur une base de caviar Osciètre qui apparait seulement lors de la coupe. Un vrai renversement de valeurs doublé d’un tsunami de saveurs. Un pur délice. 

La suite est au diapason, les vins sont en accord grâce au travail d’Aurélien Farrouil sommelier à Caudalie depuis presque vingt ans. Notre déjeuner nous a donné l’occasion de faire un joli tour de France des vins blancs, Bourgogne, Alsace, Loire et le Blanc de Smith Haut Lafitte pour conclure avec le rouge du domaine. 

Last but not least, l’expérience Caudalie comprend une partie sucrée de qualité avec les desserts d’Anthony Chenoz, de sublimes compositions éphémères à l’équilibre entre puissance et légèreté.

Les desserts de la Grand’Vigne : des créations éphémères délicates et peu sucrées.

Le pâtissier des Sources de Caudalie travaille ses assiettes avec une même envie de mixer son terroir, les produits du jardin avec des recettes et des techniques acquises aux côtés des meilleurs. Ce natif d’Aquitaine que j’ai connu à Cordeillan Bages a considérablement évolué. Il nous a bluffé avec ses Notes Aromatiques :  un blanc vapeur parfumé au gin, garni avec un cœur de riz au lait auquel pour le croquant, le chef a ajouté du riz soufflé. On Top, pour balancer vers le végétal il a placé un sorbet livèche. 

Ce nuage à croquer ravi l’œil et comble les papilles, c’est frais, léger et peu sucré. On adore cette nouvelle cuisine qui part d’une glace, d’un sorbet et nous raconte une jolie histoire. 

Je te joins l’assiette du Pré-dessert

– Jardin Sucré : Fraises du lot, sorbet baie roses, émulsion d’agastache. Sigalas Rabaud, Sauternes 2018. 

Ceux qui cuisinent devraient retenir l’idée du sorbet baies roses, une vraie claque gustative.

Parvenus au bout de notre voyage sensoriel, il nous fut difficile de quitter Caudalie. L’expérience fut si intense, si riche d’émotions gourmandes qu’on aurait bien prolongé le séjour à l’instar des happy few résidents de l’hôtel de charme. L’heure fut pourtant venue de nous dire au revoir et de remercier Alice Tourbier, notre hôte et propriétaire avec son mari Jérôme de ce lieu enchanteur. Nous sommes partis à regret mais tellement riches de belles images et de souvenirs gourmands de cet incroyable déjeuner à la Grand’Vigne, la table du chef Nicolas Masse. 

Recette Chouquettes salées.

Le chou en version salée donne un air de fête à nos apéros gourmands. Hyper facile à réaliser, je te donne ma recette de chouquettes salées.

Côté garniture, j’aime assez le côté crème légère qui vient balancer la sécheresse relative de la pâte. Mousse foie gras, houmous maison, c’est hyper bon. Là, je suis partie sur ma garniture favorite : chantilly pamplemousse et truite fumée que j’utilise aussi pour mes rouleaux de printemps.

Pâte à choux au robot

La pâte à choux se fait simplement à la casserole mais si tu as un robot chauffant, c’est encore plus cool. J’ai suivi à la lettre les indications de mon Kenwwod sur les températures et les temps de cuisson. Le résultat est top.

Ingrédients pâte à choux pour 18 chouquettes
50 gr de beurre
60 gr d’eau
65 gr de lait
5 gr de sel, 5 gr de sucre
90 gr de farine
2 oeufs
facultatif : graines variées pour le décor
Faire une pâte à choux
  • Installe le batteur souple
  • Verse l’eau et le lait dans le bol du robot. Ajoute le beurre et porte à ébullition. température 102°
  • Température sur 75°, ajoute la farine et fais tourner 3 minutes, vitesse 1.
  • Température Off, laisse tourner 3 minutes vitesse 2.
  • Ajoute les oeufs, un par un en laissant tourner.
  • La pâte est prête à l’emploi.
  • Perso, je fais mes chouquettes avec deux petites cuillères (pas besoin de poche à douille) sur une plaque type Téfal (pas besoin de papier cuisson).
  • Si tu as, dépose on top des graines de tournesol, sésame ou même du cumin.
  • La cuisson se fait dans un four chaud. Thermostat 180°. 20 minutes en prenant soin de ne pas ouvrir le four dans les 10 premières minutes.- Sinon les choux retombent …

Sans robot, à la casserole, on suit le même pas à pas. Mais là, on compte 3 minutes sur le feu pour dessécher la pâte après ajout de farine. ensuite on termine avec les 2 oeufs.

Chantilly pamplemousse à la truite fumée

Légère et parfumée, cette crème apporte du moelleux aux chouquettes.

Les ingrédients : 

Chantilly pamplemousse et truite fumée pour 4 pers
50 gr de mascarpone – à défaut ne mettre que de la crème liquide.
50 gr de crème fraîche liquide – ou 100 gr si pas de mascarpone.
1/4 de pamplemousse rose, Un peu de zeste rapé
Sel, poivre
herbes fraîches : ciboulette, coriandre ou persil selon le goût
150 gr de truite fumée.
  • Monte la crème en chantilly, ajoute le mascarpone détendu.
  • prélève le zeste du pamplemousse et ajoute à la préparation 10 gr de zeste très finement haché.
  • Ajoute 2 quartiers sans la peau (suprême) coupés en tout petits cube.
  • Prélève une petite tranche de truite, taille en fines lanières et mélange avec la préparation.
  • Termine avec une pointe de sel, de poivre et des herbes fraîches hachées.

Le montage : on coupe les chouquettes en 2 au milieu. On pose un petit carré de truite fumée sur la base, une cuillère à café de crème on top et on remet le chapeau.

Naturellement le chou se décline aussi en version terre type crème au fois gras (chantilly + foie gras tiédi + raisins secs) et si on a rien de tout cela, un peu de gruyère râpé – 50gr- mélangé à la pâte fera une très bonne option. Les chouquettes salées, c’est facile et c’est trop bon.

Pourquoi manger de la bûche à Noël ?

Si je vous dis Noël, avez-vous des images, des odeurs qui vous viennent spontanément à l’esprit ? De mon côté à ce mot, j’associe des tables garnies de volaille farcie et de bûche gourmande. Il me suffit d’y penser et il me vient des envies de vin chaud et d’épices, de douceurs et de chocolat.

Ce qui est amusant, c’est de voir que nous partageons souvent ces mêmes visions. Noël est un sujet qui rassemble comme le football français quand il gagne. À la veille de la demi-finale, on est tous derrière les bleus. Pour revenir à nos rituels de Noël, connaissez-vous leurs origines ? Savante depuis peu, je vous livre ici le résultat de mon enquête.

L’origine de la bûche de Noël. Pourquoi offrir des cadeaux à noël ? Quel menu pour le réveillon ? Je vous raconte Noël, ses traditions, ses origines.

Pourquoi fête-t-on Noël le 25 décembre ?

 On pourrait croire que Noël arrive avec la chrétienté. En réalité, cette célébration remonte à l’antiquité avec Les saturnales romaines – fêtes à l’honneur de Saturne à l’occasion du solstice d’hiver – lorsque l’un des pôles de la Terre atteint son inclinaison maximale par rapport au soleilLes jours diminuaient jusque-là, personne n’était sûr de revoir le soleil.

Les romains célébraient l’espoir du retour de la lumière quelque part entre le 17 et 24 décembre.  C’était au tour des maîtres de servir les esclaves ; on s’amusait, on recevait des cadeaux, on offrait des figurines aux enfants…

Les Chrétiens vont reprendre la fête au 4ième siècle avec le choix du 25 décembre pour la naissance du Christ par le pape Libère. (avant, la naissance du christ semblait avoir été en automne

Noël, tel qu’on le fête aujourd’hui est une invention relativement moderne puisque les usages se sont majoritairement installés au milieu du XIX siècle avec le sapin, les décorations de Noël et le repas de fête. 

le sapin de Noël trouve son origine dans  l’histoire sainte. 

A la fin du VII siècle, Saint Boniface, moine évangélisateur du moyen-âge en voulant convaincre des prêtres germains que le chêne n’était pas un arbre sacré, a fait abattre un vieux chêne. Celui-ci, en tombant, a écrasé tout sur son passage… sauf un jeune sapin. À la suite de ce miracle, le moine a nommé l’épicéa l’«arbre de l’enfant Jésus»

Son apparition est assez récente en France, il serait arrivé par l’Alsace Lorraine en 1521. En effet, des parchemins d’époque ont été retrouvés, attestant que les autorités surveillaient les sapins de la forêt de la commune de Sélestat (Bas-Rhin) pour que les habitants n’en abattent pas trop. Deux siècles plus tard, en 1738, Marie Leszczynska, épouse de Louis XV, plante le premier sapin à Versailles.

La tradition du sapin décoré de bougies et de cadeaux viendra encore plus tardivement. Elle ne se répand en France qu’au XIX siècle portée par la famille royale britannique qui partage des images du  prince Albert et de la reine Victoria devant un magnifique sapin.  

Des boules, des guirlandes et une étoile ?

D’après l’anthropologue Abdu Gnaba, «les boules et les guirlandes symbolisent les constellations, le cosmos et le retour à la lumière». Tout en haut du sapin, trône l’étoile de Bethléem, celle qui guida les rois mages jusqu’à Bethléem.

Les boules de Noël ont une autre signification : le sapin représente également «l’Arbre de la connaissance du bien et du mal, du jardin d’Eden, dont la pomme a été mangée par Adam et Eve», continue l’anthropologue. C’est pourquoi, pendant longtemps, le sapin de Noël était décoré de fruits, notamment de pommes. On raconte que celles-ci furent remplacées par des boules, par un artisan verrier, en 1858, à la suite d’une très mauvaise récolte.

 l’origine du Père Noël ?

Notre bonhomme en habit rouge est un personnage migrant, qui a pris un peu de tous les pays où il est passé pour finir rhabillé en rouge et blanc, les couleurs de Coca-cola. 

Il était arrivé sur le continent américain avec les migrants au début du 17e siècle. Les Hollandais nouvellement installés aux États-Unis ont continué de célébrer la Saint-Nicolas, un évêque de Myre en Turquie, martyr des débuts de la chrétienté au 4e siècle. Sinter Klaas, le saint patron des enfants, devint alors Santa Claus.

Saint Nicolas, est fêté dans toute l’Europe de l’Est le 6 décembre. Patron des écoliers, on le célèbre particulièrement en Allemagne. Il descend du ciel en compagnie de son âne et de son double maléfique, le Père Fouettard, pour distribuer des cadeaux aux enfants, dans la nuit du 5 au 6 décembre. 

En 1822, Le pasteur américain Clement Clarke Moore imagine un conte pour enfants où il décrit Saint-Nicolas arrivant sur un traîneau mené par des rennes. L’histoire est reprise par le dessinateur Thomas Nast, qui dessine dans un journal new-yorkais, le «Harper’s Illustrated weekly», un vieux monsieur vêtu d’un costume en fourrure blanche tout droit venu du Pôle Nord. Ce n’est qu’en 1931 que la firme Coca-Cola le vêtit de blanc et de rouge, la couleur emblématique de l’entreprise. Cette incarnation du Père Noël s’exporte dans le monde entier. En France, au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, elle se substitue peu à peu à la figure du Christ naissant le soir de Noël. 

«Saint-Nicolas», «Sinterklaas», «Santa Claus» ou «Père Noël»… Le 24 au soir ou le 25 au matin, ce vieux bonhomme bienveillant est toujours autant attendu des enfants. Tous les ans, ils cherchent à percer un mystère encore jamais découvert: comment sa large panse passe-t-elle par un si petit trou de cheminée?

 l’origine des cadeaux de Noël ?

Les cadeaux qui trônent au pied du sapin ont leur origine dans l’antiquité. Durant les saturnales, au moment du solstice d’hiver, il était coutume d’offrir des présents. Les cadeaux seront ensuite rattachés à la nativité, en référence aux présents offerts par les rois mages à Jésus, dans le récit de la Nativité.

Aujourd’hui, les cadeaux créent un lien avec une personne, d’après l’anthropologue : «C’est un peu comme si l’on prouvait les liens d’amour que l’on a avec les uns et les autres. Nous souhaitons montrer que l’on connaît l’autre, et pour cela, il faut anticiper son désir. C’est pourquoi l’on demande aux enfants d’écrire leur lettre au Père Noël.

L’histoire du réveillon

L’origine du réveillon tient aux pratiques religieuses. Le 24 décembre, les chrétiens se rendaient, souvent à pied, à la Messe de minuit après avoir fait un repas maigre. Puis à l’issue, on partageait un repas gras, le réveillon

Ce repas avait sa raison d’être par suite du jeûne de la veille, de la privation de sommeil, de la longueur des offices de la nuit, qui souvent duraient plusieurs heures – la grand’messe de minuit était précédée des trois Nocturnes des Matines et suivie des Laudes.  

Le menu

Longtemps le menu de Noël fut régional et adapté aux richesses des familles. Le porc constituait le plus souvent la base carnée du repas. Ainsi en Alsace, le réveillon se fait avec des saucisses, des jambons, des boudins arrosés de vin blanc. C’est le Kuttelschrnauss. Dans les milieux aisés, on consomme de l’oie, une volaille née au printemps et qui est juste à point pour la fin de l’année. Elle sera remplacée par la dinde rapportée du nouveau monde par les conquistadors. 

Au XIX siècle, les pratiques s’uniformisent, la dinde s’impose. On l’aime farcie et accompagnée de châtaigne, de pomme et de chou rouge. 

Les autres mets de Noël huîtres, foie gras et chocolat ont des origines incertaines. On pense que la consommation de fruits de mer s’est installée en hiver pour des questions de conservation des denrées. Il était plus facile de transporter ces produits fragiles les mois les plus froids. 

Le chocolat, produit de luxe à l’origine trouvait naturellement sa place dans les moments festifs et donc à Noël. 

Pourquoi manger de la bûche à Noël ?

L’origine de la bûche de Noël remonte au XVIe siècle. La tradition voulait qu’à la veille de Noël, une souche, une grosse bûche de chêne ou de bois fruitier soit coupée et ramenée dans chaque foyer. Le lendemain, on l’allumait pour la laisser se consumer lentement. Elle devait brûler jusqu’au nouvel an ou au moins trois jours durant. Les cendres recueillies étaient censées protéger la maison selon des croyances qui une fois encore remontent aux rituels païens du solstice d’hiver. 

Les flammes possèdent des vertus protectrices : si les étincelles sont nombreuses, la moisson sera bonne ; si des ombres bizarres sont projetées par la lueur du brasier sur le mur, un décès dans la famille est à prévoir ; les cendres protègent des maladies…

Au XIXe siècle, les grandes cheminées se faisant plus rares, la tradition évolue et la bûche en bois est remplacée par une plus petite bûche à déposer sur la table. Ce serait à cette époque que la bûche en bois est devenue une pâtisserie. Un pâtissier parisien, M Quillet, invente dans les années 1870 la crème au beurre utilisée dans une recette de bûche au chocolat. 

Noël chez nos voisins

Du Nord au Sud de L’Europe, on se retrouve sur un socle de traditions communes dont Noël pourraient être le socle. Pour autant, les habitudes culinaires sont diverses. Voici quelques exemples.

Le Christmas des anglais

Comme en France, les familles se réunissent autour d’un copieux repas dont le plat principal est une dinde rôtie. Mais c’est surtout le Christmas pudding qui est caractéristique du repas de noël.
Le plus pudding se prépare à l’avance car, d’après les Anglais, il se bonifie avec le temps… La recette, extrêmement compliquée, se compose de nombreux ingrédients aussi variés que des zestes d’orange, des raisins de Corinthe, des cerises confites, de la graisse de rognon de bœuf haché, de la soupe de brandy… Chaque convive reçoit une part afin d’avoir la chance de découvrir un des 6 objets qui ont été cachés dans le gâteau : 2 bagues qui apportent l’amour, la pièce de six pences, symbole de prospérité, le boutons de culotte pour le vieux garçon, le dé pour la vieille fille, et le petit cochon qui détermine celui qui es le plus gourmand.

Chez nos amis d’outre-manche, la fête ne se résume pas au 25. On peut dire qu’ils vivent au rythme de Noël tout le mois de décembre. C’est le prétexte de confectionner toutes sortes de gourmandises de petits biscuits tels que les célèbres mince pies ou tartelettes garnies de fruits secs.

Weihnachten en Allemagne

De l’autre côté du Rhin, Weihnachten commence avec l’installation des marchés de Noël, ou kristkindlesmarkt qui existent depuis le moyen-âge. Marché généraliste à l’origine, ils se transforment petit à petit en marché dédié aux fêtes. On y achète des décorations de Noël tout en se réchauffant d’un vin chaud parfumé.

Autre coutume : la couronne de l’avent. Confectionnée dans chaque famille le premier dimanche de l’avent, cette couronne symbole d’espérance se compose de branches de sapin ou de houx liées et surmontées de quatre bougies. Ces dernières seront allumées chacune à leur tour tous les dimanches de l’avent.

Cet avant sera ponctué de retrouvailles en famille et de grands moments de cuisine pour confectionner les traditionnels biscuits de Noël ou Weihnachtsplätzchen. Ce sont les mêmes délicieux petits gâteaux secs que l’on retrouve en Alsace, les étoiles à la cannelle, les sablés à la vanille sans oublier le pain d’épices et les spéculos.

recette de biscuit de Noël
Les biscuits de Noël

La veille de Noël est consacré aux derniers préparatifs et sera ponctué d’un repas généreux à base de salade de pomme de terre et saucisses. Ce n’est que le 25 décembre que la table sera vraiment plus recherchée. L’oie rôtie trônera au milieu de la table accompagnée de chou rouge et de pommes. En dessert, on se régalera d’un Christstollen, une sorte de pain brioché généreusement garni de fruits secs, d’amandes et de noisettes. Il se présente recouvert d’une belle couche de sucre glace.

Portugal : morue au four et pomme de terre

Au Portugal, la tradition ne parle pas de volaille farcie. Ici, le poisson emblématique du pays, la morue se déguste aussi à Noël. Ce jour-là, la mère de famille en fera un plat généreux. Le poisson est rôti au four sera servi accompagné de chou vert et de pommes de terre grenaille.

Je termine ici mon voyage au pays de Noël. Maintenant, nous savons tous pourquoi on mange de la bûche à Noël. Il ne nous reste plus qu’à nous plonger dans nos livres de recettes pour choisir celle qui fera le bonheur de nos convives. Traditionnelle à la crème au beurre, contemporaine en mousse fantaisie ou glacée pour plus de légèreté, la bûche se plie à toutes nos fantaisies. Pour un noël réussi, je vous la souhaite maison, gourmande et pleine d’amour.

Restaurant les Belles Perdrix, Saint Emilion

Depuis sa réouverture, Le restaurant les Belles Perdrix, Saint Emilion, fait l’actualité gastronomique de la région. Les récompenses arrivent très vite. En 2022, La cuisine de David Charrier est doublement récompensée par une étoile et une étoile verte au guide Michelin. La seconde, distribuée avec beaucoup de parcimonie (seulement 4 tables vertes en Aquitaine) salue les efforts du restaurant en matière d’écologie et de pratiques durables. Il n’en fallait pas plus pour susciter ma curiosité. J’aimais déjà le restaurant avant sa rénovation, la version relookée des Belles Perdrix ne m’a pas déçue; ce fut un grand moment gastronomique. J’ai adoré le lieu, le décor et les recettes. Je vous partage en images et en commentaires mon coup de coeur pour cette adresse unique, pépite gastronomique et cadre de rêve.

Une salle à manger posée face au vignoble.

Depuis la reprise du Château Troplong Mondot par la société SCOR, un vent nouveau souffle sur le domaine. Côté restaurant, tout a changé sauf le chef. Pour avoir connue, l’ancienne organisation, nous avons mesuré l’ampleur des travaux réalisés dès l’instant où nous avons pénétré dans la propriété.

En premier, le fléchage nous guide vers un parking souterrain où nous abandonnons notre voiture pour cheminer vers le restaurant. Et là, l’effet waouh commence, nous découvrons la salle à manger de l’extérieur et sa belle façade vitrée posée face aux vignes. Elle est prolongée d’une terrasse avec vue sur la campagne, vignoble à perte de vue et jolies bâtisses aux toits de tuile.

A l’intérieur, les décorateurs, le duo Moinard Bétaillé, ont joué de sobriété en imaginant une atmosphère de luxe contemporain porté par l’espace et les belles matières.

Le restaurant aux Belles Perdrix, Troplong Mondot

Le Déjeuner au Belles Perdrix

Confortablement installés à notre table, nous prenons le temps de consulter le menu. Le midi, David Charrier nous propose un moment suspendu en trois plat ou une formule plus gastronomique avec deux entrées, un plat et un dessert. Sans hésitation, nous optons pour l’Aile ou la cuisse, la version gourmande. On va l’accompagner d’un verre de Bordeaux Blanc, un choix dicté par la température extérieure. Nous reviendrons pour tester le rouge du domaine, un premier Grand Cru classé de Saint Emilion qui lui aussi a bien évolué avec l’arrivée d’un nouveau directeur Aymeric de Gironde.

Menu les Belles Perdrix, Troplong Mondot. Photos Sophie Juby

La cuisine du chef David Charrier : bel équilibre entre le végétal et l’animal

Dès les amuse-bouches, le ton est donné, le chef David Charrier met en valeur le légume sans nous priver de nos envies carnivores. Il sublime le persil dans une crème servie en tube cigarette, la carotte dans une exquise tartellette, sorte de jaune d’oeuf en trompe-l’oeil et nous fait découvrir les subtilités du lieu fumé servi en barquette croquante.

On continue avec une entrée à base d’asperges et un lapin en trois façons. Deux belles assiettes à la présentation originale et délicate dont la dégustation nous ravit. On termine par une recette à base de rhubarbe, le fruit en coque cristalline et en sorbet acidulé.

Équilibrée entre le végétal et le carné, la cuisine de David Charrier nous séduit par sa précision, sa modernité tranquille et son engagement pour le local. On comprend mieux l’étoile verte quand on questionne sur les approvisionnements, tous en région et sur le développement du potager qui fournit déjà herbes et une partie des légumes du restaurant.

Le lapin en trois façons par David Charrier, chef du restaurant les Belles Perdrix, Saint Emilion

Et en final, le café sous les arbres

L’expérience Belles Perdrix se termine par un café en terrasse, mignardises et fruits de saison que l’on savoure dans les salons de jardin, face aux vignes. Surtout ne zappez pas. Prenez le temps d’une pause méditation en pleine nature. Le service enjoué et discret du restaurant vous permet de profitez jusqu’au bout de la magie des lieux.

On est si bien que déjà l’on se prend à programmer une nouvelle date. Et là, je vous recommande de réservez longtemps à l’avance. Le restaurant les Belles Perdrix de Troplong Mondot affiche complet à chaque service.

Les Belles Perdrix, mode d’emploi :

Réservation indispensable 3 semaines à l’avance

tel 05 57 55 38 28

site du restaurant pour les infos

Menu : 82 ou 145 € , le midi 48€

ouvert du mardi au samedi

10 choses à faire au Pays Basque

Frontière naturelle, terre de caractère, le pays Basque offre aux visiteurs un panel de paysages uniques. Mer, montagne, campagne tout est possible, et tout se dédouble puisque le brouillard s’invite souvent au matin, apportant une touche de mystère aux lieux. On peut commencer sa journée par une balade en altitude et finir par un plouf dans l’Atlantique. Quelle autre territoire peut offrir autant de diversité ? 

Pour vous guider et vous faire profiter de mes expériences, je vous propose 10 activités à faire au Pays Basque, 5 à pratiquer sur la côte et 5 idées pour s’imprégner de l’arrière-pays
 
Pause bien-être au Pays Basque.

1 – Visiter les cités balnéaires

Mythiques cités, Saint Jean de Luz et Biarritz méritent chacune le voyage. Saint Jean, c’est la ville ancienne centrée sur son port de pêche. Biarritz, elle, a des airs de princesse, avec son Casino et ses villas Grand Siècle.

Saint Jean de Luz et Biarritz, deux facettes du Pays Basque

2 – Vivre la vie des bobos parisiens à Guethary

Guethary, the place to be. Avec Le Cap Ferret et l’île de Ré, voici un des hot spots des parisiens en vacances. La petite station balnéaire fait le bonheur des magazines de décoration, j’ai voulu savoir pourquoi.

C’est très simple, Guethary, c’est un village de résidences secondaires à la belle architecture Basque. C’est aussi une mini place de village bordée de restaurants et de bars à vins. C’est enfin une plage au calme surplombée par un superbe hôtel des années trente transformé en résidence. Le tout animé de bars avec terrasse où l’on vient bruncher, déjeuner et boire un verre en soirée.

Les parisiens ont bon goût, j’ai adoré ce village. Aucune rupture esthétique dans le paysage, les maisons ont gardé le charme de la station du XIX siècle. La plage offre deux visages, une partie avec mer calme pour se baigner et une autre avec de jolies vagues pour les surfeurs. Les bistrots de la place offrent une cuisine simple mais gouteuse. Je me suis fait un plan thon frais de Saint Jean de Luz, en tartare, à la plancha, c’est divin.

Je résume : Guéthary : jolies villas du siècle passé , plage à surfer, jolie clientèle et bars à la mode. Tous les ingrédients sont réunis pour en faire un lieu pour happy few.

3 – Faire de son séjour un gastro-trip

Le pays Basque est le paradis des foodies. Avec douze  étoilés au Michelin, on peut se faire plaisir. Et je ne compte pas les Bistrots, les petites tables gastronomiques qui méritent elles aussi une visite. Pour les collectionneurs d’adresses, voici la liste des Stars :

  • Ithurria à Ainhoa
  • Le Moulin d’Altoz à Arcangues
  • l’impertinent à Biarritz
  • Les Rosiers à Biarritz
  • La Rotonde à Biarritz
  • La table des Frères Ibarboure à Bidart
  • Ekaitza à Ciboure
  • le Choko Ona à Espelette
  • Briketenia à Guéthary
  • La table de Pierre à Hasparren
  • Le Kaiku à Saint Jean de Luz
  • L’Océan à Saint Jean de Luz
  • L’Auberge Basque à Saint Pée sur Nivelle
  • Durant mon gastro-trip, j’ai eu la chance de tester quelques adresses. De ce séjour, je retiens quatre tables à faire en priorité.

Les Frères Ibarboure , 1*, Bidart.

Adresse emblématique de la côte Basque, la table des Frères Ibarboure, c’est un grand moment gastronomique. Cuisine technique, délicate et raffinée, le dîner fut une suite de surprises et de bonheurs gustatifs. Le service drivé par madame Ibarboure sympathique et professionnel. 

 

L’impertinent, 1*, Biarritz.

 Voici un étoilé chic et tendance. Dès l’accueil, on comprend qu’on est à Biarritz, ville Glamour du pays Basque. Le personnel en salle, de jolies femmes toutes habillées de noir nous met de suite dans l’ambiance. Ici, c’est la ville du Casino, des Russes et des vieilles fortunes.

Le diner, un pur bonheur. 

Ekaitza à Ciboure

Ici, on retrouve le chef Guillaume Roget (anciennement le Brouillarta à Saint Jean de Luz) en grande forme. Installé sur le port de Ciboure, il s’est offert un écrin contemporain pour sa cuisine de produit et de saison. 

On a adoré sa cuisine gourmande et précise, son foie gras chaud sauce homardine et son pigeon en deux façon, condiment figue et raviole de pied de cochon. Le tout arrive en salle présenté dans une vaisselle de céramique artisanale qui met en valeur les recettes et ajoute au plaisir de la dégustation. Le chef a soigné les arts de la table, couteau du pays basque et  objets décoratifs.

Le soir, menu dégustation 89€

Instincts, Saint Jean de Luz.

Partie pour déjeuner d’une salade ou d’un buddha bowl, j’ai craqué pour Instincts découvert en marchant au hasard. C’est une pépite, une adresse gastronomique loin des nombreuses tables attrape-touristes. Dans un sobre décor de briques, de bois et de décorations végétales, le chef et sa femme en salle offrent une cuisine du marché boostée par des assiettes élégantes et des justes associations. On y mange du vrai poisson ( c.a.d de la pêche locale et non d’importation). Je me suis régalée de thon et de merlu de Saint Jean de Luz. Mon homme a pris la pintade et caviar d’aubergine, avec le légume légèrement brulé, un bonheur. Le vacherin revisité en dessert fut lui aussi exquis.

Entrée + plat 40€  – ouvert le dimanche midi. 

4 – Acheter des spécialités locales

Artisanat et gastronomie sont au programme de notre séjour. Je suis venue avec un grand panier pour faire le plein de produits locaux. Au final, je suis repartie avec 4 paires d’espadrilles, des classiques à rayures et des jolies compensées, des nappes, du linge de maison et un pot de confiture de cerises. J’aurais aussi pu remplir mon panier de charcuterie, de jambon et d’Irouléguy. J’avoue ne pas avoir eu le temps de bien sélectionner. Car il faut de la perspicacité pour acheter Basque. J’aime bien acheter français alors j’ai dû reposer pas mal d’articles, du linge made in Portugal ou même de pays indéfini, de la vaisselle venu de ?? et je pense même que ma confiture ne contenait pas de cerises du Pays Basque. Malheureusement, ici comme ailleurs, on fait venir de la matière première de l’étranger  que l’on transforme sur place avant de tatouer les emballages de logo identitaires, Croix Basque et drapeau. A quand un étiquetage qui nous donnerait la provenance des ingrédients principaux ?

Mes espadrilles, elles, sont bien Basques mais d’origine Espagnole. La continuité géographique et culturelle se traduit par une intense coopération économique à travers la frontière.

Dans mon panier, il manque le gâteau Basque, la délicieuse galette fourrée cerise ou amande. J’y reviendrai une prochaine fois. Il y a trop à tester pour un week-end.

Je n’oublie pas le fameux piment d’Espelette, produit certifié et donc protégé par une AOP, mais de cela on en parle plus loin. 

 5 – Se faire un vague, une surf session

Sport mythique de la côte Basque, le surf français a démarré ici, à Biarritz. Les spots sont nombreux, réputés et fréquentés.

Si t’es pas surfeur, tu peux aussi t’amuser dans les vagues, sauter, rouler et te faire chahuter. Et si t’aimes pas les vagues, il te reste les rivières. Y’a moyen de se faire plaisir avec un tour de kayak sur la Nivelle. Location facile partout.

Surf à Guéthary

6- Visiter les villages typiques

Le Pays Basque, avec ses traditions, sa langue à l’écriture mystérieuse et son habitat si caractéristique nous emporte dans un ailleurs. Les fans d’architecture prendront plaisir à rouler de village en village et se plairont à contempler les belles constructions en pan de bois aux volets colorés de rouge ou vert.

Durant votre séjour, prévoyez de vous arrêter à

  • Ainhoa. Classé parmi le plus beaux villages de France, Ainhoa séduit par sa rue principale bordée de maisons pimpantes dans le plus pur style Basque. Sur la place, deux hôtels typiques dont un étoilé Michelin la Maison Ithurria. Jolie aussi, la Maison Oppoca.
  • Espelette, la ville du fameux piment. Pour faire le plein de la spécialité. Je conseille la purée au piment d’Espelette, un condiment qui met de la force dans vos recettes et remplace la Harissa dans la cuisine du monde. 
  • Saint Etienne de Baïgorry
  • Saint Jean Pied de Port. Étape mythique sur la route de Saint Jacques de Compostelle. Parcours classique de la Porte d’Espagne à la porte Notre-Dame ou plus bucolique faire le tour par l’avenue du Fronton qui débouche sur la Nive, traverser et revenir par la Porte Notre Dame. 

7 – Prendre de la hauteur

Nous, on est monté à pied au sommet de la Rhune sur un sentier pas toujours cool. 2h 15 de montée. On traverse forêt et pâturages. On rencontre les petits chevaux sauvages. A l’arrivée, incroyable vue à 180° .

En bonus, on s’est offert le sentier côtier de Guéthary à Saint Jean de Luz, 5 km de marche facile. C’est pas aussi joli qu’à Belle-île. Le sentier s’interrompt souvent et nous fait rejoindre la route. Mais la balade permet de découvrir de joli point de vue sur les plages en contrebas. On arrive à Saint Jean par l’extrémité Nord de la Baie. On en fait le tour avant de repiquer vers le centre et pour nous la gare routière pour prendre un bus retour vers Guéthary.

Prendre le petit train de la Rhune

  • Train à crémaillère allant du Col de Saint Ignace au sommet de la Rhune
  • inauguré en 1924
  • 4, 2 km de trajet pour 35 minutes de balade
  • Tarif 2023 : 22€ AR adulte et 15€ < à 12 ans
  • réservation conseillée : https://www.rhune.com/fr/achat-en-ligne/

On a fait juste la descente pour le plaisir de voyager comme pépé dans des wagons en bois vernis. Trop sympa de dévaler la montagne le nez à la fenêtre. Attention pas de réservation pour les marcheurs. En haute saison, c’est chaud pour avoir une place. Pour sécuriser, on peut acheter l’AR. Retour seul 20€ , la différence est minime.

8 – Randonner en pleine nature

Je conseille aux amoureux de la nature de se poser dans une auberge de village et de randonner aux alentours. J’ai testé la formule en octobre quand la fougère qui recouvre une bonne partie des terres d’altitude prend ses couleurs de fauve et de feu. Magique.

En automne, le touriste se fait rare sur les pentes de l’artzamendi ou du Mondarrain. il ne reste que les animaux, les petits chevaux en liberté, les fameux pottok (on prononce pottiok). C’est un vrai bonheur de les voir gambader gentiment. 

Et que dire des vols de vautours ? un spectacle fascinant mais presque inquiétant tant ils sont nombreux dans ces montagnes. 

9 – Aller à la rencontre des artisans et des producteurs.

Le Pays Basque possède un écosystème artisanal de grande qualité. On y trouve des productions traditionnelles dans de nombreux domaines, arts de la table, linge de maison , travail du cuir ….

Certains ateliers se visitent,, profitez-en. 

poterie Goicoechea à Ossès

Ainciart bergera, bâton basque ou Makhila, Larressore

et naturellement, les produits de la ferme dont le fameux fromage Basque. 

Je vous recommande 

La ferme Enautenea à Saint Etienne de Baigory. Michel et Guillaume Tambourin y élèvent 280 brebis en méthode traditionnelle dans le respect des saisons. Leurs filles sont au pré toute l’année, nourries à l’herbe et au mais en complément l’hiver. L’hiver, elles restent autour de la ferme et sont rentrées pour la nuit. L’été, une fois la période de lactation terminée, elles montent en alpage.  

Les tambourin fabriquent 100 kilos de fromage par semaine en sachant qu’il faut 6 litres pour 1 kilo et que chaque brebis donne 1litre/jour. 

La production est vendue à 50% sur place. 

 

10 – Aller faire un tour en Espagne

Quand on parle Pays Basque, on pense très vite à jouer à saute frontière. L’histoire et la politique ont partagé le territoire mais l’identité Basque est une. En montagne, on traverse presque sans s’en apercevoir quand en bas, on va chercher en Espagne bons plans et dépaysement. Côté shopping, c’est intéressant pour l’alcool, les cigarettes (même si la quantité autorisée à l’importation a chuté à 1 seule cartouche /pers depuis juillet 2020) et tous les produits espagnols. 

L’aventure se tente aussi pour le simple plaisir d’aller manger chez les voisins et surtout pour une soirée tapas à San Sébastien. 

Le Pays Basque, il me reste tant à vous dire

Voilà, c’était dix choses à faire absolument mais j’aurais pu en mettre dix de plus. J’aurais pu parler traditions, chants, danses, coutumes et costumes. Le Pays Basque est multiple, il ne tient pas tout entier dans un article. Je reviendrai sur le sujet. il me reste beaucoup à vous dire. Déjà avec cette liste, vous avez une base. A vous d’y ajouter des variantes pour en faire votre hit-list.

Bon voyage

Pays Basque pratique :

  • y aller : train hyper facile . Bordeaux – Biarritz  en 2H.
  • Se déplacer : De ville en ville train ou bus. pas besoin de voiture
  • hébergement, offre importante : hôtels , location chez les particuliers, campings … mais attention la disponibilité est quasi nulle en saison.  Pensez à réservez au moins 1 mois à l’avance. 
  • restauration : ici, on mange bien, même très bien à prix raisonnables. 

Le Pays Basque intérieur en trois jours

Le Pays Basque est multiple et si j’adore les stars de la côte Biarritz, Saint Jean de Luz et Guétary (mon programme côté mer ici), le pays intérieur me séduit par ses villages de caractère et sa campagne apaisante. En automne, quand le bel été a assouvi nos envies de plages, vient le temps d’un voyage en blanc et rouge.

Je partage ici Sophie Juby en Pays Basque intérieur, trois jours intenses et bien balancés entre flânerie, randonnée et expériences culinaires multiples. 

Jour 1 Bayonne – Ainhoa

Un vendredi de septembre, notre journée a débuté par la brocante sur le quai Chaho qui offre une belle vue sur les maisons anciennes de la rive opposée et permet de chiner sans se ruiner. J’y ai trouvé des ronds de serviette en métal argenté pour compléter ma collection. Puis nous avons traversé la Rive au niveau des Halles (jolies mais un peu piège à touristes à l’intérieur) pour une balade dans le Grand bayonne, centre piéton aux rues pavées qui combine intérêt architectural et découverte de petites boutiques d’indépendants avec une super offre en matière de décoration ;

Pause déjeuner chez BASA, brasserie gastronomique. Cuisine contemporaine tout en fraîcheur servie en terrasse au calme de l’ancien tribunal de commerce. 

L’après-midi suite de la visite avec la cathédrale Sainte Marie, son superbe déambulatoire aux voutes peintes, aux vitraux colorés et son vaste cloître qui ce jour-là abritait  l’exposition  « Kakoletan, ballades de fils et d’aiguille », une histoire du costume local au XIX superbement mise en scène. Belle occasion de comprendre la singularité de la région et sa forte identité.

A l’issue, poursuite de la balade vers le petit Bayonne, quartier autrefois populaire qui semble aujourd’hui dédié à la vie nocturne avec ses nombreux bars et fast food.  Honnêtement, en journée, c’est un peu triste.

Le soir, halte à Ainhoa, adorable village ayant conservé son habitat ancien intact avec ses grosses bâtisses en pierres et colombages, toutes pimpantes avec leurs volets rouges. En marchant, on remarque les linteaux des portes d’entrée, souvent gravé de la date de construction de la maison et parfois d’une indication originale

Diner chez Ithurria, auberge étoilée installée dans un ancien relais sur la route de Saint Jacques de compostelle. Décor campagne chic avec sol carrelé vernis, poutres au plafond et collections de liqueurs sur étagères. On a aimé la cuisine gastronomique classique axée sur le local. En bonus, les légumes du potager attenant pour une vraie cuisine de saison. Un vrai plus qu’on aimerait voir d’avantage mis en avant avec des assiettes plus végétariennes. 

Jour 2 Saint Etienne de Baïgorry

Pour deux nuits, nous avons posé les valises à l’hôtel Arcé à Saint Etienne de Baïgorry, village authentique très préservé qui a échappé à la folie des boutiques à souvenirs comme Espelette. Je recommande pour ceux qui cherchent une immersion dans la Basquitude. La famille Arcé s’est installée en 1864 et depuis avec constance, les générations se succèdent à la tête de l’hôtel. On a adoré l’emplacement en bord de rivière et l’ambiance familiale qui donne au lieu toute son authenticité. Le bâtiment est complété par une belle terrasse ombragée par de magnifiques platanes et une piscine cachée dans un écrin de verdure. 

Côté food, un petit déjeuner comme un dimanche à la maison attend les visiteurs avec des produits de belle qualité, cake maison et charcuterie locale. On s’installe en extérieur au bord de la Nive pour un moment suspendu et gourmand. Pour le diner, dans la grande salle du rez-de-chaussée, on ne manque pas la truite au bleu, le plat emblématique d’une cuisine d’auberge bourgeoise. 

Depuis Saint Etienne de Baïgory, de nombreux chemins de randonnée offrent un magnifique terrain de jeu que nous avons testé pour une journée balade. On a marché 6 heures autour de l’Oilarandoi en suivant l’itinéraire sur Visorando. Une chouette randonnée avec de beaux points de vue dont un aperçu sur les vignes en terrasse d’Irouléguy, le fameux vin basque produit à proximité et sur les monts environnants. Au sommet, picnic au pied de la chapelle en compagnie d’un troupeau de chevaux en liberté. 

Jour 3 Pampelune –

Dernier jour de notre long week-end avec un passage en Espagne et un arrêt à Pampelune, ville très animée en ce dimanche d’octobre. Rien d’extraordinaire à voir mais là-bas, on trouve toujours le moyen de se faire une chouette soirée tapas. En suivant une reco du Michelin, on s’est fait plaisir autour de pinxos et petites assiettes arrosées d’un verre de cidre. 

Route du retour avec stop a Sare et Ascain

Retour en douceur avec de nombreux arrêts. Déjeuner chez Akoka à Sare, joli village proche de la Rhune dont je t’ai déjà parlé pour son mythique train à crémaillère. Bistro pour manger au plat du jour . On y trouve de délicieux gâteaux Basque, une production de la maison Arraya (vente sur la place du village en saison et dans les Halles de Saint Jean de Luz) qui est aussi un hôtel de charme. 

Second stop a Ascain. Joli village et église typique avec ses galeries intérieures qui permettait d’optimiser l’espace.

Escapade bien-être à l’Hôtel des Vagues Arcachon

Retour sur une escapade bien-être à l’Hôtel des Vagues, Arcachon

Au premier coup d’œil, l’hôtel, véritable paquebot de verre et d’acier impressionne, élément d’une audacieuse modernité dans un quartier très résidentiel aux charmes du vieil Arcachon. 

Pour apprécier le projet de l’architecte Michel Pétuaud-Létang, il faut prendre du recul, comme à la jetée de la croix des marins, où l’on appréhende le bâtiment dans sa verticalité comme un élément intéressant d’un paysage architectural en mouvement. La Pyramide de Pei au centre de la Cour Napoléon du Louvre ne fait pas moins contraste avec son environnement. 

Une fois dans notre chambre, le questionnement cesse avec la vue bassin. 

Au coeur du bassin d’Arcachon depuis la chambre de l’hôtel des Vagues.

Waouh ! OMG ! la pièce qui fait face au bassin dispose d’une baie vitrée totale avec un système d’ouverture qui permet de la replier complètement et d’être simplement séparé du vide par un garde-corps en verre. Époustouflant ! 

Quel plaisir de vivre le paysage en immersion depuis la plage en premier plan, la mer, les lignes de bateaux aux corps morts, l’Île aux Oiseaux, les Cabanes Tchanquées et en arrière-plan la presqu’île du Cap Ferret. 

Je resterais des heures à méditer aux bruits du ressac, assise sur le canapé qui fait face à la mer mais il reste tant à voir. On s’installe dans la chambre, on se plaît à découvrir les lieux, la salle de bain en marbre blanc et sa baignoire en corian avec fenêtre panoramique sur le bassin. Les murs lambrissés de pin dans une ambiance cabane ostréicole et les luminaires originaux en céramique signés l’Atelier Bordelais. L’ensemble dégage une impression de luxe discret, de jolis détails sans rien d’ostentatoire qui dégagent de douces vibrations. On se sent bien, en apesanteur dans cette ambiance signée Anaïs San José, fille du propriétaire du groupe LBHC, monsieur Christophe San José. 

On quitte la chambre à regret pour continuer la visite. On descend vers le spa Phytomer où nous accueillent deux charmantes esthéticiennes qui nous proposent soins ciblés, massages à la carte où tout simplement un temps pour soi à profiter du sauna, du hammam et de la jolie piscine couverte donnant sur la terrasse qui jouxte le bassin. Les larges baies vitrées invitent à s’installer au soleil en extérieur en mode relax ou jacuzzi. En fille de l’Atlantique, je suis attirée par la mer que l’on rejoint par un escalier privatif. La plage en pente douce est magnifique, propice à la balade, à la baignade et au paddle. Je recommande la marche vers le sud en direction de la plage Pereire et du Mouleau, pieds nus dans le sable à la frontière de la mer et de la terre pour mieux entrer en connexion avec le bassin. 

Le plus haut rooftop d’Arcachon

Au retour de balade, on file au rooftop vire l’expérience de la hauteur. L’endroit, à lui seul, vaut le détour. Imagine la vue à 360° sur le Bassin et Arcachon, côté basilique Notre-Dame. Une nouvelle fois, les garde-corps vitrés permettent d’oublier la séparation avec l’environnement. Magique et addictif. Pour prolonger le moment, on s’installe confortablement à déguster un cocktail original. Je prends le Lady’s club, gin citron et fraise, coloré et rafraichissant quand mon homme la joue plus viril avec un After 8 à base de whisky tourbé et liqueur de cacao. On résiste à la tentation d’une assiette de grignotage car nous sommes conviés au restaurant gastronomique. Le temps de nous changer pour le dîner et nous prenons place au restaurant l’Écume. 

Amazing, la vue depuis le Rooftop de l’Hôtel des Vagues à Arcachon – 360° sur le bassin –

Le restaurant L’Écume, Arcachon

Première difficulté de la journée, où prendre place ? Dans la salle à manger vaste et lumineuse, accueillante avec son sol de travertin, son mobilier en bois, ses luminaires d’inspiration vacances balinaises ou en terrasse en surplomb face au bassin. J’hésite, m’assoie à l’intérieur puis regrette et choisit l’extérieur pour ne rien manquer du soleil qui se couche gentiment sur la presqu’île du Cap Ferret, ombre vert émeraude en toile de fond de ce décor apaisant. Une légère brise nous fait regretter le châle oublié à Bordeaux mais le service veille et l’on me propose un plaid qui fera mon bonheur une fois la nuit venue. 

Seconde interrogation, quel menu choisir entre les trois propositions du chef Gaël Derrien où options terre, mer et végétarienne ?

Pour ne pas choisir, pour tout découvrir, on fera une promenade gourmande carnée et on suivra l’inspiration mer du chef. Pour accompagner, nous laisserons le sommelier accorder mets et vins. Good choice, il nous propose en apéritif une coupe de Champagne Blanc de blancs, Alexandre Bonnet des Riceys, un village de l’Aube cher à mon homme qui a grandi à Troyes et qui affectionne ces vins dont l’étonnant rosé de pinot noir connu d’un petit cercle d’initiés. 

Menu Hôtel des Vagues, Arcachon

Une fois, le menu choisi, nous nous laissons porter par le service, efficace et bien rythmé. Il ne nous reste qu’à apprécier le cadre, les assiettes élégantes et colorées et la cuisine du chef, contemporaine et de saison. Ce soir là, en cuisine, nous avions Marius Tillard, le second , Tristan Hullar chef de partie et Clément Tilly, chef pâtissier.

Marius Tillard, Tristan Hullar et Clément Tilly, la brigade du restaurant l’Écume à Arcachon.

On s’arrête sur le rouget, condiment olive, baby fenouil rôti, artichaut croquant d’une fine croûte de panko. Cuisson parfaite et sauce délicieusement parfumée. Pour twister la recette, le chef ajoute à l’assiette les écailles du poisson passées en friture, une idée originale qui donne à la recette la touche crunchy. 

La fraise selon Clément Tilly, chef pâtissier à l’Hôtel des Vagues Arcachon

Au dessert, on a aimé la fraise simplement laquée, feuilles d’oxalys pourpre on top, sa crème montée parsemée de sarrasin croquant caramélisé et son sirop parfumé servi en salle. 

La suite nous appartient, la nuit fut courte. 

Petit déjeuner buffet à l’Hôtel des Vagues, Arcachon

On se retrouve pour le petit déjeuner coloré et généreux. La formule buffet est bien balancée entre sucré et salé. Une nouvelle fois, nous profitons de la salle à manger fenêtres ouvertes sur le bassin d’Arcachon et sa vie animée au matin, vroum-vroum des bateaux à moteur, élégants voiliers en sortie à la journée, cours de longe côte et cris des enfants à la plage. 

Dernière balade sur la plage et il nous faut quitter ce petit paradis, merveilleux endroit conçu pour la détente et le lâche prise en immersion totale avec le bassin. A l’Hôtel des Vagues, on oublie son quotidien, sa charge mentale pour ne penser qu’à prendre soin de soi. Superbe adresse pour fêter une date exceptionnelle comme un anniversaire de rencontre. Se faire une folie à deux et s’offrir de jolis souvenirs amoureux dans le premier cinq étoiles d’Arcachon. 

Merci à Fleur Martin, responsable communication du groupe LBHC pour l’invitation. Ce fut un plaisir de tester ce nouvel hôtel. 

Hôtel les Vagues Arcachon

9 Bld De L’Océan

33120 Arcachon

Je conseille une arrivée de bonne heure pour profiter des lieux, du spa et du fabuleux rooftop avec jacuzzi.  

Diner à l’observatoire du Gabriel.

Mariés un 4 juin, nous avons choisi de célébrer ce bel anniversaire par un diner à l’Observatoire du Gabriel, une adresse qui combine à nos yeux le meilleur de Bordeaux gastronomique. On y trouve réunis un emplacement emblématique et historique, un bâtiment caractéristique du Bordeaux XVIII, une vaste salle à manger avec vue sur la Garonne, un décor contemporain raffiné et un chef en pleine ascension Bertrand Noeureuil, dont le travail vient d’être récompensé par une seconde étoile au Michelin. 

Une cuisine où le passé donne l’inspiration et le travail la modernité

Good choice, nous avons passé une merveilleuse soirée. Nous avions déjà testé l’adresse en décembre 2023 dans les premiers mois du chef (retour d’expérience à lire sur le blog) et déjà nous avions aimé les partis pris d’un sourcing local, d’une cuisine pétrie de culture culinaire où le passé donne l’inspiration et la technique moderne la recette. Deux ans plus tard, Bertrand Noeureuil a installé sa philosophie cuisine, étoffé sa brigade, construit un staff en salle et s’est entouré de professionnels de talent. 

Une balade en Aquitaine avec le chef Bertrand Noeureuil

Le menu complice proposé par le chef Bertrand Noeureuil, L’observatoire du Gabriel Bordeaux

Ses propositions en quatre ou sept temps, sa balade en Aquitaine invitent à découvrir les richesses de notre région. On aime les clins d’œil aux produits emblématiques de la ville, aux traditions, mis en valeur par un menu écrit comme un poème et une équipe en salle qui raconte, explique avec enthousiasme énoncés et recettes. On aime les assiettes à la présentation délicate, les recettes bien équilibrées et les sauces servies en salle. Le chef taquine nos références culinaires, flatte notre souci du visuel et nous ouvre un monde de saveurs à explorer. On adore. 

La surprise du chef Bertrand Noeureuil. On vous laisse découvrir sa version d’une tradition régionale.
De L’estuaire aux vignobles

La soirée commence par la découverte de l’estuaire avec une noisette d’Alose, poisson typique de la Garonne servi légèrement fumé avec un jus d’herbes et une cuillère de caviar d’Aquitaine. Puis on entre dans les terres avec du foie gras à la mode de Caudéran, baby escalopes posées sur des ravioles de petit gris et la poitrine de poulette accompagnée d’une sanguette en tartelette et d’un jus au vinaigre de Sauternes. En passant on aura fait un tour en mer avec le merlu « Chambrelent » ou le rouget « échirlete » ainsi nommés pour leur sauce inspirée de recettes anciennes de région. 

Les cagouilles caudéranaises reviennent sous forme de petits-gris en ravioles, foie gras on top et brocoletti sorte de baby brocoli.

Pour accompagner ces assiettes, 1300 références de vin à la carte du Gabriel dont une page entière dédié au Château Angélus, le domaine de Saint Emilion de la Famille de Boüard, propriétaire du restaurant. Mon homme vient de l’Est, son coeur bat encore pour le Bourgogne, il a choisi un Chassagne-Montrachet 1er cru les Caillerets, un chardonnay de vieilles vignes aux arômes subtils, l’idéal pour une cuisine de poisson et viande blanche.

Le sucré, signé du chef Henri Arnoult, s’annonce par un pré-dessert délicat et délicieux
Feuille à feuille de vigne, un pré-dessert comme une île flottante des vignes.

Une île flottante revisitée avec en base un blanc-manger surmonté d’un bavarois vanille et feuille de vigne cristallisée on top. Le service vient y verser en salle un sirop parfumé coquelicot et rose, les deux fleurs présentes dans le vignoble. 

Au dessert, on balance entre la fraise et le gâteau de crêpe.

La fraise préparée en deux façons, compotée au vin, recette vieux garçon et nature. Les deux montées sur un biscuit- tuile, agrémentée d’un caillé de brebis et arrosée de sa nage vigneronne. 

En guise de conclusion, viennent les mignardises autour du cannelé, nouvel emblème de la ville de Bordeaux. 

La balade en Aquitaine se termine ici. Le temps d’une soirée, nous avons voyagé de l’Estuaire au Médoc, de Bacalan à Sauternes, des Landes à Saint Emilion. Notre table, face au miroir d’eau et à la Garonne, nous a permis de rentrer dans l’histoire. Les intermèdes entre chaque plat nous donnant le loisir de contempler la vie du fleuve et le ballet des bateaux de croisière. Ce fut une douce aventure, ponctuée de surprises, qui nous laisse de jolis souvenirs, de quoi nourrir notre histoire et de marquer ce jour. Merci au chef, aux équipes cuisine et salle qui nous ont embarqué au fil de l’eau pour le diner à l’Observatoire du Gabriel, une expérience de luxe à la Française : élégance et sobriété des effets versus richesse des saveurs.  

Le Gabriel, Bordeaux

  • 10 place de la Bourse
  • Réservation sur le site du restaurant
  • Mardi au samedi le soir uniquement

Le Refugee Food Festival, le Programme 2025

Le Refugee Food Festival revient pour une neuvième édition du 9 au 14 juin sous le parrainage de la talentueuse Georgiana Viou – Michelin star 2023 . Une nouvelle fois les chefs vont ouvrir les portes de leur restaurant à des réfugiés dans l’idée de créer du lien entre deux cultures.

la manifestation née à Paris sera déclinée sur 12 villes de France et le repas préparé sera accessible au public bordelais sous forme de banquet convivial à réserver sur le site https://festival.refugee-food.org/bordeaux .

programme du Refugee food Festival à Bordeaux

Refugee Food festival 2025, le programme à Bordeaux

Le festival ambitionne de créer les conditions d’un échange culturel dans tous les lieux où l’on cuisine sans se limiter au restaurant. Cette année, Le Refugee Food investira tour à tour les locaux d’une école, la Source à Darwin, d’un restaurant universitaire, le Crous, d’une cantine associative et du prestigieux musée d’Art Contemporain de Bordeaux, le CAPC. Et toute la semaine, le festival sera présent à la pâtisserie Jouvence ainsi qu’au stand de snacking du Café Eriu, le Eriu Deli.

Ce programme est riche et varié à l’image de la cuisine du monde. Il est accessible à tous puisqu’il balaie tous les registres de la cuisine, du snacking au restaurant étoilé. Côté ambiance, ce sera joyeux et festif, en mode traditionnel chez Démeter ou en style afterwork à Darwin dans la formule habituelle des mercredis de ce tiers lieu où l’on mange en extérieur dans la cour transformée en guinguette.

Présentation du Refugee Food Festival 2025 à la pâtisserie Jouvence, Bordeaux.

Sur la photo, de gauche à droite, Céline Jorge, Coline de Silans et Ines Cohen de la team Refugee Food encadrent Garry Village, chef-propriétaire du restaurant Démeter et Salomé Khorbaladze, réfugiée Géorgienne qui cuisinera en duo avec Vivien Durand du restaurant le Prince Noir à Lormont.

Le Refugee Food, l’association

Pour mieux comprendre la philosophie du Refugee Food Festival, rien de mieux que d’aller faire un tour sur le site de l’association. On y apprend que l’initiative en revient à Marine Mandrila et Louis Martin qui en 2016 lancent leur premier festival culinaire dans l’idée de sensibiliser à la cause des réfugiés et d’ouvrir via la cuisine la porte de l’ insertion professionnelle.

Depuis l’association s’est développée et a étendu son périmètre à la formation, l’éducation et l’aide alimentaire.

Le festival représente donc une facette de l’engagement de l’association. Pour les amateurs de cuisine du monde, c’est une belle occasion de découvrir des saveurs méconnues et de partir en voyage le temps d’un repas. A Bordeaux, du 9 au 14 juin, on ira en Géorgie, en Ukraine, au Soudan, en Côte d’Ivoire, au Sénégal, en Turquie, en Inde et en Afghanistan. Quel beau programme !

OBA, nouveau Japonais à Bordeaux

OBA, nouveau Japonais, bar à manger de style Izakaya 

Oba, nouvelle adresse à boire et à manger nous invite à découvrir le concept d’Izakaya bistronomique.

Pour les fans de culture japonaise, c’est limpide, pour les non-initiés, on parle d’un bar à saké doublé d’une proposition d’assiettes à partager. L’adresse la joue à fond dans la tradition des bars japonais, des lieux souvent petits où l’on vient entre collègues boire un verre accompagné de grignotages. 

Un emplacement caché mais central

15 Rue Emile Duployé, on est à la fois très proche du Bordeaux de la Food, du quartier Saint Pierre, des quais mais aussi dans une rue secondaire que l’on n’emprunte pas par hasard. Ce type d’emplacement nous met dans l’ambiance du pays du Soleil Levant où le restaurant vit souvent caché derrière une façade d’une étonnante sobriété pour nos yeux d’occidentaux. 

Une fois dans la rue, on identifie très vite le restaurant avec sa façade en fenêtre d’atelier blanche et derrière les vitres, les lanternes de papier emblématiques du japon, les Chochuns. L’intérieur offre un espace de vingt couvert dans une ambiance tamisée où le bois brut naturel réchauffe des murs colorés en vert profond et réchauffés d’un vol de grues, marqueur fort de la culture japonaise et animal porte-bonheur. 

Une équipe de Saké Sommeliers

L’autre singularité d’OBA, c’est d’être porté par des passionnés du Saké. A la tête de l’établissement, on trouve Patrick HERREYRE déjà propriétaire du restaurant fusion NAMA, monté après une première carrière dans le monde du vin. Saké Sommelier, Il a imaginé OBA avec une figure connue du monde du vin Bordelais, Chloé CAZAUX GRANDPIERRE. DipWSET, Chloé est Saké Sommelière et la seule femme Saké Educateur de la SSA en France. En plus de diriger des masterclass et conférences sur le thème, elle distribue via sa société Otsukimi du nihonshu et des spiritueux japonais. Pour une totale cohérence du projet, les deux associés d’OBA ont choisi pour compléter leur équipe le chef, Yuichiro, originaire de Tokyo et Chloé Hsu, de Taiwan, en salle  également saké sommeliers. 

Oba, le menu : saké au verre et assiettes à partager

Au menu d’un bar à Saké ? Du Saké. Obvious mais bon, ici l’intérêt c’est de pouvoir le déguster au verre afin d’en saisir toutes les subtilités et sortir des clichés de la boisson servie en fin de repas dans le mini verre coquin du restaurant chinois. 

Patrick et Chloé ambitionnent de nous faire découvrir le vin de riz, ses subtilités, ses richesses aromatiques et l’étendue des possibles. Du coup, plusieurs accords mets et vins sont possible avec des formules à deux, trois ou quatre verres. En plus de ces propositions, une courte carte de vin français et du vin au verre viennent compléter l’offre. 

Pour accompagner, de la cuisine fusion asie-europe, des recettes voyages qui nous découvrir un nouveau répertoire d’une richesse inouïe. 

Lors de notre déjeuner d’inauguration, nous avons pu tester le meilleur de la carte. Les photos parlent d’elles-même. Vaisselle en grès colorée, présentation soignée et recettes bien équilibrées, on s’est régalé de spécialités revisitées. 

La Tempura, 

Tempura de pomme de terre, patate douce, oignon et crevette, sauce Tentsuyu on top (mirin, sauce soja et bouillon dashi) ici servie caramélisée pour conserver le côté croquant du tempura.

La Gambas

Gambas sauvage cuite basse température, bouillon de tête concentré, miso blanc dengaku et confiture de Yuzu, Shichimi, Cebette

Okonomiyaki de sarrasin, une galette de sarrasin farcie de porc caramélisé, crevette et chou, Katsuobushi, mayonnaise sucrée, chou en pickles

L’Onigri

L’onigri, boulettes de riz enveloppées de Nori, huile de sésame Okaka

Le kinoko, champignons japonais, enoki frit, edamame, sauce ponzu 

Dessert

Chou craquelin, mousse thé vert torréfié, crème montée au yuzu

Notre déjeuner fut précédé d’une présentation du concept, d’une séquence émotion avec le clin d’œil à OBA comme Obasan la grand-mère auquelle Chloé dédie son restaurant et d’une courte histoire du Saké.

Le côté histoire de l’alimentation associé à la dégustation fait tout la richesse du restaurant et l’intérêt de son positionnement dans l’offre Bordelaise. Pour une soirée entre collègues ou entre copains, on valide l’adresse, sa team engagée, ses assiettes savoureuses et son concept de bar à saké. 

OBA – restaurant japonais – Bordeaux

15, rue Emile Duployé – 33000 Bordeaux

Tél : 07 83 64 15 45 

le soir du mardi au samedi – 19h/minuit 

Guide Michelin 2025, les étoilés en Gironde

Bible incontournable des amoureux du bien manger et de belles tables, le Guide Michelin a dévoilé son palmarès 2025. Quelques larmes et beaucoup d’émotions, la cérémonie est restée dans les clous des précédentes éditions. En Gironde, le Rouge a mis en avant des habitués, des talents confirmés comme Thomas L’Hérisson, Alexandre Baumard et Philippe Etchebest. Un presque nouveau, Bertrand Noeureuil confirme son gros potentiel avec deux très belles secondes étoiles.

Le palmarès complet, c’est ici.

Zéro restaurant trois étoiles en Gironde. 

En 1977, Le guide Michelin décerne trois étoiles au génial Michel Guérard, l’inventeur de la Nouvelle Cuisine. Le chef nous a quitté en aout 2024 laissant sa cuisine entre les mains d’Hugo Souchet, son fidèle chef exécutif depuis 2016. Le Guide Michelin témoin du passage de la flamme, conserve sa confiance à l’équipe en place et ses trois étoiles au restaurant les Prés d’Eugénie. Pourquoi pas, ils peuvent aimer la cuisine patrimoniale, le décor unique luxe à la française, le service façon école hôtelière et même ajouter une étoile pour la table de l’orangerie, la formule luxe de la brasserie du domaine.

A la Rochelle, Christopher Coutenceau retrouve sa troisième, donnée puis trop vite reprise. C’est certainement justifié.

L’Aquitaine compte donc deux restaurants trois étoiles. Ok. Mais nous, en Gironde, on reste sur notre faim. Parmi les cinq tables deux étoiles du palmarès 2024, aucune mériterait une troisième ? Impossible. Prenons l’exemple de la Grand’Vigne, le chef Nicolas Masse nous livre avec constance une cuisine inspirée de son territoire, délicate et très végétale dans une ambiance de maison de campagne si chic qu’elle a reçu la visite des royals. Et pourtant, l’adresse ne reçoit pas la distinction suprême. Trop déçue….

Les restaurants deux étoiles en Gironde, palmarès 2025

 Côté deux étoiles, 2025 sera une belle année avec Maison Nouvelle de Philippe Etchebest et L’Observatoire du Gabriel de Bertrand Noeureuil. Nous on est fan du chef du Gabriel, ancien bras droit d’Arnaud Donckele trois étoiles  à Cheval Blanc Paris. Sa cuisine très contemporaine, toute en délicatesse est maintenant bien installée à Bordeaux. Avec le soutien de la famille de Boüard aux commandes de cette superbe institution posé en vigie sur la Garonne, on peut imaginer une suite très étoilée.

Les restaurants deux étoiles Guide Michelin Gironde 2025
Restaurantchef ville20242025
Maison Nouvelle Philippe EtchebestBordeaux⭐️⭐️⭐️
L’Observatoire du GabrielBertrand NoeureuilBordeaux⭐️⭐️⭐️
La Grand’Vigne, les Sources de CaudalieNicolas MasseMartillac⭐️⭐️⭐️⭐️
Lalique – Lafaurie PeyragueyJérome SchillingSauternes⭐️⭐️⭐️⭐️
Le Pressoir d’ArgentGordon Ramsay, Alexandre KoaBordeaux⭐️⭐️⭐️⭐️
Le Skiff Club, Hôtel HaïtzaStéphane CarradeArcachon⭐️⭐️⭐️⭐️
La Table de PavieYannick Alléno, Sébastien FaramondSaint-Emilion⭐️⭐️⭐️⭐️

Les restaurants une étoile en Gironde, guide Michelin 2025

Deux nouvelles adresses à retenir pour l’étoile, Amicis et L’Auberge Saint Jean, deux habitués du Guide Michelin.

Alexandre Baumard, ancien du Gabriel qualifie son restaurant de propriétaire. Depuis qu’il s’est installé près des grands hommes, Son Amicis fait le Buzz et ne désemplit pas. Cuisine française de qualité et décor confort, on adore.

Pour Thomas L’Hérisson, c’est l’ascenseur émotionnel, la remontada après la chute brutale en quand Le Michelin l’avait écarté du Palmarès. On est super content pour Thomas et sa femme Manuela qui font un super job tout près de Saint Emilion et offrent une très jolie table avec vue sur la Dordogne pour les repas du dimanche midi.

liste des restaurant une étoile en Gironde 2025
RestaurantChefVille 20242025
AmicisAlexandre BaumardBordeaux⭐️
L’Auberge Saint JeanThomas L’HérissonSaint-Jean de Blaignac⭐️
Les Belles Perdrix de Trolong- MondotDavid CharrierSaint Emilion⭐️⭐️
Le Logis de la CadèneThibaut GambaSaint Emilion⭐️⭐️
NacreMarc Antoine Lepage & Adeline LesageArès⭐️⭐️
L’oiseau BleuFrançois SauvêtreBordeaux⭐️⭐️
Le PatioThierry RenouArcachon⭐️⭐️
Le Pavillon des BoulevardsThomas MorelBordeaux⭐️⭐️
Le Prince NoirVivien DurandLormont⭐️⭐️
La table d’hôtes du Quatrième MurPhilippe EtchebestBordeaux⭐️⭐️
le Saint JamesMathieu MartinBouliac⭐️⭐️
Le SolenaVictor OztronsecBordeaux⭐️⭐️
TentazioniGiovanni PiredduBordeaux⭐️⭐️

Les étoiles vertes en Gironde, palmarès 2025.

L’étoile verte a fait son apparition en 2020. Le guide Michelin en parle comme :

une distinction annuelle qui met en avant les restaurants en pointe en matière de pratiques durables. Proposant de vivre une expérience table qui conjugue excellence et éco-responsabilité, ces établissements dessinent un modèle de gastronomie alternatif et particulièrement vertueux.Le Guide Michelin

Depuis, le concept de gastronomie durable est repris par l’ensemble de la profession qui ne parle que de produits locaux et de lutte contre le gaspillage. Les bonnes pratiques se multiplient et s’affichent comme marqueur d’un vrai engagement. Pour autant, le Michelin ne distribue pas des étoiles vertes à tout va. En 2022, malgré les efforts des uns et des autres, ils ne sont que 4 à recevoir l’étoile verte. Depuis, le Michelin confirme mais n’ouvre pas la liste.

Les étoiles vertes en Gironde
RestaurantChefVille20242025
Les Belles Perdrix Trolong MondotDavid CharrierSaint Emilion☘️☘️
Le Prince NoirVivien DurandLormont, Bordeaux☘️☘️
Le Skiff club, de l’Hôtel HaïtzaStéphane CarradeArcachon☘️☘️

Guide Michelin 2025 en Gironde, un palmarès tranquille.

Des habitués, des talents confirmés et un chef prometteur, le Guide Michelin 2025 nous la joue tranquille en Gironde. Nous on voudrait parfois de la nouveauté, de la prise de risque mais le Michelin nous dit patience comme un clin d’oeil à la cuisine française traditionnelle qui fait son grand retour dans nos assiettes. Non au fast guide, oui aux mijotés, aux sauces longuement réduites, aux recettes ultra travaillées et aux adresses pérennes.

Réussir son potager avec Pierre le cultivateur

Dimanche de printemps, 

On a changé d’heure, pas cool, lundi sera difficile

En attendant, on a bien profité de cette belle journée à se rêver de campagne, entourée de fleurs et d’un potager nourricier. 

J’ai pas la technique mais déjà l’inspiration, je follow @pierre.lecultivateur. Son nouveau livre Potager épatant me donne l’envie de me mettre les mains dans la terre histoire de se connecter à la nature. Pierre propose des modes de culture étonnants, jolis et économes en espace pour se faire plaisir et se nourrir. 

J’aime beaucoup son potager en trou de serrure, un cercle ouvert bien protégé par son muret de pierre sèche avec un espace compost en son centre. 

Pour cette proposition, Pierre te donne la liste des courses puis te tient la main dans un pas à pas bien illustré qui te montre où installer puis comment construire ce jardin aromatique. 

Du coup, L’année prochaine, c’est promis, on met en pratique ses conseils au jardin pour réussir notre potager épatant.

Potager épatant

Éditions Marabout

Championnat d’Aquitaine de l’oeuf mayo, le palmarès

Joyeuse ambiance aux Halles de Bacalan pour la seconde édition du championnat d’Aquitaine de l’œuf mayo organisé par l’A.S.O.M ou association de défense de l’œuf mayo. La jeune garde de la bistronomie régionale s’est emparée du sujet avec enthousiasme. 

On a vu de très bonnes choses, des assiettes punchy mêlant tradition et inspirations contemporaines. Le jury présidé par Stéphane Carrade, restaurant le Skiff club, Haitza, assisté d’une dizaine de chefs et critiques culinaires a proclamé vainqueur le restaurant Panaille à l’issue d’une dégustation des douze assiettes présentées. 

Panaille, champion de l’oeuf mayo 2025

Bravo à Jim Perrot et Martin Laffont, les deux chefs de Panaille, le restaurant trendy Bordelais qui séduit les foodistas par ses recettes de saison, son sourcing local et son art de pimper une assiette par un condiment inattendu. Pour le concours les deux chefs proposaient un œuf mayonnaise à l’anguille fumée sarrasin souflé on top et servi sur une salade croquante de chou rave, oseille et granny smith.  

Un seul gagnant mais beaucoup de talents pour cette fête de la cuisine française revisitée. 

En Numéro deux, le jury a placé Théo boucheré et Maxime Silva du bistro 111 à Bordeaux pour son œuf requin-marteau servi sur une crème de panais infusée à la saucisse de morteau et accompagné de salade sucrine et endive carmine.  

Et numéro trois Mathilde Denuncq et François Lemarié de Denen Kanttua à Saint Jean de Luz avec leur création terre et mer. Un œuf rémoulade, mayonnaise à l’huile de maquereau fumé, œuf de truite des Pyrénées on top, servi sur un lit de céléri rémoulade. 

Ils n’ont pas gagné mais nous, on a adoré l’idée de l’œuf du dimanche proposée par Paul et Flore Haddouche de Sacrebleu ! Bordeaux. Un œuf comme en famille servi sur un nid de pomme paille et assaisonné d’une mayonnaise au jus de poulet rôti. 

L’oeuf du dimanche au jus de poulet rôti

On aime aussi la cuisine fusion de Juliette Lacroix-Wasover de Mayzou au Cap Ferret qui apporte une note exotique avec ses recettes à voyager Asie-Aquitaine tout en sourcant au plus près. 

Vous l’avez compris mais je le répète, le championnat de l’œuf mayo a réuni de nombreux talents pour le plus grand plaisir des amateurs de cuisine française généreuse et populaire. Quel bonheur de voir toute une génération revenir à une cuisine joyeuse et bien ancrée dans son territoire. Notez bien le palmarès, il se pourrait que l’on reparle de Panaille très vite.

Restaurant le Clos des sens à Annecy

Déjeuner de janvier au Restaurant le Clos des Sens à Annecy

Ça grimpe sec au-dessus de la ville pour accéder au Clos des Sens. Le Chef Laurent Petit (qui a passé la main en 2022) a construit son microcosme en haut de coteau, au cœur d’un joli quartier bourgeois, un petit monde en quête d’autonomie avec son jardin d’herbes aromatiques, son potager et sa serre qui fournissent une partie des verdures de la carte. Au coeur du bâtiment, il a placé le restaurant entre la terrasse ombragée d’un monumental platane et la cuisine ouverte où s’affaire la brigade. 

La décoration contemporaine annonce la cuisine, matières nobles, brutes, naturelles et de région dans une ambiance mocha mousse et bois brûlé.

Une fois installés face à la ville, nous sommes invités par le service à choisir entre deux menus à sept ou neuf temps. Ensuite, on se laisse faire. C’est parti pour deux heures d’un spectacle réglé comme une montre suisse : précision et professionnalisme. 

Balade gastronomique entre lacs et montagnes

Dans nos assiettes, le chef Franck Derouet qui a repris l’affaire avec le sommelier Thomas Lorival propose une balade entre montagne et lac à la découverte des trésors locaux. Ici la nature se défini par ses lacs, généreux en poissons, brochet, féra où truite qui offrent au chef l’occasion de mettre en valeur sa région d’adoption. Notre déjeuner, menu surprise, va balayer l’ensemble des produits du moment : la pêche du jour en association avec les légumes d’hiver et les herbes fraîches de la serre. 

Au Clos des Sens, haute gastronomie oblige, on commence par une trilogie d’amuse-bouche, trois propositions qui annoncent et résument la philosophie du lieu, du végétal, du lacustre et des produits modestes : feuille de sauge en tempura garnie d’un hachis d’herbes, échalotes confites dans sa feuille et croustillant de foie de fera.  

En entrée, un peu de spectaculaire et de mise en scène autour du champignon de paris taillé en carpaccio et présenté sous forme de pyramide à déconstruire à l’aide d’une pince baguette. On y découvre en son cœur un baby champignon, une gelée de champignons et une compotée d’échalotes. 

On continue avec la truite du Léman et sa poutargue de féra râpée on top comme un condiment corsé. On goutera aussi au brochet laqué, et son jus d’arrêtes grillées. Ce sera un menu tout poisson à l’exception d’un tartare de cerf et écrevisses du Léman. 

Avant de passer au sucré, on se lâche sur le fromage, star de la région, avec ses spécialités comme le Reblochon, le Beaufort et diverses tommes présentés en majesté sur un chariot généreusement garni. 

Au final, le dessert dans le goût du jour, original et peu sucré. On adore la tarte fine chicorée maison. Note herbeuse pour la gentiane et noisettes grillées en final. 

Le déjeuner au Clos des Sens, trois étoiles sans paillette.

Une tisane d’herbes du jardin délicatement parfumée, un tour sur la terrasse et notre aventure s’achève. Ce fut une belle expérience et pourtant, elle nous laisse un goût d’inachevé. Que manque-t-il à cette cuisine pour pleinement contenter nos sens ? Déjà, je mentionnerais nos attentes élevées. Normal, on parle d’un trois étoiles Michelin, table d’excellence qui nous donne des envies de Glam, de Goût et de bonheur en bouche. Ensuite, notre référentiel, notre historique. Quand on a eu la chance de tester quelques adresses remarquables, on s’est construit un book d’images, de sensations, de ressentis et malheureusement pour les chefs, on compare, on étalonne et on classifie, tellement humain. 

En 2025, une carte centrée sur le local ne saurait suffire à distinguer une table. Et que dire des recettes ? Celle qui fait le show, la plus remarquable, est une création de Laurent Petit datée de 2019 où même avant comme si le temps s’était arrêté avec le départ de celui qui a créé, fait vivre et briller le Clos des Sens. Dommage. 

Soyons honnête, je balance ma critique d’un constat : le Clos des Sens qui revendique être le moins cher des trois étoiles ne nous a pas trop tapé au portefeuille. Alors, changeons de perspective et imaginons que le restaurant affiche deux étoiles. Notre déjeuner, la cuisine, le service et le cadre valent le voyage et nous laisseront de jolis souvenirs. 

Du coup il nous est resté des soussous pour le lendemain. On s’est arrêté chez Mazette dans la vieille ville d’Annecy, une adresse de cuisine bistrotière qui s’invite parfois en Alsace le pays du chef. On a adoré les galettes de pomme de terre proposées en mise en bouche, le jarret de veau confit salsifis et sarrasin et la tourte de volaille des Ollières de Marie Jo. Recettes traditionnelles, sourcing local et ambiance sans chichi, le bonheur. 

Galettes de pommes de terre, recette Alsacienne

En janvier, on s’est régalé chez Mazette à Annecy, une adresse de cuisine bistrotière qui s’invite parfois en Alsace le pays du chef. On a adoré les galettes de pomme de terre proposées en mise en bouche, le jarret de veau confit salsifis et sarrasin et la tourte de volaille des Ollières de Marie Jo. Recettes traditionnelles, sourcing local et ambiance sans chichi, le bonheur. 

Du coup, j’ai repris l’idée des Grumbeerekiechle que je te propose ici, une version simplissime reprise dans un vieux livre de ma bibliothèque : petit recueil de gastronomie alsacienne. Bien rétro la couverture. 

Galettes de pommes de terres : Ingrédients pour 4 personnes
1 kg de pommes de terre
1 gros oignon
2 œufs
2 cuillères à soupe de farine
Sel, poivre.  
2 cuillères d’herbes fraîches hachées.
 1 verre d’huile pour la cuisson

Galettes de pommes de terre Alsacienne, la recette facile

  • Au Mixeur, râpe l’oignon et les pommes de terre épluchées.
  • Ajoute la farine, les œufs, les herbes hâchées, le sel et le poivre et mélange bien.
  • Si tu as le temps, laisse reposer 1 heure.
  • Cuisson à la poêle bien chaude : verse l’huile et dépose des petits paquets que tu retournes quand ils ont pris couleurs. Le temps de cuisson augment avec l’épaisseur du paillasson, du coup ne charge pas trop. 
  • Variante : pose dans la poêle des petits cercles à pâtisserie en inox pour faire une forme plus régulière ou version famille, remplis ta poêle du mélange pour faire une seule galette. 

Les galettes de pomme de terre se mangent bien chaudes accompagnées d’une salade de saison. Trop miam, dans la famille Juby, tout le monde adore. Grand-Père qui vient de la frontière Suisse les fait version XXL et les appelle röstis. Mon homme les préfère en paillasson et les garçons me demandent d’y ajouter des lardons. En vrai, c’est comme les crêpes, tu peux ajouter un max d’ingrédients à l’intérieur, champignons, poivrons râpés, c’est fou ce qu’on peut faire avec de simple galettes de pommes de terre.